Les Médailles d’argile/Renaissance

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Les Médailles d’argileSociété du Mercure de France (p. 66).
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RENAISSANCE


Tu montes marche à marche et tu viens pas à pas,
Frôlant la dalle nue au fond du corridor,
Et ta main à la clef hésite et tarde encor
Et tu reste au seuil et respire tout bas ;

La porte s’est ouverte et lente tu entras
Et avec toi le clair matin de vent et d’or,
Mais tu ne portais plus, reprise à l’amour mort,
La lampe qui le veille et ne l’éveille pas.

Je ne reconnais point ton visage penché
Vers moi ; je ne t’ai pas reconnue, ô Psyché
Morose ! ton sourire est si doux, et ton aile

Joyeuse ne s’alourdit plus d’un crêpe sombre,
Et j’ai compris enfin à te trouver plus belle
Que la beauté de l’aube est d’avoir été l’ombre.