Les trois grenadiers (1759)/05

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Éditions Édouard Garand (37p. 24-28).

V

LA BELLE TIGRESSE.


À cette époque, les Trois-Rivières n’avait pas ce qu’on appelle de nos jours « le quartier résidentiel » selon une formule américaine. En ces temps reculés où l’on élevait et bâtissait à la hâte un bourg ou une ville que sur un plan fort rudimentaire, la boutique de commerce, l’échoppe, l’atelier et la maison étaient en voisinage, se mêlaient et se confondaient du tout au tout. On mettait la maison de commerce et l’atelier là où ça faisait son affaire, et de même l’habitation privée, en sorte que fort souvent la bicoque et la demeure princière se coudoyaient et quelquefois elles s’appuyaient quasi l’une sur l’autre. À Québec et à Ville-Marie on aurait pu voir un palais voisiner une méchante baraque, lesquels étaient séparés seulement par un parterre et une mince et basse palissade. Et il arrivait que de la baraque ou regardait les hautes croisées du palais tendues de velours et de soie, de même que de ces croisées du palais les yeux tombaient sur la baraque, et c’est ainsi qu’un grand seigneur pouvait avoir un gueux pour voisin immédiat. Naturellement, le seigneur n’avait point de cesse qu’il n’eut, un jour ou l’autre, fait disparaître gueux et baraque, car le gros devant nécessairement manger le petit. C’est de la sorte que se sont faits les quartiers bourgeois dans nombre de villes anciennes. De nos jours on est plus prudents et prévoyants : on bâtit une ville sur un plan bien et définitivement établi, et sur ce plan on pose, comme sur un damier, les maisons de commerce d’une part, les maisons familiales de l’autre. Ici le quartier des affaires, là les industries. Ici les commerçants à l’aise et les petits bourgeois, là les ouvriers et les pauvres gens. Et là, enfin, et le plus loin possible, le quartier « aristocratique ». Il semble qu’on oublie le quartier « intellectuel » ?… Mais on a beau dire et, chose certaine, les classes et castes continuent d’exister, même en notre Amérique « si démocratique », car on pose des frontières où l’on trace des lignes, et c’est tout dire !

Pour en revenir à notre récit, le bourg des Trois-Rivières, en 1759, était un assemblage difforme de bicoques et de belles demeures, de magasins et de boutiques quelconques, tous et toutes alignés inégalement sur des rues mal tracées, quelquefois tortueuses ou tournantes. Néanmoins, aux alentours des Ursulines se trouvait à cette époque une rue sur laquelle croissaient de fort beaux arbres, une rue large et droite où l’on remarquait quelques habitations élégantes avec jardins et parcs. Là, vivaient, de gros commerçants et de hauts fonctionnaires. La plus belle de ces maisons était, sans contredit, celle de M. de Bréart. Mais, toute voisine, il s’en trouvait une autre qui, sans être aussi imposante que la première, n’avait pas moins un fort bel aspect, et celle-ci était la propriété d’un riche négociant en bois. Elle n’avait qu’un étage ou rez-de-chaussée, mais elle était élevée par sa haute toiture à pans très raides et recouverte de tuiles rouges. Comme la plupart des habitations de ce temps, cette maison était de bois, mais avec ses murs extérieurs enduits d’un épais mortier grisâtre qui lui donnait un peu l’apparence d’une maison de pierre. Les croisées étaient étroites mais hautes et protégées, la nuit ou les jours de tempête, par des volets de chêne peints, en brun. Elle formait un énorme rectangulaire qui imposait, et, de plus, elle était enclose par un haut mur de pierre et placée au centre d’un grand parc que sillonnaient des chemins de voitures et des allées. De la rue on ne voyait de cette habitation que le sommet de la toiture et ses deux hautes cheminées, ainsi que quelques lucarnes, le rideau d’arbres arrêtait le regard. Le mur de pierre n’était percé qu’à deux endroits : ici c’était une haute porte cochère en bois de chêne lamé de fer ; là une grille étroite. De cette grille on suivait une allée étroite, tournante et pierreuse pour aboutir, au centre de la maison, à une porte monumentale, abritée d’une marquise. Une large pierre carrée et blanche reposant sur le sol formait ce qu’on pourrait appeler le perron, de sorte que cette porte, à la vérité, ouvrait de plain-pied. Enfin, au-dessus de la porte, sur le plâtras et écrite par une main inhabile on pouvait lire cette devise, dont nous ne garantissons pas le latin :


