Registre des experiences et essais n° 1 du laboratoire de teinture des Gobelins

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Depuis le XVe siècle la teinture est attestée à Paris, dans un quartier des bords de la Bièvre, qui porte progressivement le nom d'une des familles de teinturiers, les Gobelins. Au XVIIe siècle, Louis XIV y installe sa manufacture des meubles de la couronne au XVIIe siècle, comptant parmi elle les tapisseries des Gobelins. Les premières archives conservées de son atelier de teinture remontent au XVIIIe siècle : essais teints et traités (voir les Nouveaux principes tittoresques établis par Antoine Quemizet teinturier pour le Roy aux Gobelins en 1779. A partir de 1890 et pour une série d'années, à la demande du directeur de la teinture, le laboratoire de teinture consigne ses expériences et analyses réalisées pour ses besoins internes comme pour des sollicitations extérieures. Le Mobilier national a partagé ce manuscrit inédit en mars 2020 sur Wikisource. Les relecteurs chimistes sont les bienvenus pour relire cette retranscription collaborative progressive !

David E[m] ; Valette Th ; Gerspach Edouard (+1906).
Registre des experiences et essais n° 1 du laboratoire de teinture des Gobelins
Texte établi par Mobilier national,  (p. 1-296).

Manufacture nationale des Gobelins[modifier]

Laboratoire. Expériences & essais[modifier]

==N° 1== Manufacture nationale des Gobelins.
Laboratoire.

Instructions pour la tenue du registre des expériences et essais.[modifier]

M. le préparateur inscrira au registre les travaux et les expériences faits au laboratoire sur la demande de l'administrateur de la Manufacture et sur l'initiative de M. le Directeur des teintures.

Ce registre qui ne devra pas faire double emploi avec le registre des formules et procédés, sera visé par le Directeur des teintures.

Paris le 16 mai 1890.

L'administrateur.

Gerspach

Juin 90.

Essais relatifs à l’opération dite de Potomage
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Mr  l’administrateur Soumet à M. le directeur de teintures une série de couleurs liquides provenant de la Maison Souchard 7 rue de Cléry Paris. Jaune de chrome. Vert Printemps. Vermillon. Safran coloré. Bleu de Prusse. Ocre Jaune.

Ces couleurs ne contiennent pas d’alun. Deux expériences comparatives sont faites dans le but de savoir si le sel d’alumine en faisant une laque avec la matière colorante donnera plus de fixité à cette dernière. Le résultat conforme aux prévisions indique que le tissu destiné à l’opération dite de Potomage immergé à chaud dans une solution d’alun et de tartre abandonne moins de colorant sous l’influence de l’humidité et de la pression. Le résultat de ces 2 expériences se trouve entre les mains de Mr  l’administrateur.

Emploi de l’hydrosulfite de soude dans la réduction de l’indigo.[modifier]

On doit à MM. P. Schützengerger et T. de Lalande un procédé permettant d’utiliser les propriétés réductrices de l’hydro-sulfite de soude pour transformer l’indigotine bleue en indigo blanc et la rendre par ce moyen soluble dans les alcalis et propre à la teinture.

L’acide hydro-sulfureux prend naissance lorsque l’acide sulfureux se trouve en présence de l’hydrogène à l’état naissant, contenant moins d’oxygène que l’acide sulfureux on a pu encore à cause de son peu de stabilité l’obtenir à l’état de pureté ; toutefois on l’obtient au début toutes les fois que le zinc se trouve en présence de l’acide sulfureux en dissolution, la liqueur couleur jaune qui se forme décolore instantanément une solution d’acide sulfindigotique.

Si l’on… à remplacer Š par une solution de bisulfite de soude à 30° B…, il se forme au bout de quelques minutes un mélange de sulfite de zinc et d’hydrosulfite de soude

bisulfite de soude  zinc  sulfite de soude
Sulfate de zinc  Hydrosulfite de soude

Le liquide qui remonte de cette réaction traité par l’alcool abandonne une mare cristalline formée d’un mélange de sulfite de soude et sulfite de zinc par la décantation de la solution alcoolique on obtient un magma cristallin qui n’est autre que l’hydrosulfite de soude, formé de larges et fines aiguilles feutrés.

Dans la pratique on ne sépare pas l’hydrosulfite de sulfite au moyen de l’alcool, on se sert de liquide provenant de l’action de zinc sur la solution de bisulfite.

Voici quelques précautions à prendre pour préparer industriellement l’hydrosulfite de soude.

1o  Emploi d’un bisulfite marquant de 30 à 33o  Baumé bon (?) saturé d’acide sulfureux et exempt de sulfate de soude 2o  Le constat du bisulfite avec le zinc doit se faire sur une large surface et à l’abri du contact de l’air ; il ne doit pas non plus être trop prolongé l’hydrosulfite, même à l’abri de l’air se changeant en hydrosulfite. On prendra donc des vases pouvant être bien bouchés des tonneaux en bois, ou encore de grands flacons en verre ou en grès. On remplira complètement le vase avec des rognures de zinc coupées en lanières et légèrement tordues sur elles-mêmes de manière à présenter la plus grande surface de métal possible à l’action du bisulfite de soude. La réaction doit durer à l’abri de l’air pendant 35-40 minutes.

Le liquide s… au bout de ce temps, et dont la température sort elevé en perdant l’odeur caractéristique de l’acide sulfureux peut servir directement à la réduction de l’indigo ; dans ce cas il doit être immédiatement employé. Si on veut le conserver il faut le traiter par un lait de chaux qui précipite l’oxyde de zinc et le sulfite de chaux

Pour 1 kilogramme d’hydrosulfite, résultant de l’action de bisulfite à 35o  Baumé (?) sur le zinc, on emploie environ 350 grammes d’un lait de chaux, à raison de 200 grammes de chaux vive pour 1 litre de lait. Le zinc qui a servi à une première opération peut-être utilisé à nouveau, à condition d’avoir de bien lavé et décapé avec une solution fraiche (?) d’acide chlorhydrique.

Réduction de l’indigo.[modifier]

L’hydrosulfite de soude préparé comme ci dessus, mis en présence de l’indigo bleu broyé et d’une quantité suffisante d’alcali (Soude potasse ou chaux) réduit l’indigo à une température de 50° à 60°.

La réaction est exprimée par l’équation.

Hydrosulfite de soude  Indigo bleu
sulfite neutre.  Indigo blanc.

La teinture de la laine exige une cuve claire.


Vu 12 novembre 1890
L’administrateur
Gerspach

Analyse d’un phosphate de chaux[modifier]

Essai d’enrichissement[modifier]

L’essai est fait sur de la craie phosphatée, cet échantillon a donné par l’analyse 16,30 % d’acide phosphorique anhydre(Pho5) ou 35.57 % de phosphate de CaO titanique (3CaO,Pho5)

1° traitement par le soufre
On prend 100gr de cette craie que l’on calcine[1] pendant 9.9 heures. Après la calcination[2] le poids est réduit à :
66gr
On introduit ce résidu dans un ballon, puis y ajoute 5gr de soufre (5%) avec moitié d’eau. On fait bouillir deux heures ; puis lave le résidu par décantation, le filtre sur un filtre, lave de nouveau à l’eau chaude. Ce résidu est desséché à l’intérieur son poids est : 63gr[3]
On dose alors la quantité d’acide Pho5 les 63N[4] ont donné 24, 92%
L’augmentation est insignifiante :
0, 23%

2e essai
[modifier]

On prend 100gr de craie on y ajoute de l'acide sulfurique jusqu'à réaction acide
Pour 100gr de craie il faut :
61g,70 de So3Ho ou 94g,33 de So3Ho marquant 52° Beaumé on filtre, lave, recueille le résidu insoluble sur lequel on dose) l'acide phosphorique. On trouve : 9.27% Pho5. d'où la quantité d'acide phosphorique dans la partie soluble est[5] : 16,30-9,27 =7,03%
On ajoute 100gr à cette partie soluble, on ... à sec au fond le poids on a :
99gr,50
La quantité d'acide phosphorique est 23gr, 72
L'augmentation est 7,42%_
L'unité d'acide phosphorique étant exprimée 0,I60
7,42 représentent une valeur de 4F,452
La valeur d'acide sulfurique employé à 52° Beaumé 100... = 3F,50
Bénéfice ; 4F,45 - 3F,50 = 0N[6],95
Ce bénéfice serait alcalin pour la main d’œuvre et
les frais généraux ; du reste il serait illusoire, car les
100kil de craie phosphatée traités par So3,Ho représentent
autant de valeur que les autres 100kil non traités.

Autre essai sur phosphate de Cao[modifier]

Enrichissement par linigation et traitement par soufre[modifier]

On culine[7] 100g de la même craie on introduit dans un bain (?)
y ajoute 5% de soufre fait bouillir pendant 10 minutes puis
on décante le liquide et le résidu en suspension dans le
liquide
Il s'était donc formé deux couches l'une superposée
à l'autre.
Le résidu le plus dense est recueilli, séché ; on recherche
la quantité d'acide phosphorique. Il a été trouvé :
30,72% de Pho5
ou 65,12% _ 3 Cao, Pho5_
L'enrichissement est notable. 30,72 - 16,30 = 14,42%
Même essai fait sans traiter pour le soufre
On a opéré dans les mêmes conditions que l'essai
ci-dessus, sauf qu'on n'a pas traité par le soufre.
Il a été trouvé :
26,86 de Pho5_
ou 58,73 de Pho5, 3Cao
Soit enrichissement de 16,30 - 26,86 = 10,56
donc en traitant par soufre : 30,72
donc en traitant sans soufre : 26,86
La différence 3,86

Le soufre enrichi-t-il réellement?
Il pourrait se former un composé avec le soufre qui
rendrait le phosphate de Cao plus dense ou alors un
composé avec les impuretés mais dense.
Un essai fait sur chacun de ces deux résidus insolubles
n'a laissé aucune trace de soufre

Nouvel essai sur phosphate de chaux préparé au laboratoire considéré pur[modifier]

Le soufre est-il la cause de l'enrichissement ?
Je prend une certaine quantité de ce phosphate pur préparé au laboratoire. Je la partage en deux parties egales, puis introduits l'une dans un ballon A avec soufre et eau l'autre dans un ballon B sans soufre.

Je chauffe également pendant un quart d'heure à l'ébullition : puis laisse reposer.

Le ballon A contient liquide jaune rappelant le barège[8]. Le ballon B n'a pas changé sa coloration primitive.

Après quelques minutes de repos, il se forme dans chacun des deux ballons, deux couches

On les sépare les uns des autres ; et on dose la quantité d'acide phosphorique qui contient chacun d'elle

Le traitement par le soufre a donné.

La couche plus dense :

21,72% Pho5.
47,41-3 Cao,Pho5.

La couche moins dense :

4,60 - Pho5.
10,04 - 3Cao, Pho5.

Le traitement sans soufre :

La couche plus dense :

21,87 - Pho5.
47,74 - 3Cao, Pho5.

La couche moins dense

4,28 - Pho5.
9,34 - 3Cao, Pho5.

Donc l’enrichissement n'est pas du au soufre mais à la façon plus ou moins prompte de liqueur puisque les deux résultats sont identiquement les mêmes les opérations ayant été faites dans les mêmes conditions sauf l'une traitée par soufre, l'autre sur le soufre.

Ce procédé a donc tout avantage, puisqu'il est simple, peu compliqué et surtout peu couteux. =Préparation d'une liqueur de So3,HO titrée=

On prend une quantité déterminée de So3,HO pur On y ajoute de l'eau distillée de façon à faire 1000cc[9].
Pour savoir la quantité de So3,HO par centicube[10], on en prend un certain volume puis y ajoute du chlorure de baryum avec de l'acide azotique ordinaire (AzO5,4HO)
Il se forme :

So3,HO + Ball + AzO5,HO = BaO,So3 + Hcl + AzO5,HO.

On a un résidu blanc en suspension BaO,So3, que l'on sépare par filtration.

Il faut avoir soin de faire bouillir la liq. avant de mettre le blanc de baryum, parce qu'on a froid le p qui serait ainsi formée, serait tellement tenu qu'il passerait en partie au travers du papier filtre.

On a : 2CC, 500 de liq. = 3N[11],317 BaO, SO3
ou : 3...,317 x 0.3429 = 1,1373...
3...,317 x 0.42 = 1,3931So3...
10cc représentent 5...,5724
de So3,HO

19 novembre 1890
L'administrateur
Gerspach

Remise du sac de laines teintes des Coptes
Gerspach
17 novembre 90.

Analyse du sulfate d'alumine ordinaire / et alun ordinaire[modifier]

Sulfate d'alumine[modifier]

On en prend une certaine quantité on précipite par l’ammoniaque, se forme résidu d'alumine. On renouvelle sur filtre, dessèche, calcine et ...[12]

Il a été trouvé :

Al2O3  18,90%

On doit trouver :

15,39%

Dosage de l'eau :
On distille une certaine quantité à 100° dans creuset de platine.
Il a été trouvé :

HO   45,70%

On doit trouver :

48,63%

résumé :

eau : 45,70
Al2O3: 18,90

Analyse de l'Alun.
Dosage de l'eau :
On ...[13] comme il a été dit plus haut.
Il a été obtenu :

                HO 46,90%

Théoriquement :

                 45,53%

Dosage de l'aluminium :
On précipite par l’ammoniaque, dessèche et calcine au creuset de platine.
Pour simplifier on calcine simplement.
On a obtenu :

            Al2O3  10,39...%

On doit trouver :

                10,82...%

résumé : Al2O3 10,39

        HO 46,90  (formule chimique non retranscrite entièrement)

30 novembre 90

Analyse du carbonate de soude.[modifier]

Dosage de l'eau.
Dosage NaO. Co2.
L'eau est dosé par dessiccation à 100°
On a :

36,90 p.%

Ayant desséché à 100° dans creuset de platine une
quantité déterminée, la partie qui reste représente
la proportion de carbonate de soude anhydre.
On a trouvé :

63,0 / 0 %

Résumé :

eau :                         36,90
Proportion de NaO Co2 : 63,00
99,00

Recherche sur sulfate d'alumine et alun
[modifier]

Recherche de la quantité de NaO.Co2 necessaire pour saturer
Al2O3, 3So3, 18HO.

Al2O3, 3So3, 18HO + 2NaO.Co2.10HO =
Al2O3, 3So3, 18HO + 2NaO.So3 - 10HO + 2Co2.

L'on fait une dissol. de 100gr sulfate d'aluminium dans 1000cc d'eau distillée, puis une dissol. de 100gr NaO.Co2 dans 1000cc d'eau.

On prend dans un vase à précipitation 10cc de la liq. de sulfate d'aluminium, que l'on étend de son volume d'eau.

D'un autre côté on remplit une burette graduée avec la dissol. de carbonate de soude. On fait tomber goutte à goutte de cette liq. dans la dissol. de sulfate d'aluminium. On arrête lorsque la réaction au tournesol est neutre ; il ne doit plus se dégager d'acide carbonique et le précipité de sulfate tribasique devient persistant.

L'analyse a donnée : 100... Al2O3, 3So3 demandent 91...,2 de carbonate de soude ordinaire. Même essai sur l'alun de potasse ordinaire

Al2O3.3So3. Ko.So3 24HO.

On fait d'une liq. de 100gr dans 1000CC HO. Puis on opère comme il a été dit pour le sulfate d'alumine. On a trouvé :

 63 gr[14],50 de NaO.Co2. 10HO pour 100gr d'alun.


Analyse d'une pierre à chaux phosphatée.[modifier]

Pour rechercher la quantité de Pho5 on précipite à l'état de phospho-molybdate d’ammoniaque, mais on ne le dose pas cet état. La composition de ce dernier corps n'étant constant. Alors on redissout dans l’ammoniaque et on précipite par le sulfate de Mg O et sel ammoniac. On a alors :le phosphate-ammoniac magnésium que l'on filtre, après l'avoir laisser reposer 24 heures. On le dessèche calcine et pèse. Il est transformé par la calcination en pyrophosphate : (2(mgO) Pho5.).
Il a été obtenu :
0,7214% de Pho5.

Préparation du carbonate de cadmium.
[modifier]

On attaque le cadmium métallique par l'eau régale l'attaque étant terminée on traite par le carbonate de soude qui d'abord neutralise l’excès d'acide et ensuite précipite le cadmium à l'état de carbonate (CdO, Co2). On lave le résidu par décantation et recueille sur un filtre que on lave à plusieurs reprises et ensuite détache le f...</ref>lecture incertaine<ref> du filtre.

Préparation de l'acétate de cadmium par le carbonate.
[modifier]

On traite le carbonate par l'acide acétique.
Cdo, Co2 + C4H4O4 = Cdo, C4H4O4 + Co2.
Il y a dégagement de Co2. Tous les acides déplacent l'acide carbonique dans la combinaison Cdo, Co2 (Wurtz)


Analyse de l’acétate de Cd fourni par la maison Rousseau.[modifier]

On trouve qualitativement du zinc.
Pour le doser on pr[écipi]te d'abord de sa dissol. le lot par un courant de HS.
On recueille le sulfure ainsi formé à l'aide d'un filtre ..., on dessèche et pèse
On a trouvé : 8,54 de cadmium.
Le zinc est pr[écipi]té par le sulfhydrate d’ammoniaque. ...
..., ....[15] On a : 29,48 de zinc
Résumé : acédate de Cd fourmi par la maison Rousseau
Contrôlée :

8,54 cadmium
29,48 zinc
(formule non retranscrite entièrement)⟨6%⟩[16]


Dosage de Pho5 dans un sable de mer[modifier]

Ce sable contient une forte proportion de fer oligiste. On a trouvé aussi qualitativement de l'étain (cassitérite) Le sable ne contient pas d'acide phosphorique, il peut être par conséquent employé comme minerai de fer au haut-fourneau

Analyse du plomb[modifier]

(provenant des bouteilles d'alcool de commerce)
Dosage de l'étain.
On attaque un poids déterminé par l'acide azotique, l'attaque terminée on pr[écipi]te le plomb par So3.Ho à l'état de sulfate, après avoir séparé l'étain à l'état d'acide
métastannique Sn5O10, ainsi formé par le traitement par AzO5.Ho.Le résidu de Sn5O10 est séparé par filtration et calciné pesé .

