Poésies (Desbordes-Valmore, 1822)/C’est toi

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Poésies
Théophile Grandin (p. 139).

C’EST TOI.

Ce n’est pas une vague et trompeuse espérance
Que je dois au sommeil ;
C’est un charme animé, c’est ta douce présence,
Qui m’échappe au réveil.

Ton image m’attend ; quand je clos la paupière,
Elle vient me saisir ;
Et l’Amour à ton âme unit mon âme entière
Par le même désir.

Je sens battre ton cour sur mon cœur qui palpite.
Le ciel s’ouvre pour moi.
Non, ce n’est plus l’espoir qui me trouble et m’agite,
C’est le bonheur, c’est toi !