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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Bouillon

La bibliothèque libre.
Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 55).

BOUILLON. — Bouillon de chien, Pluie. Un dimanche, je rencontre aux Terrenux le père Petavert, qui était sur ses trente-six. Tiens, que je fais, le père Petavert qu’a mis son habit à manger de viande !Justement, qu’il me dit, je m’ensauve pour rentrer avant qu’i tombe de bouillon de chien ; je ""voudrais pas saucer mon panneau !

C’est un bouillon qui chauffe. Même sens que Bain qui chauffe (voy. bain).

Boire un bouillon. Se dit d’un marchand qui perd sur une affaire ou de quiconque a fait une spéculation malheureuse.

Bouillon pointu. — Piglialo su, Signor monsu !

Bouillon d‘onze heures, Bocon. — On explique la locution par la persuasion où étaient les vieux Lyonnais que, dans les hôpitaux de Lyon, on se débarrassait des malades incurables en leur faisant prendre un bouillon empoisonné qui se distribuait à onze heures. Mais la généralisation de l’expression, qui se retrouve dans tout le Velay et jusqu’au fond de la Saintonge, doit lui faire attribuer plus qu’une origine locale.