Les Voyages de Milord Céton dans les sept Planettes/Troisième Ciel/Chapitre III

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CHAPITRE III.

Amour de Pétulant pour Monime.

Les Idaliennes en général sont fort adroites : elles ont l’esprit subtil & artificieux, affectent le désintéressement, quoique dans le fond elles ne s’occupent que des moyens dont elles doivent se servir pour travailler à la ruine entière de leurs amans. Plus elles ont renversé de fortunes, plus leur triomphe est grand ; c’est alors que leur réputation s’étend par-tout, & que les hommes se disputent entr’eux la gloire de se ruiner avec elles.

Rien ne s’achète si cher dans ce monde que la compagnie des femmes : il est vrai qu’on a la liberté de les marchander comme une boëte à bonbons ; il est certain qu’elles se livrent toujours aux plus offrans. Une Idalienne vous tient quitte des fleurettes ; les longues déclarations l’ennuient. Soyez riche & libéral, c’est tout ce qu’il faut pour plaire. Au lieu de soins délicats & recherchés, donnez-leur de l’argent, des bijoux, des diamans, un bel équipage, une maison bien montée, nombre de domestiques ; avec ces avantages vous aurez certainement la préférence : mais il ne faut pas croire pour cela qu’elles vous seront fidelles ; vous serez trop heureux si ces belles ne vous donnent qu’une demi-douzaine d’associés. Un homme est souvent entretenu par la maîtresse d’un grand seigneur ; celui-ci en entretient lui-même une autre : ce sont, pour ainsi-dire, des baux qu’ils passent, dans lesquels leur mérite est sûrement affermé beaucoup plus qu’il ne vaut : c’est ainsi qu’ils font circuler les faveurs du simulacre de l’amour.

Dans ce monde les amans sont des gens indifférens qui se voient par amusement, par air, par habitude, ou pour le besoin du moment ; le cœur n’a nulle part à ces liaisons ; on n’y consulte que l’intérêt, la commodité, ou certaines convenances extérieures ; on appelle cela se connoître, s’arranger, se voir, vivre ensemble ; ces liaisons de galanteries durent un peu plus qu’une visite. Ils ont très-sagement trouvé qu’il falloit régler sur l’instant des desirs la faculté de les satisfaire ; c’est pourquoi ils ne font guères d’autres choix que ce qui tombe le plus commodément sous leurs mains : cependant ces amans se jurent une confiance éternelle, quoiqu’ils soient sûrs de se parjurer autant de fois qu’ils changent d’objet, & chaque défaite prépare celle qui doit suivre. L’habitude qu’ils ont du vice en efface à leurs yeux toute l’horreur. Entraînés du déshonneur à l’infamie, ils ne trouvent aucune raison qui les arrête, & on les voit faire autant de chûtes que de faux pas.

On peut comparer les Idaliens à l’éclat somptueux d’un superbe tombeau que l’art a décoré de mille trophées ; mais le dedans trop digne de pitié n’est plus qu’une carcasse magnifique, ou qu’un vrai squelette d’amitié ; tout leur mérite n’est que dans l’extérieur : chez eux lorsque l’utilité disparoît, elle ferme après elle la porte du cœur.

L’esprit des Idaliennes éclate en plusieurs occasions : on les voit d’abord employer tous les ressorts de la coquetterie pour fixer un amant qui a su leur plaire. Artificieuses & rusées ; elles ont des rafinemens dont elles seules sont capables ; mais si elles découvrent que cet amant les a trahies, s’il porte ses attentions sur un autre objet, s’il les quitte, s’il les méprise, alors la douleur qu’elles conçoivent d’une infidélité qu’elles croient n’avoir pas méritée, change bientôt leur amour en une haine irréconciliable ; & cet amant doit s’attendre à essuyer tous les traits d’une fureur implacable, tous les ressorts de la vengeance sont employés pour le perdre, & les conditions d’un nouveau traité ne se sont que dans la vue d’y parvenir.

