Les architectes élèves de l’Ecole des beaux-arts

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FRONTISPICE DE LA PREMIÈRE ÉDITION
Les architectes élèves de l’École des beaux-arts, 1793-1907 (page 10)
FRONTISPICE DE LA PREMIÈRE ÉDITION

1793-1907

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LES ARCHITECTES

ÉLÈVES

DE L’ÉCOLE DES BEAUX-ARTS

Par David de Penanrun, Roux et Delaire

DEUXIÈME ÉDITION

PAR

E. DELAIRE

Préface de J. L. PASCAL

Avec le patronage d’un Comité d’Architectes anciens élèves

Les architectes élèves de l’Ecole des beaux-arts, 1793-1907 (page 11 crop)

PARIS

LIBRAIRIE DE LA CONSTRUCTION MODERNE

13, rue bonaparte, 13

En face de l’École des Beaux-Arts

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1907

PREFACE

DE LA DEUXIÈME ÉDITION

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Mes chers Camarades,

Notre maître Garnier s’était chargé de présenter de sa plume alerte, la première glorification de notre école d’Architecture de la rue Bonaparte, obtenue par la simple juxtaposition des documents officiels relatant les efforts de ses enfants.

Quel dévouement n’avait-il pas dû constater chez les premiers initiateurs de cette idée si simple, en même temps si large, si harmonieusement promotrice de bons sentiments, d’ambitions prochaines, de fierté française en même temps que de bonne fraternité internationale ?

Pour que vous vous contentiez de la menue monnaie dont je peux remercier ceux qui pour la seconde fois soulèvent ce fardeau, il me faut invoquer l’excuse de ma profonde affection pour le milieu, et plus d’un demi-siècle de pratique des élèves, des maîtres et des choses dont la nomenclature instructive emplit les pages que vous ouvre cette préface.

Quand, en 1855 — après un stage d’une année rue Mazarine, à l’atelier Gilbert, où le hasard de la vie veut qu’après mon maître Questel je professe encore —, je fus reçu à l’École des Beaux-Arts, il y avait dans la section d’Architecture deux cents élèves en seconde classe et quarante-quatre en première classe ; on y comptait quinze étrangers.

Le Diplôme d’Architecte n’existant pas, l’enseignement n’avait pour ainsi dire pas de limite de durée ; pour ceux que la bonne fortune de l’admission en loge ne poussait pas vers les grands concours de l’Institut, c’est la limite des ressources financières de chacun, la conscience des progrès à réaliser, aussi l’appréciation des maîtres, des parents, des patrons chez lesquels on s’initiait à la pratique, qui bornaient la longueur des études.

À ce régime, il n’y avait eu quelque sorte qu’une élite qui prît part aux exercices de l’École ; peu de provinciaux ; parmi les étrangers, surtout des unités éparpillées de diverses provenances ; point d’Américains — alors qu’ils constituent actuellement notre clientèle la plus importante.

C’était pourtant le commencement d’une période de grande activité architecturale, succédant à la stagnation produite par la Révolution de 48 et reprenant la passion de bâtir éclose sous Louis-Philippe le roi des Maçons. Aussi vit-on la progression du nombre des élèves, suivant quement les besoins et la qualité nécessaires au personnel des grands chantiers et des travaux importants, s’élever d’une manière régulière, — avec un arrêt momentané provoqué par la guerre, — de façon à atteindre en cette année 1907, le nombre de quatre cent cinquante pour la seconde classe et de cinq cents pour la première, dont cent sept étrangers.

Il n’est pas séant de prétendre transformer cette courte préface en une histoire de l’école des Beaux-Arts, histoire qui va se constituer si simplement d’ailleurs en feuilletant les documents qui vous sont livrés ; mais les conséquences, les déductions s’empresseraient sous ma plume pour traduire l’espoir que, lorsque nos lointains successeurs jugeront utile de fixer en une troisième édition ce livre d’or de l’art architectonique de notre pays, ils n’y constateront ni défaillance, ni infériorité.

On vous dira que des symptômes inquiétants montrent que le pays subit la loi de la dépression après l’ascension au palier où il a pu contempler de haut, à un niveau atteint seulement par les plus ardents et les plus forts, des horizons si vastes : n’en croyez rien. Ce n’est pas seulement l’heureuse fortune d’avoir vécu longtemps avec des jeunes qui m’a rendu optimiste. Qui ne rendrait hommage à l’établissement père nourricier de notre profession, quand la seconde publication, plus que la première, n’a eu qu’à mettre en bon ordre les documents de celui-ci pour se donner l’allure d’un catalogue de pépinière.

Si tant d’Artistes du Nouveau-Monde y sont venus pour en sortir avec allégresse ; s’ils ont manifesté leur reconnaissance pour sa cordiale hospitalité par ce noble souvenir que nous appelons le prix des Américains ; si, récemment encore un aimable capitaliste de New-York, — qui n’est pas du bâtiment, — a trouvé juste de faire profiter l’école de la rue Bonaparte de cette largesse de 500.000 francs qui nous a permis d’en transformer les revenus en voyages, il ne semble pas y avoir matière à inquiétude, et je veux y trouver au contraire une assise de pleine sécurité.

Actuellement, c’est encore un Hosannah qu’on peut chanter en l’honneur de cet enseignement pour avoir fourni la matière à une floraison aussi éclatante, aussi touffue en talents que celle qu’on a eu peine à étiqueter sous l’ordre alphabétique dans le nouveau volume, besogne dont M. Delaire s’est acquitté avec autant de zèle, de dévoûment consciencieux que de scrupuleuse exactitude.

Et c’est un joyeux remerciement qu’il faut lui adresser pour nous permettre aussi de conserver cette bonne camaraderie, traversant le temps, négligeant l’espace, reliant en des solidarités exquises des gens des antipodes et mettant sur le même rang, déférence à part, ceux qu’on salue pour leur passé et ceux qui naissent à l’espoir de surpasser leurs devanciers.

