Aller au contenu

Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Caler (se)

La bibliothèque libre.
Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 72).
Calliche  ►

CALER (SE), v. pr. — Se glisser. Laurès, dans son Supplément à Pernetti, donne l’histoire de Madame Je me Cale. Ma mère la racontait avec des détails plus piquants. Lorsque la dame alla porter sa plainte à M. Vaginay, celui-ci lui dit que le meilleur parti était de ne pas faire attention à ces plaisanteries. — Que voulez-vous, fit-il avec bonhomie, on m’appelle bien Monsieur de la Diligence embourbée ! — Madame, piquée de voir que M. Vaginay n’attachait pas plus d’importance à son cas, se lève pour sortir, et, arrivée à la porte, lui fait une de ces profondes révérence de menuet, à triple étage, comme en savaient faire nos grand’mères : Bonsoir, Monsieur de la Diligence embourbée ! — À quoi M. Vaginey de répondre par un salut à fond ouvert : Bonsoir, Madame Je me Cale !

Ma mère m’a souvent chanté un ou deux couplets de la chanson qui avait pour refrain : « Madame, je me cale ! » Mais je n’en ai rien retenu, que le motif du refrain.

C’est, au neutre, le vieux français caler, descendre, enfoncer.