Le plomb est ensuite recueilli à l'état de sulfate sur un filtre. On calcine et pèse
On a obtenu  :

Sn 6.29 %
Pb 94.28 %
100.57

Le dosage de plomb par So3.Ho[17] à l'état de sulfate n'est pas rigoureusement exacte, de Pbo.So3[18] étant soluble on filtre[19] parti dans l'eau.

Densité d'un béton[modifier]

Il est composé de gravier, sable, ciment 100 ll gravier 155 gr[20] 100 ll sable 135 gr[21] 100 ll ciment 120 gr Béton : 300 ll donnent 410 gr[22]

Préparation du persulfocyanogène
[modifier]

On le prépare en faisant passer un courant de chlore dans une dissolution de sulfocyanure de potassium. Il se forme un pr[récipi]te jaune insoluble, c'est le persulfocyanogène


Préparation du sulfarsénite de Cd.[modifier]

Le sulfarsénite de cadmium se prépare en décomposant le sulfarsenite de potassium par un sel de cadmium sol. Il a pour formule :

    Cd2 As2 S5

Le sulfarsenite de potassium se prépare en dissolvant
le bisulfure d'arsenic dans du sulfure de potassium.

Vu le 5 décembre 1890
l'administrateur
Gerspach

Décembre 90

Préparation du bleu de Prusse ammoniacal.[modifier]

(Procédé[23] de Monthiers)
[formule chimique retranscrite partiellement]

(Fe Cy6)3{Fe2        } + 9H2O
Az6 H18 Fe2

La meilleure méthode est la suivante d'après Monthiers dans une solution de protochlorure de fer pur on ... un excès d’ammoniaque et l'on pr[ecipite] le tout sur un filtre reposant sur un entonnoir dont la douille plonge dans une dissolution chaude de ferrocyanure de potassium. Au mélange il se forme un précipité blanc qui bleuit au contact de l'air. On traite le précipité par une solution aqueuse de tartrate d'amon[ique] pour dissoudre l'hydrate de fer formé en même temps.

On maintient le tout à 60° et on lave à l'eau distillée.

Le composé bleu peut être considéré comme un ferrocyanure de ferricum et de fericammonium
[formule chimique retranscrite partiellement]

(FeCy6)3{Az6H18 (Fe2)
Fe2
C'est du bleu de Prusse

[formule chimique retranscrite partiellement]

(Fe Cy6)3{Fe2.
Fe2.

dans lequel un groupe (Fe2) a été remplacé par le ferricammonium.

[Az6H18(Fe2)]

Le précipité blanc qui se forme d'abord est du cyanure de ferrosammonium qui se convertit en ferrocuanyre de ferricum et de fericammonium et en oxyde de fer sous l’influence de l'oxygène de l'air.

Préparation d'une liq. de sulfate d'aluminium saturé par acétate de soude[modifier]

Le sulfate est représenté par
(formule chimique retranscrite partiellement)

Al2 _ 27
O3 _ 24 }son équivalent est 315
3So3_ 120
18HO _144
315

Pour l'acétate de soude l'équivalent est 136
On a trouvé :

100cc[24] de liq. =9gr,5 d'acétate de soude

Après saturation la liq. ne doit plus avoir une
réaction acide comme auparavant.

Vu le 12 février 1891
L'administrateur
Gerspach 16 février 91

Analyses de deux échantillons de schistes[modifier]

bitumineux[modifier]

[mise en page des colonnes à revoir]
N°1
(en un morceau)

coke {charbon _ 8,80 }

     {matières minérales}-54.60
{cendres }


                  gaz     _ 11}

matières volatiles{goudron _ 20} 36,60 } 36,60

            eau et [25] _ 5,60}

total 100,00

N°2
(en deux morceaux)

coke {charbon _ 11,20 }

     {matières minérales}-1,80}63,00
{cendres }


                  gaz     _ 11,00                         }

matières volatiles{goudron _ 20 } 37,00

            eau et ...[26] _ 6,00}

total 100,00


Ces deux échantillons diffèrent très peu.

Ils renferment tous deux un peu de matière bitumineuse soluble dans le sulfure de carbone.

Le premier contient seulement un peu plus de cendres et laisse un peu moins de charbon. Mais les mat[ières] volatiles sont les mêmes.

1° Le coke est d'un gris foncé touchant le doigt.[27]. Il ne pourrait être rendu comme combustible à cause de la faible teneur en charbon. Mêlé à un autre combustible il pourrait servir à entretenir la distillation.

2° Le gaz contient un peu d'acide carbonique et d'acide sulfhydrique facile à enlever par l'épuration ordinaire. La proportion de gaz correspond à environ 100 litres par kilogramme de schiste : la même quantité de houille (camel caol) donne 270 litres en moyenne ; et le boghead encore plus soit 330 litres. Ce gaz pourrait servir à éclaircir[28] une ville[29] voisine du gisement.

3° Le goudron est très fluide, jaune clair il représente la partie la plus importante des produits. La proportion de 20% est considérable : elle augmenterait encore si la distillation était faite à basse température, de 300° à 400°. Conclusions. Il me parait nécessaire de distiller à basse température 25 kilog. de schiste de manière à recueillir au moins 5 kilos de goudron. On le distillerait et l'on pourrait apprécier les qualités des huiles obtenues de cette façon : par exemple on verrait si elles peuvent servir comme huile pour l'éclairage, le graissage ou la fabrication de la paraffine. Mais pour tous ces usages on emploie déjà le pétrole, les huiles de schiste et des résines etc...

Par conséquent il n'y a pas grand espoir de faire concurrence à ces produits, fort abondants sur nos marchés et d'un prix bien peu élevé.

Quant aux huiles créosotées, qui sont employées en grand pour la conservation du bois, on les obtient que par la distillation de la tourbe ou de la houille[30] : et je pense que les huiles de schiste ne pourraient les remplacer.

Cependant, ce serait à essayer : mais il faudrait avoir plusieurs kilog. d'huiles.

En tout cas, la distillation du schistes devrait être faite sur place en employant comme combustible[31] le coke de schiste et le gaz qui serait ramener sous les cornues[32] comme on fait pour la distillation du bois.

Ce produit n'est pas assez riche pour être transporté au loin comme le boghead qui ne contient que 22 à 23 % de matières minérales.


Février 91

Analyse de fils de soie dorés[modifier]

Trois échantillons de fils ont été donnés à examiner

  • N°1 (fils anciens). Portière des dieux d'Audran [...] du XVIIIe[33]
  • N°2 (fils modernes). Audience du légat[34]
  • N°3 (fils anciens). Portière d'Audran
    N° 1 - Ancien _

Matière textile - 42,80 [raturé] - 60,60
Métal -.......... 57,20 [raturé] - 39,40
....................100,00[raturé] - 100,00

La partie métallique a été examinée, elle est composé principalement d'argent et d'une petite proportion d'or.

Ancienne trace de cuivre

N°2 Nouveau _
Matière textile 42,80
Métal............57,20
...................100,00

La partie métallique contient une très forte quantité de cuivre, un peu d'argent et très peu d'or.

N°3 - Ancien-
Matière textile - 62,30
Métal - ............37,70
.....................100,00

Le fil contient certaine proportion de cuivre, bonne proportion d'argent et peu d'or
Ces 3 échantillons ont la même structure ce sont[35] des fils de soie, sur lesquels on a enroulé un autre fil d'argent doré, plat.
[croquis]


Vu le 2 mars 1891
L'administrateur
de la Manufacture nationale des Gobelins
Gerspach
Mars 91

Analyse de deux échantillons de terre arable[modifier]

Les deux échantillons se nomment

  • N°1 Larcos
  • N°2 Néochore

Toute analyse chimique d'un terre doit toujours être précédée se son analyse physique, qui conduit à déterminer les proportions de :

  • 1° Gros cailloux et matières organiques
  • 2° Sable moyen
  • 3° Argile et sable très fin [?][36]

Toutes les terres renferment en proportions différentes ces trois éléments, c'est ce qui fait que certaines sont argileuses d'autres sablonneuses.

Analyse physique[modifier]

Pour faire l'analyse physique, il faut se servir d'un gros tamis métallique qui permettraient de retenir tous les cailloux ayant au moins 1mm 1/2 de diamètre. Il adhère toujours après ceux-ci un peu de terre fine et d'argile, pour les séparer complètement on verse sur le tamis même qui contient ceux-ci de petites proportions d'eau qui enlèveront complétement l'argile.

N°1 Larcos. Il a été recueilli en même temps le tamis des débris organiques, Paille - racine - gravier.

La proportion du gros sable est de 1 p[our] 100.

Dans la partie qui a passé au tami avec l'eau il s'agit de séparer l'argile du sable moyen

A cet effet ou après par linigation, prend un grand vase en verre, on y ajoute la matière puis on remplit d'eau en ajoutant avec une baguette de verre, l'argile se met en suspension dans l'eau, on décante puis on y ajoute une nouvelle quantité d'eau, puis on renouvelle jusqu'à ce que l'eau devienne claire On pèse le résidu qui reste (sable moyen) après avoir [été] desséché.

Les eaux qui ont servi à entrainer l'argile sont
remises dans un même vase puis on y ajoute 1/100 d'alun qui a la propriété de clarifier les eaux troublées par les matières argileuses. On filtre puis évalue la quantité de sable fin et argile.

On a..[37] sur 100 grammes de matières, bien entendu desséchées préalablement à 100°.

N° 1 Larcos.

  • Gros sable et matières organiques } 1 p. 100 parts[38]
  • Sable moyen ......................31.
  • Argile et sable très fin } 52 (140 - 16%)

Cette terre est donc une terre argileuse.

N° 2 Néochore.

  • Gros sable et mat[ières] organiques} 5 p. 100
  • Sable moyen..........55.
  • Argile et sable fin } 25.

Cette nouvelle terre peut-être classée parmi les terres sablonneuses.

Analyse chimique[modifier]

L'analyse chimique ne doit être faite que sur la terre fine (argile et sable très fin). Il est évident qu'un phosphate ayant 0m.01 de diamètre ne pourrait être prisé par les plants.

La terre fine est donc recueillie, puis on en traite une quantité déterminée par l'acide chlorhydrique étendue de son volume d'eau. On admet que les matières assimilables sont attaquées après une demi heure d'ébullition.
Les matières à doser sont :

  • Cao (non combiné)
  • Pho5
  • Azote
  • Potasse
  • Soude
    ==Essais préliminaires. ==

1° On regarde si on voit une effervescence par les acides
2° Si elles ont une réaction alcaline.
3° Si elles contiennent Cao libre[39]

Dosage de l'acide phosphorique.[modifier]

L'acide phosphorique est dosée à la manière ordinaire. On sépare par le nitro-molybdate que l'...[40] ré...[41] de nouveau dans Az H4O puis précipite par sulfate de MgO ammoniacal.

Il se forme précipité de Phosphate-ammoniaco-Magnésien[42] qui par la calcination se transforme en pyrophosphate[43] de magnésie 2(Mgo) Pho5.

Dosage de l'azote.[modifier]

[croquis] On prend tube de verre vert dans lequel on introduit de la chaux sodée puis un certain portion[44] de la terre, on ...[45] le tube à la g...[46] puis on fait passer un courant d'hydrogène, qui transforme tous les composés azotés en Az H4O qui est recueilli dans un tube Warrenstraffr[47]
qui contient de So3Ho titrée.

La différence de titre de So3Ho fait connaitre la quantité d'AzH4O qui l'a neutralisée.

Dosages de la potasse et la soude.[modifier]

On traite la liqueur provenant de l'attaque par Hll[48]
AzH4O et carbonate d'AzH4O. Tous les métaux contenus dans...[49] le liq[uide] sont p[récipi]tés exceptés les sels de potasse et de soude.

On sépare par filtration puis on incorpore le liquide qui contient les sels de potasse et de soude dans une capsule. Au calcium très légèrement les sels d'Az H4O
se volatilisent, il ne reste plus dans la capsule de la potasse et de la soude à l'état de chlorures.

On prend[50] le tout puis on déduit la capsule
.

On traite par l'eau et le chlorure du p[récipi]té qui p[récipi]te [la] potasse à l'état de chloroplatinat de potasse insoluble dans l'eau alcoolisée.
On sépare par filtration, lave à l'alcool puis on en détermine le poids. Connaissant la potasse puis la potasse et soude. Il est facile de déterminer pour différencier la soude.

Dosages calculés pour 1 kilo de terre sèche[modifier]

N°1 Larcos
Chaux (non combinés à Pho5) _ 4 gr[51],27
Ac. phosphorique _ 0 gr[52],58
Azote _ 3 gr[53],90
Potasse _ 1 gr[54],89
Soude _ 0 gr[55],48

N°2 Néochore
Cao (non combiné à Pho5) 3 gr[56],63
Acide phosphorique 0 gr[57],64
Azote 0 gr[58],34
Potasse 0 gr[59],72
Soude 0 gr[60],12

Pour le dosage de la chaux qui n'est pas combiné à l'ac. phosphorique ; On traite après l'attaque par l'AzH4O qui p[récipi]te[61] le phosphate de Cao
. Les autres sels de Chaux sont restés dans la liqueur.

Analyse de l'eau de la Vannes[modifier]

Il s'agit de recherche à quel état se trouve la chaux.
Elle peut être à l'état de :

  • Cao.So3
  • _...[62](Co2)2
  • Cao.Ho

Il n'y a pas d'acide sulfurique n'ayant pas obtenu de précipité par le chlorure de Baryuum.

Le Cao n'est pas à l'état de sulfate.

L'eau se trouble par l'ébullition, ce qui démonte la présence de bicarbonate. Par conséquent il ne peut exister le chaux caustique. par l'équation suivante :
Cao.Ho + Cao(2Cao2)= Ho + 2(CaoCo2).

On a dosé la chaux à la manière ordinaire. On a trouvé :

1000CC d'eau de la Vannes renferment :
0[63], 385 de bicarbonate de Co[64]

Détermination de la quantité de So3.Ho pour neutraliser 1000CC de cette eau.

On prend à l'aide d'une burette graduée une solution titrée de So3. Ho. La réaction au papier de tournesol devient légèrement acide. L'opération est terminée.

Il a été trouvé qu'il fallait :
pour 1 litre de cette eau : 0 gr[65],76 de So3.Ho
au 0 gr[66],84 de So3.Ho manquant 66° Beaumé.

Vu le 14 avril 1891
L'administrateur
de la manufacture des Gobelins
Gerspach

Préparation de Nitroprussiate de soude[modifier]

Pour préparer ce composé on ajoute 2 parties d'acide azotique étendue de son volume d'eau à un ...[67] de son volume de ferrocyanure[68] de potassium.


Il faut avoir ......[69] de pulvériser le ferrocyanure très finement.

D'abord le mélange commence par la teinture marron foncée, puis le sel se dissout En même temps, il se dégage de l'azote,[70] l'acide carbonique et le cyanogène Az + Co2. La réaction a lieu à une faible température.

Puis on laisse refroidir : les cristaux sont séparés(cristaux de nitro). On neutralise par le carbonate de Ko.

On filtre la liqueur pour c...[71]. Il se forme d'abord des cristaux de nitr... puis<ref>lecture ensuite de ensuite de ferrocyanure.
On le purifie par cristallisation. Ce sel est analysé[72], ces cristaux sont d'un rouge foncé.
Nator.

La lumière altère les cristaux. Il se dépose du bleu de Prusse et se dégage du barym[73] d'azote[74] (AzO2) qui se transforme en acide hyppoazotique au contact de l'air
AzO2 + 2O =AzO4_


Analyse du gypse de Lagny (pierre à plâtre)[modifier]

Il s'agissait de déterminer la quantité de :

  • Sulfate de chaux
  • Silice
  • Oxyde de fer et aluminium
  • Chaux } uni à Co2
  • ..........} uni à So3
  • Eau à 100°
  • Eau de combinaison

L'attaque de gypse se fait dans un creuset de platine au carbonate de soude. L'attaque dure 2h à 3h. La silice se trouve à l'état de silicate de soude soluble et la chaux à l'état de carbonate de chaux. On reprend la masse fondue sur un bec bunsen par l'acide chlorhydrique qui doit tout
dissoudre. S'il restait quelque résidu non attaqué, un
nouveau traitement au carbonate de soude serait
necessaire. Par l'action de l'acide chlorhydrique il
se forme :

  • Le silicate de soude donne chlorure de sodium et dépôt de silice gélatineuse<
  • Carbonate de chaux. Chlorure de Calcium et deg.[75] de Co2

Séparation et dosage de Sio2
.

On évapore à sec puis chauffe quelque temps à 120°. La silice est rendue insoluble. On reprend par Hll[76] et eau[77] étant[78] se dissout. On sépare la silice par filtration. ==Dosages de Fe2O3 et Al2O3.==

La liq[ueur] filtrée est traitée par l'acide nitrique après[79] peroxyde[80] le fer puis on précipite par l'AzH4O. Le peroxyde[81] de fer et l'alumi[ni]um se pr[écipi]tent on sépare alors par filtration.

Dosage de la chaux.[modifier]

La chaux se trouve sous deux états ; comme sulf...[82] et comme carbonate.

La liqueur provenant de la filtration précédente est traitée par l'oxalate d'AzH4O. La chaux totale se précipite à l'état d'oxalate. on filtre puis calcine.[83]

Dosage de So3.[modifier]

On ajoute du chlorure de baryum et Hll[84] se forme p[récipi]té de sulfate de baryte facile à séparer on calcine[85].

D'après la quantité de BaO.So3 on calcule la proportion de So3 puis on détermine ensuite la quantité de CaO qui sature So3.

La différence fait connaître la chaux à l'état de carbonate.

On a trouvé : [formule chimique retranscrite partiellement]. Voir le manuscrit]

  • Silice (SiO2) : 1,20
  • Fer Fe2O3 / Aluminium Al203 : 1,10


  • Acide Carbonique Co2 : 5,00}
  • CaO (uni à Co2)  : 6,00 } [les 2 donnant] 11,30


  • So3  : 37,75}
  • CaO (uni à So3)  : 26,41 } [les 2 donnant] 64,20


  • Ho à 100° / Eau non combinée  : 2,20
  • Eau de combinaison à 120° : 19,10
  • [Total]  : 99,10


...1 mai[86]

Traitement de résidu d'argent (pour extraire l'Ag)[modifier]

L'argent se trouvait à l'état métallique. On fait d'abord subir une bonne calcination puis on attaque par l'acide azotique.

L'argent passe à l'état de nitrate. On sépare par filtration.

L'argent p[récipi]te de sa dissolution par l'acide chlorhydrique en formant du chlorure d'argent.

