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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Fortune

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 169).

FORTUNE. — Se faire dire la bonne fortune, Se faire dire la bonne aventure. Voici la bonne fortune qui me fut dite, quand j’avais vingt-deux ans, par l’excellente mère Crozier, d’Amplepuis, qui avait passé les quatre-vingt-cinq : Allons, ménat, faites voir votre main !… Hum, hum, vous avez ben t’ayu de bonnes amies !… Enfin, vous êtes ben gentil tout de même, pas méchant, je vois ça. Maintenant, dites trois fois : Qu’aurai-je tout l’an ?

— Qu’aurai-je tout l’an ? Qu’aurai-je tout l’an ? Qu’aurai-je tout l’an ?

— Le partus du c… puyant ! (historique).

Il y avait là des demoiselles. Je fus fort humilié.

À mon ême, bonne fortune, en ce sens, est excellent français, car la fortune de quelqu’un, aux termes du dictionnaire, c’est ce qui peut lui arriver de bien ou de mal.