Livre:Visan - L’Attitude du lyrisme contemporain, 1911.djvu
Titre | L’Attitude du lyrisme contemporain |
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Auteur | Tancrède de Visan |
Maison d’édition | Mercure de France |
Lieu d’édition | Paris |
Année d’édition | 1911 |
Bibliothèque | Internet Archive |
Fac-similés | djvu |
Avancement | À corriger |
Pages
INTRODUCTION 5
Introduction. — Quelques mots sur l’homme. — I. Le symbolisme c’est la« réintégration de l’idée dans la poésie ». L’art de Vielé-Griffin illustre la phrase de Brunetière. — Différence entre le philosophe et le poète : l’un pense abstrait, l’autre concret et, par le lyrisme, rend l’idée sensible au cœur. — II. Une seule et grande idée chez Griffin, celle de Vie ou d’activité créatrice. Elle se décompose en deux autres : idée de beauté et de retour éternel qui constituent son système moral. — III. Ces idées Griffin ne les analyse pas, il les chante. — Les trois caractères de tout lyrisme : la simplicité, le sensualisme, la passion. — Grifiin et les origines de la chanson populaire. — IV. Quelques mots sur sa forme 17
I. La nature est un vaste réservoir de sensations. L’artiste extrait de cet ensemble et choisit ce qui lui semble le plus représentatif. Ce choix est dicté par la vision du poète. D’où la possibilité de classer les artistes d’après leur mode de vision. — II. Mécanisme de la vision poétique. Deux sortes de visions : la vision périphérique et la vision centrale. — III. Régnier synthétise et résume en son art ces deux modes de vision. Régnier tour à tour romantique, parnassien, symboliste. Exemples. — IV. Son classicisme renouvelé 51
I. Les mots classique, romantique, symboliste n’expriment pas des écoles mais la manifestation d’un idéal déterminé, en conformité avec les autres tendances du moment. — L’évolution lyrique accomplie au XIXe siècle. — II. Hugo et Verhaeren. En quoi ils se ressemblent, en quoi ils diffèrent. — III. Verhaeren et la vision intérieure. La glorification par le dedans de toutes les énergies de l’homme et de la nature 72
I. — La réaction contre le naturalisme et les tendances idéalistes. — II. Le réel et la façon de l’atteindre. — L’intuition et la connaissance lyrique. — III. Définition du mot symbolisme. — En quoi ce mot est bien et mal choisi. — Les images accumulées 97
I. L’attitude du lyrisme contemporain se compose d’une infinité de gestes qui, dans leur variété, expriment l’ensemble d’une personne morale : le symbolisme. Fort est un de ces gestes. — II. Reproche fait à la poésie actuelle :1e manque de clarté. Fort est la clarté même. Ne serait-il donc pas symboliste ? — III. Le symbolisme est d’abord l’éclosion d’un grand souffle de liberté. Fort et la liberté. — Le symbolisme est ensuite un mode de vision spécial qui colore chaque objet à la lumière de nos états d’âme. Fort et ce mode de vision. — Le symbolisme est enfin une esthétique basée sur la notion de vie. Fort, son panthéisme et sa joie. — IV. Fort et la sensibilité française. Son classicisme. — V. Ses innovations. Son rythme 123
I. Mithouard mérite une étude. On fut injuste envers lui. — Son enfance, ses goûts, son organisation d’artiste. — Bigalume. Le musicien. — II. Son évolution. Le Récital mystique. — L'Iris exaspéré. — Les Impossibles Noces. — Le Pauvre Pécheur, son chef-d’œuvre. Inspiration. — III. Son vers et son rythme. — IV. L’œuvre en prose. Le Tourment de l'unité, livre clairvoyant d’esthétique générale, qui résume les tendances éparses de l’art contemporain. — V. Traité de l'Occident, le bréviaire de l’esprit français. Ouvrage capital où l’on définit l’état de notre sensibilité et l’atmosphère morale de notre pays. La voûte et l’idée de temps. — VI. Les Pas sur la terre. — Les marches de l'Occident. — VII. Conclusion. L'Occident doctrine esthétique bien équilibrée, qui répudie également la stérilité d’un humanisme abstrait et l’outrance des anarchistes novateurs. 152
I. Poète et esthéticien. Difficulté pour la foule de réconcilier ces deux attitudes dans la même présence. — II. Le poète. — L’impressionnisme de Fumerolles. — L’idéalisme constructeur de Sources vers le Fleuve. — Son mètre et son rythme. — III. Les conditions sociales contemporaines, en contradiction avec une poésie nationale, amènent le poète à réfléchir sur son art. — La théorie n’a jamais étouffé la création lyrique. — Les questions de forme. Souza et la prosodie. Le Rythme poétique et la Poétrie, — IV. Les questions de fond. L’inspiration lyrique. — La poésie populaire et le lyrisme sentimental. Où nous en sommes. L’examen de conscience de toute une génération 220
