Les Beaux Messieurs de Bois-Doré/17

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Calmann Lévy (tome premierp. 141-151).



XVII


Mario prit la parole, enchanté d’avoir à s’expliquer, mais sans impudence ni manière, avec toute la candeur de sa grâce naturelle et de son beau regard.

— Nous étions bien heureux là-bas, dit-il ; il y avait des grottes, des cascades, de grands pics et de grands arbres ; tout était bien plus grand qu’ici, et l’eau y faisait beaucoup plus de bruit. Ma mère gardait des vaches très-bonnes, et elle teignait et filait de la laine pour faire de la toile de laine très-forte. Voyez mon bonnet blanc et sa cape rouge ! C’est des étoffes de chez nous. Moi, je travaillais aussi. Je faisais des paniers, oh ! je sais très-bien les faire ! Si je reviens chez vous pour être gentilhomme, vous verrez ! c’est moi qui ferai tous les paniers de la maison !

» Tous les jours, pendant deux heures, j’apprenais à lire et à parler espagnol et français avec M. le curé Anjorrant. Il ne me grondait jamais, il était toujours content de moi. Jamais on n’a vu un homme si bon ! Il m’aimait tant, que ma mère en était quelquefois jalouse. Elle me disait : »

— Tiens, je parie que tu aimes mieux le prêtre que moi !

» Mais, je lui disais : »

— Non, va ! je vous aime autant l’un que l’autre. Je vous aime tant que je peux. Je vous aime grand comme les montagnes, et encore plus : grand comme le ciel !

» Mais, quand j’ai eu dix ans, tout a bien changé pour nous. Voilà que, tout d’un coup, M. Anjorrant a été bien malade, pour avoir trop marché dans la neige pour sauver de petits enfants qui s’étaient perdus et qu’il a retrouvés, car il y a chez nous de la neige, en hiver, quelquefois aussi haut que votre maison. Et, tout d’un coup, M. Anjorrant est mort !

» Ma mère et moi, nous avons tant pleuré, que je ne sais pas comment nous avons encore des yeux pour voir clair.

» Alors, ma mère m’a dit :

»

— Il faut faire la volonté de notre père, de notre ami qui est mort. Il nous a laissé les papiers et les bijoux qui peuvent servir à le faire reconnaître de ta famille. Il a écrit pour toi bien des fois au ministre de France. On n’a jamais répondu. Peut-être qu’on n’a pas reçu les lettres. Nous irons trouver le roi, ou quelqu’un qui puisse lui parler pour nous, et, si tu as une grand’mère ou des tantes, ou des cousins, ils t’empêcheront de rester vassal, parce que tu es né libre, et que la liberté est la plus grande chose du monde.

» Nous sommes partis avec bien peu d’argent. Le bon M. Anjorrant n’avait rien laissé pour personne. Aussitôt qu’il avait une piécette, il la donnait à ceux qui en avaient besoin. Nous avons marché, marché ; la France est si grande ! Voilà trois mois que nous sommes en route ! Ma mère, voyant le chemin si long, avait peur de n’arriver jamais, et nous demandions aux portes l’abri et le pain. On nous donnait toujours, parce que ma mère a l’air doux et qu’on me trouve gentil. Mais nous ne connaissions pas les chemins, et nous faisions bien des pas qui nous retardaient au lieu de nous avancer.

» C’est alors que nous avons rencontré des gens bien drôles, qui se disaient Égyptiens, et qui nous ont dit d’aller avec eux en Poitou, si nous savions faire quelque chose. Ma mère sait très-bien chanter en arabe, et moi, je sais un peu jouer du tympanon et de la guiterne des Pyrénées. Je vous en jouerai tant que vous voudrez. Ces gens-là ont trouvé que nous en savions assez. Ils n’étaient pas mauvais pour nous, et il y avait avec eux une petite Morisque appelée Pilar que j’aimais beaucoup, et un garçon plus grand, La Flèche, qui était Français, et qui m’amusait avec ses grimaces et ses histoires. Mais ils étaient presque tous voleurs, et cela faisait de la peine à ma mère de les voir si gourmands et ci paresseux.

