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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Jacquet

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 201-202).
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JACQUET, s. m. — « Jeune domestique, dites jokey (sic), mot anglais », écrit Molard. Il ignorait que les Lyonnais parlaient très bien, et que ce sont les Anglais qui, en nous empruntant le nom de jacquet, l’ont estropié en jockey. Jacquet a disparu, et jockey ne s’emploie plus qu’en langue du turf. — Il faut du reste éviter l’usage de ces mots étrangers, qui nous estropient la langue et nous exposent à des pataquès. J’avais un jour présenté à une dame un jeune homme de mes amis, à coupe britannique. Comment le trouvez-vous ? disais-je à la visite suivante. N’est-ce pas qu’il a l’air d’un gentleman ? — En effet, me dit la dame, il a tout à fait l’air d’un gentil mâle. Éviter aussi de se donner du genre, comme une dame (j’ai vu la lettre) qui avait lancé des billets d’invitation ainsi conçus : Mme X… a l’honneur d’inviter Mme Z… pour mardi, à un five o’clock à quatre heures.