Que je trouve, dis-je au génie, de différence dans la façon de penser qui règne aujourd’hui dans notre monde : chez nous un grand cœur est moins touché de la beauté que de l’esprit ; on veut des sentimens & de la délicatesse, on regarde l’esprit comme le sel de la galanterie. Il est vrai que d’abord une jolie figure engage, mais un bon caractère arrête. Sans un discernement fin & de la solidité dans l’esprit, la beauté devient insipide ; il faut, pour plaire longtems, joindre à ces premières qualités l’enjouement, la politesse, la complaisance & l’égalité d’humeur ; ce n’est que par ces qualités réunies qu’on peut se flatter de fixer l’homme le plus inconstant, s’il est assez raisonnable pour préférer les plaisirs purs, qui n’ont leur source que dans le mêlange des ames, qui ne peuvent recevoir leurs perfections que d’une confiance & d’une complaisance mutuelle. Ces qualités, si desirables pour le bonheur de la société, se trouvent quelquefois dans une jolie femme, sur-tout lorsqu’elle a des mœurs, & de l’éducation. J’ai remarqué que presque toujours le caprice, la bisarrerie, le dépit, la colère, la jalousie, l’humeur brusque & désobligeante, l’esprit de critique & la calomnie sont des défauts attachés aux laides, ou aux vieilles coquettes, qui ne peuvent plus faire d’usage de leurs appas surannés, & qui, pour leur consolation, s’amusent à médire de tout le genre humain, & à empoisonner les actions les plus simples. Ne pourroit-on pas croire que la laideur ou la vieillesse est l’enfer de certaines femmes, puisqu’elle en fait autant de démons qui ne s’occupent qu’à tourmenter les autres.

Le prince Pétulant continuoit de faire assiduement sa cour à Monime. Pourquoi, lui dit-il un jour, charmante Taymuras, doutez-vous des sentimens passionnés que vous seule êtes capable de m’inspirer ? Craindrez-vous toujours mon inconstance ? Si l’amour que je ressens avoit pu passer dans votre ame, une pensée aussi injurieuse pour un prince qui vous adore, n’auroit jamais trouvé place dans votre cœur ; cessez donc de me soupçonner de légéreté ; rendez plus de justice aux feux que vous allumez, & soyez persuadée qu’ils ne peuvent jamais s’éteindre. J’avoue qu’avant que vous paroissiez à la cour, j’ai souvent cherché les occasions de m’amuser ; semblable aux zéphirs qui sans cesse caressent de nouvelles fleurs, je n’ai fait que voltiger, sans pouvoir me fixer sur aucun objet ; cet aveu doit vous prouver ma sincérité. Hélas ! que je regrette toutes les expressions de tendresse que j’ai prodiguées à des femmes qui le méritoient si peu ! pouvois-je jurer d’être fidèle à des goûts passagers ! Non, divine Taymuras, ce n’est que dans vos yeux qu’on doit trouver l’impression d’un véritable amour, & ce n’est qu’en s’unissant à vous qu’on peut en ressentir l’ivresse. L’univers entier paie à Vénus le tribut de son obéissance ; faut-il que vous soyez la seule qui résistiez à ces douces influences ? J’ai cru d’abord m’appercevoir que vous n’étiez point insensible à mon amour. Ce seroit l’accuser de foiblesse que d’en craindre l’inconstance. Que je mets de différence entre la façon de penser de ma princesse & celle de nos Idaliennes ! j’ai trop appris qu’elles ne savent point aimer. Ce n’est jamais le tendre amour qui les détermine ; on ne les voit céder qu’à l’ambition, à l’attrait des richesses, à la coquetterie ou à la nature. Comment un prince pourroit-il se flatter d’en être aimé, lors même qu’il ne cherche que l’amusement ? Leur facilité rebute & dégoûte ; leur vivacité inquiette ; leur intérêt & leur inconstance les rend méprisables : mais on est sûr qu’une ame comme celle de ma princesse ne se rend que par le choix de son cœur. Serois-je assez heureux pour avoir su toucher le vôtre ?

