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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Cauche-vieille

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 81).

CAUCHE-VIEILLE, s. f. — Cauchemar. « Les Lyonnais disent cauche-vieille, » écrivait Ménage au mot cauchemar, voilà plus de deux siècles. Mais pourquoi vieille ? Le démon ne chauche pas les vieilles de préférence aux jeunes. Ne faut-il pas lire, suivant la construction germanique : Vieille qui chauche, comme cauchemar est démon qui chauche (vieux haut allem. mar, « incubus? »). Après tout, on peut assez bien se représenter le démon sous la forme d’une vieille. En partie tous nos jeunes anges deviennent de vieux diables.