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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/De

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 127).
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DE devant un verbe (voy. connaître). — La tournure s’emploie pour beaucoup de verbes. Y a Bougrachaud qu’a quasiment cassé les reins de sa femme. — Ça, d’abord, c’est des choses qui sont pas de faire. — Ça n’est vraiment pas de pardonner. — Paraît que c’est un homme de craindre. — Oui, mais qui t’y a dit ? — C’est M. Couyonnet. — Oh, c’est un homme de croire ! etc. Ces tournures sont vives et heureuses. Comp. l’italien : cosa non da fare, uomo da temere.

De, article partitif, au lieu de du, des. Cadet, veux-tu de mélasse pour « Veux-tu de la mélasse ? » En français, pour qu’on puisse employer de, il faut qu’il soit suivi d’un adjectif : « Voilà de mauvais fromage. » Oui, mais il faut dire : « Voilà du fromage mauvais. » Est-ce assez benoni ?

Car il n’importe guère,
Que mauvais soit devant ou bien qu’il soit derrière.

De ce que pour Pendant que. De ce que je vas chez le plieur, va donc me chercher de trame au magasin.

De absolu. Ont-i fait pache ? — I sont convenus d’un prix de. C’est-à-dire ils ont fixé un prix, que j’ignore.

De explétif. Il ne fait que de m’embêter pour « que m’embêter ». Ellipse : Il ne fait (autre chose) que de m’embêter. » Passez donc de là pour « passez là ». Autre ellipse : « Passez donc de (ce côté-)là. »