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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Peu

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 262).
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PEU. — Un bon peu, Un petit peu. Un bon père : Lustucru, veux-tu un petit peu de gratons ? — P’pa, j’en veux un bon peu, siouplaît ! Ces augmentatif et diminutif de peu sont très utiles dans le discours.

Un tant soit peu, Humbert blâme cette phrase : Donnez-m’en un tant soit peu, et veut qu’on dise simplement tant soit peu. Pourquoi cette singulière exigence ? Littré donne l’exemple contraire : Ne m’en donnez qu’un tant soit peu, et cite Millevoye : « Un tant soit peu légère. »

Prête-moi donc voire un peu ton couteau ! L’idée est : « Prête-le-moi pour un petit moment. » Mais voyez l’inconséquence : on ne dirait pas : « Prête-moi beaucoup ton couteau. »