Réduction par voie humide.

Plusieurs essais ont été faits.

  • 1° par le zinc en liq[ueur] neutre.
  • 2° par le zinc et AzH4O.
  • 3° par le zinc en liq[ueur] acide.
  • 1° Le zinc réduit le chlorure d'argent en

liq[ueur] neutre sans l'action des rayons solaires. Agll + Zn = Znll + Ag La réduction est très longue.

  • 2° En liquide acide la réduction ne donne pas de<

très bons résultats.

  • 3° Par l'AzH4O. Le chlorure d'Ag est soluble dans

l'AzH4O. Le réduction est très rapide.


Alumine à ses différents états.[modifier]

L'alumine présente, d'après son mode de préparation plusieurs aspects.

Dans la nature on la rencontre à l'état de pureté sous forme d'une poudre pulvérulente c'est la "bauxite". Elle sert sous cet état à la préparation de l'alun et aussi de l'aluminium. Dans cette dernière préparation, on la fait passer à l'état de chlorure d'aluminium, sel qui se combine au chlorure de sodium et forme ainsi un sel double

Dans les laboratoires on peut obtenir de l'alumine qui présente plus ou moins l'aspect de la gelée.

Différentes expériences ont été faites En ajoutant de l'AzH4O à un sel d'aluminium tel que le sulfate ou l'alun ordinaire il se forme aussitôt un précipité gélatineux.

L'aluminium alors renferme quelques grumeaux, c'est à dire que l'aluminium ne présente pas dans toute la masse le même état d'agglutination.

C'est alors un grand inconvénient spécialement pour la préparation des laques d’artistes. Les matières colorantes ne se fixent pas uniformément.

Mais si l'on prend l'aluminate de soude et que l'on fasse passer un courant d'acide carbonique :

  • NaO.Al2O3 + Co2 = Nao.Co2 + Al2O3.

La précipitation étant très lente l'et...[87] présente un état d'agglomération parfaitement égal.

Il serait à peu près impossible de désagglutiner l’alumine précipitée par l'AzH4O.

Le laboratoire possède ces deux echantillons présentant l'alumine à ces deux états.


1er Juin [18]91

Etude sur la réduction de l'acide gallique et l'acide benzoique[modifier]

[dans la marge] Par Zn et AzH4O.

1° L'acide gallique sous l'action des réducteurs énergiques peut se réduire. C'est à dire se transformer en un produit moins oxygéné.

En prenant du zinc en poudre et de l'ammoniaque l'acide gallique subit une réduction. En effet après avoir chauffé dans un ballon soigneusement fermé avec un bouchon muni d'un tube effilé puis séparé le résidu en suspension, la liqueur était complétement décolorée et ne présentait plus les caractères de l'acide gallique.

Le résidu laissé sur le filtre a été examinée. D'abord au microscope il avait une forme cristalline. On a traité par So3Ho faible pour éliminer le zinc en excès, on a filtré, il est resté sur le filtre un résidu jaunâtre qui traité par l'alcool, a donné par refroidissement des cristaux d’acide benzoïque combinée au zinc.
Il s’était formé du benzoate de zinc (C14H6O4ZnO).

La formule de l’acide gallique est :

  • C14H6O10

Celle de l’acide benzoïque :

Elles different donc par O6


Remarque

La réduction n’a lieu qu’en présence d’un grand excès de zinc d’ammoniaque.

[dans la marge] et So3.HO[89].

  • 2°. La notion peut être représentée par la formule ou

l’équation suivante :

  • 5So3.HO + C14H6O10 + 6Zn = C14H6O4.ZnO + 5So3ZnO + 5HO.

Dans cette réduction, l’oxygène de l’acide gallique s’est porté d’abord en partie sur le zinc en combinaison avec ce nouvel acide, puis ensuite l’excès d’oxygène (5 équival. d’oxyg.) s’est combiné au zinc pour former avec l’acide sulfurique un sulfate de zinc.

J’ai cru remarqué [sic] que pednant cette reaction l’acide gallique avait d’abord été transformé en acide salicylique, produit déjà moins oxygêné. Mais il a été impossible de vérifier le fait d’une façon positive.
=Recherche de nitre dans une terre=

Un échantillon de terre provenant d'Algérie a été
apporté au laboratoire pour être soumis à l'analyse
Lorsqu'on traitait par l'eau chaude un certain
sel se dissolvant puis après filtration pour ...[90]
le sel on l'a fait cristalliser dans une capsule
les cristaux ressemblaient.
Vu le 10 juillet 1891
L'administrateur
de la manufacture nationale des Gobelins
Gerspach

Extraction des matières colorantes contenues dans le bois de Carthame[modifier]

Le Carthame est placé dans des allonges droites au fond ...[91]
sont enfoncés de tampon de coton. les allonges au nombre de trois
disposées sur les goulots de grands flacons destinés à recevoir la liqueur ag...[92]
servi à dissoudre toute la matière colorante jaune du carthame.
J'ai fait passer d'abord 4 litres d'un mélange d'eau et d'acide
acétique au 1/10 dans l'allonge n°1 humecté au préalable. Après avoir fait repasser ...[93]
la liqueur sur le contenu de l'allonge(1), je l'ai fait passer sur
contenu de l'allonge(2) et j'ai ajouté de l'eau ordinaire ...[94](1. De
manière à diminuer le liquide retenant des traces de la matière colorée
jaune.
L'épuisement ne se produisant pas d'une manière assez rapide par cette
méthode, tous les résidus ont été jetés dans une grande terrine et malaxé[95]
à la main avec un mélange d'eau et d'acide acétique semblable au
précédant, puis le nouveau résidu a été jeté sur un carré de toile
quant aux liquides provenant de la filtration, ils sont traités par
l'acétate neutre de plomb qui précipite les matières colorantes jaunes.
J'ai essayé de filtrer mais le précipité passe à travers le filtre, j'ai
porté une partie du liquide à l'ébullition dans un ballon pour
rassembler le précipité qui s'est formé en grumeaux au bout d'un
temps fort long. L'extraction de la matière jaune n'offrant pas
d’intérêt immédiat, je n'ai pas poursuivi cette partie de l'opération.
(Dans la marge)...ne rouge ...tamine)[96]
Le résidu provenant du traitement par l'eau acidulé d'acide acétique est mis
à macérer avec une solution à 15% de carbonate de soude, de manière à transformer l'acide
carthamique en carthamate de soude, puis des écheveaux de coton bien mouillés au
préalable ont été immergés dans cette solution pendant 2 jours, puis trempés dans un
bain contenant environ 1/1000 d'acide chlorhydrique. L'acide cartharmique se précipite sur le
filtre qui est alors colorée en rose foncé. les écheveaux sont bien lavés puis placé de
nouveau dans un bain de carbonate de soude à 1/100, de manière à redissoudre la
matière colorante, qui sera ensuite précipité par Hll.

Août 91

Analyse de bronzes[modifier]

Les bronzes contiennent quatre éléments :
Cuivre ;
Etain ;
Zinc ;
Plomb ;
Ils peuvent contenir en autre du plomb et du fer et ...[97]

Marche à suivre pour l'analyse.[modifier]

On attaque 1gr de la matière par l'acide azotique
tous les métaux sont attaqués excepté l'étain et
l'antimoine.
L'étain se trouve alors à l'état insoluble.
l'acide stannique[98] : (Sno2).
On ajoute alors une petite proportion d'eau
distillée qui rend l'acide stannique[99] complètement
insoluble. L'acide stannique[100] étant un peu
soluble dans une solution concentré d'acide
azotique. Il se forme alors un composé peu
connu.
On séparer alors l'étain par filtration au
filtre, lave, desséché et pesé.br> Dans la liqueur filtrée on fait passer un
courant d'acide sulfurique qui précipite la
cuivre. Il faut avoir avant de chasser
l'acide azotique. Le cuivre est précipité à l'état
de sulfure de cuivre.
S'il se trouvait un certaine quantité de plomb
il faudrait la doser, avant la précipitation de
cuivre, par une solution titrée d'acide sulfurique.
On ajoute goutte à goutte jusqu'à ce que
le précipité soit complet.

Le cuivre et le plomb étant alors précipités
et séparés on ajoute à la liqueur du carbonate[101]
de soude qui précipite le zinc à l'état de Ca...[102]
qui par la calcination se transforme en [oxyde de zinc ?] [103]
(ZnO). Le cuivre est dosé peu différent.
Deux analyses ont été faites :
1° échantillon :

  • Étain : 7,34
  • Zinc : 3,57
  • Plomb : traces
  • Fer : 1,96
  • Cuivre : 87,13
  • [Total :] 100,00


2° échantillon :

  • Étain : 12,49
  • Zinc : 2,04
  • Plomb : traces
  • Fer : 0,72
  • Cuivre : 84,75
  • [Total :] 100,00

Le fer est dosé à l'état de peroxyde un[104]
précipitant par l'AzH4O avant la séparation
du zinc.

Préparation de l'acide anthraquinone β disulfonique== ==Analyse qualitative de 2 matières colorantes[modifier]

1° Liquide ammoniaque. les couleurs vont d'abord violet, vire légèrement au
bleu
Acide chlorhydrique + protochrome d'étain décoloration donc oscille
2° Solide? avec potasse dissolution d'un vert jaunâtre, après avoir ajouté un peu
d'acide acétique et d'un sel de fer au maximum, il ne se forme par de
précipite de bleu de Prusse.
Le corps étudié chauffé dans un tube à essai, dégage des vapeurs violettes
analogue aux vapeurs d'iode et laisse sublimer des aiguilles d'indogotine.
donc d'indigo

Extraction du carmin chinois[modifier]


Pris 25g de cochonilles, qui ont été épurées par l'eau bouillante, la décoction est filtrée, la matière colorante est précipité par un mélange d'oxymuriate d'étain
avec un peu de protochlrorure, la liqueur est décantée et le précipité jeté sur un
filtre lavé et dissous en partie dans l'acide oxalique et en partie dans l'ammoniaque
de manière à effectue des essais de teinture en liqueur acide et en liqueur
alcaline.

Teinture en bleu coton[modifier]

Le coton se ...[105] au ...[106] et au tartre émétique de la manière suivante :
ou l'entre dans un bain à 70° C contenant pour
10 kg de coton
200 l d'eau
500 g de ...annin[107]
On lisse et on laisse macérer 8-10h au bout de ce temp on retire le coton et on le
sort sans le rincer. On le passe dans un bain de tartre émétique à 35-40°C
200 l d'eau
300 g de savon
Le coton a été lissé un certain temps lavé et passé dans un baril au
savon.
200l d'eau}
300g de savon}tiède
Le coton a été lissé après lavage, et passé au bain de teinture (2g par litre)
le bain doit être au préalable acidulé à l'acide acétique. La couleur
monte en 1/2 h environ au ton voulu.
Le bain doit être pas dépassé tout d'abord 20°-25° de température, lorsque
la couleur a commencé à prendre, on peut monter à 70° 80°
Le coton est ensuite lavé et séché.

Préparation de la curamine[modifier]


J'ai tout d'abord fait passer un courant de vapeur sur le curcuma
en poudre, de manière à chasser l'huile essentielle
(croquis)
cette huile a été recueillie et le résidu de curcuma lavé à l'eau distillé bouillante
puis traitée par le sulfure de carbone pour enlever les résines, puis par l'éther[108]
pour enlever la curcumine cristallisable.

Étude des composés produits dans l'action à chaud de[modifier]

la poudre de zinc et de l’ammoniaque sur l'acide pyrogallique[modifier]

(croquis)
200 g d’ammoniaque pure à 200°
100 g de poudre de zinc
10 gr de pyrogallol
L'acide pyrogallique a été ajouté après ébullition de quelques minutes
le mélange a été chauffé 8h, en A sont venues, se condenser de vapeurs d'eau amn[109]
en B est arrivé du gaz ammmoniac utilisé pour la production d'alcool ammoniaque
après l'avoir chauffé. J'ai filtré le liquide du ballon et recherché C6H5-CO2H dans le
filtre cet acide ne s'y trouve pas le résidu R est conservé.
J'ai conservé A pour la recherche des produits volatils
Dans le cas où R contiendrait un benzoate double de Zn, d'ammoniaque, j'ai
traité ce résidu par la carbonate de potasse à l'ébullition, puis j'ai filtré et évaporé à sec
une position de la liqueur.

Oxyde de chrome préparé par la calcination du bichromate de potasse[modifier]

5 grammes de bichromate de potasse calcinés dans un creuset ont
donné du sesquioxyde de chrome cristallisé avec un rendement
de 10 pour cent.

Dosage du carbonate de chaux dans le plâtre d'Argenteuil (nouveau banc)[modifier]

Le plâtre d'Argenteuil a donné 0 gr.,4352 de carbonate de chaux
sur 5 grammes de plâtre soit 8,704 % de carbonate de chaux.

Teinture au noir de naphtylamine D.[modifier]

Teint de la soie avec 7% de colorant et 10% d'acide acétique au bouillon
avec ces proportions la couleur monte très lentement et garde une teinte blanc. Il a
fallu plusieurs heures pour obtenir l'échantillon ci dessous.

Teinture de la laine au noir d'Alirarium SW[modifier]

Laine ...[110] au chrome 5% de noir + acide acétique. teint au bouillon
Analyse de bronze (dosage du cuivre)
On précipite l'étain à l'état de SnO2 pour l'acide azotique puis
on ajoute de l'acide sulfurique pour séparer le plomb, quand le
liquide est refroidi on y verse de l'alcool pour précipiter tout
le sulfate de plomb. Le liquide restant ne contient plus que le
cuivre et le zinc.

Ciment à l'oxychlorure de zinc[modifier]

Le ciment à l'oxychlorure de zinc une fois recuit et délayé ne
fait plus prise.
==Analyse du bronze==

L'étain a été dosé à l'état d'acide stamonique[111]
1er dosage : 13,20%}
2eme dosage :

  • 12,97%}étain
  • traces Plomb
  • id. Fer
  • 84,70 Cuivre
  • 2,25 Zinc
  • [Total] 99,92


Résistance de matières colorantes au foul[...][112][modifier]

Le jaune de quinoléine et l'oranger 2 tous les deux très résistants à la lumière ne le sont pas au savon vers 60°.

Teinture de la soie au noir d'Alezanne[113]
SRW
[modifier]

>br> mordancé 12h au chlorure de chrôme (ver) à 18,5 B
lavé à froid et soumis pendant 15' à l'action de silicate de soude à 1°B [...][114]
puis teint au bouillon dans un bain de noir à 7% avec q[uel]ques gouttes d'acide acétique
lavé et passé au bain de savon à 2/1000 et bouillant pendant 15' puis après[115]
lavage passé dans un bain contenant 20g d'acide acétique à 6° par litre.
La couleur a baissé beaucoup au savon et finalement la soie a pris[116]
un ton roux désagréable.
==Analyse de deux échantillons de terre de pipe[117]==
Un essai préliminaire a été fait pour voir la
différence de plasticité. les deux échantillons
présentant maintenant la même aspect.
Dosage de la silice
Le silicate est décomposé par le carbonate de
soude. Puis décomposé par un acide. On
compare et l'on obtient la silice a..[118].
1ère terre : {Sio2 = 56,00 p.%
qui était blanchie{

2ème terre : {Sio2 = 54.20 p.%
non blanchie {

On pourrait voir à l’œil une très grande différence
dans la coloration des eaux de lavages à valeur
égale. Cette coloration paraitrait provenir du
fer qui s'y trouve à l'état de p..[119].
Donc : différence de couleur des deux terres
par l'absence dans la terre blanchie, du fer.
==Mordant de chrome==
Préparé à chaud une solution concentrée de bichromate de potasse fait ...[120]
dans cette solution un courant d'acide sulfureux jusqu'à saturation.

(Dans la marge) Guano de chauve-souris

Dosage de l'acide phosphorique et de l'azote dans[modifier]

deux échantillons de guano de chauve-souris[modifier]


N°1_5 grammes de guano ont été donné 308 mg de pyrophosphate
magnésie soit 198 mg d'acide phosphorique ce qui donne 3,96 %
phosphorique. Pour la potasse 5gr ont donné 30gr5 de Pt. ce qui fait 0,32% de P...[121]
Pour l'azote 5 décigr. de guano ont donné 0gr072 d’ammoniaque[122]
soit 0gr0224 d'azote ce qui fait 4,48% d'azote.
N°2 _

Analyse d'une terre[modifier]

(Dans la marge)Dosage de la chaux
pesé 2 g. de tette : dissous dans H2O + Hll filtré évaporé à ne p... ...[123]
biliser SiO2 repris par H2O + petite quantité de C2H4O2 porté à ébullition et f...[124]
par l'ozalate d'ammoniaque lavé, séché calciné pesé à l'état de
chaux vive
CaO = 0g350
Cao = 17,5%
CaOco2=0g60
(Dans la marge)Dosage de la potasse
La potasse dissoute par l'eau acidulée avec HCC, la solution évaporée et répond
Par RhCC2 de chloroplatinate calciné le platine est pesé Pt = 0g023
KO = 0,010 g
ce qui donne pour 1g 0,010g/5 = 0g00218
ou 0g218 pour 100g
Ko =0.218%
==Analyse d'un phosphate de cobalt== Ce phosphate est un phosphate double de cobalt et d'ammonique
Il a été séché à 100°
(dans la marge) [125]...Po5
Pris 0g500 de phosphate,dissous dans HCC et précipité à l'état de phosphate
ammoniaco magnésium ; lavé, calciné pesé.
2 MgOPho5 = 0g305
Ce qui donne en PhO5 0g195 et pour 1g de phosphate 0g390.
(dans la marge)[126]...Co
Précipité par la potasse, filtré le précipité d'abord bleu puis rouge brun, lavé et
Nucelle[127] + Co = 5,597
Nucelle[128] = 5,439

                                           0,158         Co = 0g158

(dans la marge)[129]..AzH4O
Calciné avec de la chaux savée[130] et reçu AzH3 dans l'acide sulfurique titré
AzH4O =0g148
{Po5= 0,195}
{+ Co 0,158}formule Pho5 ClO2 (AzH4O)2
{+ AzH4O 0,148}
{ 0g,501}

Analyse qualitative d'une roche[modifier]

Roche très dure
densité 2,75
désagrégé par NaOCo2
trouvé silice
O Oxyde de fer
Alumine
Chaux
Soude
Magnésie
Variété de grès bouiller Phtanite
vu le 15 décembre 1891
L'administrateur
de la manufacture nationale des Gobelins
Édouard Gerspach ==Phosphates de cobalt== Préparation des méta et pyrophosphates de cobalt.
Le sulfate de cobalt versé dans une solution de pyrophosphate
de soude en excès donne un précipité violet rose de pyrophosphate
de cobalt. Le sulfate de cobalt versé dans un excès de métaphosphate
de soude donne un précipité rose de métaphosphate de cobalt.
liqueur qui filtre est colorée en rouge et laisse déposer un
précipité rose par ébullition, la liqueur surnageant est ...[131]
saturée par AzH3 elle donne un précipité rose.