J.-L. Pascal.

AVANT-PROPOS

DE LA DEUXIÈME ÉDITION


Quand la première édition de cet ouvrage a paru en 1893, nous avons expliqué dans l’introduction le but que nous nous étions proposé et les moyens par lesquels nous pensions l’atteindre.

Nous avions le désir de le faire paraître périodiquement, à des époques indéterminées, il est vrai ; mais nous ne croyions pas mettre entre la première et la deuxième édition autant d’intervalle qu’il s’en trouve.

Peut-être même notre inaction se fût-elle prolongée plus longtemps encore sans une circonstance heureuse dont nous parlerons tout à l’heure.

Nos confrères nous pardonneront cette défaillance momentanée. Nous étions trois pour nous occuper de la première édition ; peu d’années après, nous avions la douleur de perdre notre collaborateur David de Pénanrun, et avec lui nous perdions un soutien dont la foi robuste et la sincère amitié avait aplani bien des obstacles au cours de nos travaux.

La besogne avait été rude, et ce labeur ingrat n’avait pas trouvé toujours l’indulgence qui eût été au moins nécessaire pour réconforter ceux qui s’y étaient voués dans l’intérêt commun, avec un désintéressement absolu.

Notre inaction était donc excusable dans une certaine mesure, mais notre foi dans l’incontestable utilité de notre œuvre n’était pas entamée.

Cette utilité que notre première édition n’avait pas encore fait ressortir d’une manière suffisamment éclatante à notre gré, malgré tous nos efforts pour y mieux réussir, s’était pourtant graduellement accentuée et peu à peu notre livre était devenu une mine inépuisable de documents précieux non seulement pour ceux de nos confrères qui le possèdent ; mais il était consulté à tout propos dans les sociétés et même dans plusieurs administrations qui trouvaient là des renseignements qu’il était à peu près impossible de rencontrer autre part réunis en si grand nombre et avec une exactitude aussi rigoureuse. groupes ; qui comprend aussi des notes sur l’enseignement en province et à l’étranger.

Un chapitre sur les salons et les concours publics avec la liste des récompenses de 1894 à 1907.

Le répertoire biographique par ordre alphabétique s’est enrichi dans toutes les directions :

Il comprend 1.000 nouveaux élèves admis à l’École de 1894 à 1907 ; — 300 élèves des anciennes promotions de 1793 à 1819, les anciens grands prix depuis 1720, les membres de l’ancienne Académie depuis 1671.

En outre, il est orné de 90 dessins, représentant les portraits de 40 architectes illustres décédés, ainsi que 50 clichés des plans ou élévations des monuments principaux, dus à des architectes de notre temps ou du siècle précédent.

La plupart des clichés sont tirés de l’ouvrage Théorie de l’architecture par notre éminent confrère, M. Guadet qui a bien voulu autoriser leur reproduction et à qui nous devons tous des remercîments.

L’introduction de ces illustrations dans l’ouvrage est un essai qui, nous l’espérons, sera goûté par nos lecteurs et nous incitera sans doute à développer ce mode de présentation qui pourrait donner les éléments d’une précieuse collection monumentale condensée. Puisque nous avons parlé de remercîments, nous allons poursuivre dans cette voie et nous avons fort à faire, tellement sont nombreux ceux qui nous ont prêté le concours de leurs connaissances, de leurs documents, de leur talent et de leur bonne volonté en toute espèce de manière.

Nous leur adressons à tous l’expression de notre vive gratitude.

Il en est quelques-uns qui méritent une mention toute spéciale et que nous devons désigner plus particulièrement :

Le personnel du secrétariat de l’École et surtout M. Abadie qui a mis à notre disposition avec une complaisance infatigable les documents et les archives, bases de notre ouvrage.

Nous pouvons dire qu’un grand nombre de sociétés se sont empressées de nous fournir d’utiles enseignements, et parmi elles, la Société des Architectes diplômés ; nos remercîments s’adressent donc à elles, à leurs présidents, leurs secrétaires, leurs archivistes ; pour les diplômés à MM. Bonnier, Davoust, Jalabert, aux présidents et bureaux des sociétés des départements ; à nos bons amis de Lyon ; à d’éminents confrères comme MM. Pascal, Nizet, Leidenfrost, Vaudoyer qui ont tenu à apporter chacun une ou plusieurs pierres à l’édifice ;

A nos camarades américains, MM. Carrère et Hastings ;

Aux nombreux confrères suisses, anglais, autrichiens, hongrois, roumains, turcs qui nous ont fourni des documents biographiques, historiques sur les anciens de leurs différents pays.

Pour les illustrations de l’ouvrage, notre gratitude doit s’adresser à M. Guadet, comme nous l’avons déjà dit pour les clichés de son ouvrage ; à MM. Bonnier, Loviot, Naudin, Nizet, Vaudoyer, aux anciens élèves des ateliers Guénepin, Constant-Dufeux, Paccard, pour les dessins et portraits.

À ceux des ateliers Coquart, Pascal, Paulin et Deglane, pour les groupes collectifs ;

À la Société centrale des Architectes français qui a mis à notre disposition sa collection de photographies ;

Enfin à l’ouvrage de E. Brault Les Architectes par leurs œuvres avec portraits, auquel plusieurs emprunts ont été faits.

Il ne nous reste plus qu’un mot à dire pour finir.

Notre ouvrage s’occupe spécialement de notre École nationale d’architecture, parce que c’est incontestablement le groupement d’architectes le plus important et le plus facile à réunir et à maintenir. Ce n’est pas à dire que d’autres sources ne soient également utiles et fécondes.

L’École nationale est comme un arbre sain et vigoureux qui étend dans tous les sens de puissantes ramures ; il n’a pas la prétention, comme la mauvaise herbe de ruiner et de détruire autour de lui ; il offrira, nous en avons la ferme espérance, un appui et une protection efficaces à tout ce qui est honorable et savant dans la profession sans distinction d’origine.

