Le nouveau Paris/35
Le nouveau Paris (1798)
Paris : Louis-Michaud, (p. 124-126).
SOUPERS FRATERNELS
hacun, sous peine d’être suspect, sous peine de se déclarer
l’ennemi de l’égalité, vint manger en famille à côté de
l’homme qu’il détestait ou méprisait. Le riche appauvrit
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Mercier_-_Le_Nouveau_Paris%2C_1900_%28page_127_crop%29.jpg/500px-Mercier_-_Le_Nouveau_Paris%2C_1900_%28page_127_crop%29.jpg)
SOUPER FRATERNEL RUE DE TOURNON
Dessin anonyme (Musée Carnavalet).
Dessin anonyme (Musée Carnavalet).
pour cacher sa misère ; et tandis qu’il avait consumé par orgueil tout le produit de sa semaine, son modeste repas l’avait fait rougir auprès de celui qui croyait s’être bien sans-culottisé. La jalousie d’un côté, les orgies de l’autre, changèrent en bacchanales ces soupers prétendus fraternels ; le mécontentement était général ; et ceux qui les avaient commandés, dénoncèrent comme agents de Pitt et de Cobourg tous les peureux qui leur avaient obéi[1].
- ↑ Ces soupers eurent lieu jusqu’en messidor an II, puis furent interdits.