Page:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu/67

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, le rapport des espaces , , sera toujours le même soit que les deux corps ayent commencé à se mouvoir dans le même instant ou dans des instans différens ; & le mouvement uniforme est le seul qui ait cette propriété. C’est pourquoi si on divise le tems en parties quelconques égales ou inégales à volonté, & si on trouve que les espaces parcourus par deux corps durant une même partie de ce tems, sont toujours dans le même rapport, plus le nombre des parties du tems sera grand, plus on sera en droit de conclure que le mouvement de chaque corps est uniforme.

Aucun de ces trois moyens n’est exact dans la rigueur géométrique ; mais ils suffisent, surtout quand ils sont répétés & réunis, pour tirer une conc1usion valable, sinon sur l’uniformité absolue, au moins sur l’uniformité très-approchée.

13. Un Corps qui se meut uniformément est dit se mouvoir d’autant plus vîte, que l’espace qu’il parcourt dans un même tems , est plus grand ; de sorte que si , sont les espaces parcourus uniformément par deux Corps dans le même tems , on dit que les vitesses de ces deux Corps sont entr’elles comme à .

Corollaire.

14. est à donc en général les vitesses de deux Corps sont entr’elles