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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Chapon

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 87).
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CHAPON, s. m. — 1. Sarment pour bouture. C’est aussi le nom donné aux jeunes vignes jusqu’à ce qu’elles produisent, c’est-à-dire jusqu’à cinq ou six ans. Un carré de chapons. — De caput, tête, et, par extension, extrémité. Le chapon est un bout de sarment.

2. Croûte de pain frottée d’ail, qu’on met au fond du saladier. Beaucoup la mangent. Là-dessus trois verres de roide, trois pipes, et, si c’est le soir, le lendemain matin l’on est suave ; si c’est le matin on a la bouche fraiche toute la journée.

3. La gousse elle-même dont on frotte la croûte. Dans cette dernière acception, Littré confond le mot sous la même étymologie que chapon, coq châtré. C’est une erreur. Il vient de caput. La gousse est une tête d’ail, et de la gousse le nom s’est étendu au croûton qui en est frotté.