Nommée ou dénombrement du fief de la Franconnière autrement dit de Chabanes
NOMMÉE
ou
DÉNOMBREMENT DU FIEF DE LA FRANCONNIÈRE
autrement dit de chabanes
Acte reçu de Me Chaudon, notaire royal de Brioude, le 29 décembre 1607.
Personnellement estably noble Gabriel de Rochemonteils, sieur de Chabanes, lequel de son bon gré et bonne volonté, suivant le fiefz et hommaige par luy faict à très haulte et illustre princesse, madame Marie de Luxambourg, duchesse de Peuthèvre (sic), dhoirière de Mercueur et princesse de Martigues, au non (sic) et comme tutrisse de très illustre princesse, mademoiselle Françoise de Lorraine, sa fille et de feu monseigneur le duc de Mercueur, et pardevant puissant seigneur, Claude de la Fayette, sieur dud. lieu, Naddes, Haulte-Feulle et autres places, chevallier de l’ordre du roy, gouverneur du d[ict] duché de Mercueur, pardevant notaire et tesmoingts soubsescritz, a confessé tenir en fiefz, franc et noble, son chasteau et seigneurie de la Franconneire, autrement appellé « de Chabanes »[1] composé d’une tour forte avec mâchicoulis, chambres, tours, guabions, canonières et autres édifices appartenans à une maison forte ; avec la basse-cour, estables, granges et autres domaines apartenans à la dicte maison ; ensemble les vergiers, jardins, serve, garène joignans la d. maison et domaine ; plus la contenance d’environ trente ou quarante cesterées de terre labourable et la solle de quinse charrettées de foing, ou environ. — Que ce confine, le tout uny et joignant ensemble, que ce confine jouxte les terres de la Chau d’une part, le chemin tandant de Brioude à Blesle d’autre, le chemin du Bos-Bomparant à Lende, d’autre, et le chemin tandant d’Espalem à Brioude, d’autre partie. — Contenant tout le d. domaine le labourage d’entour deux paires de beuf.
Laquelle nommée et dénombrement le d. sieur de Chabanes baille, suivant la jouissance qu’il faict d’icelluy, et que les devantiers ont faict, desquels il a droict et cause — le tout mouvant du fiefz de lad. dame à cause de lad. seigneurie de Blesle, membre dépendant dud. duché de Mercueur : — par protestation d’aulmenter (sic) : sy plus en y a, ou diminuer, si besoing est, et de ne fere faulx adveu. Toute lad. maison et domaine tenus, par luy, en toute justice : haulte, moyenne et basse, tout ainsi, et suivant les nommées faictes par ces prédécesseurs et devantiers ; esquelles ce remet. À tel et semblable fiefz et dénombrement offre fere à la d. dame, duchesse de Mercueur ou à ses successeurs, quand de ce sera sommé et requis par sa Grandeur.
Car ainsy l’a volu, promis, et juré aux saincts Evangiles de Dieu tenir et entendre, soubs l’ypotèque de touts et chascuns ses biens, présants et advenir et promis au contraire ne venir, sur peine de payer toutz despens, domaiges et intéretz ; et a renoncé à toutes exceptions et deffences contraires ; et volu estre contraint par toutes voyes deues et raisonnables.
Faict et passé à Brioude, boutique du notaire soubssigné, ès présences de Me Jean Touchebeuf, nre practicien ; et Pierre Martinon, clere du d. Brioude, que ont signé, avec led. sieur de Chabanes, le vingt neufviesme jour de décembre mil six centz et sept, apprès midi.
Chaudon.
(Acte communiqué par M. Lachenal, receveur particulier des finances à Brioude.)
- ↑ Château et terre de Chabanes, commune de Lorlanges, près du Bos-Bomparent et de la baraque des Innocents, appartenant à la famille Chassaing. Ce fief, de la mouvance de la seigneurie de Blesle, dépendait du duché de Mercœur.