Ce discours du prince Pétulant fut accompagné des plus vifs transports. L’occasion devenoit pressante, & je crus voir dans les yeux de Monime qu’elle partageoit les desirs du Prince : il est tems, lui dit-elle, de vous faire connoître mes véritables sentimens : oui, cher prince, je vous aime ; j’ai senti en vous voyant que le véritable amour lie les cœurs par une sympathie délicieuse. N’abusez point de l’aveu que j’ose vous faire ; qu’il vous suffise d’apprendre que vous seul possédez toute ma tendresse ; mais n’espérez rien de plus.

Ah ! divine Taymuras, s’écria Pétulant en tombant à ses genoux, nul mortel dans le monde n’est aussi heureux que moi ; vous m’aimez, vous daignez me le dire ; après un tel aveu, mon sort, s’il étoit connu, seroit envié des dieux mêmes. Ah ! je ne sens & n’écoute plus que l’amour : comment puis-je résister au plaisir que je goûte à l’entendre prononcer de votre bouche ? Vous m’aimez ; que ces mots ont de charmes ! répétez-les, je vous en conjure, mon adorable maîtresse.

Pétulant ajouta encore mille propos passionnés, qu’il entremêloit de digressions & de témoignages de tendresse, qui mirent le comble à mon désespoir. J’oubliai alors l’impuissance où j’étois de pouvoir me venger de Monime ; je volai comme un furieux sur son sein, que je piquai vivement : je m’attachai ensuite au nez & aux yeux de mon rival, que je dardai de mon aiguillon avec beaucoup d’animosité ; la douleur qu’ils en ressentirent l’un & l’autre, les mit dans une sorte d’impatience, qui satisfit un peu ma vengeance. Monime me chassa avec vivacité, & Pétulant fit son possible pour m’attraper ; mais plus subtil que lui, je me sauvai au haut d’une corniche, très-content de mon courage & d’avoir, par cet exploit, donné le tems à Monime de rappeller toute sa vertu, que je crus prête à faire naufrage ; c’étoit peut-être l’heure du berger, que j’eus le bonheur de faire manquer au prince. Monime rougissant alors des transports de Pétulant, reprit un air sévère, lui fit un crime de sa témérité ; & quoiqu’il pût dire, en en rejettent la faute sur la force de son amour, pour l’en punir, elle fut plusieurs jours sans lui permettre de la voir.

Cet intervalle parut un siècle au prince Pétulant ; il ne put cacher son chagrin, & chacun en raisonna suivant sa façon de penser. Il vint un jour chez la reine ; Monime y étoit ; elle s’apperçut qu’il cherchoit l’occasion de lui parler, & se retira aussi-tôt ; la joie & les graces la suivirent, & laissèrent à leur place le regret de son départ. Pétulant, désespéré de cette marque de froideur, sortit un instant après, & fut se renfermer dans son appartement avec un de ses favoris.