Le gallocyanine est un nouveau produit d'alizarine qui
emploie de la même façon que les produits ordinaires alizane.
Elle offre très grande résistance à la lumière et possède
un ton rouge violacé très vif.(Onfroy)
On fait un bouillon qui dure deux heures avec 10kg d'acide d'al...[132]
3 kg de sel d'étain, 3kg de bichronate et 4 kg d'acide sulfureux
grand le mordançage est terminé on fait un lavage
sommaire à l'eau ordinaire et au bain de teinture
on ajoute 1/3 au bain de mordançage.(Onfroy)

Pour combattre la teinte rougeâtre du noir d'alizane
on traite après teinture pae un bain d'ammoniaque à
60°. On obtient ainsi un noir magnifique avec un ...[133]
légèrement bleuâtre.

Sacehar...[134][modifier]


1°{Polirène = 285 g

 {Acide sulfurique 66° = 303g


2°{Polirène = 420 g

 {Acide sulfurique 66° = 940g


Dans la préparation (1°) j'ai employé de l'acide sulfurique à 66° et ...[135]
la préparation (2) de l'acide fumant. Le rendement a été bien plus considérable
en employant l'acide fumant et la solution beaucoup plus rapide. l'acide
sulfu...[136] a été saturé par le carbonate de baryte, le produit a été filtré
la liqueur re...[137] par NaOCo2, la liqueur a été de nouveau filtrée pour
séparer le carbonate de baryte et la solution claire évaporée pour recueil le
mélange de ...[138] sulfonate de soude.
opéré sur 750g de sel de soude
==Analyse qualitative d'un mélange==
1°Une partie est soluble dans l’eau alcaline
Cette portion traitée par KOH donne AzH4O la flamme décèle NaO
par ago AZo5 et Bacl HCC et SO4H2
2°Une partie insoluble qui contient Zn décèle par les différentes réactions
donc :
soude
acide sulfurique
ammoniaque
acide chloridrique
oxyde de zinc

(dans la marge) dosage de...[139] de naphtylamine[140]
Nitro-naphtaline : On chauffe au bain-marie à 100° 1 partie de
naphtaline avec 5 parties d'acide azotique ordinaire, la naphtaline
fond et surnage puis tombe au fond. On decante l'acide et
on coule la nitro-naphtaline qui se solidifie, on la lave
à l'eau tiède et on la comprime fortement.
naphtylamine et 6 parties d'acide chlorhydrique du commerce
puis on ajoute de la grenaille d'étain jusqu'au niveau
du liquide. On chauffe vers 100° en agitant une vive
réaction s'établit la nitro-naphtaline disparait, on
coule le liquide dans de l'acide chlorhydrique. Il se dépose
par refroidissement des cristaux de chlorhydrate de
naphtylamine que l'on égoutte et que l'on sèche.
==Préparation de la leucine==
Pris 200g de colle de gélatine traité par l'acide sulfurique étendu et f...[141]
à l'ébullition pendant 36h puis saturé par la chaux éteinte et porté à
l'ébullition pendant 24h filtré et neutralisé le petit excès de CaO par
So4H2 filtré et évaporé filtré à plusieurs reprises pour enlever Cao So5
précipité et finalement laissé évaporer à consistance pâteuse en présence
de SO4H2 la leucine cristallise et est comprimée dans du papier buvard.

Préparation du glycocolle[modifier]


200 gr de colle forte sont traités dans une bassine de fonte[142]
par 50cc d'une solution de potasse caustique à 36° B étendue
de 1000cc. d'eau. On chauffe pendant 2 heures, sans faire bouillir
on sature par SO3.Ho, on ajoute de l'alcool, on filtre le sulfate de p...[143]
précipité et on fait évaporer la solution alcoolique.Si l'on chauffe
trop fortement il se forme de l'oxalate et du cyanure.

(dans la marge) Dosage de la chaux

Dosage de la chaux se trouvant à l'état de carbonate dans[modifier]

trois échantillons de plâtre.
Le plâtre desséché et pesé est traité par HCl qui dissout
carbonate, on ajoute de l'alcool pour précipiter le plâtre.
neutralise et on précipite par l'oxalate d'ammoniaque.
1er échantillon _ 1 gr a donné 0gr,01 de chaux soit 1%
2e échantillon _ 1 gr a donnée 0g,062 de chaux soit 6,2%
3e échantillon _ 1 gr a donnée 0g,01 de chaux soit 1%

(dans la marge) Dosage de la chaux

Dosage de l'acide carbonique dans le plâtre[modifier]


2 gr. de plâtre traités par l'acide azotique ont donné
une perte de poids de 2 gr. représentant le poids de
l'acide carbonique chassé. Le poids du carbonate de
chaux correspondant étant 4 cg,5 la quantité de
carbonate % contenue dans le plâtre est de 2,2 g...[144]
==Dosage du sulfate de potasse dans le vin==
(dans la marge) dosage du sulfate de potasse dans le vin
500cc. de vin ont été précipités à chaud par le chlorure de
baryum en présence de l'acide azotique. Le précipité de sulfate
de baryte lavé et calciné pesait 5gr35 ce qui correspond
à 3gr9 de sulfate de potasse, c'est à dire 70ge8 de sulfate
de potasse par litre.
Th. Valette

Cuivrage de la dentelle[modifier]


(dans la marge) ...anoplastie[145]
le morceau de dentelle est plongé pendant quelques minutes
dans une solution de nitrate d'argent puis séché et exposé aux
vapeurs d'hydrogène sulfuré sec jusqu'à formation d'une
couche noire de sulfure d'argent conductrice.
La dentelle est fixée par un fil de platine au pôle négatif
d'un élément Daniel et plongée dans
une solution saturée de sulfate de cuivre
en face d'une lame de cuivre formant
le pôle positif. Au bout de 1 ou 2 jours
le dépot est terminée.

(croquis)
Th. Valette

Monosulfure de potassium[modifier]


(dans la marge) ...lfure[146] de potassium
Dans la préparation du monosulfure de potassium
par la réduction du sulfate de potasse par le charbon.
Il est bon de mettre le double en charbon du poids
du sulfate de potasse employé afin d'éviter l'agglo-
mération du sulfure.

Composé obtenu dans la préparation du[modifier]

glycocolle[modifier]


Le traitement par la lessive de soude, de la gélatine à
l'ébullition a donné un composé d'une matière organique
avec le sulfate de soude qui après ébullition avec l'alcool à 60°
et filtration a donné des cristaux entièrement combustibles.
Ce composé est très peu soluble dans l'alcool à 90° il dégage
de l’ammoniaque quand on le chauffe avec la potasse
il précipite en blanc l'acétate de plomb, ce précipité est insoluble
dans AzO5HO. Il n’empêche pas la précipitation de l'hydrate de
de cuivre par la potasse.
Th. Valette
28 janvier 1892

Préparation de azobenzol[modifier]


J'ai préparé d'abord de l'amalgame de sodium à 6%
soit 2500g Hg
1240 Na
J'ai versé 200g de nitrobenzène dans un ballon à fond plat et j'ai mis sous<br< cette nitrobenzène sans de l'éther à 65°. La dissolution a été très rapide. J'ai alors
ajouté de l'amalgame de sodium en poudre. Le dégagement d'hydrogène
se faisant très difficilement, j'ai ajouté une petite quantité d'eau C6H5Az8
s'est précipité, en même temps que le dégagement d'hydrogène se
produisait. La réaction terminée, j'ai ajouté SO4H2 pour neutraliser
NaO repris par C5H10O2 et évaporé C6H5 - 12 - C6H5 cristallise

Vu le 1er avril 1892
L'administrateur
de la manufacture nationale des Gobelins
Gerspach
J'ai demandé le 15 novembre 1890
l'analyse des fragments ...[147]
que j'ai remis au laboratoire
Je ne vois rien dans ce registre
ayant trait à ce travail
Paris 1er avril 1891
Gerspach
(en haut à droite)(A)RA mi =lin?

Tapisseries coptes (I)[modifier]

Étude sur les matières colorants des tapisseries coptes[modifier]


Les quelques fragments de tapisseries remis au
laboratoires de teintures en vue de l'examen scientifique
des matériaux colorés constituant la palette copte, sont
composés d'une chaîne en fil de lin écru et d'une
trame en laine. Cette disposition n'est pas absolue, Mr Gerspach
dans son ouvrage sur les tapisseries coptes signale deux
(2 photographies noir et blanc à gauche) chaîne en laine quelquefois
mais très rarement une trame
en laine et en lin, dans
un seul cas en soie
pure (tapisserie copte
n°89.)
Les tapisseries coptes chapitre 18
page 6) Luantin[148] 1890
Les deux photographies ci-contre A.B.
obtenues au moyen d'un appareil de
photographies microscopiques présentent
la disposition agrandie
de la chaine et de la
trame dans ces tapisseries
montrent l'identité de
travail entre les tapisseries coptes
et les tapisseries des Gobelins

L'appareil photographique
ayant servi à l'obtention de
ces deux épreuves sont des
ateliers de Mr. Rachet, il
se compose d'une chambre
noire, ajustée sur deux règles
de façon à tolérer à différentes
hauteurs et pouvant être employée
verticalement ou horizontalement.
(croquis en haut à gauche)
Le microscope est placé sur
la planche qui sont les bases
à l'appareil, auquel est attaché
le raccord mobile vissé sur le corps
du microscope et grossissant[149] les mouvements
de celui-ci indépendants de la
chambre noire

Étude de plusieurs filaments de laine teinte en bleu[modifier]


Quelques filaments de laine teintes en bleu
séparés avec soin de la chaine sont introduites dans
un petit tube bouché, faisant fonction de cuve et
contenant le liquide réducteur de Mr. Schützenberger
hydro-sulfite de soude, le tour maintenu de
35° à 40° pendant une heure.
Résultat :
1° Décoloration complète des filaments.
2° Dissolution de la matière bleue dans le
liquide réducteur.
3° Teinture en bleu de filaments de
Laine blanche des Gobelins, immergés quelques
minutes dans le tube contenant l'indigo réduit provenant de
la laine copte.

Conclusion[modifier]

Le bleu employé par les teinturiers coptes et de
l'indigo appliqué par voie de désoxygénation.
Ci-joint un échantillon de laine des
Gobelins, teinte en bleu par le procédé décrit plus
haut
(échantillon de laine au centre)
Le genre
Indigofera
renfermant plus
de soixante espèces
cultivés et les indigos
n'étant pas les ...[150]
plantes renfermant de l'indigo
dans leurs feuilles, le S...[151]
entre autre, il a été impossible
de déterminer la provenance
Vu le 1er avril 1892
L'administrateur
de la manufacture nationale des Gobelins
de l'indigo copte appliqué sur laine par voie de
désoxygénation.
A suivre
le 6 d'août 1892

Analyse de plâtre[modifier]

(dans la marge gauche)
Analyse de plâtre(opération))
Silice : 50 gr. du plâtre bien desséché sont fondus dans un creuset de
platine avec un mélange de carbonate de soude et de carbonate de potasse.
On reprend par l'eau acidulée par HCl, on évapore à sec à 110°
pour insolubiliser la silice, on reprend encore par l'eau distillée, on filtre
on lave le précipité de silice et on le calcine. Les 50 gr. de plâtre ainsi
traité ont donné 9 mgr 5 de silice et qui fait 1,4%.
Alumine : le liquide filtré est additionnée d'ammoniaque
il se forme un précipité d'alumine (traces).
Acide sulfurique : on fait bouillir la liqueur et on y ajoute
du chlorure de baryum jusqu'à cessation du précipité,
on filtre et on calcine en ajoutant un peu d'acide nitrique.
Les 50 gr. de plâtre ont donné 70 gr. 9 de sulfate de baryte ce
qui correspond à 40gr65 de sulfate de chaux soit 93%.
Chaux : le liquide filtré provenant de la précipitation du
sulfate de baryte est additionné d'acide sulfurique
de façon à séparer le chlorure de baryum en excès, on
filtre, on saute l'acide par AzH3, on ajoute de l'oxalate
d'ammoniaque, on recueille le précipité d'oxalate de
chaux, on le lave et on le calcine pour le peser
à l'état de chaux vive. Les 50gr. de plâtre ont donné 20gr.
de chaux vive correspondant à du sulfate de chaux soit 40%.
Eau : 50 gr de plâtre desséché à 100° sont calcinés en rouge
et pesée, ils ont donné une diminution de poids de 0gr22
soit 4,44%.
(dans la marge) Opération
Silice 1,40%
Alumine (traces)
Sulfate de chaux 93%
Eau 4,44%
Chaux (à l'état de silicate) 2% 100,84
Silice 1,40% Sulfate de chaux 91,5%
Eau 4,44
Chaux 2,3
99,64
Th. Valette

Photographie[modifier]

[dans la marge] Photographie
Triage des épreuves positives 30X40
21 avril 92

  • {2 épreuves « La Médecine »
  • {2 épreuves « La Pharmacie »
  • {4 épreuves « Hernani »
  • {3 épreuves « Alentour de la Cie Française »
  • {3 épreuves « On ne badine pas avec l'amour »
  • {5 épreuves « Iphigénie »

17 mars 92

  • {4 épreuves « Hernani »
  • {1 épreuves « du modèle de Mr Galland »
  • {2 épreuves « Alentour de Mr Galland »
  • {2 épreuves « Le jeu de l'amour et du hazard »
  • {2 épreuves « On ne badine pas avec l'amour »
  • {2 épreuves « Iphigénie »



Préparation du nitro-prussiate de soude[modifier]

[dans la marge] Nitro-prussiate de soude
Une partie de ferrocyanure de potassium finement broyée
est mis en contact avec 2 gr. d'acide nitrique ordinaire étendu
de son volume d'eau. On chauffe légèrement, le sel se dissout
et la liqueur devient brune, on laisse refroidir quand le
dégagement de gaz (acide carbonique, azote, cyanogène)a
cessé, il se dépose des cristaux de nitrate de potasse
que l'on sépare. On sature la liqueur par le carbonate
de soude, on filtre et on évapore. Il se dépose d'abord
du salpètre puis du nitro-prussiate (nitroferrocyanure)
que l'on purifie par une nouvelle cristallisation.[152]
Vu le 1er de mai à 1892.
Le directeur des teintures
Guignet

Vu le 2 mai 1892
L'administrateur de la manufacture des Gobelins
Gerpach


Action du zinc et de aluminium sur le sesqu...[153] de chrome anhydre[modifier]

[dans la marge] Action du zinc & de aluminium sur l'oxyde de chrôme De l'oxyde de chrome anhydre chauffé au rouge blanc[...][154] présence du zinc n'a présenté aucune trace de réduction [de][155]
l'action de la vapeur de zinc.
Th. Valette


Le cours de M. Georges Ville a lieu le mardi et le vendredi
==Action du sulfure de sodium alcoolique sur le pyroxile== Dans l'action du sulfure de sodium sur le pyroxile il se produit
de l'acide oxalique. Pour isoler cet acide, on précipite par l'acétate
de plomb en liqueur acétique et on décompose le précipité en
suspension dans l'eau pour l'hydrogène sulfuré (chercher si le sulfure de plomb n'a rien retenu)

Préparation du nitrosulfure de fer[modifier]

On mélange 70gr. de sulfate ferreux dissous dans 1/2 litre d'eau
avec 42 gr. d'azote de potasse et 30 gr. de sulfure de sodium dissous
dans 1/2 litre d'eau, on fait bouillir pendant quelques minutes,
le précipité se redissout, on filtre. Par ce refroidissement, il se
dépose de longues aiguilles noires de tétranitrosulfure de fer.Th. Valette

Action de sulfure de sodium sur le pyroxile[modifier]

suite[modifier]

On obtient le second sel de plomb en saturant la liqueur
acétique par un léger excès d'ammoniaque
Le corps jouant le rôle d'acide dans cette combinaison plombique
de précipité du meme temps que le sulfure de plomb dans le
traitement par l'hydrogène sulfuré. On peut l'en séparer
en traitant par l'alcool et en filtrant bouillant, il se
dépose par le refroidissement en petis cristaux brillants.
Il parait être insoluble dans l'eau et dans l'alcool froid
il se dissout dans l'alcool bouillant. Il n'a ni une réaction
acide, ni une réaction alcaline. Chauffé dans un tube
il se détruit.
Th. Valette

Action du sulfure de sodium aqueux sur[modifier]

le pyroxile[modifier]

Le pyroxile se dissout dans une solution aqueuse de sulfure de
sodium. La dissolution est très lente.

