Les petits Patriotes du Richelieu/03

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Revue L'Oiseau bleu (1p. 36-51).

III. — CHEZ LE Dr DUVERT


— Tu sors, cet après-midi, Olivier ? demanda la grand’mère, le lendemain, au dîner.

— J’ai rendez-vous chez le Dr Duvert, à Saint-Charles ? Je devais m’y rendre hier soir, mais la visite du Dr Cherrier, et votre mine dolente qui m’inquiétait, m’ont décidé d’ajourner cette visite… J’ai fait avertir ce matin le docteur par…

— Par Michel ? demanda vivement la petite Josephte. Il est venu alors…

L’enfant s’interrompit en regardant craintivement vers sa sœur aînée, mais celle-ci s’excusait en ce moment auprès de la grand’mère d’avoir à quitter la table pour écrire une lettre à une amie. Olivier l’apporterait à Saint-Charles.

— Michel n’est pas venu, petite fille, dit assez bas Olivier, en attirant près de lui Josephte. Tu sais bien que je te l’aurais dit… Il me plaît comme à toi, ce petit homme fier.

— Olivier, supplia la petite fille, emmène-moi à Saint-Charles ?

— Je le voudrais. Mais tu serais seule. Qui prendrait soin de toi, si je prolonge ma visite assez tard durant la soirée ?


Chez le Dr Duvert…

— J’ai des amies au village. Elles me garderaient tout le temps qu’il faudrait, je t’assure.

— Écoute, Josephte, nous allons comploter autre chose. Cet après-midi, je ne puis te prendre avec moi. Mes mouvements sont trop incertains encore. Et Alec, notre homme, n’est pas disponible pour venir avec nous et te ramener à une heure convenable. Mais dimanche, je promets de te conduire à Saint-Ours, toi aussi.

— Quel plaisir ! quel plaisir !… Grand’mère, vous entendez ?… Olivier veut de moi pour Saint-Ours.

— Vous ne serez pas trop d’occupants dans la voiture ? demanda en souriant la grand’mère.

— Je prendrai Josephte sur mes genoux. Alec nous conduira. Sur le siège, en arrière, ma sœur se prélassera à son aise, jusqu’à Saint-Ours, où elle aura ensuite comme voisin le Dr Cherrier. Qui peut trouver à redire à un pareil arrangement ?

— Personne, mon enfant. Mais tu ne vas pas entraîner notre petite à une assemblée politique et tu sais que Marie ne goûtera pas du tout l’idée d’entrer avec notre fillette, chez les Saint-Ours ?

— Josephte ira se promener jusqu’à Sorel en voiture. Alec ne demandera pas mieux. Il se plaint que nos chevaux n’ont pas assez de distance à parcourir, qu’ils engraissent de façon alarmante.

— La distance à parcourir est un peu forte cette fois, de Saint-Denis à Saint-Ours, puis de Saint-Ours à Sorel. Et le retour ensuite…

— Eh bien, nous nous servirons de la large voiture de famille, et nos deux chevaux y seront attelés.

— Parfait, alors.

— Merci, grand’mère. Merci, Olivier, mon bon, bon frère… Il n’y en a pas de semblable à toi… nulle part, nulle part, criait la petite fille, qui embrassait encore et encore le jeune homme.

— Olivier, fit la grand’mère, en voyant son petit-fils prêt à s’éloigner, tu vas me promettre de ne pas revenir trop tard. Je ne sais, mais il me semble qu’on ne serait pas fâché dans certains milieux de te faire quelque mauvais coup… Puis, dis-moi, bonsoir, en passant, quelle que soit l’heure de ton retour. Je ne dormirai que d’un œil jusque là.

— Vous n’êtes pas raisonnable, grand’mère.

— Je vous aime tant, mes pauvres enfants. Ma tendresse ne s’alarme certes pas à tort, en ces jours de lutte…

— Allons ! allons !

— Alors c’est promis ?

