Les premiers cimetières catholiques de Montréal et l’indicateur du cimetière actuel/Chapitre VI

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CHAPITRE VI.

cimetière du faubourg st-antoine.


En 1799, les cimetières de l’hôpital et de la poudrière cessent de servir aux inhumations ; ils sont abandonnés pour un nouveau lieu de sépulture, situé aux faubourg Saint-Antoine. En voici la raison.

À cette époque, les grands jurés ayant reconnu que ces cimetières si rapprochés des habitations, étaient une cause d’insalubrité et un danger pour la santé publique, adressèrent un rapport au procureur-général M. Sewell, pour lui signaler le danger résultant de ces cimetières, et pour lui en demander la translation.

Le procureur-général s’empressa de soumettre au curé et aux marguilliers le rapport des grands-jurés. Par suite, eut lieu une assemblée du curé et des marguilliers anciens et nouveaux dans laquelle il fut résolu de faire droit aux observations des grands jurés et d’acheter un terrain pour y transporter les cimetières.

Ce terrain fut acheté au Coteau St-Louis dans le faubourg Saint-Antoine ; il appartenait à M. Pierre Guy et mesurait quatre arpents en superficie. Il fut payé à raison de 1,500 livres, 20 coppes l’arpent. Il occupait l’emplacement où se trouve aujourd’hui une partie de la place Dominion. Ce cimetière fut agrandi plus tard de la partie où se trouve aujourd’hui construite la nouvelle cathédrale.

Dans ce cimetière, les habitants de Montréal et des côtes voisines furent inhumés jusqu’en 1854.