Lettres à la princesse/Lettre167

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Lettres à la princesse, Texte établi par Jules TroubatMichel Lévy frères, éditeurs (p. 229-230).

CLXVII

Ce 20 juillet.
Princesse,

Je ne sais si le mal est aussi difficile à faire, mais le bien l’est beaucoup, et on n’arrive pas sans peine à le mener à bonne fin. Vous si bonne, vous allez vous en apercevoir encore par la lettre ci-jointe que je reçois de Gavarni et que je trouve plus simple d’envoyer à Votre Altesse pour l’informer plus complétement. Elle est du comte de Seilhac, qui s’est conduit avec dévouement dans ces affaires du pauvre M. Morère ; il poursuit son œuvre. Poursuivez-la aussi, Princesse, c’est votre lot et votre vocation. Le nombre n’y nuit pas. — Je compte voir notre bon Eudore au retour de Saint-Gratien, peut-être lundi.

Je suis bien anxieux d’esprit pour toutes ces grosses affaires politiques qui se mènent d’ici si bien, mais qui vont si laborieusement. — C’est un poids pour tous les cœurs patriotes.

Je mets à vos pieds, Princesse, l’hommage de mon respectueux et tendre attachement.