« Qui votens facere, sed facit ».


Il serait difficile de donner à cette formule une juste traduction. Mais, connaissant le personnage qui habitait cette maison et qui en était le maître, nous pourrions traduire ainsi :


« Celui qui veut faire quelque chose, doit le faire sans tarder. »


En effet, la maison était la propriété d’un négociant, nommé LeQuesnel, qui venu en Canada sans autre capital que sa jeunesse, ses talents et quelques deniers, s’était jeté hardiment dans le commerce et avait réussi en quelque vingt années de durs labeurs, de patience, de sacrifices, à accumuler des écus et à édifier une fortune respectable. Il avait fait sans tarder, parce qu’il avait voulu. Et cet homme, jeune encore avec ses cinquante années, pouvait encore regarder devant lui un assez long avenir, et un avenir doré.

LeQuesnel était un ami de Bréart et, par ricochet, un ami des Bigot, des Cadet, des Péan. Lorsque la ville de Québec eut passé aux mains des soldats victorieux du général Wolfe, les fonctionnaires qui se trouvaient à ce moment hors de la cité durent gagner Ville-Marie ou les Trois-Rivières. Parmi ceux qui s’étaient retirés à ce dernier endroit se trouvait Péan. Celui-ci ne possédait pas d’habitation en cette ville, et, en attendant que Québec fût reprise aux Anglais, il avait reçu l’hospitalité de LeQuesnel qui lui avait cédé la moitié de sa maison. Comme on le comprend, depuis l’automne précédent le sieur Péan occupait avec sa femme et ses domestiques une moitié de la maison, et l’autre moitié était habitée par le propriétaire avec sa famille et son monde.

À présent que nous savons exactement où nous sommes, entrons dans la maison, mais non chez les LeQuesnel avec qui nous n’avons nulle affaire, pas à ce moment du moins, mais dans cette partie habitée par Péan et sa femme.

Il est sept heures.

Après avoir traversé un large vestibule et de plafond très haut, nous passons par un immense salon, puis nous franchissons une autre pièce spacieuse et quelconque, puis encore un large passage qui ressemble à un vestibule, et nous pénétrons dans une grande et fort belle salle à manger contiguë aux cuisines. Cette salle est un peu froide, car il ne s’y trouve point de foyer, et l’unique chaleur qu’on y respire vient des cuisines en passant à travers une sorte de soupiraux ou bouches de chaleur pratiqués dans les murs. En outre, il y fait trop sombre… D’abord les murs sont recouverts de boiseries de chêne, le plafond haut est peint à fresque de couleurs sombres, devant les croisées sont tendus d’épais rideaux de velours bleu, et, enfin, un unique candélabre à trois branches éclaire ce soir-là le réfectoire, et ce candélabre est posé sur une table qui occupe le milieu de la pièce. Là, nul bruit, car fenêtres et volets sont clos et les portes hermétiquement fermées. Néanmoins, de temps en temps, on peut percevoir quelques bruits confus, bruits qui par voie des bouches de chaleur arrivent de la cuisine. À la table, somptueusement servie, nous retrouvons deux personnages fort intéressants : le sieur Péan et sa femme.

Le premier est enveloppé dans une sorte de robe de chambre doublée et bordée de fourrure de renard, tandis que Mme Péan porte sur ses belles épaules une fourrure d’hermine.

Péan boit énormément de vin et mange peu.

