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xiv
DISCOURS

par quelques obstacles que ce puisse être, dépendent uniquement des loix du Mouvement détruit par ces mêmes obstacles. Car il est évident qu’il suffit de décomposer le Mouvement qu’avoit le Corps avant la rencontre de l’obstacle, en deux autres Mouvemens, tels, que l’obstacle ne nuise point à l’un, & qu’il anéantisse l’autre. Par-là, on peut non-seulement démontrer les loix du Mouvement changé par des obstacles insurmontables, les seules qu’on ait trouvées jusqu’à présent par cette Méthode ; on peut encore déterminer dans quel cas le Mouvement est détruit par ces mêmes obstacles. A l’égard des loix du Mouvement changé par des obstacles qui ne sont pas insurmontables en eux-mêmes, il est clair par la même raison, qu’en général il ne faut pour déterminer ces loix, qu’avoir bien constaté celles de l’équilibre.

Or quelle doit être la loi général de l’équilibre des Corps ! Tous les Géometres conviennent, que deux Corps dont les directions sont opposées, se font équilibre quand leurs masses sont en raison inverse des vitesses avec lesquelles ils tendent à se mouvoir ; mais il n’est peut-être pas facile de démontrer cette loi en toute rigueur, & d’une maniere qui ne renferme aucune