Préparation de l'oxyde de cuivre Peligot[modifier]

On dessèche du sulfate de cuivre à 100°, on le dissout dans
l'ammoniaque caustique ; la liqueur s'échauffe fortement
par le refroidissement il se dépose des cristaux bleu foncé de sulfate
de cuivre ammoniacal que l'on sépare. Le liquide décanté
est précipité par la soude caustique et le précipité recueilli
sur un filtre est bien lavé et séché.
Th. Valette
==Action du courant électrique sur la végétation== Trois oignons de jacinthe ont été placés chacun dans
(croquis sur le coté gauche)
un vase plein d'eau deux entre eux étant déposés entre des
anneaux en fil de platine
de façon que le courant
électrique produit par la pile de sic éléments. Dans...[156]
circule de la tige vers la racine
dans l'un et en sens inverse dans l'autre. C'est l'oignon
qui n'était pas soumis à l'action du courant qui a pris
le plus de développement des trois et des deux autres, c'est
celui dans lequel le courant circulait de la tige vers
la racine.
Th. Valette

Composé formé dans l'action de l'ammoniaque[modifier]

et du sulfure de carbone sur le cuivre== Un flacon bouché à l’émeri est rempli de tour...[157]
de cuivre ; on y verse d'abord du sulfure de
carbone, puis de l'ammoniaque ordinaire
(sur le coté gauche)Croquis
on laisse en contact quelques jours ; il se forme
alors vers la surface de séparartion des deux
liquides des petits cristaux à reflets vert foncé.
Th. Valette
Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 1er juin 1892
L'administrateur de la manufacture des Gobelins
Gerspach

Traitement du collodion normal par le sulfure de sodium alcoolique[modifier]

Le collodion traité par le sulfure de sodium alcoolique se colore
en jaune, la liqueur filtrée est traitée par l'acétate de plomb
qui donne un précipité blanc que l'on recueille et que l'on
traite par l'hydrogène sulfuré ; on filtre de nouveau, le liquide
filtré contient de l'acide oxalique, le sulfure de plomb, recueille
et traité par l'alcool bouillant donne la matière blanche
cristallisée. La liqueur filtrée provenant du premier précipité
est additionnée d'un peu d'ammoniaque. Le précipité fe...[158]
est mis en suspension dans l'eau et traité par un
courant d'hydrogène sulfuré, le sulfure de plomb recueilli et
traité par l'alcool bouillant donne la présence matière
cristallisée que le premier précipite. Cette même matière se
produit en plus grande quantité quand on traite le
fulmicoton par le sulfure de sodium alcoolique. Th. Valette

Dosage du sucre de canne[modifier]

On pèse 1gr. de sucre, on le dissout dans 500cc. d'eau, on
ajoute quelques gouttes d'acide chlorhydrique. On chauffe le
tout légèrement pendant un demi-heure très douce-
ment, on ajoute du tartrate de cuivre et de potasse, on
recueille le précipité de sous-oxyde de cuivre, on le lave, on
le sèche et on le décompose par un courant d'hydrogène. Enfin
on pèse le cuivre à l'état métallique.

Photographie[modifier]

Dix épreuves du modèle «Une scène de Zaïre» (Voltaire) de
Mr. G. Claude[159], en 30X40.

Le directeur des teintures
Guignet[160]

Vu le 2 juillet 1892
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
Gerspach

Préparation de l'acétanilide C6H5_AzH_C2H3O[modifier]

Croquis (dans la marge)
On la prépare en faisant bouillir
au réfrigérant ascendant pendant
2 heures équivalents égaux de phényl-
amine et d'acide acétique cristallisable
on évapore on laisse cristalliser.
La masse brune cristalline ainsi
obtenue est traitée par l'eau bouil-
lante, l'aniline se sépare, on décante,
on filtre et on laisse cristalliser
L'acétanilide forme des lames blan-
ches peu solubles dans l'eau froide, assez solubles dans l'eau bouillante
L'acétamide est de l'acétamide dans lequel H est remplacé par du phényle C6H5

(formules chimiques à revoir)

C2H30}
H2}Az
acétamide

C2H30}
C0H5-H}Az
Acétamilide
Th. Valette
==Préparation de la Nitraniline== (dans la marge formule à retranscrire correctement)

C6H4AzH2(1)

                         AzO2(2)

Dérivé ortho. _ On dissout l'acétanilide dans l'acide azotique fumant froid. On ajoute un grand excès d'eau, il se précipite de l'acétanilide orthonitrée que l'on recueille et qu'on distille avec de la soude caustique. L'orthonitraniline passe avec la vapeur d'eau.

Dosage du tannin dans le sumac[modifier]

On fait bouillir 1gr. de sumac avec 100ème d'eau distillée, on filtre et on laisse le liquide en contact avec 3 à 5 gr. de corde de violon bien dégraissée pendant 24 à 48 heures. Au bout de ce temps on lave les cordes à l'eau distillée, on les dessèche à 100° et on pèse la différence de poids donc le poids du tannin abordé.
Sumac N°1_ 50 gr. de sumac - poids de la corde avant l'expérience 1 gr. 76, poids après 1 gr. 82 tannin 12%
Sumac N°2_ 50 gr. de sumac - poids de la corde avant l'expérience 1gr. 434 - Poids après 1,475 _ tannin 8,2...[161] _ Sur mordant de fer le N°1 donne une teinte plus foncée que le N°2. Le contraire a lieu avec le mordant d'alumine.

Préparation de la métanitraniline[modifier]

On fait passer alternativement un courant d'hydrogène sulfuré et de gaz ammoniac dans un solution alcoolique de métadinitrobenzine. La liqueur se colore en brun, on ajoute de l'acide chlorhydrique, on filtre et on précipité par la potasse, puis on fait cristalliser le précipité dans l'eau. La métanitraniline se dépose de sa solution aqueuse en longues aiguilles jaunes.
Th. Valette

Préparation de l'acide picramique (Dinitroamidophénol)[modifier]


formule chimique[162]
C6H2 OH

                          AzH2
(AzO2)2

On dissout de l'acide picrique dans l'alcool froid on y fait passer simultanément un courant d'ammoniaque et d'hydrogène sulfuré, on évapore au bain-marie, on reprend par l'eau bouillante
et on décompose par l'acide nitrique le picramate d'ammonium.
L'acide picramique forme des prismes rouges presque insolubles dans l'eau bouillante, solubles dans l'alcool. le rendement est de 60%.
Th. Valette

Essais sur le dépolissage des perles par l'acide fluorhydrique[modifier]

Les perles verre noir sont attaqués par l'acide fluorhydrique étendu ainsi que par le fluorhydrate d'ammoniaque mais elles conservent ainsi un certain brillant. On obtient un dépoli plus parfait en exposant les perles aux vapeurs produites par un mélange de spath fluor pulvérisé et d'acide sulfurique concentré. L'opération se fait à froid ou à une légère chaleur. Il suffit ensuite de laver à l'eau et d'enlever par le frottement un léger dépôt de silice.
Th. Valette

Préparation des acides phénolsufoniques[modifier]

Le phénol se dissout dans l'acide sulfurique et donne deux acides phénolsulfoniques isonères, à 100° le dérivé para se forme seul.
Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 9 septembre 1892
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
Gerspach

Préparation de l'aldéhyde benzoïque[modifier]

Le chlore est abordé par la vapeur de toluène bouillant. Il se produit du chlorure de benzyle.
(croquis à insérer)
C6H5 CH2 CP, du chlorure de benzylidène C6H5 . CH CP2 et du phénylchloroforme. On les sépare pour distillation fractionné.
On fait bouillir pendant quelques heures au réfrigérant ascendant 1p. de chlorure de benzyle avec 10p. d'eau et 1p.½ d'azotate de cuivre. On décante la couche humide, on lave à la soude étendue et on rectifie.
C'est un liquide incolore, très réfringent, s'oxydant à l'air en donnant de l'acide benzoïque.
Th. Valette

Acétate de protoxyde de chrome[modifier]

On plonge des lames de zinc dans une solution aqueuse de sesquichlorure de chrome. Celui-ci se réduit en donnat du protochlorure.
La liqueur décolorée est additionnée à l'abri de l'air d'une solution d'acédate de soude. Il se dépose par refroidissement des cristaux rouges d'acétate de protoxyde de chrome que l'on doit sécher dans un courant d'acide carbonique.
Th. Valette

Cristallisation de plâtre par diffusion[modifier]

On met dans un grand cristallisoir une solution de sulfate de soude et un plus petit cristallisoir dans lequel on introduit du chlorure de calcium on a soin de ne pas mélanger ces liquides avec l'eau que l'on a préalablement versé dans les cristallisoirs. Les cristaux se déposent sous forme de paillettes blanches groupées et ap...[163] NaO SO3HO + CaCl + nHo = CaO SO3 2HO + NaCl + nHO
F. Wegl

Bichromate de chlorure de potassium[modifier]

On prend du bichromate de potasse que l'on pulvérise on le mélange avec de l'acide chlorhydrique puis on chauffe légèrement ; il se forme du bichromate de chlorure de Potassium HCl +KO, 2GO3= KCl, 2GO3 + HO.
F. Wegl

Préparation de l'acétate d'Amyle[modifier]

On prend 1 partie d'acide sulfurique, 1 partie d'alcool amylique et 2 parties d'acétate de soude. Le produit distillé est lavé à l'eau à plusieurs
F. Wegl
reprises afin d'en séparer toutes les impuretés puis on le relave avec de l'acide acétique étendu de son poids d'eau puis en suite on rectifie en distillant avec de la litharge le produit de cette dernière distillation est de l'acétate d'amyle pur lequel est appelé plus communément essence de poires et de pommes. A l'odeur, il rappelle celui des bonbons (anglais). Formule = C6H6(C4H4O4)
F. Wegl

Préparation de l'acide formique[modifier]

L'acide formique a pour formule C2H2O4 c'est donc le premier terme des acides gras il est à l'alcool 1/éthylique[164] C2H4O2 ce que l'acide acétique C4H6O2. L'acide formique se produit dans le redoublement de l'acide oxalique sous l'influence de la glycérine.
C4O62HO = C2H2O4 + 2CO2. Dans cette préparation la glycérine et continuellement régénérée. Dans une grande cornue[165] on introduit de la glycérine et de l'acide oxalique à poids égaux. On chauffe pendant une journée au réfrigérant ascendant. Il se produit principalement de la monoformine C6H2(O4)(H2O2)(H2O2) et de la diformine C6H2(C2H2O4)(C2H2O4)(H2O4) qui sont des éthers de la glycérine ; puis on distille l'acide formique et la glycérine reste dans la cornue[166]. Lorsque la distillation se ralentie, on rajoute de l'acide oxalique. Théoriquement la préparation est indéfinie mais pratiquement la glycérine finit toujours par s'altérer. On obtient environ 300 grammes d'acide formique monohydratée par 1000 grammes d'acide oxalique employé. On sature le liquide distillé qui contient de l'eau et plusieurs autres corps étrangers à l'acide formique. On le sature par le carbonate de Plomb à l'ébullition, on filtre bouillant et par refroidissement on obtient des cristaux de formiate de plomb. en forme de belles aiguilles blanches très peu soluble à froid mais assez soluble à l'ébullition. Pour avoir l'acide formique au maximum de concentration. On fait passer un courant d'hydrogène sulfuré sur du formiate de Plomb chauffé dans un tube de verre.
F. Wegl
==Acides toluène-monosulfoniques== Le toluène se dissout dans l'acide sulfurique concentré[167] au bout de plusieurs jours à 100°. Il se produit un mélange d'acides ortho et para. La proportion d'acide para est d'autant plus forte que la température est plus élevée et que l'acide est plus concentré. On sature par le carbonate de baryum, on filtre, on ajoute du carbonate de potassium, il se forme du toluène-monosulfonate de potassium soluble et du carbonate de baryum insoluble. On filtre, on concentre la solution.
Le paratoluène monosulfonate de potassium se dépose le premier en gros prismes puis il se dépose de petites aiguilles de sel ortho. Il est impossible d'obtenir pur le sel ortho par cristallisation fractionnée.
Th. Valette

Bornéol C10H18O[modifier]

Le bornéol se trouve dans le dryobalanopscamphora. On le prépare artificiellement en dissolvant le camphre ordinaire dans le toluène chaud et on ajoute peu à peu du sodium.
2 C10H160 + Na2 = C10H15NaO + C10H19NaO
........................camphre iodé......Bornéol iodé
On fait passer dans le mélange un courant de gaz carbonique, le camphre iodé se convertit en acide camphocarbonique stable, tandis que le bornéol iodé ne donne qu'une combinaison instable, on ajoute de l'eau, on décante le toluène, on décompose la solution par l'acide acétique. On agite le liquide avec de l'éther qui enlève le bornéol pur.
Le bornéol forme de petits cristaux rhomboédriques d'une odeur camphrée, il se sublime facilement
Th. Valette

Le directeur des teintures
Guignet

Vu le 14 octobre 1892
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
Gerspach
Du glucose est chauffé pendant une journée avec de la lessive de soude et du zinc pulvérisé. On filtre sur un tampon d'amiante ; la liqueur présente une odeur assez forte de menthe. On sature par l'acide acétique on ajoute de l'acétate neutre de plomb qui ne donne aucun précipité (un léger trouble)puis de ammoniaque ce qui revient à précipiter par le sous-acétate. Il se forme un précipité blanc, on le met en suspension dans l'eau, on le décompose par l'hydrogène sulfuré.
Th. Valette

Photographie[modifier]

Cinq épreuves des clichés suivants :
1° Le tremblement de terre
2° Daphnis et Chloé
3° La République française

Recherche de l'antimoine[modifier]

Le métal est dissout dans l'eau régale. On prend en moyenne 15% de cette dissolution dans de l'eau distillée on neutralise ce mélange en ajoutant quelques gouttes d'ammoniaque puis il s'est formé du chlorure d'antimoine que l'on précipite par du sulfhydrique. Le précipité est de couleur jaune et tourne rapidement à l'orange sous l'influence de la lanière. Pour s'assurer que le précipité est bien, du sulfure d'antimoine on le lave à plusieurs reprises dans de l'eau distillée et on rajoute un excès de sulfhydrate d’ammoniaque. Le précipité se redissout en entier.
F. Wegl

Recherche de l'acide phosphorique dans les minéraux[modifier]

On pulvérise le minéral en poudre impulsable avec un excès de carbonate de soude bien desséché. On chauffe dans un creuset de platine pendant dix minutes environ sur un bec bunsen.On laisse refroidir et on dissout le phosphate de soude ainsi fermé dans de l'acide nitrique entendu d'eau. On y ajoute une solution de nitro-...date d'ammoniaque[168].
Si le liquide contient de l'acide phosphorique il se forme un précipité jaune de phospho-...date[169] d'ammoniaque cristallisable au microscope.
Le directeur des teintures
Guignet

Vu le 5 novembre 1892
L'administrateur de la manufacture des Gobelins
Gerspach

Essais électrolytiques[modifier]

Le courant est produit par une pile au bichromate de soude d'environ 12 volts et d'une intensité de 9 am[170].
Alcool ammoniacal anciens _ dépôt noir au pôle négatif.
Alcool ammoniacal récent _ ancien dépôt. Dégagement gazeux.
Ammoniaque ordinaire + alcool à 90° _ (électrodes en fil de platine). dépôt noir au pôle négatif.
Potasse alcoolique _ aucun dépôt, dégagement gazeux (grande résistance).
Potasse et alcool gazeux _ aucun dépôt. dégagement gazeux.
Phénol. potasse + eau _ aucun dépôt. dégagement gazeux.
Phénol. potasse + alcool _ la liqueur se colore rapidement en brun foncé au pôle positif principalement
Triméthylamine _ aucun dépôt.
Th. Valette

Acides anthracène-monosulfoniques[modifier]

On dissout l'anthracène dans l'acide sulfurique concentré en chauffant vers 100° jusqu'à ce que la masse se dissolve dans l'eau avec une coloration brune. On sépare l'anthracène non attaqué. On sature par le carbonate de plomb. le sel ฿ se dépose le premier le sel et ensuite. On décompose ces deux sels par l'hydrogène sulfurique.
L'acide et anthracène monosulfonique cristalline en aiguilles jaunes.
L'acide ฿ anthracène monosulfonique donne de beaux prismes jaunes peu solubles.
Th. Valette

Traitement de chiffons contenant de l'or[modifier]

Les chiffons sont calcinés avec ménagement dans un mouffle, les cendres sont recueillies et traitées par l'eau.
régale, on évapore à sec, on reprend par l'eau, on ajoute du sulfate de protoxyde de fer. L'or se trouve précipité, on le lave par décantation et on le transforme en chlorure Au2 Cl3 que l'on fait cristalliser dans le vide.
Th. Valette

Essais électrolytique[modifier]

Décomposition de l'alcool ammoniacal._ Nature et dosage des gaz produits.[modifier]

(croquis à gauche)
L'alcool ammoniacal est placé dans un vase en verre.
A. Les électrodes sont formées par des lames de platine pénétrant dans les tubes de verre remplis de mercure, les deux fils d'une batterie de trois grands éléments au bichromate plongent dans ce métal. Les deux électrodes de platine sont recouvertes par deux éprouvettes graduées également remplies d'alcool ammoniacal. Les gaz dégagés se rendent sous ces éprouvettes.
Hydrogène :
Oxygène :
Azote :
Th. Valette

Préparation de l'acide orthoamidobenzoique ou anthranilique[modifier]

(dans la marge signature) de Guignet
On prend de l'indigo dans une capsule de porcelaine que l'on fait bouillir avec une solution concentrée de potasse caustique, on a soin de remplacer l'eau au fur et à mesure qu'elle s'évapore. On laisse bouillir ce mélange en ajoutant de temps en temps du bioxide de manganaise jusqu'à ce que la préparation de bleu qu'elle tourne au jaune verdâtre. Quand l'action est terminée on acidifie par l'acide sulfurique puis après filtration on sature par la potasse et on évapore à sec, on reprend par l'alcool qui abandonne par évaporation l'anthranilate impur ; on le dissout dans l'eau et on précipite par l'acide acétique, l'acide précipité est purifié par le charbon animal et par de nouvelles cristallisations. L'acide anthranilique est un corps solide cristallisé en gras prismes brillants, peu solubles dans l'eau froide mais très solubles dans l'eau chaude, l'alcool et l'éther. Ils fond vers 132° se sublime modéré.
Th. Wegl
==Décomposition de l'alcool ammoniaque par l'électricité (suite)== Vers la fin de la décomposition les électrodes de platine ont été profondément attaquées, il s'est formé un dépôt noir principalement autour de l'électrode négative. Ce dépôt contenait du platine en quantité de l'azote et desséché à 100°? il pesait encore de l'eau lorsqu'on le chauffait au rouge.
(L'alcool ammoniacal était étendu d'eau pour faciliter la décomposition).
La liqueur filtrée et évapore laisse un léger résidu cristallin d'acédate d'ammoniaque. Elle contient également de l'aldéhyde éthylique.
Th. Valette

Nitro-naphtalines[modifier]

On connait deux mononitronaphtalines ʌ[171] et β_
Dérivé ʌ[172]. _ On le prépare en chauffant au bain-marie 1 p. de naphtaline avec 5 p d'acide nitrique ordinaire. La naphtaline vivement attaquée tombe au fond. On décante l'acide, on coule la masse, on la lave à l'eau tiède puis on la comprime fortement et on le fait cristalliser dans le sulfure de carbone puis l'alcool. Elle forme des aiguilles jaunes fus...[173] à 58°,5.
Dérivé β. _ Il s'obtient en décomposant l'o. nitronapht...[174] amine par le nitrite d'éthyle en présence de l'acide sulfuré. Il existe trois dinitronaphtalène.
Dérivés ʌ[175] et β. Ils se forment en même temps lorsqu'on fait bouillir la naphtaline avec l'acide sulfurique fumant. Pour les séparer on lave à l'eau le pro...[176] brut. On le traite par le sulfure de carbone puis par l'acétone froide qui dissout principalement le dérivé β. le résidu cristallisé dans le système bouillant constitue le dérivé ʌ[177] pur.
Le troisième dérivé s'obtient en traitant par l'acide nitreux la dinitro ʌ[178] naphtylamine.
On connait également des trinitro et des tétranitronaphtalines.
==Décomposition de l'acétate d'ammoniaque par l'électricité==
La solution aqueuse d'acétate d'ammoniaque pur ne donne que des dégagements gazeux sans aucun dépôt (électrodes en platine)
La solution d'acétate d'ammoniaque dans l'eau ammoniacale est décomposée il se forme un dépôt noir à l'électrode négative.
La solution aqueuse d'acétate d'ammoniaque additionnée d'alcool donne un dépôt noir plus abondant au pôle négatif.
Ces dépôts ne conditionnement pas de platine, ils sont décomposés au rouge sans trace de résidu.
Le même dépôt se forme avec une électrode négative en palladium, dans ce cas la lame se contourne par l’absorption de l'hydrogène.