Mme Péan grignote un biscuit qu’elle trempe dans une coupe de vin rouge.

Tous deux sont silencieux.

Péan a, ce soir-là, une physionomie sereine, et quelque peu souriante et moqueuse. Mais sa femme nous montre un visage renfrogné, joli quand même si l’on veut, et des sourcils contractés, des lèvres qui se pincent, et des yeux, toujours très beaux, qui brillent d’éclats tempétueux. Ses mouvements et gestes, en outre, sont brusques et nerveux. De temps à autre elle darde des regards terribles sur son époux que celui-ci, d’ailleurs, évite avec soin, redoutant peut-être que ces regards chargés n’éclatent comme une mitraille et ne le tuent d’un seul coup.

Tout de même, la jolie Mme Péan n’a rien perdu de sa beauté plastique ; on la croirait même rajeunie, même rafraîchie. Son teint riche éblouit, quoique ce teint soit habilement maquillé. Elle porte une robe de soie bleu-foncé qui ne manque pas de faire ressortir la chair quasi laiteuse de ses bras nus. Sous l’hermine on ne peut voir ni la nuque ni la gorge, mais on devine que tout y est parfait.

Mais elle a quelquefois des mouvements si violents que Péan perd malgré lui de sa sérénité et fronce les sourcils, et l’on croirait qu’il va la réprimander. Mais cela ne dure pas, il retrouve son sourire moqueur. Oui, mais qui sait si ce n’est pas ce sourire moqueur et ce silence plus moqueur encore qui fouettent l’humeur impétueuse de la jeune femme ?

Celle-ci, une fois, a fait un geste si brusque en étendant le bras pour prendre un biscuit dans un plateau d’argent, que l’extrémité de l’hermine a frôlé la coupe de cristal et l’a renversée avec son contenu. Et cette fois Péan n’a pu résister à la démangeaison de sa langue :

— Vous allez devenir insupportable, ma chère !

La jolie femme sursaute et lui décoche un regard meurtrier.

— Eh !… répliqua-t-elle durement, si vous cessiez de m’importuner !

— Moi… je vous importune ? fit Péan avec la plus sincère surprise.

— Sans doute… Ne le comprenez-vous pas ?

— Mais je n’ai pas encore prononcé une parole…

— Hé ! que m’importent vos paroles, je n’y tiens pas ! Seule votre présence suffit de trop à m’importuner !

— Oh ! oh ! s’écria Péan amusé, est-ce que le mari n’a plus le droit de manger en compagnie de sa femme chérie ?

— Pour l’amour du Ciel ! ne faites pas de plaisanteries, monsieur ; c’est bien assez…

— Pardon, ma chère ! interrompit Péan sur un ton sérieux. Je vous assure que je ne plaisante point !

— Vous plaisantez assurément, puisque ce soir vous deviez souper ailleurs qu’à cette table…

— Ah ! tiens, c’est vrai. Monsieur l’Intendant m’avait invité, afin de profiter de son court séjour en cette ville pour discuter certaines affaires urgentes…

— Pourquoi n’êtes-vous pas allé ?

— Pourquoi ? Mon Dieu, croyez bien que ce n’est pas manque de vouloir. Monsieur l’intendant m’a fait dire cet après-midi que des nouvelles peu rassurantes lui parvenaient, et qu’il avait besoin de rester seul pour réfléchir et travailler.

Mme Péan partit de rire avec ironie.

— Et vous avez pris cette explication, dit-elle, pour une vérité évangélique ?

— Eh bien !

— Mon Dieu ! que vous êtes peu sagace, mon ami ! Ne savez-vous pas que Monsieur l’Intendant n’a plus d’yeux, d’oreilles, de bouche, de corps, de cœur, d’âme et d’esprit, que pour cette insignifiante petite Deladier ?

Péan sourit placidement et ne répliqua pas.

Mais ce sourire parut exciter l’ire de la jeune femme.