» C’est pourquoi elle me disait tous les jours :

»

— Il nous faut quitter ces gens-là, qui ne valent rien.

» C’est hier que nous les avons quittés, parce que…

— Parce que ?… dit le marquis.

— C’est une chose que ma mère Mercédès vous dira peut-être plus tard, quand elle aura prié Dieu de lui faire connaître la vérité. C’est comme ça qu’elle m’a dit, et je n’en sais pas davantage. »

— Toutes choses entendues, dit le marquis en se levant, voilà des gens dont je fais grand cas, et que je veux voir bien traiter et bien soigner en mon logis, jusqu’à ce qu’il leur plaise de me faire savoir en quoi je peux les aider davantage. Mais ne m’avais-tu pas dit, fidèle Adamas, que cette Mercédès avait une lettre pour M. de Sully ?

— Oui, oui ! s’écria Mario. C’est le nom qui est sur la lettre de M. Anjorrant.

— Eh bien, c’est très-facile. Je suis fort son serviteur, et je me charge de vous faire arriver chez lui sans fatigue ni misère. Or donc, reposez-vous céans et demandez tout ce que vous voudrez. Voyons, Adamas, la mère et l’enfant sont très-propres, et leurs habits de montagne ne sont point trop laids. Mais ils ont là, sur le corps, tout ce qu’ils possèdent ?

— Oui, monsieur, sauf les habits plus mauvais qu’ils portaient hier et ce matin ; ils ont chacun deux chemises et le reste à l’avenant. Mais cette femme lave, raccommode et peigne son enfant tout le temps qu’elle ne marche pas. Voyez comme sa chevelure est bien tenue ! Elle a toutes sortes de secrets arabes pour entretenir la propreté ; elle sait faire des poudres de troëne et des élixirs que je veux apprendre d’elle.

— C’est fort bien vu ; mais songez à lui donner du linge et des étoffes, pour qu’elle soit un peu nippée. Puisqu’elle est adroite, elle en tirera bon parti. Je m’en vais faire un tour de promenade ; après quoi, si elle n’a point de déplaisir à chanter un air de sa nation, avec la guiterne du petit, je serai content d’ouïr leur musique étrangère. Au revoir donc, maître Mario ! Comme vous avez très-civilement parlé, je vous veux donner quelque chose tantôt : comptez que je ne l’oublierai point.

Le gentil Mario baisa la main du marquis, non sans jeter un regard bien expressif sur le petit chien Fleurial, qu’il eût préféré à toutes les richesses de la maison.

Il est vrai de dire que Fleurial était une merveille : des trois cagnots que choyait le marquis, il était le préféré à juste titre, et ne quittait jamais son maître dans la maison. Il était blanc comme neige, touffu comme un manchon, et, contrairement aux mœurs des petits chiens gâtés, il était doux comme un agneau.

Lorsque le marquis eut fait sa promenade accoutumée, parlé avec bonté à ceux de ses vassaux qu’il rencontra, et demandé des nouvelles de ceux qui étaient malades, pour leur envoyer de quoi les réconforter, il rentra et fit appeler Adamas.

— Que donnerai-je donc à ce joli Mario ? lui dit-il. Il faudrait trouver un jouet qui convînt à son âge, et il n’y en a point ici. Hélas ! mon ami, nous voici trois céans, qui commençons à nous faire vieux garçons, maître Jovelin, moi et toi.

— J’y ai songé, monsieur, dit Adamas.

— À quoi, mon vieux serviteur ? au mariage ?

— Non, monsieur : ce n’étant point votre goût, ce n’est pas le mien non plus ; mais j’ai trouvé le jouet pour donner à l’enfant.