Action du courant sur divers autres sel (Électrodes de platine).[modifier]

Benzoate d'ammoniaque avec excès d'ammoniaque :
Coloration jaune : dégagement gazeux aux deux pôles
Oxalate d'ammoniaque en solution aqueuse : rien
Oxalate d'ammoniaque en solution ammoniacale : id.
Oxalate d'ammoniaque en solution alcoolique : id.
Oxalate d'ammoniaque en solution alcoolique et ammoniacale : id.
Tartrate d'ammoniaque en solution aqueuse : id.
Tartrate d'ammoniaque en solution ammoniacale : id.
Tartrate d'ammoniaque en solution alcoolique et ammoniacale : id.
Formate d'ammoniaque en solution aqueuse : id.
Formate d'ammoniaque en solution alcoolique : id.

Décomposition de l'acélate d'ammoniaque[modifier]

croquis à gauche
Solution aqueuse d'acétate d'ammoniaque avec addition d'alcool et d'ammoniaque caustique.Électrodes de platine dont l'une(-) plongeant dans du mercure. Le mercure se gonfle et devient grisâtre.Il parait se former de l'amalgame d'ammonium.
Carbonate d'ammoniaque en solution aqueuse : rien
Carbonate d'ammoniaque ammoniacale et alcoolique : léger dépôt à -
Sulfocyanate d'ammoniaque solution aqueuse -
Valérianate d'ammoniaque solution aqueuse : quelques dépôts
Valérianate d'ammoniaque solution ammoniacale : I.
Valérianate d'ammoniaque solution ammoniacale + alcool : I.
Th. Valette
Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 28 février 1893
L'administrateur de la manufacture des Gobelins
Gerspach

Préparation du sulfure de calcium phosphorescent[modifier]

(procédé de M. Verneuil)[modifier]

On chauffe au rouge dans un creuset 100p. de carbonate de chaux, 30p. de soufre, et 0p.002 de sous-nitrate de bimuth.
Le carbonate de chaux est obtenu par précipitation du nitrate par le carbonate d'ammoniaque. La durée de l'application de la chaleur doit être de25 à 30 minutes.
Th. Valette

Fécule nitrique (Xyloïdine)[modifier]

La fécule desséchée à 100° se dissout dans l'acide nitrique fumant. Si l'action de l'acide est suffisant, un excès d'eau précipite de la fécule nitrée. C'est un corps blanc qui, après dessication répond à la formule C12H19(AzO3) O9. Il est insoluble dans l'eau, l'alcool et l'éther.

Sesqui chlorure de chrome[modifier]

Ce composé est obtenu sous forme d'écailles bleues violet par l'action d'un courant de chlore rapide sur un mélange intime de charbon (1 partie) et d'oxyde chrome (4 parties) (l'oxyde de chrome était du vert Guignet.)
Jacques de B...[179]
==Recherche du rouge d'Andrinople== Le rouge d'andrinople sur tissus se reconnait à la coloration noir violette produite par l'ammoniaque et la coloration orangé donnée par l'acide chlorhydrique.

Nouveau noir d'aniline Grawitz[modifier]

Instruction pour teindre le coton[modifier]

Dissoudre 300gr. de noir "Dahomey" dans 1 litre ; volume total à chaux 75 ou 80 mais sans bouillir. dissoudre 50gr chlorate de potasse dans 400cc volume total et mélanger. Imprégner le coton bien débouilli avec le mélange. Essorer de manière a ce qui le coton double de poids.Sécher à l'abri du soleil et en dessous de 50°. Quand il est bien se vaporiser le coton dans un petit sac en laine 2à 5 minutes. Pour le noir étendage ou imprégné le coton avec une solution de 2 gr. de vanadate par litre, on essore aussi fortement que possible puis on imprègne avec le bain précédent dans lequel on a remplacé le 50gr. de chlorure de potasse par 60gr. de chlorate de soude , on étend à 15° à l'abri du soleil. le noir monte en 2 jours.

Photographie[modifier]

Épreuves 30X40
5 épreuves des "Mois grotesques" de 2 clichés.
5 épreuves de la "Conversion de Saint-Paul"

Recherche des matières colorantes sur de vieux tissus[modifier]

Échantillon A (Dans la marge)
Tissu n° 1. _ Trames coton, chaine laines, trame blanche, chaine rouge violacée. _ L'acide chlorhydrique dissout une partie de la matière colorante et se colore en rose ; l'ammoniaque ne dissout rien mais fait passer la couleur au violet ; l'acide sulfurique concentrée dissout la matière colorante en se coloriant en orangé, cette solution ne précipite pas l'eau, l'ammoniaque la colore en violet.
Un mélange d'acide nitrique et d'acide sulfurique dissout une matière colorante jaune devenant jaune orangé par l'ammoniaque. Ce n'est pas de l'acide picrique dû à l'action de l'acide nitrique sur la laine car la couleur ne donne pas la teinte rouge de l'acide picramique avec le sulfhydrate d'ammonium.
Th. Valette

Papier au citrate d'argent[modifier]

Virage[modifier]

Eau de chaux...........1000 CC.
Craie lévigée..........8 gr.
Chlorure d'or à 1%.....60 CC.
Les lavages préalables sont absolument nécessaires. Juger du ton par transparence et fixer dans le bain suivant :

Fixage[modifier]


Eau chaude.............1000 CC.
Hyposulfite de soude...200 gr.
Alun...................20 gr.
Acétate de plomb.......1/2 gr.

Étude d'un corps déposé dans un vieux bain photographique[modifier]

Si on ajoute à 60gr d'oxalate neutre de potasse dissout dans 200CC d'eau distillée, une liqueur contenant :
50CC d'une solution de sulfate ferreux à 30%.
20CC d'une autre solution d'acide citrique à 50%.
On obtient une coloration rouge orangé qui possède un grand pouvoir révélateur pour les plaques au gélatino bromure d'argent. Ce liquide exposé à l'air dans un cristallisoir pendant 18 heures environ verdit et laisse déposer une multitude de cristaux qui sont fort nets et qui peuvent atteindre une rine[180] assez grande longueur. Ils se rattachent au prisme droit à base parallélogramme. Ceux-ci diharassés[181] de leur eau mère, lavés et séchés, possèdent les propriétés suivantes :
Ils sont solubles dans l'eau.
L'enfleurissement[182] assez rapidement à l'air en devenant jaune.
Ne sont pas précipités par les sels de bergame[183] (du moins le précipité qui est pas perceptible est du a de l'oxate de potasse resté en excès et attaché à la surface des cristaux.
La chaleur les décomposent en un mélange de potasse et d’oxyde ferrique.
Le chlorure platinique donne un précipité dû à la potasse contenue dans le sel.
L'azotate d'argent précipite en blanc.
Le chlorure de baryum donne un précipité blanc soluble dans l'acide chlorhydrique.
La potasse donne un précipité d'oxyde de fer et la liqueur filtrée soumise à l'évaporation spontanée sous un migroscope donne des aiguilles assez longues.
Le sel de baryte obtenu en traitant le sel de fer par l'eau de baryte est soluble et cristallisable en aiguilles presque semblables à celles formées par celui de potasse.
Ce nouveau sel analysé fourni la formule suivante :
C12H5O11, Fe2O3, C4O6, KO + 6HO
C'est à dire une branche de sels, les citroxalates métalliques.
Jacques de Boisse

Recherche des matières colorantes sur de vieux tissus (don de Mr Doncel)[modifier]

(dans la marge) : Échantillon A
Dans l'action des acides nitriques et sulfurique sur le tissu n°1 il ne se forme pas de nitralizarine. L'acide acétique cristallisable enlève rapidement au tissu sa matière colorante en prenant une teinte jaune orangé. L'ammoniaque fait virer cette solution au violet puis au bout de peu de temps la solution ammoniacale laisse déposer des flocons violets.
(croquis à gauche)
Pour avoir une certaine quantité de matière colorante libre de façon à pouvoir faire un essai de teinture, le tissu a été placé dans un appareil digesteur de Payen le ballon inférieur contenant un mélange d'alcool à 90° et de moitié d'acide acétique à 8°.
Th. Valette

Protographie[modifier]

Esquisse de J.C. Laurens
5 épreuves 30X40
Cinq épreuves d'après la tapisserie de Mme Collier Borde[184] Cinq épreuves d'après le tableau : "les Renommées"
Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 12 mai 1893
L'administrateur de la manufacture des Gobelins
Jules-Joseph Guiffrey

Recherches des matières colorantes sur d'anciens tissus[modifier]

(dans la marge) Échantillons A
Une certaine quantité du tissu N°1 a été mis dans l'acide acétique ordinaire pendant 24 heures. La solution acide fortement colorée évaporée à sec laisse la matière colorante. Cette matière est soluble dans l'acide sulfurique en rouge orangé à peine soluble dans presque insoluble dans l'ammoniaque et la potasse. Elle est pour ainsi dire insoluble dans l'alcool.
Le tissu ne cède rien à l'éther ordinaire, la matière colorante isolée cède à l'éther un peu de matière grasse. Cette matière traitée par l'acide sulfurique se dissout et précipité par addition d'eau.
Cahier des conditions particulières relatives à l'adjudication sur soumissions cachetées de la fourniture de soixante cinq mille huit cents mètres d'étamines à pavillon à effectuer au port de Toulon.
Plongées pendant cinq minutes dans un bain composé de 500 grammes d'eau bouillante et de 10 grammes de savon blanc de Marseille, elles ne devront pas changer de couleur.
(dans la marge)...[185] d'azote

Dosage de l'azote contenue dans la baie du caroubier[modifier]

On prend un tube en verre-vert de 45C/m de long environ et on effile une des extrémités à la lampe. Puis on dresse une grille à analyse de 12 becs papillon ou plus.
On introduit dans le tube un peu d'oxalate de chaux précipité qui doit tenir une hauteur de 5 cent.
Puis d'un autre coté on pulvérise 10 à 20 grammes de chaux iodée parfaitement sèche.
On en remplit un à deux cent du tube à analyse.
On pèse exactement 1 gramme de la matière à analyser parfaitement pulvérisée.
On mélange ensuite 10 à 15 grammes de chaux iodée avec le gramme de caroubier, et on en remplit le tube en ménage...[186] une hauteur de 8 à 10 cents. Le reste de ce tube est alors rempli de chaux iodée, mais il faut encore ménager 3 ou 4 cent et on entrepose entre l'extrémité du tube et de la chaux iodée un tampon d'amiante ; il est aussi très important de ne pas fouler le contenu de tube.
On entoure alors le tube de clinquantes recuis[187] et on le pose dans la grille à analyse.
Ceci fait on bouche le tube avec un bouchon percé d'un trou dans lequel on introduit la tubulure la plus mince d'un tube de Vill et Warrentrapp ; on met alors dans ce tube 20CC d'une solution d'acide sulfurique à 10% d'acide SO3. HO. que l'on colore par quelques gouttes d'orangé Poiriés[188]. On commence donc par allumer le premier bec du coté du bouchon et tous ceux qui suivent l'opération doit durer 20 minutes. L'acide est ensuite saturé par le carbonate de soude a
53% la diffusion entre le poids du carbonate employé et celui de l'acide non saturé est le point de départ pour doser l'azote. Les calculs faits on trouve que la haie de caroubier contient :
5.3% d'azote combiné
Jacques de Boisse

Traitement des chiffons contenant de l'Or[modifier]

On brule les chiffons dans un fourneau à moufle. On dissout le résidu de incinération dans l'eau régale puis on chauffe et la liqueur refroidie est filtrée. d'un autre coté, on fait bouillir une solution de sulfate ferreux et on ajoute cette dernière liqueur dans le chlorure aurique, obtenu dans la dissolution de l'or dans l'eau régalo[189]. Le précipité d'or formé est lavé deux fois à l'eau ordinaire et une a l'eau distillée.Mais on a soin de ne pas frotter l'or sur les parois du verre à l'expérience car celui-ci deviendrait brillant et ne pourrait pas ses...[190] pour la dorure sur porcelaine.
Une fois lavé l'or est séché au bain-marie dans une capsule en porcelaine.
Jacques de Boisse

Préparation du sous-acétate de Plomb[modifier]

On chauffe dans une capsule en porcelaine 150Gr. d'acétate de plomb 250CC d'eau distillée et 25 gr. de Litharge précipitée. On fait bouillir cette solution pendant 1/2 heure et on filtre la liqueur filtrée constitue le sous acétate de plomb.
Jacques de Boisse
==Composition de la caroube :== Eau..........13,5
Matières azotées.......6,8.........de 5,9° à 77
Matières graufes[191].......1,0.....0,96 à 1,1
Matières extractures...(non azotée) 70,9.........70,4 à 71,5
Ligneux......5,5 .........3,9 à 7,1

Cendres % de caroube séchée à l'air............2,3
signature illisible[192]

(photographie à gauche de la page)
(légende de la photo.)Nitrate d'urée
(vu au microscope)

Préparation de la Saccharine de Péligot[modifier]

Dissoudre 1 kilog. de sucre dans deux litres d'eau contenant 40 grammes d'acide sulfurique, faire chauffer. Après intervention complète (ce qui arrive rapidement) étendre à 9 litres _ ajouter 120 grammes de chaux éteinte et abandonner le mélange dans un vase bouché, à la température ordinaire pendant 15 jours ; agités de temps en temps le premier jour, si cela est nécessaire ; le liquide se colore en jaune noirâtre. ajouter encore 400gr de chaux éteinte bien pulvérisée et abandonner encore le mélange pendant un à deux mois. l'opération est terminée quand la liqueur ne réduit plus le réactif de Fehling.
alors filtrer-traiter par l'acide carbonique - filtrer, concentrer au bain-marie, ou mieux par distillation fractionnée dans le vide- arrêter à la consistance sirupeuse ; on amorce cette liqueur avec un peu de saccharine pulvérisée ; la saccharine se dépose dans les premiers jours. On essore la bouillie cristalline à la trompe ; l'on fait recristalliser dans l'eau bouillante.
Jacques de Boisse

Argile (analyse chimique)[modifier]

On réduit l'argile en poudre très fine, pendant plusieurs jours on en sèche un poids connu à 100° on détermine ainsi la proportion d'humidité. On met l'argile des Soches[193] dans un tube qu'on puisse fermer. On désagrège 1 à 2 gr. d'argile séchée à 100° avec le carbonate de potasse de soude en opérant ainsi :
Dans le creuset en platine où se fera la fusion on mélange intimement, à l'aide d'une baguette en verre arrondie, la substance à désagréger, réduite en poudre fine et tamisée avec quatre fois son poids de carbonate de soude pur et anhydre ou de carbonate de potasse ou de soude ;on essuie le bout de la baguette dans un peu de carbonate de soude en poudre placé sur une carte et on rejette cette poudre dans le creuset. On chauffe le creuset bien fermé. Au commencement et pendant assez longtemps on ne chauffe que modérément de forme seulement à concréter la masse de cette façon l'acide carbonique se dégage facilement de la masse poreuse dans qu'on ait à craindre des projections. Plus tard, on chauffe de plus en plus fort à la fin on donne un fort coup de feu et on ne cesse de chauffer que lorsqu'il ne se dégage plus de bulles dans la masse en fusion tranquille. Il ne faut pas que le creuset de platine soit trop petit, il est bon que le mélange ne la remplisse au plus qu'à moitié.(plus
et grand moins on a de pertes à craindre. On place la substance (où le creuset avec son contenu dans un vase en verre), et on y ajoute 10à 15 fois son poids blanc, puis peu à peu de l'acide chlorhydrique ou de l'acide azotique suivant les circonstances, on couvre le vase avec une lame de verre, on nettoie aussi le creuset avec de l'acide chlorhydrique étendu qu'on réunit à la dissolution. On favorise la dissolution par une douce chaleur. Quand elle est achevée en continue à chauffer quelque temps pour charger tant l'acide carbonique, autrement son dégagement pendant l'évaporation accessoirement des projections. Si pendant le traitement par l'acide chlorhydrique, il se dépose une poudre saline (chlorure de sodium ou potassium) c'est un signe qu’on a mis trop peu d'eau, il faudrait en ajouter encore. Si la désagrégation est complète, la dissolution dans l'acide chlorhydrique soit être parfaitement limpide, on doit y voir flotter des flocons légers d'acide silicique. S'il se dépose au fond une poudre lourde qui offre au frottement avec une baguette en verre, les caractères du sable (minéral non désagrégé) cela vient généralement de ce qu'on a pas pulvérisé assez finement; on peut dans ce cas refondre avec les carbonates alcalins la partie qui a échappé à la désagrégation, mais il vaut mieux recommencer. On cesse dans une capsule en porcelaine la dissolution chlorhydrique ou azotique avec le précipité de silice qui s'y trouve ordinairement, on évapore a ...[194] après addition d'un peu d'acide azotique la solution chlorhydrique séparée de la silice, jusqu’à ce que la plus grande partie de l'acide soit chargée ; on étend d'eau, on ajoute un excès de carbonate de baryte pur et on laisse digérer 24 heures à froid en agitant de temps en temps ;on filtre ensuite, on lave par décantation puis sur le filtre le précipité forme d'hydrate d'alumine, d'un peu d'hydrate de peroxyde de fer et de carbonate de baryte. On le dissout immédiatement dans l'acide chlorhydrique, on précipite la baryte par l'acide sulfurique, et on partage en 2 portions A et B le liquide filtré réuni aux eaux de Laroge[195]
. On le précipite par l'ammoniaque, on filtre après avoir laissé digérer à chaud, on chauffe au rouge, on pèse et on multiplie par 2 et on a ainsi le poids de l'alumine et du peroxyde de fer.
On le concentre, ou bien on y ajoute de l'acide tartrique[196], de l'ammoniaque et du sulfhydrate d'ammoniaque, et on dose le fer à l'état de sulfure. la quantité de péroxyde de fer trouvée, on calcule d'après le sulfure est ensuite multiplié par 2.
Le poids d'alumine est égal au poids trouvé en A moins le résultat de B et parfois aussi moins les petites quantités de silice et d'acide titanique. qui se trouvent en A et qui naturellement doivent aussi être multipliés par 2.
Dans le liquide sépare par filtration du précipité produit par le carbonate de baryte et qu'on ne concentre pas, on verse avec précaution de l'acide sulfurique. On sépare par filtration le sulfate de baryum qu'on lave jusqu'à ce que le liquide qui passe ne presente plus la réaction de l'acide sulfurique.
signature E. D.
Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 5 juillet 189.
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J. J. Guignet

