Le Fédéraliste/Tome 1/35

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CHAPITRE XXXV.


Continuation du même Sujet.



Avant d'entrer dans l'examen d'aucune autre des objections qui ont été faites contre le pouvoir illimité d'impoſer, conféré à l'Union, je ferai une obſervation générale : ſi l'autorité du Gouvernement National, en matière d'impoſition, eſt reſtreinte à des objets particuliers, l'effet naturel d'une ſemblable diſpoſition ſera de faire porter ſur ces objets une portion trop conſidérable du fardeau public. Il en réſultera deux inconvéniens, l'oppreſſion de quelque branche d'induſtrie particulière, & une inégale diſtribution des impôts entre les Etats auſſi bien qu'entre les citoyens du même Etat.

Suppoſez, que conformément au vœu de quelques perſonnes, le pouvoir d'impoſer dans le Corps fédéral ſoit borné aux droits ſur les importations, il eſt évident que le Gouvernement, faute d'autres reſſources, ſeroit fréquemment tenté de donner à ces droits une extenſion contraire à l'intérêt public. Pluſieurs perſonnes croient que cela ne peut jamais arriver : plus les droits s'éleveront, diſent-elles, puis ils tendront à décourager une conſommation extravagante, à faire pencher de notre côté la balance du commerce, Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/385 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/386 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/387 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/388 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/389 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/390 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/391 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/392 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/393 Page:Le Fédéraliste T. 1.pdf/394