— Va le chercher bien vite.

— Voici, monsieur ! dit Adamas en allant prendre l’objet, qu’il avait déposé dans l’embrasure de la fenêtre. Comme j’ai remarqué que l’enfant mourait d’envie d’avoir Fleurial, et que vous ne pouviez pas lui donner Fleurial, je me suis rappelé avoir vu, dans les greniers, plusieurs jouets oubliés depuis longtemps, et, entre autres, ce chien d’étoupe, qui n’est pas trop mangé aux vers et qui ressemble à Fleurial, sauf qu’il est en peau de mouton noir et qu’il n’a plus beaucoup de queue.

— Et sauf mille autres différences qui font qu’il ne lui ressemble pas du tout ! Mais d’où vient donc ce joujou-là, Adamas ?

— Du grenier, monsieur.

— Fort bien ; mais… tu dis qu’il y en a d’autres ?

— Oui, monsieur ; un petit cheval qui n’a plus que trois jambes, un tambour crevé, de petites armes, un reste de donjon crénelé…

Adamas se tut brusquement en voyant le marquis profondément absorbé devant le chien d’étoupe, tandis qu’une grosse larme creusait un sillon dans le fard de sa joue.

— J’ai fait quelque sottise ! s’écria le vieux serviteur. Pour Dieu, mon bon cher maître, d’où vient que vous pleurez ?

— Je ne sais… un moment de faiblesse ! dit le marquis en s’essuyant de son mouchoir parfumé, où s’imprima une notable partie des roses de son teint ; j’ai cru reconnaître ce jouet, et, si je ne me trompe, c’est là une relique qu’il ne faut point donner, Adamas !… Cela vient de mon pauvre frère !

— Vraiment, monsieur ? Ah ! je ne suis qu’un sot ! J’aurais dû m’en aviser. J’ai pensé, moi, que cela vous avait amusé quand vous étiez petit enfant.

— Non ! quand j’étais petit enfant, je n’avais point de jouets. C’était un temps de guerre et de tristesse en ce pays ; mon père était un homme terrible et me faisait voir, pour récréation, des carcans, des chaînes, des paysans sur le chevalet et des prisonniers pendus aux ormes du parc… Plus tard, beaucoup plus tard, il eut une seconde femme et un second fils.

— Je le sais bien, monsieur ; le jeune monsieur Florimond, que vous avez tant aimé ! La fleur des gentilshommes, bien certainement ! Disparu d’une si étrange manière !

— Je l’aimais plus que je ne saurais le dira, Adamas ! non point tant pour les rapports que nous eûmes ensemble quand il eut âge d’homme, puisque alors nous suivions des partis différents, et que nous nous rencontrions bien peu, le temps seulement de nous embrasser et de nous dire que nous étions amis et frères quand même, mais pour les gentillesses de son enfance, dont, comme je te l’ai conté, j’eus occasion de prendre soin et garde en une absence de mon père qui dura environ un an. La seconde femme de celui-ci était morte, et le pays fort inquiété. Je savais mon père haï des calvinistes, et je crus devoir apporter protection, ici, à ce pauvre enfant que je ne connaissais point, et qui se mit à me chérir comme s’il eût compris l’injustice de notre père envers moi. Il était doux et beau comme ce petit Mario qui est céans. Il n’avait ni parents ni amis autour de lui, pour ce qu’en ce temps les uns mouraient de peste et les autres de peur. Il fût mort aussi, faute de soins et de gaîté, si je ne l’eusse pris en si grande attache, que je jouais avec lui des jours entiers. C’est moi qui lui apportai ces jouets-ci, et j’ai quelque raison de m’en ressouvenir, à présent que j’y songe, car ils faillirent me coûter cher.

— Contez-moi ça, monsieur ; ça vous distraira.

— Je le veux bien, Adamas. C’était en quinze cent… n’importe la date !