Jaune A : Jaune de quinoléine
Jaune B : Jaune tartrasine
OA.........:....Orangé cristallisé
Rouge A...: ...Rouge ponceau RRRR
Bleau A...:....Bleu cyanol

Instructions pour le blanchiment des matières textiles par l'eau oxygénée[modifier]

On prépare dans un récipient en bois ou en grès afin d’éviter tout contact de métal avec l'eau oxygénée un bain composé comme suit:
1 litre d'eau oxygénée
4 litres d'eau pure
On chauffe à 25° ou 30° on ajoute 3 à 5% du poids d'eau oxygénée soit 30 à 50 gr. de silicate de soude al...[197] ou de lessive de soude caustique exempte de fer à 30° Baryum.
On plonge alors les matières textiles pendant 2 à 3 heures, si le degré de blanchissement est suffisant, on les retire et on le passe dans un bain d'eau fraiche auquel on ajoute 5% d'acide sulfureux.
Après les avoir bien remué on rince à plusieurs eaux jusqu'à ce qu'il ne reste plus la moindre trace d'acide.
Le Bain contenant encore de l'oxygène on pourra recommencer l'opération ou, si l'on ne trouve pas le blanchissement suffisant[198] continuer la première jusqu'au résultat voulu.
(Compagnie française de produits oxygénés)
P. L'Evesque et A. Bloche
46 rue de l’échiquier
Paris
Eau oxygénée française supérieure Pelgrain. Eau chimiquement pure. Bioxyde de Baryum. Baryte caustique. blanc fixes. Baryte hydratée. Nitrate de Baryte. Silicate de soude. Lessive de soude. Ammoniaque

Tungstate tungsto-potassique Tu2O5, TuO4K2[modifier]

On le prépare en faisant passer un courant d'hydrogène sec sur du tungstate acide de potassium chauffé au rouge Scheibler le prépare en fondant un fragment d'étain avec le tungstate de potassium. On l'obtient ainsi en aiguilles bleu-indigo.
le sel de sodium Tu2O5, TuO4K2 forme des petits cubes jaune d'or inattaquables par les acides. Le sel de lithium obtenu par l'action de l'étain sur le tungstate de lithium forme des tables bleues.

Action du sodium sur l'azotine de bore[modifier]

De l'azoture de bore mélangé à des fragments de sodium dans une nacelle de porcelaine et chauffé au rouge sombre dans un courant d'acide carbonique est attaqué. Il se forme des produits multiples, parmi lesquels du borate de sodium, du carbonate, du cyanure d sodium. il y a aussi production d'une matière noire, probablement du bore ou du carbone.
Th. Valette

Action de soude et du zinc sur l'azoture de bore[modifier]

L'azoture de bore mis en présence de zinc en poudre et de la lessive de soude à 36° Bé. n'est pas attaqué ;même à l'ébullition.

Dosages[modifier]

Acide phosphorique, alumine, fer[modifier]

Échantillon N° 1 : (qualitativement)
Pas d'acide phosphorique. Formé presque en majorité de quartz.
Échantillon n° 2 (Qualitativement)
Acide phosphorique, chaux, alumine, silice, traces de fer, pas d'acide carbonique.
Échantillon n° 3 (quantitativement)
Ho à 100° : sur 5 dgr. de matière trouvé 8 mgr.5 = % 1,...[199]
Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 11 octobre 1893
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J. J. Guiffrey

Analyse d'un lichen[modifier]

Ne contient pas d'oxalate de chaux pas de carbonate un peu de sulfate, un peu de fer.
Dosage de l'azote. 5dgr. de matière desséchée à 100°
(croquis à gauche)
et finement pulvérisés sont placés dans un tube de verre vert de 40 cm mélangés intiment de chaux iodée pure, on achève de remplir le tube avec de la chaux iodée et l'on y adapté un tube de Will et Warrenhapp contenant 20 cm d'acide sulfurique titré étendre et colorée avec un peu de tournesol. le tube à analyse est placé sur une grille et on commence à le chauffer graduellement d'avant en arrière en réglant le chauffage afin qu'il passe une bulle de gaz par seconde environ._
On calcule la quantité d’ammoniaque absorbée par un dosage alcalimétrique.
On calcule le même lichen traite par AzO5HO puis la liqueur saturé par AzH3 donne un précipité d'oxalate de chaux. En acidulant alors la liqueur par C4H4O...[200] puis en ajoutant de l'acétate de plomb on obtient un précipité blanc(1) que l'on décompose après lavages par HS. On ajoute alors de l'ammoniaque
à la liqueur filtrée on obtient encore un précipité plus abondant que le premier (2) que l'on décompose également par l’hydrogène sulfurée.
Le précipité(1) contient un corps cristallin très soluble dans l'eau, peu dans l'alcool. Il se charbonne par la chaleur et ne réduit pas le tartrate de cuivre et de soude.

Photographies des étincelles produites par la bobine d'induction[modifier]

(croquis à gauche)
Les deux pôles d'une bobine d'induction en activité se trouvant de part et d'autre d'une plaque de verre assez épaisse pour ne pas être traversée, l'étincelle en lieu de former une ligne brillante et sinueuse d'ordinaire produit des aigrettes ramifiées de teinte violacée. Si l'on remplace la plaque de verre par une glace préparée au gélatino-bromure, on a après développement une image négative de l'aigrette formée sur le coté sensible. Ces aigrettes sont caractéristiques pour chaque pôle. Au pole positif, l'étincelle, généralement plus étendue se ramifie en formant des courbes arrondies allant en diminuant d'intensité de plus en plus. Au contraire, au pole négatif les branches de l'étincelle sont plus anguleuses et se terminent brusquement par des aigrettes en éventail.
photographie à gauche
Pôle positif
photographie à droite
Pôle négatif
==Extraction du vanadium des argiles== 1 kilog. d'argile est traitée par un litre d'acide chlorhydrique à 21° ou 22° Bé. Après quelques jours de contact on décante et on traite de la même façon la partie solide. On élimine la silice on étend d'eau jusqu'à 15° Bé, on ajoute 25CC. d'une solution saturée d'acétate d'ammonium. On précipite ainsi le fer, l’alumine et du phosphate trihypobanadique[201], on dissout le précipité dans très peu d'acide et on reprécipite par l’acétate d'ammonium. Pour transformer le phosphate en vanadate, on grille le précipite au rouge et on dissout dans l'ammoniaque liquide, on fait bouillir la solution jaune orangé jusqu'à ce qu'elle soit décolorée et on précipite le métavanadate d'ammonium par l'addition de sel ammoniac en excès.
Th. Valette

Essai de deux échantillons de vin[modifier]

(croquis à gauche) N°1. _ Dosage de l'alcool. 8 on se sert de l'alambic de Salleron. On introduit dans la chaudière 50CC. de vin et on distille jusqu'à ce qu'il soit passé 25CC. de liquide. On complète les 50CC. avec de l'eau distillée et on prend le degré à l’alcoomètre.
Le N°1 a donné 10°._
Extrait sec._ 25CC sont évaporés au bain-marie dans une capsule de platine, le résidu constitue les matières fixes du vin, cependant une partie de glycérine est chassée.
N°1. _ Cendres 3 gr. 6 par litre. Résidu à 100° _ 27 gr. par litre
Cendres. _ L'extrait sec est calciné de façon à brûler les matières organiques. il ne faut pas trop dépasser le rouge sombre car les chlorures pourraient se volatiliser en partie, d'autre part, certains sels sont décomposables par le charbon à haute température (sulfates phosphates).
N°2. _ Alcool ç° -(Extrait sec à 100°. 6dgr cendres 0...[202] sur 25CC.). Par litre extrait sec 24 gr. cendres 3 grammes.
==Analyse d'une eau== Résidu solide par litre 5 dgr. 24
Légèrement alcaline
Acide sulfurique
Chlorures
Chaux, traces de magnésie
trouble la solution alcoolique de savon
Colore en violet la teinture de campêche
Th. Valette
Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 3 janvier 1894
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J. J. Guiffrey

Analyse d'un phosphate[modifier]

Un échantillon moyen d'os fossiles de Brévands étant réduit en poudre impalpable ne le dissout dans l'acide azotique dilué. On sépare la silice, puis on précipite tout l'acide phosphorique par la liqueur molybdate[203]. On obtient un précipité jaune de phospho-molybdate d'ammoniac que l'on redissout dans de l'eau ammoniacale, puis on précipite par la liqueur magnésienne. On a alors un précipité de phosphate ammoniaco-magnésien que l'on dessèche puis incinère. Au rouge ce phosphate se décompose et on a du pyrophosphate de magnésie. Ayant opéré sur ,gr 25 de phosphate, nous avons trouvé comme teneur de phosphate tribasique de chaux dans l'échantillon - 45,08%.
Signature

Analyse d'un grès de Brévands[modifier]

Le grès étant réduit en poudre on l’attaque par l'acide azotique dilué ; puis on se débarrasse de la silice. On dose alors la chaux par l'oxalate d'ammoniac qui donne un précipité d'oxalate de chaux. Puis on précipite la magnésie à l'état de phosphate ammoniaco-magnésien que l'on transforme en pyro-phosphate.
Résultats obtenus : CaO = 62,5% ; Mgo = 0,03%
Signature
==Résultats== obtenus sur coton mordancé à l'acétate de fer et à l'acétate d’alumine par des décoctions de :

  • Tannin
  • Henné
  • Sumac

[3 échantillons de couleur sur le manuscrit, à inclure]

[signature]
Geossossière
==Phosphate de la Floride== Ce phosphate contient 80% de phosphate tribasique de chaux. Il est très dur et très compacte. Si on le fait réchauffer au rouge et qu'on l'élonne[204] il reste sensiblement aussi dur. Pendant cette opération ce phosphate prend une coloration moire ; cela tient à une quantité assez notable de fer qu'il contient qui dans le moufle se transforme en oxyde magnétique. Cette coloration noire dominue du reste au contact de l'air car le fer se peroxyde.
Geossière

Phosphates de Brévands[modifier]

Ces phosphates contiennent en moyenne 22% de phosphate tribasique de chaux. Trois échantillons ayant été prélevés sur boule la profondeur de la couche et sur une surface de0,m25 sur 0m,25, nous sommes comme résultats moyens
N°1. 4,Kg 800 de phosphate contenant 22% de phosphate de chaux ce qui nous donne 16kg,800 par m2.
N°2 9,kg 500 de phosphate contenat 22% ce qui nous donne 31kg, 680 par m2.
N°3 1,kg 750 de phosphate contenant 22% ce qui nous donne 6,kg 160 par m2.
Geossière

Laque au chrome et au campêche[modifier]

On prend une solution concentrée de campêche à laquelle on ajoute peu à peu du chromate neutre de potasse ; la solution brunit et devient d'un beau noir violacé. On ajoute quelques gouttes d'acide acétique. Puis on filtre.
Après plusieurs lavages on a une belle laque noire violacée.
Geossière

Eau de la Medjerdah[modifier]

(très bonne pour la teinture rouge aux Kermès)[modifier]

Le volume d'eau remis n'était que de 6l,97
L'eau trouble a laissée à la filtration un résidu par litre de8 gr. 809.
l'analyse de ce résidu a donné pour sa composition après dessication à l'étuve.
Résidu insoluble dans les acides......4,90
Acide phosphorique.....................0,12
Alumine et peroxyde de fer.............5,96
Chaux..................................20,15
Magnésie...............................0,90
Potasse................................traces
Azote..................................0,2
Produits volatiles combustibles........24,88
Produits et peckes.....................0,07

                                      100,00

L'eau filtrée a donné les résultats suivants :
Degré hydrotimétrique..................36
Matières organiques par litre évaluées en acide oxalique produisant le même décoloration sur le permanganate de potasse................................0,0283
2° en oxygène nécessaire à leur combustion...0,0035

Résidu d'évaporation par litre[modifier]

Acide sulfurique.......................0,175
Chlore.................................0,095
Silice.................................0,014
Alumine et peroxyde de fer.............0,002
Chaux..................................0,158
Magnésie...............................0,044
Produits volatiles et combustibles.....0,060
Acide carbonique, alcalis, produits non dosés....0,148
total..................................0,696

Analyse de vin[modifier]

Nous avons opéré sur 50cm3 de vin donné que nous sommes à la distillation. Avec l’alcoomètre de Gay O[205] ce vin pèse 8.
ayant opéré ensuite sur 5cm3 du même vin nous avons obtenu un extrait sec dont le poids de 0,gr 114 et la poids des cendres était de 0,gr014.
Donc pour un litre de ce vin nous avons :
extrait sec :.......22,gr80
Cendres :...........2,gr80
Geossière
==Prix de revient de la laine teinte avec du jaune tartrazine== 6kg de laine ayant été teints avec du jaune de tartrazine on peut compter comme prix de revient
Main d’œuvre.................2,f40
Matière colorante............1f,80
Total........................4f,20
Donc le kg de laine teinte avec 2% de jaune de tartrazine revient à 0f,70.
Geossière

Dosage de l'azote dans du Nitrate de soude[modifier]


Partie Cristallisée..........................120 grammes
Cailloux.....................................4gr,1
id......%......3gr,1

Azote.....%...................................12,02
Azote.....% déduction faite de cailloux.......12,62
Th. Valette

Préparation de l'acide carminique[modifier]

Nous avons suivi la méthode indiquée par Monsieur Schulzemberger pour la préparation ou plutôt isolement de cette matière colorante de la cochenille. La cochenille en grains est épuisée par de l'éther de manière à la débarrasser des substances grosses puis ensuite plusieurs fois par de l'eau bouillante. On a ainsi une liqueur rouge que l'on précipite par l'acétate de PL neutre additionné d'un peu d'acide acétique. Il se forme un précipité bleu violet qui entraine toute la matière colorante. On lave bien à l'eau chaude le précipité puis on le met en suspension dans l'eau et on précipité le plomb avec un peu d'acide sulfurique. Il faut avoir soin, surtout, de ne pas mettre trop d'acide car la matière organique serait attaquée, il faut mieux donc laisser subsister un peu de carminate de plomb.
On filtre, puis on dessèche au bain marie.
On reprend ensuite par l'alcool bouillante, on laisse refroidir lentement.
On obtient ainsi de l'acide carminique cristallisé sous forme d'une végétation mamelonnée, d'un beau rouge, et ayant l'argent d'une peau rugueuse.
Geossière
Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 18 avril 1894
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J.J. Guiffrey
Pourquoi ...analysé ....[206]

Analyse de l'eau de la Seine[modifier]

Matières minérales en suspension (boue) séchée à 100°.....0gr,2
Résidu fixe...............................................0,31
Matières organiques.......................................traces
Chaux.....................................................0,08..[207]
Alumine + peroxyde de fer.................................0,00..[208]
Carbonates................................................Traces
Chlorures.................................................Traces
par litre
Th. Valette

Bleu d'alizarine[modifier]

Ce bleu s'obtient par l'action de l'acide sulfurique et de la glycérine sur la nitro-alizarine. Il est insoluble dans l'eau. Combien au bisulfite de soude il devient soluble. c'est ce que l'on nomme dans le commerce le bleu d'alizarine S.
Pour teindre la laine en bleu d'alizarine on mordance d’abord en bain de bichromate de 2 à 9 %, on fait bouillir quelques heures. Pour la teinture on emploie de 3 à ...[209]
du poids de la laine et on fait bouillir de 1h1/2 a[210]
Le tissu mordance au chrome donne un magnifique bleu indigo qui résiste au foulon.
Il faut teindre longtemps au bouillon pour obtenir
des nuances vives.

Caractères distinctifs de la gaude et de la tartrazine[modifier]


La gaude (résidu gaude lutesla[211]) appartient à la famille des Malvaceae (mauve) Chevreul donne le nom de Lutesling à la matière colorante que contient la gaude et qui a l'état de pureté est complétement incolore. l'air et les agents oxydants tels que le bichromate de potasse virent le Lutesling au jaune intense. Schutzenburger et Saraf lui donnent pourformule C24H10O12, HO et lorsqu'elle est séchée à 150°.
C24H8O10.
La décoction de gaude donne avec les différents réactifs les réactions suivantes :
Alcools............................virent au jaune d'or.
Acides.............................foncent la nuance
Alun ..............................précipité jaune
Sel d'étain........................précipité jaune
Acétate de plomb...................précipiété jaune
Sulfate ferrique...................précipité brun lent à se former
Acétate de cuivre..................précipité jaune roux

La solution de gaude dans l'eau est jaune verdâtre.
L'acide chlorhydrique...............fait parfois la nuance au jaune vert
La gaude étant moins résistante à la lumière que la tartrazine il y aurait avantage à l'employer toutes les fois que la nuance demandée pourrait se prêter à cette substitution.

Tartrazine[modifier]

Cette matière colorante est remarquable par ses qualités exceptionnelles de cristaux aux agents atmosphériques, elle est rpoduite par l'action de la phénylhydrazine sulfoncé sur l'acide dioxytartrique.
COOH
CAz2HC6H4SO3Na
CAz2HC6H4SO3Na
COOH
Gaude...........Tartrazine
Bain de Sisson[212] moyennement concentré au bouillon (dix minimètres)

La gaude résiste sans altération......... la tartrazine est complètement démontée

Solution chlorhydrique à 10% à froid[modifier]


la gaude baisse de ton en passant......la tartrazine ne change ni
au jaune légèrement verdâtre........... de ton ni de nuance.

