Aller au contenu

Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Vaise

La bibliothèque libre.
Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 343-344).
◄  Vagnotte
Vaisselle  ►

VAISE. — Passer par Vaise. Se dit d’un objet volé. J’avais oublié mon parepluie au café ; quand je suis revenu, il avait passé par Vaise. Le dicton vient de ce que jadis Vaise était, comme l’Estérel et fa forêt de Bondy, tellement hanté par les voleurs, qu’on n’y passait qu’avec des transes. Il s’agit non du faubourg lui-même, mais de la route entre Vaise et Limonest, non loin duquel était le fameux bois d’Ars (v. Ars). Le 5 avril 1694, Mme de Sévigné écrit à sa fille : « Vous y êtes aujourd’hui à ce beau Lyon. Je suppose que les voleurs de Vise (pour Vaise) vous aurons laissée passer : ceux que vous avez trouvés en chemin pendus et roués, étaient ou doivent être des passeports. » (Dans Poidebard.)