I. L’esthéticien et le poète. — Mockel est avec Souza un des esthéticiens de la poésie contemporaine. Celui-ci s’est plutôt occupé des questions de forme ; celui-là des doctrines esthétiques. — II. Mockel esthéticien. — Qu’est-ce que le lyrisme ? — Théorie capitale de l'aspiration. Ses caractères et leurs applications. — Mockel, Sully-Prudhomme, Bergson. — III. Illustration des théories de Mockel par ses œuvres. Sa poésie de l'Ineffable. — La légende et la tradition. — IV. Étude d’esthétique comparée. — Les Propos de littérature. Leur importance. — Ce livre est le miroir où se reflètent les aspirations lyriques d’une génération. — La méthode expérimentale. — Griffin et Régnier sont les sujets d’expérience. Analyse de leur art qui symbolise les deux courants lyriques contemporains. — V. Autres essais de critique : Verhaeren, Van Lerbergue, Mallarmé 263
I. Complexité de l’œuvre de Barrès. Sa sensibilité très actuelle est la cause de son influence durable. — Par sa façon de sentir c’est un poète. — Son mode de vision et sa méthode. — II. Le moi individuel. La dilatation du dedans. — Deux sortes d’inconscients : 1° L’inconscient métaphysique, qui est une sorte d’idéalisme, où chacun de nos états psychologiques devient un état lyrique. — III. Le moi collectif : 2° L’inconscient social. L’exaltation du nationalisme, des idées de décentralisation, de fédé- ralisme qui donnent une âme commune à des collectivités éparses et leur permettent de vibrer à l’unisson. Le culte des héros, ces professeurs de lyrisme. — IV. Méthode du lyrisme de Barrès: procédés évocateurs; la suggestion; la sympathie. — V. Conciliation de l’ordre et de la liberté 310
Introduction. — I. L’influence protestante dans l’œuvre d’André Gide. Qu’il faut étroitement la circonscrire. — II. L’ironie, son emploi bien moderne dans des œuvres de haut lyrisme. — Comment elle se mêle à l’intuition créatrice, non pour la tuer, mais afin de l’intensifier. — III. Les trois temps de la pensée de Gide. — Que le second temps est le plus important et, qu’à y regarder de près, notre auteur ne fait que chanter l’action et la joie. L’inquiétude et le désir, synonymes de plus d’être. — IV. Gide professeur d’enthousiasme. Comme quoi il nous fournit une pédagogie du lyrisme par sa méthode d’exalter les sens, l’intelligence et la volonté. — Que tout est en fonction des sens, chez lui, et que, partant, sa philosophie de la vie est basée sur des préceptes de lyrisme. — V. Gide individualiste : son désir d’être perpétuellement autre et de vivre dans une continuelle inquiétude. La haine de la satiété. Le surhomme. — VI. Comparaison obligatoire avec la méthode de Barrés. — VII. Toute la complexité mentale de Gide résumée et dramatisée dans le mythe de l'Enfant prodigue. — Conclusion 343
Un article de M. Jean Thorel. — I. Le romantisme allemand et le romantisme français, leurs différences. L’un puise son esthétique dans une théorie métaphysique, l’idéalisme. Fichte et ses disciples, Novalis. L’autre n’a guère d’au- tre principe que la liberté dans l’art et l’exaltation de l’imagination. — Ignorance de Hugo et des romantiques français en ce qui concerne la littérature allemande. — II. Le romantisme allemand et le symbolisme français, leurs ressemblances. — Même réaction contre le naturalisme ; même fondement esthétique : l’idéalisme et l’intuition ; même désir d’exprimer l’ineffable ; mêmes recherches rythmiques et réformes prosodiques ; même amour du folklore et de la chanson populaire ; même propension à l’ironie et à la religiosité 397
Personnalité de M. Bergson. L’opportunité de sa doctrine et ses correspondances avec le lyrisme contemporain. — I. Critique bergsonienne des
théories mécanistes. La réaction symboliste contre le naturalisme parnassien accuse les mêmes préoccupations. — II. Bergson et les symbolistes combattent l’ancien intellectualisme et l’abstraction. Deux sortes de conscience. À travers les formes conventionnelles des concepts Bergson et symbolistes discernent une vie plus riche, plus intérieure, un moi fondamental, concret et dynamique. — III. Même méthode créatrice : l’intuition. À ce propos, en quoi le mot symbolisme est mal et bien choisi. — Le langage et les images accumulées. — IV. Résumé et conclusion 424