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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Barquette

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 36).

BARQUETTE, s. f. — Les barquettes étaient des barques qui faisaient le service des ports riverains tels que Vienne, Saint-Vallier, Trévoux. La barque, de faible grandeur, avait une proue relevée, et, à l’arrière une cabine, sur le toit de laquelle se tenait le patron manœuvrant l’empeinte. Elles ne faisaient guère que le service des marchandises.

Sorte de pâtisserie. — Hélas ! le mot figurait bien sur mon manuscrit. Je l’ai sauté en me recopiant !! Aurais-je pu ne pas me rappeler que la première fois que, toutenfant, j’entendis le nom de cette pâtisserie craquante, mince, sèche, d’une belle couleur dorée, et qui a la forme (approximativement) d’une petite barque cabossée, j’étais chez Boinon (celui de la rue Clermont). Survint le digne père K’na, le soyeux, ainsi nommé, parce qu’il était affligé d’un enchifrènement chronique qui lui faisait faire à cha-phrase un raclement de l’arrière-gorge et du nez, représenté par cette onomatopée. Sa dame l’accompagnait, K’na, dit le bonhomme, veux-tu un pain au lait ? — Non ? — K’na, veux-tu une tartelette? — Non ! — K’na, veux-tu une brioche ? — Non ! — K’na, veux-tu un craquelin ? — Non ! — K’na, veux-tu une barquette ? — Non ! — K’na; ben, prends une bonne…