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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Blet, blette

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 49).
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BLET, ETTE, adj. — Molard le proscrit. Toutefois il veut bien reconnaître « qu’il manque à notre langue ». Ce n’est pas exact, puisqu’il figurait déjà au Dict. de l’Acad. de 1798, mais, chose singulière, seulement au féminin. Aujourd’hui, il figure avec les deux genres. Beaucoup de personnes, croyant le mot lyonnais, se font scrupule de l’employer. Je l’ai pourtant entendu dans un bal du grand monde. 1er Monsieur, s’arrêtant en face d’une grande et forte dame : Belle femme ! Quel dommage qu’elle soye un peu mûre ! — 2me Monsieur, soupirant : Non, quel dommage qu’elle soye blette.