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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Guimbarde

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 195).

GUIMBARDE, s. f. — 1. Quoique le mot soit au Dict. de l’Académie de 1798, avec cette définition : « Sorte de chariot long et couvert à quatre roues, qui sert de coche ou de fourgon, » Breghot (1829-1831) le signale comme « lyonnaisisme ». Il ajoute : « Le dictionnaire de Trévoux indique le mot et la chose comme étant en usage du côté de Lyon. » Breghot, continuant à citer Trévoux, dit qu’on se sert de cette espèce de voiture « quand les rivières ne sont plus navigables, à cause de la grandeur des eaux, ou à cause des glaces ». Les guimbardes étaient en usage en tout temps, car je lis dans l’almanach de 1770 : « À l’arrivée de ces Voitures (les coches d’eau) à Châlons, les Marchandises sont chargées sur des Guimbardes. »

2. Sorte d’instrument de musique. La définition donnée par l’Académie ne s’applique pas absolument à notre instrument, car elle dit que « on fait vibrer la languette en la poussant du doigt ». Or, dans notre guimbarde, c’est le souffle qui fait vibrer la languette d’acier.