— Bon ! proféra-t-elle sur un ton concentré, il ne manque plus que vous m’outragiez de vos sourires ambigus et cruels !

— Vraiment, ma chère amie, répliqua Péan en riant, vous me devenez assommante. Si je me tais, vous grognez d’humeur : si je souris, vous vous insurgez ; si je parle, vous tempêtez. Ciel ! qui m’eût dit que les femmes sont si capricieuses, au point de ne savoir jamais ce qu’elles veulent ! Ah ! au fait, j’y pense… Serait-ce la faveur dont jouit la… petite Deladier ?

— Oh ! par exemple… gronda Mme Péan en ébauchant un geste dangereux, ne poussez pas plus loin votre outrecuidance ! Que m’importe la petite Deladier, je vous le demande ?

— En ce cas, occupez-vous de vos trempettes et n’en parlons plus !

— Au contraire, reprit plus impétueusement la jolie femme, parlons-en, car je m’imagine bien…

Elle s’interrompit net pour scruter la physionomie goguenarde de son époux.

— Et qu’imaginez-vous ? fit celui-ci railleur.

— Ah ! vous tenez à le savoir ?… Eh bien ! j’imagine que ce n’était pas avec l’Intendant que vous deviez souper, ce soir, mais bien avec la petite Deladier. Mais, malheureusement, Monsieur l’intendant…

Péan éclata d’un rire énorme en se laissant retomber sur le dossier de son fauteuil.

— Oh ! ne croyez pas me donner le change avec votre rire de pourceau ! vociféra Mme Péan au comble de la fureur. Ne vous ai-je pas surpris l’autre jour en train de baiser les doigts mal tirés de cette petite ribaude qu’est la Deladier ?

— Oh ! oh ! se mit à rire plus fort Péan… Était-ce ce jour où je devais vous trouver, dans la soirée, assise sur les genoux de ce brave LeQuesnel qui profite de mes absences…

— Silence, Monsieur ! hurla Mme Péan. Vous êtes un infâme calomniateur.

Et, tout à fait outragée et indignée, Mme Péan se leva rudement et tendit vers son mari un poing mignon… trop mignon pour effrayer le moindrement. Aussi bien, Péan continuait-il d’exercer son sourire assassin. Alors la jeune femme fut saisie par un tremblement curieux, et ses yeux s’injectèrent de sang. Elle prit une carafe de vin, la brandit une seconde au-dessus de sa tête et la lança contre un des portraits qui ornaient la boiserie de chêne. Croyant que le projectile lui était destiné, Péan s’était jeté sous la table.

L’incident fut si drôle et comique que Mme Péan ne put retenir un franc éclat de rire…

Péan lui-même reparut de sous la table exhibant un visage riant, quoique pâle d’émoi. Il dit dans une sorte de grommellement :

— Que tu es bête, ma chère… le sais-tu ?

— Et toi, pauvre idiot ?

— Là ! Là ! cesse de me tutoyer, cria Péan avec courroux. Les convenances… les convenances… par Notre-Dame !

— Et toi ?…

— Et vous ?…

Soudain, tous deux furent pris d’une hilarité qu’ils eurent beaucoup de peine à réprimer. Puis ils trinquèrent gaiement et se mirent à causer comme de très bons amis. Disons que les querelles du ménage Péan tournaient toujours ainsi.

— Ma chère amie, et badinage à part, la vérité est que si je ne suis pas allé souper avec Monsieur l’intendant, c’est pour la raison qu’une grave nouvelle nous est arrivée…

— Ah ! vraiment ? Serait-ce que les Anglais marchent contre nous par ce froid de pôle ?

— Non, pas du tout. Comme nous, Messieurs les Anglais demeurent près de leur feu. Seulement, leurs émissaires éprouvent parfois des échecs…

— L’ambiguïté de vos paroles excite ma curiosité.