Je suis le plus malheureux de tous les hommes, dit le prince ; tu connois mon amour & l’objet qui l’a fait naître ; croirois-tu que l’ingrate me punit d’un crime que ses charmes ont occasionné ? Taymuras me bannit de sa présence, & ce qui met le comble à mes maux, c’est que je ne puis modérer les mouvemens qui m’entraînent vers elle. La jouissance de tous les honneurs qui m’environnent, m’abandonne & me devient insipide éloigné de ma princesse. Tu sais qu’avant qu’elle parût à la cour, je trouvois des plaisirs dans tout le brillant qu’elle présente chaque jour à mes yeux : mais, te l’avouerai-je, ces plaisirs n’ont jamais produit dans mon esprit aucun de ces desirs véhémens, ni aucune de ces délicatesses de sentiment que je trouve auprès de Taymuras ; je découvre en elle tous les jours de nouveaux charmes ; & elle me semble si parfaite, si remplie de connoissances, que ce qu’elle fait ou ce qu’elle dit paroît toujours le plus sage ; la science se déconcerte en sa présence ; sa beauté est si brillante, qu’elle démonte la sagesse, & la fait ressembler à la folie : on diroit, en la voyant, que l’autorité & la raison ne sont faites que pour elle, & que les graces ont élu leur demeure en sa personne ; ses charmes attirent la tendresse, l’estime & l’amour, & la nature l’a formée si parfaite, qu’on peut l’aimer sans foiblesse. Croirois-tu qu’avec des sentimens si purs & si parfaits on puisse déplaire à ce qu’on aime ; cependant c’est leur vivacité & la violence de mon amour qui me perd. Va, cher ami, la trouver de ma part ; parle-lui de ma douleur. Attends, je vais lui écrire pour lui peindre le désespoir où je suis d’avoir pu l’offenser… Mais, non, demeure ; il vaut mieux que je la voie : je veux mourir à ses pieds, si je n’obtiens le pardon d’une faute involontaire.

Pétulant se rendit auprès de Monime ; elle étoit seule, & sans doute occupée de lui : elle ne fut pas fâchée de le voir ; la pénitence qu’elle lui avoit imposée commençoit à l’ennuyer elle-même. Dès que le prince parut, son air triste & abbattu la toucha. Pétulant se précipita à ses genoux ; il les tint long-tems embrassés, sans pouvoir s’exprimer que par des regards où la passion étoit peinte. Il n’eut pas de peine à obtenir son pardon ; Monime oubliant sa colère le fit relever, & lui montra la satisfaction qu’elle ressentoit des marques de sa soumission & de son repentir. Je ne rapporterai point leur entretien qui fut très-long ; il finit par de nouveaux témoignages d’amitié de la part de Monime, & de celle du prince par de nouvelles assurances de la plus vive tendresse.

Momime parvint enfin à faire comprendre à son amant, qu’il est des plaisirs que l’ame peut goûter, qui, quoique détachés de ceux des sens, n’en sont pas moins vifs. Quelle douceur, cher prince, lui dit-elle un jour, d’être tout entier à ce qu’on aime, de se faire un devoir de son amour, un mérite de ses soins, de jouir tranquillement du plus délicieux état de la vie, & de joindre le charme de l’union des cœurs à celui de l’innocence ? Les plaisirs ne sont-ils pas bien plus parfaits, lorsque l’amour ne s’introduit que par l’estime, du moins s’il disparoît, ce n’est que pour céder sa place à l’amitié la plus tendre. Est-il de plaisir plus touchant que celui d’aimer ce qu’on respecte, & d’en être chéri sans partage ? & doit-on immoler une si douce félicité à l’ivresse des sens ? Il faut que nulle crainte, nulle honte ne trouble notre repos, & qu’au sein des vrais plaisirs nous puissions parler de l’amour, sans faire rougir la vertu. Je sais que la plupart des Idaliennes sont bien éloignées de cette délicatesse. Hélas ! mon prince, continua Monime, si vous m’aviez arraché ce que je cherche à vous conserver, c’étoit votre propre bonheur que vous ravissiez.

