Lettres à Frederic Donnadieu.djvu/8

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VIII


Gontaud, 3 mars 1891.


Monsieur et cher Confrère

Je suis grandement en retard pour ce pauvre Maussac. Il m’a fallu achever la publication des Lettres Peiresc-Dupuy, et maintenant je prépare la Table de mon très gros in-4o. Besogne terrible et que je ne souhaiterais même pas à mon plus cruel ennemi, si j’en avais ! Dès que le forçat sera libéré, il s’occupera du docte Maussac, et lui payera enfin sa vieille dette. Je n’oublierai, dans mes distributions, ni notre chère Académie, ni son Président, ni son Secrétaire, deux hommes trop aimables pour qu’on les oublie jamais.

Et vous, cher confrère, n’avez-vous pas quelque remords à l’endroit de ce Forcadel, que la fatalité poursuit évidemment, car après Blanchemain et son collaborateur, vous l’abandonnez aussi ? Et pourtant quel joli petit volume elzévirien il y aurait à lui consacrer.

Cordiaux compliments[1].


  1. Ecrit sur une carte portant Ph. Tamizey de Larroque, correspondant de l’Institut, ce qui explique l’absence de signature.

    Quant au Forcadet, je ne l’ai jamais abandonné in petto ; mais le succès de la négociation étant subordonné (on l’a vu, Lettre VI) à une démarche personnelle auprès de M. Blanchemain fils, j’ai attendu l’occasion d’un voyage qui ne s’est pas encore présentée.