Les régiments d'infanterie de Compiègne/13e RTI – Journal de Guerre

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Lieutenant-colonel Weill et Lieutenant Delacourt
Les régiments d'infanterie de Compiègne
Amicale des anciens combattants des 54e R.I., 254e R.I., 13e Tal (Compiègne) (p. 161-164).

JOURNAL DE GUERRE
DU
13e Régiment territorial d’Infanterie


Dès le 2 août 1914 le lieutenant-colonel Le Moyne arrive à Compiègne ; il est rejoint à partir du lendemain par les officiers affectés au 13e Territorial avec qui il prépare la mobilisation du régiment. Les 13 et 14 août, les territoriaux rejoignent à leur tour ; à partir du 15, les unités se forment et le 23 le régiment est définitivement constitué ; il est passé en revue et le Drapeau lui est présenté.

L’ordre de bataille est le suivant :

État-major. — Lieutenant-colonel Le Moyne, commandant le Régiment ; Lieutenant-adjoint Decelle ; Médecin-chef, Camus ; Officier de détails, Capitaine Lefebvre ; Officier d’approvisionnement, Lieutenant Flaud ; Porte-drapeau, Lieutenant Carlier ; Service téléphonique, Sous-lieutenant Medus ; Officier d’habillement, Lieutenant Marchi ; Adjoint au trésorier, Lieutenant Boudousquie.
Premier bataillon. — Commandant Muselli ; Médecin aide-major Gossart ;
1re Compagnie. — Lieutenant de Miramont ; Sous-lieutenant Baignières.
2e Compagnie. — Capitaine Richard ; Lieutenant Boulanger ; Lieutenant Régnier.
3e Compagnie. — Capitaine Kuhn ; Lieutenant Hemmendinger ; Lieutenant Baillaud.
4e Compagnie. — Capitaine Flamant ; Lieutenant La Forêt ; Lieutenant Lechere.
2e Bataillon. — Commandant de Gabriac ; Médecin aide-major Roustan.
5e Compagnie. — Capitaine Morin ; Lieutenant Ouachée ; Lieutenant Bes.
6e Compagnie. — Capitaine X, Lieutenant Collin ; Lieutenant Chatrio.
7e Compagnie. — Capitaine Lepère ; Lieutenant Berge ; Lieutenant Chevillard.
8e Compagnie. — Capitaine Renaud; Lieutenant Bertheuil ; Lieutenant Tonsiaux.
3e Bataillon. — Commandant Lacroix de Senilhes ; Médecin aide-major Andrieux.
9e Compagnie. — Lieutenant Legrand ; Lieutenant Muller.
10e Compagnie. — Capitaine Lalot ; Lieutenant Lobut.
lle Compagnie. — Capitaine Laurent ; Sous-lieutenant Frimont.
12e Compagnie. — Capitaine Vivien ; Lieutenant Leblanc ; Lieutenant Halphen.
13e Compagnie. — Capitaine Bugounhioux ; Lieutenant Cuaitella ; Lieutenant de Lucinge.
14e Compagnie. — Capitaine Coquet ; Lieutenant Leblanc.
15e Compagnie. — Capitaine Lhuillier ; Sous-lieutenant Labatut.
Compagnie spéciale. — Capitaine Bachelay ; Lieutenant Grisel ; Lieutenant de Laborie.

Le 13e Territorial est affecté au Service de l’arrière et des étapes ; il ne possède ni mitrailleuses, ni voitures, et a un approvisionnement de cartouches assez faible.

Du 25 au 26 août, la 3e compagnie est détachée à la garde de la voie ferrée de Compiègne à Estrées-Saint-Denis.

Le 28 sur l’ordre du Général commandant la Place de Compiègne, une compagnie garde la route de Margny, une la route de Clairoix et deux celle de Choisy-au-Bac.

Le 30, averti par un officier de l’État-Major anglais, dont le quartier général est à Compiègne depuis le 28, que les troupes anglaises non en force vont se retirer, le lieutenant-colonel prépare le départ du régiment. Il reçoit l’ordre de le rassembler à Senlis. Le régiment quitte Compiègne à 20 heures et arrive à Senlis le 31 à 18 heures ; deux compagnies sont aux avant-postes à Chamant.

Dans la journée du 31, le lieutenant Lechere a fait sauter le pont du chemin de fer sur l’Oise à Compiègne et dans la soirée, le lieutenant Ouachée le pont de Verberie.

Le régiment, après une marche de nuit, s’embarque en chemin de fer le 1er septembre à Chantilly ; il est transporté à Chartres, où il débarque le 2 et cantonne :

État-Major, Compagnie hors rang, 1er et 2e bataillons à Nogentle-Phaye (5 kilomètres à l’est de Chartres), 3e bataillon à Honville (5 kilomètres plus à l’est).

Le 12 septembre, le 1er bataillon, mis à la disposition du Service des étapes de la 6e armée part pour Villers-Cotterets.


LE 13e TERRITORIAL QUITTE COMPIÈGNE.
LE 13e TERRITORIAL QUITTE COMPIÈGNE.

Le 15 septembre, le 2e bataillon, mis de même à la disposition de la 5e armée, est enlevé en chemin de fer et dirigé sur Noisy-le-Sec, il est définitivement séparé du Régiment.

Le lendemain le reste du 13e Territorial (État-Major et 3e bataillon) est amené par voie ferrée à Longpont, où demeure l’État-Major ; le 3e bataillon cantonne à Villers-Hélon, à la disposition du service des étapes de la 6e armée.

À partir, de ce moment, le 13e Territorial fournit les multiples services qui incombent aux troupes de l’arrière : gardes de tous genres, escortes de prisonniers ou de matériel, installation de terrains d’aviation, etc. Peu-à peu ses éléments les plus jeunes sont envoyés au dépôt d’où ils vont renforcer les régiments du front et sont remplacés par des éléments plus âgés.

Le 11 février 1916, l’État-Major et la Compagnie hors rang sont dissous ; le 1er bataillon (capitaine Giraud) et le 3e bataillon (commandant Fouillade) sont bataillons d’étapes. Ils continuent à appartenir à la 6e armée et à faire de multiples corvées et travaux à l’arrière du front entre Meaux et Amiens.

Le 8 novembre 1917, le 3e bataillon est dissous : les 400 hommes qui lui restent sont répartis entre le 1er bataillon du régiment et le 3e bataillon du 76e Territorial.