Les Fous littéraires/P

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P.


* PARISOT (Jean-Patrocle).

Bayle, dans les « Nouvelles de la république des lettres », octobre 1685, pp. 1127-35, donne l’analyse d’un Placet imprimé, au Clergé de France, pour que les évêques eussent à employer leur autorité pour propager son explication du mystère de la S. Trinité. Inutile de dire si Bayle ménage Parisot dans son article.


PASQUALIS (Martinez) (1715†1779)

Cet illuminé, plus célèbre que connu, a écrit un « Traité sur la Réintégration des êtres dans leurs premières propriétés, vertus et puissances spirituelles et divines, resté manuscrit, et qui se compose de plusieurs parties, formant environ 355 pp. in 4. « Il a pour objet, non pas l’état actuel des choses, dit Matter, mais le rétablissement de leur état primordial, celui de l’homme et celui des êtres en général. Et, loin d’offrir une discussion ou une hésitation quelconque, il expose la pensée de son auteur très magistralement. Point de doute, ni de difficultés sur rien ; des révélations, du mystère, de l’obscurité partout. Son point de départ est pris dans nos premiers textes sacrés, mais c’est moins un commentaire qu’une nouvelle révélation, du moins une dogmatique substituée à une autre… Son auteur, en cessant d’écrire, n’en est encore qu’à Saül, et, s’il donnait dans sa pensée aux discours des prophètes, à ceux de Jésus-Christ et à ceux de ses apôtres la même étendue qu’à ceux de Moïse et de ses successeurs, il nous laissait toute une bibliothèque… » ( « Saint-Martin », pp. 12-18). M. Franck a reçu de M. Matter fils, communication d’une copie qui se trouvait entre ses mains ; il a été autorisé à en reproduire l’introduction, qu’on trouvera dans « la Philosophie mystique en France à la fin du XVIIIe siècle ». Saint-Martin et son maître Martinez Pasqualis (Paris, 1866. in 12), pp. 202-26.

L’ouvrage qui passe généralement pour contenir, du moins en partie, la doctrine de Martinez Pasqualis, est celui de l’abbé Fournié. (Voyez plus haut).

On sait peu de chose sur Martinez Pasqualis, la « Biographie universelle » et la « Nouv. Biographie générale » donnent peu de renseignements sur lui ; il faut recourir à l’ouvrage de M. Ad. Franck, pp. 10-25, mais surtout au « Saint-Martin, » de M. Matter pp. 8-73.


PETERSEN (Johann-Willhem) (…†1727).

Il est auteur de : l’Économie complète de l’amour de Dieu dans le Christ… (en allemand), sans lieu d’impress., 1707. in 8 de XXIV-432 pp. (voy. le. Cat. Ouvaroff, no 95) et de plusieurs autres ouvrages indiqués par Grégoire.

Vers la fin du dix-septième siècle, Rosemonde-Julienne, comtesse d’Assebourg annonçait qu’elle jouissait de la vision béatifique de Dieu, qui l’avait chargée de manifester ses volontés sur la terre. Jésus-Christ, lui apparaissait dans sa gloire. Les rêveries de cette femme, qui, pendant quelques années, occupèrent l’attention publique, devinrent l’objet d’une correspondance entre la princesse Sophie de Brunswick et Leibnitz. J.-W. Petersen, surintendant de Lunebourg, se constitua le panégyriste de la comtesse, et se donna lui même pour inspiré, ainsi que sa femme Jeanne Eléonore de Merlau, qu’on appelait la Sibylle de Lunebourg ; il écrivit en faveur des rêveries de la comtesse, fut censuré par le consistoire, et ensuite déposé. Il mourut près de Magdebourg, en 1727 ; la secte qu’il avait fondée ne lui survécut pas.

Gottfr. Arnold a publié à Francfort, en 1705, Consilia und Responsa theologica, oder…, fort vol. in 8 de près de 1000 pp. (voy. le no 96 du catal. Ouvaroff), mais il a déclaré qu’il n’en était que l’éditeur. Cet ouvrage est attribué à Jeanne-Eléonore de Merlau, femme Petersen ; voy. dans le « Nouv. Dictionnaire hist » de Chaufepié, l’article « Arnold » t. I, p 492, note z.

Voyez l’« Histoire des sectes religieuses », de Grégoire, t. V, 385-90.


PHYLANTROPOS, citoyen du Monde (Onésime. Henri de Loos.) est auteur de : le Diadême des Sages, ou Démonstration de la nature inférieure ; dans lequel on trouvera une analyse raisonnée du livre des Erreurs et de la Vérité (de C. L. de Saint-Martin) ; une dissertation étendue sur la Médecine universelle, avec une Allégorie sur cette matière, traduite de l’original anglais,… Par Phylantropos, citoyen du Monde. Paris. 1781, in 12 de 246 pp.

Cet Ouvrage mystico-hermétique d’un des derniers alchimistes français, a été traduit en allemand ; voyez les nos 1424-26. du catalogue Ouvaroff.

Loos a des articles dans la « Biographie universelle » et dans la « Nouv. Biographie générale ».


* POIRET (Pierre).

Outre la « Biographie universelle » et la « Nouv. Biographie générale », consultez le bon article de « la France protestante » des frères Haag, VIII, 268-71 ; voyez aussi celui de C. Bartholmèss dans le « Dictionnaire des sciences philosophiques », V, 149-53.


PORDAGE (Jean), médecin et naturaliste anglais (1625†1698).

Cet illuminé, d’abord disciple de Jane Leade, a ensuite été son maître ; il est auteur, entre autres d’une Théologie mystique, de Sophia qui, inspirée par la lecture de J. Boehme, a servi de règle à la société des Philadelphes, d’une Métaphysique divine, etc. qui ont été traduits en allemand, et même dans d’autres langues. Je connais même une traduction russe dont voici le titre : « Métaphysique divine et véritable, ou Science surprenante acquise par l’expérience, des choses invisibles et éternelles, dévoilée par D. I. P. (le Docteur Jean Pordage ; traduite en russe d’après une version allemande) ». Sans nom de ville ni date (mais Moscou, imprimerie de Novikoff, 1787). 3 forts vol. in 8. Livre extrêmement rare, dit Sopikoff, qui lui consacre une note, sous le no 6210. M. C. Bartholomèss a consacré à cet ouvrage un article dans le « Dictionnaire des sciences philosophiques ». V, 167-69.


* POSTEL (Guillaume).

L’abbé Cl. Sallier a donné un mémoire sur la rétractation de G. Postel, relativement à la mère Jeanne, adressée par lui à Catherine de Médicis, dans les « Mémoires de l’Académie des Inscript. et Belles-Lettres, t. XV, pp. 809-16. Le « Nouv. Dictionnaire historique » de Chaufepié contient un long article sur G. Postel, dans le t. III, pp. 215-36 de la lettre P.