C’est à ce titre que nous recommandons notre ouvrage à la sympathie de tous nos confrères sans exception.

La gloire et le succès de quelques-uns sont le patrimoine de toute la profession et un noble encouragement à poursuivre une tradition si saine, si riche et si bienfaisante.

Notre École nationale est un foyer auquel tous viennent se réchauffer et l’arbre qu’elle produit doit offrir un abri solide et tutélaire à tous les architectes dignes et consciencieux.

F. Roux.
15 avril 1907

COMITÉ DE PATRONAGE

DE LA DEUXIÈME ÉDITION


La société centrale des architectes français.

La société des architectes diplômés.

H. P. Nenot, de l’Institut.

J. L. PASCAL, —

CH. GIRAULT, —

BARTAUMIEUX,
BAYARD.
BOBIN.
BONNIER.
CHEDANNE.
DAUBOURG.
DAVOUST.
DEGLANE.
DELAIRE.

DESSAUX.
ESCALIER.
FRIESÉ.
GAUTIER (CH. A.).
GEORGE (L.).
GUIARD.
NIZET.
PARENT (G.).

PARENT (L.).
POUPINEL.
REDON.
RODOLOSSE.
ROUX (F.).
TISSANDIER.
VAUDOYER.
WALLON (P.).

BUREAU : H. P. NENOT, Président. — ROUX, Vice-Président. —

G. PARENT, Trésorier. - DELAIRE, Secrétaire.

PRÉFACE

DE LA PREMIÈRE ÉDITION


Mes chers confrères et amis, David de Penanrun, Roux et Delaire, m’ont gracieusement demandé de mettre quelques mots à la tête de cet ouvrage. Ils se sont imaginé que je pourrais présenter leur livre quand, au contraire, c’est le livre qui me présente, en excellente compagnie du reste ; c’est le monde renversé ! D’ailleurs, à quoi bon ? Dans leur introduction, les auteurs ont dit tout ce qu’il fallait dire ; de sorte que ce que j’ai de mieux à faire, c’est purement et simplement d’y renvoyer le lecteur, comme je m’y suis renvoyé moi-même, pour bien comprendre le grand intérêt de leur travail, et me rendre compte des difficultés vaincues.

Songez donc ! il fallait donner corps à une idée ; il fallait rechercher d’innombrables documents ; il fallait surtout décider les architectes à qui l’on faisait appel, à laisser de côté toute modestie ou tout amour-propre, pour qu’ils consentissent à faire une sorte d’autobiographie, en indiquant leurs œuvres et leurs distinctions honorifiques. Si vous croyez que c’est une satisfaction que de remettre au jour la nomenclature des produits du passé, nomenclature qui vous montre que le temps s’est écoulé, que les collaborateurs d’antan ont disparu et que la fin de la carrière approche ? Si vous croyez aussi qu’il est agréable pour ceux qui n’ont pu encore faire preuve de leur talent de ne rien inscrire après leur nom ?

Voyez-vous, c’était la grosse difficulté, et elle n’a pu être surmontée en partie, que parce que les anciens ont cru qu’il était bien, en somme, de faire voir aux plus jeunes que, si parfois on attend longtemps, l’attente ne dure pas toujours ; puis parce que les jeunes ont pensé qu’il n’était pas mal de montrer aux anciens que, si en architecture, c’est presque toujours l’occasion qui fait le génie, ce ne sont pas seulement les honneurs qui font les artistes. J’en sais bon nombre qui tiennent grande place dans l’estime de leurs confrères, sans avoir ces rubans qui se mettent en lisérés, en rosettes ou en cordons.

C’est pour cela que beaucoup ont compris que si une utile et cordiale émulation doit exister entre les membres d’une corporation comme la nôtre, c’est à l’exclusion de tout sentiment d’envie et que l’affection confraternelle découle précisément de la connaissance des labeurs de chacun. C’est un encouragement pour les uns, une aspiration pour les autres, un enseignement pour tous que cette sorte d’exposition rétrospective de l’histoire des hommes et des choses, ayant participé à l’évolution de l’architecture en ce dernier siècle. Ce livre a donc sa moralité. Pourtant, tel qu’il paraît aujourd’hui, tel qu’il s’appuie sur les principes qui ont guidé sa publication, il est évident que cet ouvrage ne peut donner encore tout ce qu’il est appelé à contenir. Le premier pas, le plus difficile, est fait ; mais d’autres suivront qui permettront d’arriver au but définitif. C’est alors que ce livre aura toute sa haute portée, et qu’il amènera totalement à ce qui est le desideratum actuel d’un grand nombre de confrères : c’est-à-dire à la sélection. En effet, lorsque l’on trouvera dans cette espèce de livre d’or les titres de tous les architectes, titres d’études ou de pratique, ceux qui voudraient faire construire pourront ainsi avoir un guide certain de la valeur de leurs mandataires, et, graduellement, insensiblement, abandonneront les étrangers à la profession ; ils iront aux artistes dont les succès d’école ou la bonne exécution de leurs travaux leur donneront la meilleure garantie.

Et c’est ainsi que se ferait la sélection ; non pas par des arrêtés ministériels ou des décrets gouvernementaux dont la poursuite est quelque peu illusoire, non pas par des décisions de confrères, qui seraient bien embarrassés de fixer des limites équitables, mais bien par le public lui-même, qui jugerait sur des titres effectifs, et qui pourrait s’adresser à tous ceux qui feraient partie de ce régiment de l’art ; depuis les officiers, ayant déjà l’épaulette d’or, jusqu’au sergent possédant les galons, jusqu’au simple soldat qui porte dans sa giberne le bâton de maréchal ! Dans ce régiment, quelque choix qui fût fait, il serait toujours excellent.