— C’est promis. À ce soir, grand’mère ! Josephte, va prier ta sœur aînée, d’abréger ses confidences… Je m’en vais. Alec est déjà à la porte, avec la voiture…

Trois quarts d’heure plus tard, Olivier Précourt entrait dans la large pièce, qui servait de bureau au Dr Duvert, à Saint-Charles. Plusieurs personnes s’y trouvaient réunies. Autour de la grande table, à droite, avaient pris place, outre le maître de la maison, le Dr Nelson, de Saint-Denis, Siméon Marchessault, de Saint-Charles, le capitaine Bonin, de Saint-Ours et deux autres personnes : Fleury d’Eschambault et le notaire Mignault, de Saint-Denis.

Le jeune homme fut accueilli avec plaisir.

On le mit au courant des questions que l’on discutait : l’organisation et le succès de l’assemblée de dimanche.

— Nous aurons une foule de gens de tous les villages environnants, prononça de sa voix ferme et chaude, le Dr Wolfred Nelson.

— Il n’en faudra pas plus pour vous faire devenir un foudre d’éloquence, Docteur, dit Olivier en riant.

— Et si l’on ne se rend à vos arguments, nous verrons bientôt en vous un foudre de guerre, renchérit le capitaine Bonin.

— Dieu veuille que non ! Capitaine, ne nous hâtons pas d’entrer sur ce domaine, reprit le Dr Duvert, que les esprits belliqueux effrayaient bien un peu. Il était patriote, mais la lutte armée ne lui plaisait pas beaucoup.

— Allons, cher confrère, dit Nelson, en souriant, ne soyez pas si craintif. Que demandons-nous ? Qu’on nous rende justice, autrement que par les humiliantes résolutions de l’impertinent Lord John Russell. Cela ne vous fait pas sursauter d’indignation, que l’on dispose ainsi de nous là-bas ? C’est d’une insolence…

— Ne nous y trompons pas, interrompit le Dr Duvert. Là-bas, à Londres, que sait-on de vrai, de bon sur nous, pauvres Français, les vaincus d’il y a trois quarts de siècle, et dont la survivance n’est qu’une question de peu d’années, pour l’Angleterre. Nos pires ennemis sont ici, vous le savez bien, docteur ?

— Nous en avons même parmi notre race, prononça d’une voix sombre, Marchessault.

— Mon cher Marchessault, méprisons cela, du moins pour le moment, fit Olivier, qui arpentait nerveusement la place. Aucun pays au monde ne peut se vanter de n’avoir jamais connu de lâches, de traîtres, de faux frères, d’espions, que sais-je encore ! C’est la lie, le fond du verre, ce dont les meilleurs vins ne se trouvent pas toujours exempts… Et que peuvent-ils ces rampants, ces sots… ou ces aveugles, contre un groupement, qui ne craint pas la mort, mais la reddition et qui place le bien de la patrie, avant celui de son village, de sa province même. Nous aurons la victoire ou nous périrons. Honte à qui accepte la servitude…

— Assez, jeune homme, fit le Dr Duvert, un peu inquiet du ton vibrant d’Olivier. Vous n’êtes pas à Saint-Ours, et cette tirade éloquente est une richesse perdue, ici… Voyons, vous n’avez pas à nous convaincre de la justice de notre cause ?

— Vous avez raison, Docteur. Ma fougue…

— Il me plaît, il me plaît beaucoup, ce Précourt, se récria vivement le Dr Nelson. Vous êtes avocat depuis peu, il me semble ?

— Depuis un an.

— Vous exercerez votre profession à Montréal ?

— Tout probablement. Dès l’automne prochain.

— J’aimerais à vous entendre plaider.

— Moi aussi, dit en souriant, Pierre-Dominique d’Eschambault, avocat lui-même.

— Une seule cause me tient au cœur depuis longtemps, Docteur : celle de mon pays. On joue son indépendance, sa liberté, son honneur… Comment songer à une autre cause ? N’est-ce pas ?

