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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Eau blanche

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 142).

EAU BLANCHE. — Eau-de-vie anisée. Ainsi nommée de ce que, lorsque cette eau-de-vie est mêlée d’eau, le breuvage prend une belle couleur blanche, quoique l’eau-de-vie soit en elle-même parfaitement limpide. Nous l’appelons plus simplement anisette. Ne pas confondre avec l’anisette de Bordeaux. Il me souvient de la déception que j’éprouvai lorsque, après une longue marche, je demandai de l’anisette et de l’eau dans un cabaret devers Chaponost et que je vis tomber de la bouteille dans mon verre une liqueur chaude et visqueuse. Pas moins le fus-je, déçu, à Paris, lorsque demandant de l’eau blanche dans un beau café, le garçon me répondit que c’était les pharmaciens qui tenaient ça. Le caquenano croyait que je voulais de l’extrait de Saturne.