— Vous allez voir. Nous avions à Batiscan, comme vous le savez, un magasin secret rempli de marchandises et de vivres que nous tenions à la disposition de la garnison anglaise à Québec. L’autre jour le général Murray nous dépêchait un de ses aides-de-camp, le capitaine Chester, avec une commande de farine et de viandes domestiques, ainsi que d’autres marchandises, y compris trois mille livres de savon. L’affaire fut bâclée moyennant le paiement en or anglais pour moitié, et en bons sur le trésor de Londres pour l’autre moitié. Or, savez-vous ce qui est arrivé ? Nous avions donné à Fossini l’ordre d’aller à Batiscan livrer à Chester et ses hommes les marchandises commandées. C’est dans la nuit de mercredi à jeudi que Fossini et Chester devaient se rencontrer à Batiscan. Chester et ses gens furent au rendez-vous, mais point Fossini. Et imaginez la surprise et le désappointement du capitaine anglais, quand au lieu de Fossini il vit venir une caravane de traîneaux accompagnée d’une escorte militaire du Fort Jacques-Cartier.

— Oh ! dites-vous vrai ? s’écria Mme Péan avec regret.

Et voulez-vous savoir qui commandait l’escorte du Fort ?… Flambard !

— Flambard… le maudit ! rugit la jeune femme.

— Lui-même.

— Oh ! mon ami, savez-vous que j’eusse aimé la petite Deladier, si elle n’avait pas manqué son coup de pistolet contre ce démon ?

— Oui, mais elle l’a manqué et il peut arriver qu’un jour Flambard ne la manque pas. En tout cas, pour finir mon histoire, Chester crut deviner qu’il y avait là trahison ou piège, et par prudence il dut s’éclipser avec ses gens. Naturellement, il y est pour son argent, attendu que la cache a été complètement vidée et son contenu emporté au Fort Jacques-Cartier.

— Ah ! ah ! Et que pense Monsieur Bigot ?

— Ce que je pense moi-même, ce que vous devez penser également, tout comme l’a si justement pensé Chester…

— Que Fossini aurait trahi ?

— Oui.

— Mais quel intérêt pouvait-il avoir ?

— Voilà ce que nous désirons savoir, et c’est précisément l’affaire qu’étudie en ce moment Monsieur l’Intendant.

— Pourtant, ne serait-il pas possible que Foissan fut tombé dans un piège et forcé de livrer son secret ?

— C’est possible. Aussi saurons-nous la vérité tôt ou tard. Une chose certaine, nous avons au Fort Jacques-Cartier les deux mêmes ennemis qu’il nous importe de faire disparaître le plus tôt possible.

— Flambard et Jean Vaucourt ?

— Oui.

— Et si Fossini a trahi ?

— Il disparaîtra aussi et promptement, je vous le jure.

— C’est malheureux, il fut l’un de nos meilleurs agents et serviteurs. Rappelez-vous, Hughes, ce message à M. de Ramezay l’automne dernier !

— Certes, certes, j’ai toujours eu confiance en ce Fossini dit Foissan !

Cet entretien fut rompu par l’entrée d’un serviteur apportant sur un plateau d’argent un message.

— Pour moi ? demanda Péan en se levant avec une certaine promptitude.

— Pardon, Monsieur… Pour Madame !

Mme Péan devint pourpre et tremblante. Mais elle courut au domestique et enleva le message du plateau avant que son mari eût le temps d’en voir la suscription, ce qu’elle ne prit pas le temps de regarder elle-même, Elle s’élança aussitôt vers une porte, l’ouvrit, la referma violemment et disparut.

Resté seul, Péan demeura un moment songeur. Puis il ébaucha un sourire énigmatique, et se vida à boire en grommelant :

— Bah ! après Bigot… après LeQuesnel… après Cadet… après Bréart… après, un autre encore, un autre toujours… Tant pis, par Notre-Dame ! un jour elle aura le Diable pour époux et maître !

Sur ce il avala une immense coupe de vin et se remit à manger philosophiquement.