— C’est parler net, et vrai, trop vrai, hélas ! soupira le notaire Mignault.

— Bien dit, Olivier, approuva aussi le capitaine Bonin. Vous avez le verbe pour défendre la patrie, eh bien, moi, je vous jure qu’advenant le pire, je me servirai d’armes… moins parlantes ! Et il frappa sur son épée.

— Capitaine, dit en souriant le Dr Duvert, vous jouez sur les mots avec dextérité. Je vous en félicite. Alors, maintenant que chacun de nous a pris son attitude favorite, vis-à-vis de nos tyranniques ennemis les bureaucrates, penchons-nous sérieusement…

— Comment cela, docteur, interrompit Marchessault, vous parlez d’être plus sérieux que nous le sommes. Diable !

— Mettons un autre mot, qui ne vous fera pas peur, certes, et disons que nous allons nous pencher, moins sanguinairement, sur les propositions que doit présenter à Saint-Ours le Dr Nelson. Il désire les soumettre à notre approbation. Nous les avons d’ailleurs révisées en partie.

— Vous en aviez donc rédigé plusieurs, docteur ? demanda Olivier.

— Sept au moins, Précourt.

— Bien. Cela nous permettra de discuter tout cela à loisir, sans crainte d’avoir à rentrer tard à nos foyers.

— Je vous ramènerai, Olivier, proposa le capitaine Bonin.

— Merci capitaine. J’ai ma voiture.

— Écoutez le ton de la première proposition du Docteur, s’écria Marchessault avec satisfaction. Eh ! c’est de cette manière coupante et concise qu’il faut exposer des griefs au peuple.

— Lisez tout haut, vite, mon ami, cria Olivier en s’approchant du fier instituteur de Saint-Charles, devenu depuis quelque temps huissier de la Cour Supérieure pour le district de Montréal.

— Voici : « Que la mesure de Lord John Russell qui prive la Chambre de tout contrôle sur le revenu, est une violation flagrante de tous les droits accordés au Bas-Canada par la capitulation et les traités. »

— Bravo ! bravo ! s’exclamèrent-ils tous.

M. Papineau ne saurait mieux dire, souligna Olivier. Dites, Docteur, notre grand homme ne sera pas présent à Saint-Ours, mais il faut en parler beaucoup.

— Patience, jeune paladin, patience. L’une de mes résolutions va combler tous vos désirs.

— À la bonne heure. Papineau parle à Saint-Laurent, près de Montréal, le 15 mai. Je voudrais y être. Je comparerais l’effet que produira son discours sur le peuple, là-bas, avec celui que vous ferez ici, dimanche, à Saint-Ours et qui produira sans doute un non moins bon effet.

— Allez-y, Précourt, dit le Dr Nelson. Qui vous en empêche ?

— J’ai fait cette concession à grand’mère, qui me trouve… inflammable en public.

— Seulement en public ? demanda en raillant le Capitaine.

— À qui la faute si la jeunesse se lève et proteste avec véhémence contre un gouvernement méprisable ? lança Nelson.

— Puis, que voulez-vous, grand’mère, que j’aime infiniment, Docteur, parce qu’elle est aussi tendre qu’intelligente, trouve blâmable qu’on réponde à la violence par la violence. Je respecte extérieurement ce jugement, parfois.

— Mais, d’une femme, cette opinion est admirable… D’ailleurs, il faudra que les événements deviennent autres, pour que nous montrions les dents, scanda le Docteur.

— Ah ! M. le Curé, s’écria tout réjoui le Dr Duvert en voyant entrer M. Magloire Blanchet. C’était un ecclésiastique très digne, dont les yeux avaient une vie extraordinaire. Son sourire semblait unique. Il dénotait une bonté capable de toutes les abnégations. Une physionomie à la fois d’apôtre, de soldat, de pasteur qu’une seule brebis en train de se perdre mettait dans l’angoisse la plus vive. Il avait atteint la quarantaine, mais paraissait beaucoup plus jeune.

