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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Lait

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 207).
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LAIT. — Vin sur lait rend le cœur gai. Je n’y contredis pas, mais je ne m’en suis jamais aperçu.

Lait sur vin fait vilain. (P.-B.).

Il n’y a rien d’ennuyeux por une femme comme d’attendre son lait bouillir et son mari mourir. Pour le lait, c’est sùr.

Lait de carpe, Laitance. Marie, c’est vendredi, vous achèterez une carpe. — Faudra-t- la prendre au lait ou aux œufs ?

Lait de poule. Ce brave Molard, qui sans doute avait oublié de consulter son Dict. de l’Acad., veut qu’on dise brouet (!) ou chaudeau (!). Mais comme le lait de poule ne ressemble guère au brouet (dont le fond est du bouillon), et que nous ne savons pas ce que c’était qu’un chaudeau, il ajoute avec candeur : « Cependant ces mots ne remplacent pas tout à fait l’expression dont il s’agit. » — Alors pourquoi les dire ? — Il y aurait à faire un bien joli dialogue avec les expressions recommandées par Molard. Marie, apportez-moi un brouet ! — Mecieu veut pt’ête dire une brouette ?