Page:Vallès - Le Bachelier.djvu/239

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Quand on est arrivé au bruit de ses cris, elle n’avait plus qu’un jupon et un petit tricot.

Nous sommes donc chez le commissaire.


M. Entêtard paraît…

Il sort de je ne sais où, l’air accablé, et plonge dans le cabinet particulier du commissaire. On a évité de le faire passer près de moi ; on craint une scène de honte et de douleur.

Le chien du commissaire est entré, derrière lui, mais ce chien revient un moment après, se glisse vers moi, s’assied d’une fesse sur mon banc et me dit à demi-voix d’un air sympathique et entendu :

« Avez-vous de la fortune ?

!!!!!

— C’est que si vous aviez de la fortune, ça pourrait s’arranger.

— Ça ne s’arrangera donc pas ?… »


Une voix à travers la porte :

« Introduisez le sieur Vingtras. »

Je pénètre.

Le commissaire me fait signe de m’asseoir, et commence :

« Vous avez été arrêté sur la plainte de madame Entêtard qui, pour échapper à vos obsessions, a dû fuir de chambre en chambre, jusqu’à ce qu’elle ait réussi à fermer une porte sur vous et à vous tenir prisonnier dans un petit cabinet. C’est là que la police est venue vous trouver.

— Monsieur…