— Je vous salue, Messieurs les patriotes, dit le curé. Je n’ai qu’un moment à vous donner. Plusieurs de mes malades réclament quelques bonnes paroles…

— Notre cause est bien malade aussi, Monsieur le curé, remarqua le Dr Duvert. Votre sollicitude nous est précieuse. Voulez-vous jeter un coup d’œil sur les résolutions que présentera le Dr Nelson à l’assemblée de Saint-Ours ? Presque toutes ont été mises au point.

— Bien. Faites voir.

— Monsieur le Curé ne fronce pas trop les sourcils durant sa lecture, dit à son voisin, Olivier Précourt.

— Il est avec nous de tout cœur, allez, le bon prêtre. Il a un sentiment de la justice vraiment très fin, très délicat, répondit Pierre-Dominique Fleury d’Eschambault.

— Alors, M. le Curé, interrogea Nelson, cela peut aller ?

— À la rigueur, oui. Mais c’est d’une main qui sait manier le bistouri sans craindre les réflexes terribles d’un patient sans endurance.

— Bah !

— Il faut parler clairement, je le sais, mais, vous le savez, ma vocation préfère les mots qui bénissent à ceux qui honnissent.

— Vous ne désapprouvez pas en principe, tout de même, le fond de ces réclamations ? demanda encore Nelson.

— Hélas ! non, Docteur. J’ai tout de même un cœur français. Il supporte mal les attaques à la fierté de la race. En arriverai-je jamais, « à surabonder de joie » au milieu de nos pénibles tribulations nationales ! Que dirait saint Paul de moi ? conclut le curé en souriant.

— Nous ne le lui demanderons pas, dit doucement Siméon Marchessault. Mais nous le remercierons, par exemple de nous avoir donné un curé qui sait comprendre… même des têtes irréductibles comme les nôtres.

— Très bien, Marchessault. Vous parlez d’or, cria Olivier Précourt, enchanté du délicat sentiment exprimé par son compagnon, et qui reflétait si bien la pensée sympathique de chacun.

— Alors, au revoir, dit le curé Blanchet, bon courage mes amis. Je serai à Saint-Ours, dimanche, mais assez tard à cause des Vêpres. Vous m’en excusez, Docteur, ajouta-t-il, en se tournant vers Nelson.

— Puisque vous m’absolvez de mes résolutions virulentes…

— Non, non, je n’ai pas prononcé ce mot.

— En tout cas, votre désapprobation manifeste, qui n’eût rien empêché, dans mon cas du moins, sinon dans celui de mes compagnons…

— Nous pensons comme vous, Docteur, murmurèrent-ils tous.

— Votre désapprobation, dis-je, m’eût chagriné beaucoup. Au revoir, au revoir, M. le Curé, finit avec satisfaction Nelson.

Un petit garçon entra sur les paroles de Nelson. Le Dr Duvert l’appela.

— Eh bien ! Michel, quel message t’a confié le seigneur Debartzch ?

— Il ne peut venir, cet après-midi. Il est malade. La cuisinière a ajouté, continua plus bas Michel, que depuis une visite reçue, hier, et qui est descendue du bateau arrivé à Montréal, son maître est d’une humeur terrible.

— Ah ! ah !… fit le docteur. Michel, tiens-toi maintenant dans le corridor. Je puis avoir besoin de toi.

— Bonjour, petit Michel, dit Olivier, en attirant le gosse auprès de lui, au passage ! Dis-moi, pourquoi n’es-tu pas entré chez nous, ce matin ? Tu as remis le message du Docteur Duvert au boulanger, sans descendre de voiture. Je t’ai vu de ma chambre !

— Oh ! ne le dites pas à M. le Docteur. Il m’en voudrait peut-être, quoiqu’il soit bien bon.

— Je serai muet. Mais apprends-moi pourquoi tu as fait cela.

— M. Olivier, je… je ne voulais pas…

— Tu as encore sur le cœur les paroles de ma sœur, n’est-ce pas ?

