Recueil d’armoiries des maisons nobles de France/introduction

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INTRODUCTION



Ce volume ne se recommande au public que par l’exactitude des renseignements qu’il contient.

Plus de dix mille familles nobles y trouveront la désignation précise de leurs armoiries, sans avoir besoin de recourir aux Nobiliaires particuliers à chaque province, puisque c’est à l’aide des travaux de d’Hozier, Chérin, Paillot, La Chesnaye-des-Bois, Guy le Borgne, Favyn, Ménestrier, Dubuisson, Borel d’Hauterive, Grandmaison, de Soultrait, de Courcy, de Saint-Allais, Jouffroy d’Eschavannes, de Courcelle, Simon, Magny, etc., que nous avons pu établir cette longue liste de noms puisés dans les Armoriaux anciens et modernes.

Nous nous sommes contentés de donner la désignation des figures de l’écu, sans nous préoccuper des couronnes, des casques, des supports et autres accessoires qui accompagnent habituellement les armes, mais dont l'usage a été de tout temps tellement abusif, qu'il serait presque impossible de distinguer le droit de chacun.

Le lecteur trouvera d'ailleurs dans la Grammaire héraldique un chapitre spécial, réglant l'emploi de ces attributs extérieurs.

Il existe une grande quantité de noms semblables appartenant à des families distinctes ; c'est ce qui nous a engagé à joindre souvent aux noms patronymiques des noms de fiefs, de terre, ou de seigneurie : mais c'est toujours le nom de famille proprement dit qu'il faut chercher dans l'ordre alphabétique qui ne contient aucun renvoi.

Autant que possible nous avons eu le soin de mentionner la particule, cnaque fois que nous avons pensé qu'elle devait précéder le nom ; mais dans son emploi aussi la confusion règne, et nous rappelons que, si elle indique ordinairement la noblesse, son absence n'est nullement une preuve du contraire.

La noblesse créée sous l'Empire, celle provenant de la possession de certaines charges ou fonctions en sont généralement dépourvues.

Le de exprime une qualité d'occupation, de souveraineté : Sieur de... Seigneur de... Comte de....

Il devient un non-sens lorsque l'anoblissement est put et simple, et ne concède ni fief ni domaine territorial.

Cependant, il se peut faire que nous l'ayons accordé ou omis à tort, comme aussi nous devons avoir omis de comprendre dans notre énumération des familles ayant le droit incontestable d'y voir figurer leurs noms.

Nous prions toutes celles qui seraient dans ce cas de vouloir bien nous adresser leurs réclamations, auxquelles il sera fait droit, s'il y a lieu, dans les séries ou les éditions qui suivront celle-ci.

Un travail de cette importance ne peut être exempt d'erreurs. Le bienveillant accueil fait par le public aux ouvrages de l'auteur de ce livre lui fait espérer qu'on lui tiendra compte de l'empressement qu'il mettra à les rectifier de manière à prouver son entière bonne foi.