Aller au contenu

Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Un, une

La bibliothèque libre.
Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 342).

UN, UNE. — Une heure ont sonné. Exemple de la puissance de l’analogie ! Onze fois sur douze il faut employer le pluriel (deux, trois heures, etc., ont sonné). Quoi d’étonnant à ce que l’habitude le fasse employer le douzième fois ?

Sur les une heure. Littré donne comme française cette phrase, que je croyais un idiotisme populaire. Si l’on peut dire « les une heure », on doit bien pouvoir dire que une heure ont sonné.

Il y a d’uns et d’autres, Il y a de diverses espèces. Sont-ce des filous, sont-ce des honnêtes gens ? — Il y a d’uns et d’autres. Je crois cette phrase très correcte.

L’un dans l’autre est français ; mais cette façon de parler est encore plus bizarre que toutes les précédentes.

Ce monsieur est un Italien pour Ce monsieur est Italien. On comprend très bien la raison de l’addition de un. On ne dirait pas : Cette pièce de cinq francs est une italienne. Le un accuse l’idée de personne.