Et alors les préfectures, les municipalités, deviendraient impardonnables si, négligeant l’espèce de vade-mecum qu’elles auraient sous la main, elles laissaient encore le caprice, les recommandations et même l’ignorance, avoir trop souvent leur influence désastreuse et coupable. Est-ce un rêve ? Peut-être ; néanmoins, il me plaît de songer ainsi ; il me plaît de penser que la nouvelle génération d’architectes n’aura plus à lutter qu’avec des confrères dignes de combat et non avec des personnages sans talent et sans mandat, étouffant sous des branchages incultes les boutons précoces ou les fleurs épanouies.

Je souhaite donc la bienvenue à la publication pour laquelle on me demande mon patronage ; je lui souhaite la bienvenue parce que j’y vois pour le passé les exemples laissés par nos devanciers ; parce que j’y vois pour le présent un réel attrait de curiosité et un intérêt indiscutable ; parce qu’enfin j’y vois pour l’avenir un moyen puissant de séparer l’ivraie du bon grain.

1894 — Charles GARNIER.

INTRODUCTION

DE LA PREMIÈRE ÉDITION


Il est rare que l’origine d’une œuvre ne présente pas des particularités intéressantes. Notre ouvrage ne fait pas exception à cette règle, aussi nous demandons aux lecteurs la permission de consigner ici les circonstances qui ont déterminé sa publication et la marche que nous avons suivie pour cette première édition.

C’est au banquet annuel des architectes, anciens élèves de l’École des Beaux-Arts du mois de décembre 1891, que l’idée d’un annuaire de notre École a été émise d’une façon précise et agitée entre quelques-uns.

Nous ne pouvons mieux indiquer l’esprit qui a présidé à ces pourparlers qu’en publiant les deux lettres suivantes de nos camarades Dussauze et Gilles-Deperrière, tous deux d’Angers, qui sont les véritables auteurs de la proposition dont ce livre est le développement.


Lettre de M. Dussauze à M. Roux

Angers, le 4 janvier 1892.

Monsieur et très honoré Camarade,

À la veille du 15e banquet de la réunion amicale des anciens élèves de l’École des Beaux-Arts, où nous étions certains de rencontrer un grand nombre d’entre nous, j’ai communiqué à notre ami commun et collègue Gilles-Deperrière la pensée que j’avais depuis longtemps de proposer la création d’un annuaire, en lui demandant de nous rendre à Paris et de chercher si mon idée trouverait un écho parmi nombre suffisant de nos camarades.

Gilles-Deperrière avec son entrain accoutumé m’a de suite favorablement répondu.

Nous venons de vous voir, vous et nombre d’anciens élèves de notre chère École, nous avons entendu les toasts de notre honorable doyen, M. Simon Girard, de notre maître, M. Ginain qui nous présidait, tous remplis, l’un et l’autre, de la pensée des liens de camaraderie qui nous unissent, quelle que soit la voie suivie par chacun de nous. Vous-même, rendant compte de notre réunion, vous avez très aimablement relevé ma proposition.

Nous avons une réunion amicale, mais en dehors du jour du banquet, auquel nous sommes convoqués grâce au dévouement de quelques camarades, nous n’avons les uns et les autres, aucun moyen de nous suivre et de nous retrouver.

Avec l’annuaire, où tout ancien élève architecte de l’École des Beaux-Arts pourra faire inscrire à côté du nom du maître qu’il avait choisi au temps de ses études, ses noms, titres et lieu de résidence, nous aurions en fait un lien matériel qui témoignerait de notre existence et faciliterait en tous temps nos relations, si nous voulons nous retrouver au cours d’un voyage ou autrement.

Cet annuaire serait mis à jour tous les ans à date fixe, lors du banquet, par exemple, réimprimé et adressé à tous les adhérents ayant payé une modeste cotisation nécessaire.

Tel est le projet que je vous soumets, auquel souscrivent avec empressement tous ceux de nos camarades de l’Ouest à qui j’en ai parlé.

Croyez, Monsieur et très honoré confrère, à mes sentiments les plus distingués.

Signé : Dussauze.


Lettre de M. Gilles-Deperrière à M. Roux

Angers, le 4 janvier 1892.

Mon cher Roux,

Je viens de lire la lettre de Dussauze. Il m’autorise à ajouter un post-scriptum. J’en profite avec empressement.

C’est une des caractéristiques de notre temps, de voir se grouper les intérêts communs petits et grands. Nous seuls, peut-être, entre les anciens élèves de toutes les Écoles, n’avons rien d’organisé.

J’ai donc trouvé l’idée de l’annuaire excellente, et d’autant meilleure qu’elle peut servir de point de départ à une association sérieuse, comme nous l’ont dit nombre de nos camarades et notamment mon très intime ami Degeorge.

Mais il ne faut pas demander tant à la fois ou trop. Commençons par l’annuaire tout en indiquant les espérances que ce premier pas peut faire naître pour l’avenir.

Toujours à toi de cordiale amitié.

Signé : Gilles-Deperrière.


Ces lettres renfermaient un véritable programme séduisant sinon facile; il s’agissait de le réaliser.

Le destinaire de ces lettres, absolument convaincu de l’excellence de cette proposition et très désireux d’en assurer la réussite, ne pouvait, pour beaucoup de raisons, songer à se charger seul d’une pareille tâche dont il mesurait l’étendue et les difficultés. Il confia ses perplexités à deux confrères dont le dévouement à la cause de nos intérêts généraux est bien connu de tous. MM. David de Penanrun et Edmond Delaire. Ceux-ci, non seulement accueillirent chaleureusement l’idée, mais offrirent spontanément de concourir à sa mise en action. M. Delaire même voulut bien se charger de la partie la plus laborieuse de l’ouvrage, ce qui, tout d’abord paraissait devoir être ardu et épineux et qui ne l’a pas été peu en définitive : la recherche des documents, la rédaction des notices, la mise au net des principaux renseignements recueillis, enfin le soin de l’exécution matérielle de l’ouvrage. Ainsi la chose était possible. Notre comité fut immédiatement constitué, l’œuvre commencée ; depuis elle s’est poursuivie sans trêve et aujourd’hui, la première édition paraît.