Que vous êtes cruelle, divine Taymuras, dit Pétulant ! pensez-vous que je puisse être heureux si vous condamnez toujours ma passion, & si vous voulez anéantir tous mes desirs ? Non, dit Monime, mais je veux seulement vous apprendre à les modérer, afin de ne les point épuiser ; c’est l’unique moyen de n’en être pas la victime ; car ceux qui recherchent le plaisir avec trop d’avidité, sont des prodigues, qu’on peut accuser de dissiper leur fonds, sans se donner le tems de jouir du revenu, & qu’on doit encore regarder comme des gens prêts à tomber dans le néant : il faut donc, mon prince, économiser ses plaisirs, pour être en état de les goûter plus long-tems. Quoique le prince Pétulant fût très-mécontent de cette morale, & qu’il ne la goûtât point du tout, il parut néanmoins s’y soumettre sans murmurer, tant il est vrai que le véritable amour fait souvent métamorphoser les peines en plaisir, sur-tout lorsqu’il les regarde comme des moyens de plaire à la personne aimée.

Pétulant qui ne reconnoissoit de vrai bonheur que celui de faire sa cour à Monime, lui donnoit tous les jours de nouvelles fêtes, où l’on voyoit régner la galanterie la plus délicate : ce n’étoit que bals, opéra, comédies, concerts dans différentes petites maisons ; car on peut dire que ce prince en avoit pour le moins autant que le soleil, qui toutes étoient de vrais palais, où la magnificence brilloit de toutes parts ; enfin il ne négligeoit rien de tout ce qui peut rendre un amant agréable.

Quoique toutes les femmes de la cour prissent part à ces divertissemens, elles en conçurent cependant une jalousie affreuse contre Monime ; chacune d’elles s’efforça de lui découvrir quelque défaut, soit dans ses traits ou dans sa taille : sa beauté, disoient-elles, n’était pas réguliére ; ses graces étoient trop simples & trop naturelles ; elles ne trouvoient rien de si merveilleux dans son esprit ni dans sa façon de se mettre, qui ne la faisoit distinguer que par un goût étranger.

Malgré cette critique, si Monime inventoit quelque nouvelle parure, le lendemain toutes les femmes en avoient de pareilles ; avoit-elle imaginé un terme nouveau, d’abord on l’employoit à tout propos ; en un mot, c’étoit Monime qui donnoit le ton à toutes les femmes de la cour ; elles ne pouvoient s’empêcher de mettre tout en usage pour tâcher de l’imiter, se persuadant par-là d’acquérir autant de grace qu’elle en avoit.

Quoique Monime parût partager la tendresse que le prince avoit pour elle, il n’en étoit pas plus avancé, parce qu’elle évitoit avec un soin extrême toutes les occasions de se trouver seule avec lui : sans doute qu’elle rougissoit peut-être en elle-même du péril qu’elle avoit couru en écoutant trop un penchant qui sembloit l’entraîner malgré elle, & auquel il lui étoit difficile de résister.

Enfin, las d’être sans cesse le témoin de leur amour mutuel, je fus trouver Zachiel : c’est ici mon tombeau, lui dis-je, si vous ne mettez fin aux cruels tourmens que j’endure, en me rendant ma Monime. Comment, dit le génie, n’est-elle pas sans cesse présente à vos yeux ? Oui, repris-je ; mais ce n’est que pour me désespérer, puisque je la vois à tous les instans prête à céder aux empressemens du prince Pétulant, qui met tout en œuvre pour la séduire. Ne craignez rien, dit Zachiel ; je conviens que l’air qu’on respire dans la planète de Vénus produit un penchant invincible pour l’amour, & qu’il inspire de violens desirs ; mais Monime aura assez de vertu pour les combattre & les vaincre ; d’ailleurs elle n’a plus que huit jours à rester dans le corps qui l’enveloppe, ainsi je vous exhorte à vous tranquilliser & à modérer les mouvemens qui vous agitent.

Malgré les assurances du génie, incapable de me tromper, je puis dire que je souffris les plus cruelles inquiétudes pendant ces huit jours ; je craignois à tout instant quelque foiblesse de la part de Monime ; je ne voulus point la quitter, aveuglé par la jalousie & par mille autres passions différentes, qui m’empêchoient de faire réflexion sur mon impuissance ; car il est certain que la figure sous laquelle je paroissois, ne devoit pas être capable d’en imposer.