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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Brûler

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 64).

BRÛLER. — Brûler le c… à quelqu’un. Trope vulgaire, mais vif, pour indiquer qu’on l’a dépassé à la marche. Probablement de l’idée de frôler, qui développe de la chaleur : brûler le pavé, brûler une station.

Brûler une carte, La mettre sous le talon, la supprimer, quand, par exemple, elle a été vue par accident. Ici brûler est pris au sens d’anéantir.

Trois petits pâtés, ma chemise brûle. Spirituelle pénitence dans les jeux de société. Elle consiste à crier de toutes ses forces, par la fenêtre : « Trois petits pâtés, ms chemise brûle ! » Je n’ai jamais pu bien comprendre l’association d’idées entre la chemise et les petits pâtés. La pénitence qui consiste à embrasser une demoiselle est mieux de comprendre.

Brûler, v. n. — Aux jeux de société, se rapprocher d’un objet ou d’un mot cherché. Comparaison de l’objet cherché avec le feu qui brûle quand on s’en approche.