Partis pour faire un annuaire, où sommes-nous arrivés ? Nous sommes arrivés à publier un ouvrage que nous intitulons : Les Architectes, élèves de l’École des Beaux-Arts de 1819 à 1894, désignation plus conforme à sa composition.

On nous critiquera peut-être de nous être écartés du programme primitif, d’avoir donné à ce travail plus d’ampleur que n’en comportait le simple annuaire, de lui avoir donné la tournure d’un ouvrage une fois fait, qui ne comporte pas la périodicité annuelle.

Nous devons expliquer comment ce résultat, qui s’est produit par le développement naturel des éléments que nous avions pris pour base, a paru de nature à favoriser plus heureusement dans les années ultérieures la production, nous ne dirons pas d’un annuaire, dont la vitalité ne nous paraît pas clairement assurée, mais d’un ouvrage périodique destiné à rendre les mêmes services et à présenter plus d’intérêt.

En effet, à juger par l’expérience que nous en avons faite, nous aurions eu énormément de difficultés à recueillir les documents strictement nécessaires à un annuaire ; cet annuaire, en raison du petit nombre que nous sommes, du plus petit nombre de renseignements que nous aurions obtenu, eût constitué un ouvrage fort imparfait, de peu d’intérêt.

Au contraire, en partant des registres de l’École, nous avons été amenés à exposer la vie et les œuvres d’un grand nombre de confrères qui ne sont plus et qui n’auraient par conséquent point figuré dans un annuaire.

Le sentiment qui nous a conduits a été de combler une lacune qui n’aurait pas dû exister précédemment, du moins depuis de longues années.

Un annuaire aurait semblé mettre au jour une chose qui n’existait que d’hier, et dont l’utilité, aux yeux du public et d’un certain nombre de confrères, aurait été douteuse, l’avenir incertain.

Au lieu de cela, nous avons cru bon de nous appuyer sur l’autorité d’un passé glorieux : les faits entassés dans notre ouvrage en font foi.

Nous avons pensé qu’en montrant dans un ensemble compact la série des élèves de notre École nationale des Beaux-Arts pendant presque toute la durée du siècle qui va finir, qu’en exposant dans le même cadre l’énumération de leurs œuvres les plus importantes et qui embrassent la presque totalité de ce qui a été fait de remarquable en architecture non seulement en France, mais aussi dans plusieurs pays étrangers, nous avons pensé. disons-nous, que ce serait appeler l’attention de tout le monde, de la manière la plus saisissante, sur le rôle joué par notre École dans cette brillante période, qu’il en pourrait rejaillir quelque lustre sur ses élèves et en outre, en ce qui concerne notre œuvre actuelle, que ce serait le meilleur moyen de préluder aux publications que nous avons l’intention de faire paraître dans la suite, avec une périodicité que nous indiqueront les circonstances, en vue d’entretenir des relations constantes entre tous nos camarades.

L’avenir seul déterminera la forme de ces publications. Les documents que nous avons consultés ont éveillé chez nous des pensées multiples dont il est difficile de prévoir dès aujourd’hui l’entier développement.

Ferons-nous un ouvrage dans la forme d’un modeste annuaire, comme le demandaient nos confrères Dussauze et Gilles-Deperrière ? Adjoindrons- nous aux élèves de l’École des Beaux-Arts ceux des autres Écoles où se forment aussi en France des architectes ? Donnerons-nous plus d’extension aux notices biographiques, y joindrons-nous des portraits ? Ferons-nous un recueil des œuvres principales des architectes sous une forme particulière ?

Ajouterons-nous même un chapitre d’intérêt historique, en résumant une statistique monumentale de la France et de quelques contrées étrangères, par régions et par villes, avec l’indication des principaux édifices construits depuis le commencement de ce siècle, par nos illustres devanciers et contemporains ? Ce travail a été présenté déjà, sous une forme analogue et pour les temps plus anciens, à la fin de l’intéressant ouvrage de Bauchal, que nous avons consulté avec fruit. Consacrerons-nous une annexe aux artistes peintres et sculpteurs des autres sections de l’École ? Ferons-nous l’un à l’exclusion des autres, ou le tout ensemble ou séparément ?

Sans prendre un parti sur ces questions complexes, nous nous sommes bornés, pour le présent, à l’ouvrage actuel, et nous attendons l’accueil qui lui sera fait.

Nous espérons qu’il sera considéré par tous nos confrères sans exception, élèves ou non de l’École des Beaux-Arts, comme un moyen efficace de ralliement ; comme constituant un noyau autour duquel tous doivent se grouper avec confiance.

Qu’il sera pour le public un moyen certain d’apprécier l’importance de notre rôle dans la société, l’utilité de notre concours par l’étendue de nos connaissances et par la variété et la souplesse de notre art.

Qu’il sera pour tout le monde un guide précieux et un recueil d’un intérêt absolument pratique et usuel.

Les administrations publiques ou privées y puiseront des indications précieuses dans bien des cas ; les magistrats y trouveront des bases d’appréciation de la compétence technique des architectes dont ils doivent emprunter les lumières ; tous seront certains en s’adressant à des architectes mentionnés dans cet ouvrage de trouver réunies la capacité et l’honorabilité dont nos écoles sont des foyers incontestés.

Il nous a paru nécessaire d’exposer ces diverses considérations qui élargirent le cadre de l’annuaire primitivement annoncé. Nos confrères apprécieront mieux ainsi le but que nous poursuivons et qui ne consiste pas seulement dans l’agrément ou dans les avantages que les architectes peuvent y trouver pour leurs relations entre eux.

