Irénée est à la cote 300,39[1]. C’est la différence 408,26 — 300,39, soit 104m,86 qu’il faut prendre pour avoir la pente moyenne de l’aqueduc. Le parcours étant de 76 kilomètres, cette pente serait de 1m,38 par kilomètre, soit 0m,00138 par mètre. Mais il faut tenir compte des siphons, qui occasionnent quatre dénivellations presque subites, ce qui ramène la pente moyenne à 0m,0011 environ (un peu plus d’un mètre par kilomètre).
J’ai déterminé par des mesures approximatives le profil en long des deux aqueducs du Mont-d’Or et de La Brévenne (Pl. III et IV, à la fin du volume).
L’aqueduc du Mont-d’Or, de la fontaine de Toux (cote 350) à La Sauvegarde (cote 230), présente une dénivellation de 80 mètres (Pl. III) sur un parcours de 22 kil.,260. La pente moyenne est donc de 3m,59 par kilomètre, soit 0m,00359 par mètre. Elle est notablement plus forte (moyenne 0,006) entre l’origine et Collonges, qu’entre Collonges et Lyon (moyenne 0,00175).
L’aqueduc de La Brévenne (Pl. IV) présentant, comme on l’a vu, plusieurs chutes rapides d’altitude, on ne saurait donner un chiffre exprimant la pente moyenne. On ne peut qu’indiquer la pente minima, qui s’observe entre Lafont et Le Vernay (haut de Chevinay) et qui s’évalue à 0m,0007 par mètre.
Quant à l’aqueduc de Craponne, tout son parcours, ou à peu près, jusqu’au siphon, est constitué par une descente en gradins, dont on ne peut déterminer la pente, soit moyenne, soit maxima ou minima. Autant de branches, d’ailleurs, autant de pentes diverses.
Pentes moyennes à d’autres aqueducs antiques. Maximum variable suivant divers éléments. — Voici quelques exemples de pentes moyennes observées à des aqueducs antiques, en France, autres que ceux de Lyon :
Aqueduc de Vienne | 1m,16 par kil. | 0,0016 par m. |
— d’Arcueil | 1m,00 — | 0,0010 — |
— d’Evreux | 0m,834 — | 0,0008 — |
— de Rodez | 0m,50 — | 0,0005 — |
— d’Antibes | 0m,41 — | 0,0004 — |
— de Nîmes | 0m,342 — | 0,0003 — |
— — (minimum) | 0m,071 — | 0,00007 — |
- ↑ V . ci-dessus, p. 134.