— Un peu, mais c’est surtout parce qu’elle a fait pleurer la petite que je lui en veux. Je l’ai vue de mes yeux. J’étais caché derrière un arbre. Elle grondait bien fort. La bonne petite fille s’est mise à pleurer.

— Josephte te plaît, Michel ?

— Oui. Elle rit et cause avec moi… malgré que je ne sois qu’un… va-nu-pieds.

Et l’enfant baissa la tête en soupirant.

— Écoute, petit, la semaine prochaine, j’aurai à te parler sérieusement.

— Cela n’est pas nécessaire, M. Olivier. Mon sacrifice est fait. Je ne parlerai plus à votre petite sœur, allez.

— Voyons, Michel, il ne s’agit pas de ça.

M. Précourt, demanda à ce moment le Dr Nelson, comptez-vous aller prochainement à Montréal ?

— Vers la fin du mois, répondit celui-ci.

Il dut forcément laisser le petit Michel s’éloigner. L’enfant sortit lentement, la tête basse.

— Avant de vous mettre en route, auriez-vous objection à venir chez moi, au bureau ?

— Pas du tout, avec plaisir plutôt, cher Docteur.

— Je vous permets d’en aviser mon confrère Cherrier, ajouta en riant le Dr Nelson. S’il allait croire que je jette les yeux sur ses amis Précourt et désire les lui enlever comme patients.

— Ce serait prudent, en effet, répondit non moins joyeusement Olivier. Je dirai un mot en passant au docteur Cherrier. D’ailleurs, j’ai à lui parler sérieusement de grand’mère, de sa santé. Et sans témoin.

— J’aimerais par votre entremise, reprit Nelson, faire parvenir plusieurs documents importants à MM. Papineau et La Fontaine à Montréal. Je ne pourrai me rendre de ce côté qu’à la fin de juin, tout probablement.

— Entendu, Docteur. Je m’occuperai moi-même de ces pièces et les remettrai aux destinataires de main à main.

— Mais c’est magnifique, Docteur, ce que vous dites, dans vos résolutions, de notre grand tribun. Je vous prédis un succès oratoire sans précédent, dimanche, à Saint-Ours.

— Lisez encore tout haut, voulez-vous ? Marchessault. Je causais avec le docteur tandis que vous étiez tous penchés sur ces hautes paroles, comme vous dites.

— Vous me louangez peut-être prématurément, mes amis, dit Nelson en haussant les épaules. En tout cas, ma sincérité est entière et… désintéressée, cela va sans dire.

— Écoutez, écoutez, prononça avec chaleur Marchessault : « Cet homme (notre Papineau) a été marqué par Dieu, comme O’Connell, pour être le chef politique, le régénérateur d’une nation ; il a été doué pour cela d’une force d’esprit et d’une éloquence incomparables, d’une haine de l’oppression et d’un amour pour sa patrie que, rien, ni promesses, ni menaces, ne pourront jamais ébranler. » Hein ! est-ce assez beau ce portrait ? Et c’est d’un prophète, vraiment. Cela donne tous les espoirs.

— Prenez garde ! Nul n’est prophète dans son pays, répondit Nelson, flatté et heureux, au fond, de l’appréciation de ses compagnons.

— C’est un chef qui parle d’un autre chef, dit Olivier Précourt en manière de conclusion.

Tous applaudirent à ces paroles.

Le Dr Nelson remercia, puis se leva en disant : « Il se fait tard. Allons souper. Nous reviendrons ici ce soir pour discuter plusieurs autres détails importants concernant notre organisation. »

— Au moins, Précourt, pria le Dr Duvert, acceptez le couvert que je vous offre, à ma table. Ces messieurs m’ont tous refusé… Que d’amis chacun compte en ce village, vraiment !

J’accepte avec plaisir, si je ne suis pas importun pour les vôtres, Docteur !

— Comment donc ! répliqua celui-ci, en mettant avec affection la main sur l’épaule du jeune homme.