Nous avons le désir et l’espoir d’en faire découler par la suite des avantages réciproques pour les architectes et pour le public en général. Nous ferons de notre côté tout le possible pour atteindre ce but désirable, mais nous demandons à nos confrères de vouloir bien nous comprendre et nous aider dans cette tâche longue et difficile. Nous faisons appel au concours de leurs bonnes volontés et à leur initiative, c’est d’eux que dépend le développement ultérieur du programme dont nous avons exposé quelques manifestations.

Est-il bien exact, d’ailleurs, que nous ayons manqué à notre programme primitif ?

Dans le sens propre du mot nous ne voyons pas, il est vrai, d’intérêt à produire tous les ans un ouvrage tel que l’on conçoit un annuaire. Mais, à part le laps de temps qui s’écoule ou qui s’écoulera entre la production de deux éditions consécutives, notre ouvrage a la prétention de jouer le même rôle qu’un annuaire ; c’est-à-dire qu’il tiendra au courant périodiquement des choses que nous avons intérêt à savoir ou à faire connaître. Il paraîtra quand l’expérience nous en indiquera l’opportunité. Sera-ce tous les trois ans ou tous les cinq ans, nous ne pouvons pas nous prononcer encore ; mais il paraîtra périodiquement.

À cet effet, nous avons scindé l’ouvrage en deux parties : la première, intitulée historique, comprend tous les documents recueillis jusqu’ici sur la carrière scolaire, artistique et professionnelle des architectes élèves de l’École depuis la fondation, les promotions dans chacune des classes de la section d’architecture, les listes des grands prix et des prix de fondation, l’histoire du développement de l’enseignement à l’École et quelques notices historiques sur l’Institut et le palais de la rue Bonaparte ; enfin les biographies complétées à ce jour. Ce sera l’élément fixe, permanent de notre ouvrage aussi longtemps qu’il sera utile de le reproduire.

La seconde partie, périodique, contiendra les renseignements ordinaires d’un annuaire professionnel : listes des architectes par localités, programme des cours de l’École et règlement pour l’année courante, tableau des Sociétés d’architectes. Ces éléments variables seront modifiés et tenus au courant pour chaque édition.

Ce livre n’est pas, à beaucoup près, aussi complet que nous l’aurions désiré ; malgré nos appels réitérés, bien des documents nous manquent encore, sur des confrères actuellement vivants, et encore davantage sur ceux qui ne sont plus.

Mais il fallait nous limiter ; nous ne pouvions attendre indéfiniment.

Nous espérons que l’apparition de l’ouvrage stimulera le zèle de ceux qui ne nous ont pas compris ou qui ont négligé de nous fournir les documents qu’ils possèdent. S’il est nécessaire, une deuxième édition pourrait suivre celle-ci, comme nous le disions, pour rendre notre œuvre plus complète.

Nous n’espérons pas non plus, malgré tous nos soins, avoir évité toute erreur ou omission. Cependant nous avons recueilli, avec autant d’exactitude que possible, des renseignements nombreux et précis, aux sources officielles et dans les publications spéciales les plus estimées.

À ce propos, nous ne croyons pas inutile d’édifier les lecteurs sur la méthode suivie pour établir les quatre mille fiches qui composent notre tableau biographique et les diverses nomenclatures qui l’accompagnent.

Grâce à l’obligeance du secrétariat de l’École des Beaux-Arts, qui nous a permis de consulter les documents de ses archives, nous avons reproduit en entier les listes d’admission en deuxième et première classes, de 1819 à 1894, qui figurent aux chapitres 1 et 2, et celles des Grands Prix de Rome depuis 1720, avec les sujets des concours et les divers incidents survenus pendant cette longue période.

Les feuilles de valeurs, relatant les récompenses obtenues par chaque élève, ces feuilles de valeurs que chacun de nous interrogeait jadis avec quelque anxiété, pour s’assurer si le nombre réglementaire de mentions était atteint, nos parchemins à nous, ont été toutes colligées avec soin. Nous avons, moyennant de nombreuses abréviations nécessaires, quoique d’une lecture moins agréable, fait figurer à chaque notice biographique les principaux succès scolaires : médailles dans les deux classes, passage dans la première, prix divers, récompenses aux concours du Grand Prix, certificats, diplômes d’architecte. La comparaison des notices avec les listes des diverses promotions et obtentions de prix démontrera l’exactitude des renseignements du tableau biographique. Nous pouvons affirmer qu’aucun élève ne manque à notre répertoire. Les variations du recrutement de l’École et des catégories d’élèves ont été traduites en diagramme. Nous rappelons ici seulement quelques chiffres statistiques. De 1822 à 1894, quatre mille élèves ont été admis dans la deuxième classe, quinze cents sont passés en première classe, trois cents ont quitté l’École avec le diplôme d’architecte. Sur les neuf cents élèves suivant les cours, en 1894, trois cents sont en première classe. On compte à peu près deux mille trois cents anciens élèves vivants. Sur ce nombre, une partie a abandonné l’architecture. Nous ne retrouvons à Paris que mille architectes ayant passé par l’École ; environ quatre cents dans les départements et deux cents à l’étranger[1].

Nous avons recherché avec la même précision les succès dans les concours publics et aux expositions, les distinctions honorifiques qui figurent à chaque notice. Les journaux et revues d’architecture parus depuis 1840 ont été relevés et classés ; voici les titres de ces publications : cinquante années de la Revue de l’Architecture et des Travaux publics ; seize années de la Semaine des Constructeurs, de César Daly ; huit années de la Construction moderne, de P. Planat, et cinq de l’Architecture. Les registres de la Société des Artistes français nous ont permis de retrouver les médailles obtenues aux Salons annuels. Les archives et le Bulletin de la Société Centrale des Architectes français nous ont aussi fourni une riche moisson de documents.

Il a été moins facile de reconstituer la carrière professionnelle de nos confrères, des diverses générations.

Nos trois cents premiers souscripteurs dont nous publions les noms en tête de cet ouvrage et que nous ne saurions trop remercier, car c’est grâce à leur appui que nous avons entrepris et mené à fin notre lourde tâche, ont bien fourni presque tous, une fiche personnelle ; d’autres documents nous sont parvenus au cours de notre travail.

