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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Ot

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 246).
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OT. — Ainsi que le fait remarquer Humbert, dans tous les mots qui se terminent par ot, comme pot, marmot, gigot, nous prononçons o très bref, tandis que les Parisiens le prononcent long : pôt, marmôt, gigôt. Mais Humbert à tort d’ajouter que cette dernière prononciation est celle des dictionnaires car Littré ne fait pas de différence de quantité de o dans marmot et dans marmotte, où o est évidemment bref, de par la double consonne qui le suit. Je crois que le pôt, gigôt des Parisiens est une prononciation affectée, et que notre prononciation lyonnaise est la classique, car le grammairien d’Olivet, dans le premier tiers du xviiie siècle, pose en règle générale que « toute syllabe dont la dernière voyelle est suivie d’une consonne finale, qui n’est ni s ni z, est brève », et il cite pot parmi les exemples.