— Sans doute, sans doute, monsieur, la date n’y fait rien.

— Mon cher petit Florimond s’ennuyait de ne point sortir, et je n’osais l’exposer dehors, à cause qu’il passait des bandes de tous les partis, qui tuaient tout et ne connaissaient point d’amis. Je m’avisai d’une amusette qui m’avait bien tenté dans ma propre enfance.

» J’avais vu, au château de Sarzay, beaucoup de ces animaux d’étoupe et d’autres babioles dont se jouaient les petits Barbançois. Les seigneurs de Barbançois, qui ont possédé ce fief de Sarzay de père en fils, depuis longues années, étaient des plus enragés contre les pauvres calvinistes, et, à cette époque-là, ils étaient à Issoudun, faisant pendre et brûler tant qu’ils pouvaient. En leur absence, le manoir de Sarzay n’était pas trop bien gardé. Le pays d’alentour étant tout dévoué aux catholiques et à M. de la Châtre, on ne se méfiait point de moi qui étais trop seul et trop pauvre pour rien entreprendre.

» Je m’imaginai d’y pénétrer sous un prétexte et d’y faire main basse sur les joujoux, à moins que quelque valet ne m’en voulût vendre, car il n’en fallait pas chercher ailleurs. C’était marchandise de luxe, et que l’on ne débitait point dans les petits endroits.

» Je me présente donc hardiment, comme venant de la part de mon père, et je demande l’entrée du château comme pour parler à la nourrice des jeunes gens, qui, lors, étaient déjà à cheval, comme moi, et battant le pays. J’entre, je m’explique, et la nourrice me reçoit mal.

» Elle savait que j’avais déjà guerroyé pour les calvinistes et que mon père ne m’aimait point ; mais l’argent l’adoucit : elle monte en une chambre haute et m’apporte ce que les enfants, devenus grands, avaient laissé de moins endommagé.

» Me voilà donc parti avec un cheval, un chien, une citadelle, six canons, un chariot et beaucoup de petite vaisselle de fer, le tout dans un grand panier couvert d’une toile, que j’avais attaché derrière moi sur mon cheval. J’en avais jusqu’aux épaules, et, tout en sortant de la cour de Sarzay, j’entendais les valets rire du haut des croisées, et se dire entre eux :

»

— C’est un grand innocent, et, si nous n’avons jamais maille à partir avec d’autres réformés, nous en aurons vite bon marché.

» Quelques-uns avaient bien envie de m’envoyer quelque peu d’arquebusade ; mais j’en fus quitte pour la peur.

» Je piquai des deux avec mon bataclan, qui me sonnait au derrière comme la ferraille d’un chaudronnier du Limousin.

» Cependant, tout allait bien, et je m’en revenais tranquillement par la traverse, pour ne point passer dans cet équipage par la ville de La Châtre ; mais j’eus à passer la Couarde, sur le pont du chemin d’Aigurande, et c’est alors que je me trouvai en face d’une bande de dix à douze reîtres qui se dirigeaient vers la ville.

» Ce n’étaient que des maraudeurs ; mais ils avaient avec eux un des plus méchants partisans de ce temps-là, un certain drôle dont le père ou l’oncle avait le commandement de la grosse tour de Bourges, et se faisait appeler le capitaine Macabre.

» Ce garçon, qui était à peu près de mon âge, mais qui était déjà vieux en malice, servait de guide à tous les pillards qui voulaient bien lui laisser faire sa main avec eux. Je l’avais quelquefois rencontré, et il savait bien que, m’étant battu pour les calvinistes, je ne devais point être traité en ennemi par ces Allemands. Mais, à voir mon chargement, il me crut de bonne prise, et, se donnant un air de capitan, il me commanda de mettre pied à terre et de livrer cheval et bagage à ses gens, qui s’intitulaient, pour lors, cavaliers du duc d’Alençon.

