Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Nant
NANT, s. m. — Ce mot, qui a dû exister chez nous, comme en témoigne notre lieu dit de Beaunant, connu par nos beaux restes d’aqueducs, signifie en Dauphiné et à Genève, où il est d’un usage constant, un ruisseau ou un torrent coulant au fond d’une vallée étroite. Il faut que le mot soit bien usité, car l’auteur d’une traduction d’Adam Bede, de Georges Eliot, l’a cru français et l’a bravement employé, notamment tome I, p. 117. Le traducteur est, dit-on, une dame de Genève, qui a pris le pseudonyme d’Albert Durade. — Beaunant signifie donc Beau ruisseau.