Il en restait beaucoup encore, dont le casier artistique était incomplet ; pour un grand nombre, cependant, nous avons pu le reconstituer.

Plusieurs auteurs nous ont aidés, nous citerons : les Biographies d’Architectes de E. Bauchal, ouvrage des plus consciencieux, qui contient, dans sa seconde partie, quatre cents articles consacrés à des confrères, élèves de l’École, décédés avant 1885. Dans les Architectes par leurs œuvres de E. Brault, nous avons trouvé aussi six cents biographies de contemporains. Enfin les annuaires du bâtiment nous ont renseignés sur les qualités, et adresse des anciens camarades exerçant actuellement la profession. Pour remplir tout à fait notre but, nous avons reproduit les divers renseignements relatifs à l’enseignement actuel de l’architecture, et aux nombreuses sociétés d’architectes.

On trouvera l’historique des règlements de l’École depuis son origine : nous avons même fait remonter cette filiation jusqu’à l’ancienne Académie royale d’Architecture, par la publication des noms des académiciens depuis 1671.

Les principales sociétés d’architectes sont énumérées également : plusieurs d’entre elles, où siègent beaucoup d’entre nous, ont déjà un passé glorieux. Il est agréable de constater que le groupement des architectes, dont parlaient nos camarades d’Angers, se développe chaque jour.

Nous ne pouvons terminer cette exposition de notre œuvre et des circonstances qui l’ont vue naître et se poursuivre, sans adresser nos remerciements aux camarades qui nous ont accordé un concours précieux, celui de leur talent ; nos confrères Loviot, Moyaux et Bonnier n’en sont plus à compter les témoignages de leur dévouement à la confraternité artistique.

Notre affectionné maître Charles Garnier a donné dans la préface l’appui de sa haute autorité au but que nous poursuivons en le précisant plus nettement encore. Il a puisé dans son cœur, dans son affection pour tous ceux qui portent le titre d’architecte un baume salutaire pour les plaies morales du plus grand nombre à qui l’art et la profession n’ont procuré que les satisfactions austères et intimes du devoir rempli. Puissent ces pages consolantes, réconfortantes, aider au succès de nos efforts communs !

Enfin, tel qu’il est, ce volume que nous présentons à nos confrères et au public est avant tout dans notre pensée un hommage rendu à l’École nationale des Beaux-Arts ; puissions-nous par là aider à la faire connaître et apprécier en France comme elle l’est à l’étranger !

Ce souhait peut paraître singulier ; ce qui est plus singulier encore, c’est qu’on ait raison de le formuler.

Octobre 1891. David de Penanrun, F. Roux, E. Delaire.


SOUSCRIPTEURS

DE LA PREMIÈRE ÉDITION

MM. Ancelet, membre de l’Institut ;
Coquart, —
Daumet. —
Garnier, —

MM. Ginain, membre de l’Institut ;
Pascal, —
Vaudremer, —

MM. Allain, Aïvas, Aldrophe, André (Ch.), Antoine, Arnoul, Assaud, Astruc, Auburtin, Auscher, Authelain, l’Association des Architectes diplômés. Ballu (A.), Barbet, Bariller, Bartaumieux, Batigny, Basly, Bayard (J.), Beaudin, Belgrano, Bénard (E.), Berg, Bernard-Cassien, Berthon, Bertrand (E), Bertrand (A.), Bertsch-Proust, Besnard, Bessières, Billa, Billoré, Bobin, Boileau, Bonnaire, Bonnay, Bonnier, Bourdilliat, Bourgon, Boussard, Bouvard, Bouwens, Breton, Brey, Brincourt, Brouard, Brunnarius, Bunel.

Camut (E.), Cantagrel, Carrier, Catenacci, Cazeaux, Chabrol, Champion, Chancel, Charpentier Th.), Chenevier, Chipiez, Chrétien-Lalanne, Claës, Colle, Corbineau, Corroyer, Coulomb, Courtois-Suffit, Cousin. Clausse, Curvale.

Dailly, Dainville, Daubourg, Daunay, Dauphin, Dauvergne, David Léon), David de Penanrun, Davoust, Déchard, Degeorge, Delaage (A.), Delaage (H.), Delaire, Delaistre, Deménieux, Deslignières, Desmarest, Despléchin, Dessaux, Deturck, Devienne, Dezermaux, Doillet, Dormoy, Dubos, Ducat, Duchâtelet, Dumont (P.), Duprez, Dupuis (E.), Dupuy (Ch.), Duquesne (G.), Durand (A.), Durville, Dussauze, Dutert, Dusoullier, Dultenhofer, Duvillard.

Escalier, Espé, Étienne, Éwald.

Farge, Faure, Favier, Febvre, Feine, Février, Flandrai, Fleury (C.), Fleury (L.), Fontaine, Forgeot, Forien, Friesé, Fromentin, Fugairon, Funck.

Gaillard, Galinier, Gautier, Gautrin, Gavault, Gelbert, Genay, Genuys, George (L.), George (G.), Gilles-Deperrière, Gillet, Gion, Girard (X.), Girault, Goblot, Gontier, Gossart, Gosset, Gravereaux (L.), Gravereaux (N.), Guadet, Guénot, Guidasci, Guilhen, Guillaume, Guitard.

Hall, Harey, Hastings, Hawke, Hédin, Hénard (G.), Hénard (E.), Heret, Hermant (A.), Hermant (J.), Huillard.

Jasson, Josso, Jourdan, Julien.

Laborey, Labouret, Lacau, Lacombe, Lafargue, Lambert, Langlet, Langlois, Laplanche, Laroche, Laureau, Leblanc, Lechalelier, Lechevallier, Leclerc (Albert), Leclerc (Alfred), Lecœur, Lecomle, Lecornu, Lecq, Legrand (H.), Legros (Ach.), Legros (Alph,), Leidenfrost, Lejeune, Leménil, Lenoir, Letrosne, Leudièro, Lisch. Llopis, Longfils. Loquet, Lorain, Lorrain, Loviot, Lucas (Ch.), Luson.