» Comme ils ne savaient pas un mot de français, et que le fils Macabre leur servait de truchement, il eût été bien inutile de vouloir parlementer. Sachant à qui j’avais affaire, et qu’après m’être soumis et laissé démonter, je serais bien battu et peut-être arquebusé, par manière de passe-temps, comme c’était assez la coutume des maraudeurs, je risquai le tout pour le tout.

» J’allongeai, de la botte et de l’étrier tout ensemble un grand coup de pied dans l’estomac du Macabre, qui était déjà descendu pour me jeter bas, et l’étendis tout à plat sur le dos, jurant comme quarante diables.

— Et bien vous fîtes, monsieur ! s’écria Adamas enthousiasmé.

— Les autres, poursuivit Bois-Doré, s’attendaient si peu à voir un blanc-bec comme j’étais faire pareille chose au milieu d’eux, tous vieux routiers armés jusqu’aux dents, qu’ils se mirent à rire ; de quoi je profitai pour filer comme un trait d’arbalète ; mais, leur étonnement passé, ils m’envoyèrent une grêle de prunes allemandes, que l’on appelait dans ce temps-là des prunes de Monsieur, à cause que ces Allemands servaient les desseins de Monsieur, frère du roi, contre les troupes de la reine mère.

» Le sort voulut qu’aucune balle ne m’atteignit, et, grâce à ma bonne jument Brandine, qui m’emporta dans les chemins creux et tortus de la Couarde, je rentrai sain et sauf au logis. Grande fut la joie de mon petit frère en me voyant déballer toutes ces bamboches.

»

— Mon mignon, lui dis-je en lui donnant la citadelle, bien m’a pris d’être si bellement fortifié ; car, sans ces bonnes murailles que j’avais de long du dos, je pense que vous ne m’eussiez point vu revenir.

» Le fait est, Adamas, que, si l’on décousait ce chien d’étoupe, je crois bien qu’on lui trouverait quelque plomb dans le ventre, et que, si la citadelle ne m’a point garanti, tout au moins les animaux ont dû garantir la citadelle.

— S’il en est ainsi, monsieur, je veux garder tout cela chèrement, et en faire un trophée d’honneur dans quelque salle du château.

— Non, Adamas, on se moquerait de nous. Et, puisque voici venir ce bel enfant, il lui faut donner le chien d’étoupe et le reste ; car ce qui vient d’un ange doit retourner à un autre ange, et je vois dans les yeux de ce Mario l’innocence et l’amitié qu’il y avait dans ceux de mon jeune frère… Oui, c’est chose certaine ! continua le marquis en regardant entrer Mario et Mercédès, conduits par le page Clindor ; si Florimond eût eu un fils, il eût été en tout semblable à ce garçonnet, et, si tu veux que je te dise pourquoi il m’a plu à première vue, c’est parce qu’il me remet en mémoire, non point tant par ses traits que par son air, sa voix douce et ses manières caressantes, mon frère tel qu’il était vers l’âge où voici cet orphelin.

— Monsieur votre frère ne s’est jamais marié, dit Adamas, qui avait l’esprit encore plus romanesque que son maître ; mais il peut bien avoir eu des bâtards, et qui sait si… ?

— Non, non, mon ami, ne rêvons point ! J’ai bien eu une autre songerie, tandis que cette Morisque nous racontait l’histoire du gentilhomme assassiné ! Ne me suis-je point imaginé que ce pouvait être mon pauvre frère ?

— Eh bien, au fait, monsieur, pourquoi ne le serait-ce point, puisque nul ne sait comment il a péri ?

— Ce ne l’est point, répondit le marquis, et la raison, c’est que le père de ce petit Mario a été défait quatre jours avant la mort de notre bon roi Henri, tandis que j’ai une dernière lettre de mon frère, datée de Gênes, le seizième jour de juin, c’est-à-dire environ un mois après que ces choses se furent passées. Donc, il n’y a point de rapprochement à faire.