Livres d'autrefois : les Distiques de Caton, traduits par Mathurin Cordier

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Livres d'autrefois : les Distiques de Caton, traduits par Mathurin Cordier
Revue pédagogique, second semestre 189221 (p. 42-51).


LIVRES D’AUTREFOIS
LES DISTIQUES DE CATON, TRADUITS PAR MATHURIN CORDIER.


Sous la rubrique Livres d’autrefois, la Revue pédagogique veut bien accueillir quelques études sur des ouvrages qui ne sont plus connus que des seuls érudits, et dont quelques-uns ne méritent pas le discrédit où ils sont tombés. Le nom de Pibrac, par exemple, doit surtout à deux vers de Molière de n’être pas complètement oublié ; on a pu juger récemment[1] que ses quatrains n’étaient cependant pas chose si méprisable, et l’idée est venue de faire servir encore cette poésie morale à l’éducation des écoliers. Nous sera-t-il permis à notre tour de rappeler un nom encore plus effacé et de présenter aux lecteurs de la Revue une petite étude sur un vieux livre scolaire que possède la bibliothèque du Musée pédagogique ? Il s’agit d’une édition des Distiques de Caton avec la traduction de Mathurin Cordier parue sous ce titre : Disticha moralia nomine Catonis inscripta : cum gallica interpretatione, et, ubi opus fuit, declaratione latina. Hæc editio præter præcedentes non solum authoris Maturini Corderii recognitionem, sed et græcam Maximi Planudæ interpretationem habet. Dicta septem sapientum Græciæ ad finem adjecta sunt, cum sua quoque interpretatiuncula. — Lutetice, ex officina Roberti Stephani typographi regii. M. D. LXXX (1580), petit in-8o.

Comme le titre l’indique, cette édition n’est pas la première qu’ait donnée Mathurin Cordier. Dès l’année 1533 Robert Estienne avait fait paraître les Distiques de Caton avec les scolies de Cordier. Sous cette nouvelle forme, l’ouvrage du moraliste latin fut si bien accueilli qu’il dut être réimprimé plusieurs fois par Robert, puis par Charles et François Estienne. Cette traduction française des Distiques soulève une question intéressante, celle de savoir si l’introduction à cette époque de la langue française dans les livres de classe avait pour but de favoriser l’enseignement de la langue Page:Revue pédagogique, second semestre, 1892.djvu/53 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1892.djvu/54 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1892.djvu/55 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1892.djvu/56 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1892.djvu/57 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1892.djvu/58 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1892.djvu/59 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1892.djvu/60 Page:Revue pédagogique, second semestre, 1892.djvu/61

  1. Voir dans la Revue pédagogique du 15 avril l’article intitulé les Quatrains de Pibrac.