Pensée de Byron
Eugène Didier, (p. 31-32).
PENSÉE DE BYRON
Par mon amour et ma constance
J’avais cru fléchir ta rigueur,
Et le souffle de l’espérance
Avait pénétré dans mon cœur ;
Mais le temps, qu’en vain je prolonge
M’a découvert la vérité,
L’espérance a fui comme un songe…
Et mon amour seul m’est resté !
Il est resté comme un abîme
Entre ma vie et le bonheur,
Comme un mal dont je suis victime,
Comme un poids jeté sur mon cœur !
Dans le chagrin qui me dévore,
Je vois mes beaux jours s’envoler…
Si mon œil étincelle encore
C’est qu’une larme en va couler !