Maestlé, Maillard (A.), Maillart (Norbert), Maistrasse, Mallet. Marbeau, Masqueray, Mauerhofer, Mayeux, Ménard, Méot, Mesnager, Mesnard, Mewès, Michelin (A.-J.), Miroude, Mollo, Montfort, Moreau, Morice, Morin, Mouton, Moyaux, Muller.

Nathan, Naudin, Negresco, Nizet, Normand (Ch.).

Olive (G.), Olivier (Th.), Ollivier, Ormières.

Painchaux, Parent (G.), Parent (H.), Parent (Louis), Paugoy, Paulin, Paumier, Pergod, Perrin (Ste-M.), Petit A.), Pichon, Picq (A.), Planckaert, Poupinel, Pucey.

Quellain.

Raban, Raffet, Ranchon, Randon de Grolicr, Raulin, Redon, Renaud (L.), Rich, Richardière, Richez, Ridoux, Rodolosse, Roussi, Roux, Roy (L.).

Société centrale des Architectes français (La), Saintier, Saint Père, Salard, Sanson, Saoulescu, Sédille, Simon, Socolesco, Soudée.

Taisne, Tanquerel, Thibeau, Tissandier, Tixier, Torlet, Train, Trilhe, Tropey-Bailly, Touzet.

Ulmann, Umbdenstock.

Véra, Viée, Vieille, Vigneulle, Wallon, Weissenburger, Whidden, Wottling.

CHAPITRE I

ÉLÈVES ADMIS EN SECONDE CLASSE

[images]

1793


1 Alavoine.
24 Coussin.
35 Debret.
34 Dubut.
49 Grandjean.
61 Hurtault.
78 Labarre.
72 Labadye.


1794


9 Burry.
30 Dedeban.
50 Guignet.
69 Le Bas.


1795


25 Clemence.
51 Gasse.
90 Pinault.
95 Pompon.


1797


106 Turmeau.


1798


53 Huyot.
83 Mesnager.
88 Pagot.
103 Rohault.

1800


14 Blanchon.
17 Chatillon.
43 Gay.
56 Hibon.
73 Lefuel.
66 Lelong.
67 Lesueur.


1801


5 Abel.
5 Bonnevie.
8 Baron.
37 Delaage.
42 Guenepin.
75 Lanté.


De 1793 à 1824, admission des élèves, aux cours, sur présentation du professeur : jugement pour l’entrée en 2e classe à partir de 1824.

Les chiffres précédant les noms indiquent les numéros d’inscription aux registres de l’école, par ordre de mérite pour chaque promotion.

Les chiffres 1 ou 2 à côté du millésime signifient première ou deuxième session.

1802

10 Belanger.
16 Courtepée.
41 Giroust.

1803

15 Bourmancé.
62 Jolly.
65 Lacornée.
79 Mazois.
87 Provost.
152 Mainioux.

1804

29 Destouches.
38 Franchet.
59 Henry.
63 Imbard.
71 Ach Leclère.
70 Lenoble.
94 Pic.

1805

13 Boué.
7 Bruns.
18 Coudère.
19 Cabillot.
26 Cressart.
27 Destailleur.
30 Dubreuil.
39 Fayard.
48 Gellin.
44 Grangier.
40 Grillon.
52 Galimard.
57 Haudebourt.
54 Hoüel.
74 Lecointe.
86 Nollet.
97 Pacot.
89 Parfait.
98 Parfait.
100 Robit.
99 Rondelet.
102 Rougevin.
109 Vincent.
110 Villemsens.

1806

2 Abadie.
10 Belanger.
139 Frary.
64 Lapipe.
85 Nepveu.
101 Renié.
80 Ricard-Montferrand.
105 Saint-Ange.
104 Suys.

1807

4 Andelle.
11 Biet.
33 Dedreux.
45 Gauthier.
46 Gengembre.
47 Godde.
92 Pauly.
90 Perrier.

1808

12 Bastard.
20 Caristie.
21 Cotinot.
23 Ciceri.
28 Durand.
31 Joly de.
58 Hotelard.
55 Huvé.
76 Lussy.
81 Moutier.
82 Martin.
93 Pascal.
117 Mesnager.
124 Bailly.
138 Brot.
149 Grégoire.

1809

22 Callet.
32 Degeorge.
60 Himbsel.
77 Landon.
91 Poitevin.
112 Vincent.
113 Macquet.
114 Lepage.
115 Fromentin.
116 Montigny.
118 Meilhon.
119 Lalanne.
120 Marchelli.
121 Rœlandt.
122 Raynaud.
123 Duquesney.
125 Garde.
126 Lusson.
127 Delannoy.
128 Cathetineau.
129 Constantin.
130 de Dobbeleer.
131 Chenavard.
132 Poisson.
133 Girardin.
134 Canda.
135 de Greef.
136 Frœlicher.
137 Laneuville.
140 Donnadieu.
145 Lorin.
151 Hetsch.
159 Gaignoux.

1810

141 Stadler.
142 Trompette.
144 Callou.
146 Rosenquest.
147 Louyet.
148 Reyers.
150 Cocaigne.
153 Ginisty.
154 Balle.
155 Wagnat.
156 Raynère.
157 Maucher.
158 Rondelet.
160 Doret.
161 Butz.
162 Hallez.
163 Moreau.
164 Bigot.
165 Fabre.

1811

68 Lesueur.
166 Phélippon.
67 Visconti.
168 Ropra.
169 Garnaud.
170 Lussault.
171 Fedel.
172 Lepage.
173 Geoffroy.
174 Meunié.
175 Guerreau.



  1. Ces chiffres ont sensiblement augmenté en 1907.