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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Peigne

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 258).
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PEIGNE, s. m. — Peigne d’Allemand, quatre doigts et le pouce. Cette expression existait déjà au xvie siècle.

Propre comme un peigne. Se dit par ironie, quoique, après tout, un peigne puisse être tenu très propre ; mais il paraît que ce n’était pas la coutume de nos pères.

PEIGNE, s. m., terme de canuserie. — Série de petites lamelles d’acier, juxtaposées et maintenues dans un cadre, et entre lesquelles passent les fils de la chaine. Le peigne est enfermé dans le battant et chaque coup de celui-ci serre ainsi le dernier fil de trame contre le précédent. Chaque intervalle entre deux lamelles s’appelle Dent du peigne.

Piquer en peigne, Faire passer les fils de la chaine dans la dent du peigne à l’aide d’un instrument nommé passette.

Donner en peigne, Compter le nombre des fils nécessaires à chaque dent, et les placer dans la passette de celui qui pique en peigne.

Dent du peigne corrompue. Voy. sous dent.

Peigne à tordre, Morceau de la chaine passée dans le peigne, qui reste quand la pièce est finie, et, se prolongeant jusque derrière le remisse, sert à relier fil à fil la chaine de la pièce suivante. On l’appelle aussi peigne de tirelle : Nous aimons mieux mangé nos peignes de tirelle. (La Châste Suzanne.)