Solution ammoniacale à 10% à froid[modifier]

la gaude vire au......la tartrazine baisse légèrement
Jaune d'or............de ton en pressant du jaune.

Solution d'alun 10% au bouillon 1/4 d'heure[modifier]

La gaude est..........la tartrazine est
démontée..............à peine modifiée.

Étude (au point de vue de la résistance à l'air lumineux) d'échantillons d'étamines employées dans la Marine[modifier]

(Atelier de la Savonnerie[modifier]

Pour de Toulon Direction des constructions navales Année 1893.[modifier]

(Dépêche ministérielle du 5 mai 1893)[modifier]

Direction du matériel[modifier]


Bureau des approvisionnements généraux et appartements
Les nuances soumises à l’examen étaient au nombre de 7.
1° Bleu national
2° Bleu de ciel
3° Blanche
4° Jaune
5° Noire
6° Rouge (nuance anglaise)
7° Verte...........
Ces nuances exposées à l’action de l’air lumineuse du 7 de juin 1893 au.......1894 dont donné les résultats suivants, comparativement avec celles des Gobelins.
Bleu National (N°1) Marine (complétement démonté la nuance passe au jaune vert rabattu perdant sa teinte spécifique de bleu.
bleu national n°1 (marine) (partie exposée)(échantillon de tissu)
bleu des Gobelins n°10 cuve à l’hydrosulfite (échantillon de tissu)
Bleu Gobelins N°10 La nuance n’est nullement modifiée.
(Cuve à l’hydrosulfite)


Jaune (n°4) Marine (complétement démonté la nuance passe à l’orangé rabattu
(échantillon de tissu) (Partie exposée)

Jaune n°4 (Gobelins) Tartrazine (échantillon de tissu) La nuance n’est pas nullement modifiée

Rouge (nuance anglaise N°6 (Marine)

(échantillon de tissu) (partie exposée) La nuance a perdu son éclat et diminué de ton.
Rouge N°8 1/2 (Gobelins) (échantillon de tissu) (partie exposée) La nuance est à peine modifiée.
Port de Toulon Vert (N°7) (échantillon de tissu) La nuance est complètement disparue

Couleurs types (Gobelins)soumises au Département de la Marine incomparablement supérieures comme solidité et comme éclat aux couleurs employés dans les ateliers de la Pavillonnerie.
(dans la marge à gauche)
Produits français
Étamine 0,50
....[213] chaine....14/15
....[214] trame....14/15
....[215] chaine....22 r[216]
....[217] trame....20 r[218]
(Échantillon de tissu) cuve à l'hydrosulfite (Indigo pur)
(Échantillon de tissu)
(Échantillon de tissu)Ecarlate Palatin
(Échantillon de tissu)Tartrazine
==Formation du Vert de Résorcine==

Échantillon exposé le 20 avril 94[modifier]

Retiré le 2 juillet
(échantillon d'écheveau)
Partie non exposée
(échantillon d'écheveau)
Partie exposée
D'après une déclaration faite à la société industrielle de Mulhouse, par Monsieur Pokoring, on peut obtenir le vert de résorcine de la manière suivante
1° On mélange un sel de fer avec de la résorcine foularde le tissu dans ce mélange et on passe ensuite dans une dissolution de nitrite de soude et d'acide acétique.
Le vert se développe très rapidement sur le tissu, on lave et on sèche.
On peut employer les sels ferreux et les sels ferriques, toutefois ces derniers semblent préférables. D'après Monsieur Pkoring les meilleurs proportions à employer pour ce traitement sont:
1 molécule de résorcine
1/2 molécule de sulfate ferreux
2 molécules de nitrite de soude
2 molécules d'acide acétique ou chlorhydrique
Lorsque la coloration verte se développe sur l'écheveau, le bain prend aussi une coloration verte et on peut alors teindre directement de la laine préparée.
Geossessière[219]

Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 13 juillet 1894
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J.J. Guiffrey
==Fabrication des laques== Les laques sont des couleurs insolubles formées le plus souvent d'une base blanche teinte par une couleur matière colorante. On peut préparer la base blanche d'abord et la teindre ensuite ou bien précipiter la base blanche et la matière colorante en même temps. On emploie généralement comme base de l'alumine ou des sulfates d'alumine basiques.

L'alumine en gelée précipitée de l'alun ou du sulfate d'alumine par l'ammoniaque ou la solide ou même par le carbonate de soude se teint très facilement par les couleurs d'aniline, la cochenille, les bois rouges mais les laques ainsi formées ne couvrent pas suffisamment elles se racornissent en séchant et brunissent. Il est préférable d'employer l'alumine précipitée de l'aluminate de soude par un courant d'acide carbonique, il se forme du carbonate de soude et il se précipite une alumine très dense, facile à teindre et à laver.

On peut encore employer les sulfates basiques d'alumine obtenue en traitant l'alun ou le sulfate d'alumine par une quantité insuffisante de carbonate de soude ou d’ammoniaque. On emploie de très grandes quantités de ces laques dans les papiers peints

Les laques ont également une grande importance dans les opérations de teinture. C'est grâce à la formation des laques que peut s'effectuer l'opération du mordançage qui permet de fixer les couleurs solubles sur les tissus.

(échantillon d'écheveau)
Henné sur soie avec acide acétique
(échantillon d'écheveau)
Henné sur mordant d'alumine

(échantillon de tissu sur la droite de la page)
Henné sur mordant du fer et d'alumine[220]


Caractères des décoctions du sumac et de Henné
............................Sumac...................Henné
Gélatine................Pointe de blanc.............
Alcalis.................Blanc ou verdâtre.........fonce la couleur
Acides..................Trouble................décolore légèrement
Alun....................pointe jaune clair...........pas de ptcé[221]
Acétate de plomb........Pointe de jaune serin.......Trouble léger
Sulfate de fer..........Coloration bleue............Rien
Chlorure d'étain........Pointe blanc jaunâtre.......
Teinture d'iode.........coloration rose..............
==Cochenille artificielle== (échantillon de tissu)
Partie non exposée _ Partie exposée
(échantillon de tissu)
Partie non exposée _ Partie exposée
(échantillon de tissu)
Partie non exposée _ Partie exposée
(échantillon de tissu)
Partie non exposée _ Partie exposée

Les échantillons ci-dessus ont été teints avec la cochenille artificielle de la Manufacture Lyonnaise.
Exposés le 21 aout à l'action de l'air et de la lumière ces échantillons ont été retirés le 1er octobre.
Cette nouvelle matière colorante donne donc des teintures relativement très solides aux actions des agents atmosphériques.
Geossossière

Extraits de Campêche[modifier]

(échantillon de tissu)
Bleu marin foncé sur mérinos
(échantillon de tissu)
Noir sur Cachemire
Les deux échantillons ci-dessus, l'un bleu marin, l'autre noir,
sont tous deux à base de Campêche sur mordant de fer
Le bleu marin est le premier échantillon sur mérinos. Le noir a été obtenu sur cachemire non grillé. Ces deux échantillons riches et bien pleins n'ont jamais été approchés et ont été obtenus avec la qualité supérieure, dite Hemaline pure, des extraits de campêche de la maison J. Bédron de Granville Havre[222]
Geossosière

(échantillon de tissu)
Garance contenant du tannin (1ère teinture) tannin en majeur partie
(échantillon de tissu)
Garance contenant du tannin (2ème teinture) alizarine
(échantillon de tissu)
6 de mars 1984
Cochette ammoniacale
Azo carmin
Essais comparatifs de la cochenille artificielle[223]
==Sur l'azocarmin== L'azocarmin est une matière colorante produisant des rouges analogues à ceux de la cochenille ammoniacale. C'est un dérivé sulfoconjugué du produit de la condensation de certains dérivés azoïques de la série naphtalinique avec du chlorhydrate d'aniline et de l'aniline.

Elle est d'un rouge bleuâtre et s'applique sur la laine et la soie par voie de teinture ou d'impression. Elle est relativement résistante à la lumière mais moins cependant que la cochenille ammoniacale.

[Échantillon de tissus]
Couleurs solides du Bon Marché exposées à l'air lumineux le 12 aout 1892, retiré le 12 aout 1893
==Sur l'alizarine artificielle== La synthèse de l'alizarine date de 1968. Elle a été réalisée par M. M. Grabe et Libermann. L'alizarine est une dioxyanthraquinone. On en connait dix isomères.
On emploie pour sa fabrication un carbure d'hydrogène, l’anthracène extrait du goudron de houille et qui cristallise en lamelles blanches à flu[224] bleue.
On dissout dans l'acide sulfurique à 66° un mélange d'anthracène et de bichromate de potasse ou de soude. On porte à l'ébullition par la vapeur. On obtient ainsi de l'anthraquinone. Cette anthraquinone doit être sublimé dans un courant de vapeur d'eau.Ainsi purifié on la dissout à chaud dans de l'acide sulfurique concentré. 25% d'anthraquinone reste inattaquée. 50% est transformé en acide monosulfur[225] conjugué et 25% en acide disulfoconjugué.
On neutralise la liquide par de la soude caustique. Les refroidissement il se dépose le monosulfoanthra[226].
On neutralise le liquide par de la soude caustique. Par refroidissement il se dépose le monosulfoanthraquenate[227] de soude. Après 24 heures on décante le liquide on fait recristalliser les cristaux.
Le sel de soude ainsi obtenu est fondu avec de la soude caustique dans un autoclave chauffé par de l'air chaud à 170°. On obtient ainsi de l'alizarine de sodium qui saturé exactement par de l'acide sulfurique ou chlorhydrique donne un dépot jaune que l'on soumet au filtre presse avant de le livrer à la consommation. c'est l'alizarine en pâte du commerce.
l'alizarine pour rouge est de l'isopurpurine. On l'obtient en remplaçant dans la préparation précédente, le monosulfosel par le disulfosel obtenu en même temps.
==Essais sur la résistance de dorures(passementerie fils du) fourniture de la maison de Saint-Père et Lanthelme==

3, rue de Grammont[modifier]

(échantillons de tissus)
De Saint-Père et Lanthelme 3, rue de Grammont
Aluminium (argenté) 10
Cuivre argenté fabrication c...[228]11
Cuivre argenté nouvelle fabrication 12
1...Galon métal fin inaltérable
2...Galon fin type ministre en usage actuel dans l'armée
3...10 minutes d'exposition dans une atmosphère de sulfhydrate d'amoniaque
4...Métal blanc doré notre nouvelle fabrication
5...Métal blanc doré (fabrication courante)
7.....[229]
8 (métal d'Orient)
9 (métal d'Orient)
==Nitro-alizarine== La nitro-alizarine du commerce est la dérive B.
C14H15 (AzO2)(OH2)O2. Elle a été étudiée par Rosenstiehl. Pour la préparer on expose l'alizarine pour violet à l'action des vapeurs nitreuse. Cristallisée dans le chloroforme en paillette à reflets verts.

[échantillons de tissu sur le manuscrit, à insérer]
=Essais de teinture avec les ferro et ferricyanures de potassium=

[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Laine chauffée avec du ferro-cyanure de potassium pendant 2 heures.


[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Laine chauffée avec du ferricyanure de potassium pendant 5 heures.

La coloration de ces deux échantillons est dû à de l'oxyde de fer.


[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Laine teinte au ferrocyanure de potassium et acide acétique.


[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Laine teinte au ferrocyanure de potassium et acide sulfurique.


[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Laine teinte au ferricyanure de potassium et acide acétique.


[Écheveau de laine sur le manuscrit, disparu]
Laine teinte au ferrocyanure de potassium et acide acétique puis jaune de quinoleïne.
[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Laine mordancée au bitartrate de potasse et à la...[230] de fer.


[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Même laine teinte au ferro-cyanure de potassium.


[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Même laine teinte au ferri-cyanure de potassium.


[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Laine teinte au protochlorure d'étain, ferrocyanure de potassium et chlorhydrate d'ammoniaque.


[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Laine teinte au biochlorure d'étain et ferrocyanure de potassium


[Écheveau de laine sur le manuscrit, à insérer]
Ferrocyanure de potassium sur mordant d'étain
[échantillon de coton à intérer]

Coton ayant bouilli avec du ferrocyanure de potassium pendant 6 heures.

Le ferricyanure ne donne presque rien. Sur la soie les ferro et ferricyanures ne donnent qu'une teinte à peine sensible.

Cette coloration est dûe en grande partie à de l'oxyde de fer mais il reste toujours sur la filtre un peu de cyanure de potassium qu'il est impossible d'éliminer complétement par le lavage et qui produit du bleu de prusse lorsqu'on la fait bouillir avec un acide.

Dorures de Lyon de Saint-Père 3 rue de Grammont[modifier]


Échantillon (passementerie ) exposé 1/4 d'heure avec vapeur de sulfhydrate d'ammoniaque n'ayant subi aucune altération

[échantillon de passementerie]
Coton
[photographie sur le manuscrit, à insérer]

[légende] D.C.A.B.
Fibres de coton montrant leur structure en spirale grossies à 300 diamètres.

  • A et B....................Coton d’Afrique
  • C et D....................Coton du Pérou

Laine
[photographie sur le manuscrit, à insérer]

Filament (type) de laine grossie à 250 diamètre. Le filament apparait comme un tube cylindrique dont la surface est recouverte d'écailles irrégulières un peu recourbées en dehors ; on y remarque en outre, des stries extrêmement fines, toutes parallèles à l'axe.

Le diamètre de chaque filament varie de 1/25 à 1/65 de millimètre.
=Études sur la soie artificielle ; de M. de Chardonnet=

Au mois de mai 1884, tandis que M. Blanchard president annuel, posait devant l'Académie des Sciences le problème de l'imitation de la soie, M. de Chardonnet remettait au secrétariat un pli cacheté, ouvert en séance le 7 novembre 1887, résumant ses premières études sur cette question.

La continuité du fil, sa transparence, les jeux de lumière intérieurs, l'éclat soyeux, ne peuvent s'obtenir qu'en filant une solution liquide.

La cellulose pourrait servir, mais elle n'a pas de véritable dissolvant : il faut la nitrater, la filer en collodion, et la débarrasser ensuite d'une partie de son acide nitrique.

On peut employer les diverses celluloses, à condition qu'elle soient pures et non arrêtées par les réactifs. J'ai principalement porté mon attention dit Mr. de Chardonnet sur les cotons et les pâtes sulfureuses de bois tendres.


Avec ces matières, on forme une cellulose octonitrique pure, dissoute à raison de 6,5% dans un mélange de 38 d'éther et 42 d'alcool.

Ce[231] collodion est renfermé dans un réservoir en cuivre étamé, où une pompe à air entretient une pression de plusieurs atmosphères, et qui se continue inférieurement par une rampe où sont implantés des tubes de verre terminés par une portion capillaire A. Un second tube B enveloppe chacun des premiers et reçoit un excès d'eau par la tubulure C. Cette eau, retenue par une garniture en caoutchouc D, retombe autour de B. Le collodion, chassé par l'orifice A, est immédiatement solidifié, à la surface au contact de l'eau, et tombe avec cette eau, à l'état de fil autour de B ; là, une pince mue automatiquement, le prend et la porte sur les bobines tournant au dessus.
Les fils provenant de becs voisins sont réunis en une sorte de grège. Chaque bec est muni d'un obturateur pour régler la grosseur du fil. Dans l'industrie, afin de ne point perdre le dissolvant bec, et bobines sont renfermés dans une cage vitrée où circule une même masse d'air constamment réchauffée à l'entrée de la machine (pour sécher les fils) et refroidie à la sortie (pour recueillir les vapeurs). Les écheveaux sont ouvrés[232] comme les soies de cocon. On procède ensuite à la nitration.

[schéma à insérer]

Les divers pyroxyles perdent de leur acide nitrique dans les bains tièdes, réducteurs et même dans l'eau pure, mais la réaction est plus complète dans l'acide nitrique dilué.

L'acide nitrique de la cellulose est enlevé par une dissociation qui marche d'autant plus vite que le bain et plus chaud et concentré ; mais qui peut-être poussé, d'autant plus loin que le bain est plus froid et dilué. Mr. de Chardonnet emploie l'acide nitrique à la densité de 1,32 ; la température doit descendre lentement de 35° à 25°. A la fin, la cellulose devient gélatineuse, éminemment apte à absorber par en osmose diverses substances, notamment les matières colorantes et les sols. Elle ne dégage plus alors que 100CC de bioxyde d'azote par grammes.

Les dissolvants du collodion n'ont plus d'action. Les fils ont perdu leurs propriétés explosives et peuvent servir sans aucun danger dans la plupart des applications, surtout mélangés à d'autres textiles ; mais on peut les rendre moins combustibles peut-être que le chanvre ou le coton en leur faisant absorber ; au sortir du bain nitrique, du phosphate d'ammoniaque. Cette dernière combinaison de cellulose et de sel, dégage en tenant compte
[Échantillons textiles sur le manuscrit, à insérer] de l'eau hygrométrique, 85CC à 90CC de bioxyde d'azote par gramme.
La densité de la soie artificielle, 1,49 environ, est comprise entre celle des grèges (1,66 environ) et celle des soies cuites (1,43 E..[233]). La charge de ruptures varie de 25 kg à 35 kg par millimètre carré (30 à 45 pour les soies grèges de cocons, 15 à 20 pour 100 de moins pour les soies cuites.
L’élasticité est analogue pour les soies naturelles et artificielles (élasticité des essayeurs) c'est à dire allongement avant rupture 15 à 25 pour 100 ; élasticité réelle 4 à 5 pour 100 environ le diamètre de soies artificielles peut varier de moins de 1 Ũ à plus de 40 Ũ ; la souplesse peut donc être réglée suivant le but proposé. Le brillant surpasse celui de soies de cocons.
On peut aussi teindre par les procédés ordinaires : la soie artificielle est même la seule fibre qui se comporte dans les bains à peu près comme la soie de cocons (à condition toutefois de ne pas dépasser la température de 35°).
Les coupes de soie artificielles filée dans l'eau (comme il est dit ci-dessus) montrent chaque bien sous la forme d'un cylindre cannelé : ceci tient au retrait du noyau après solidification de l'enveloppe si l'on remplace l'eau par l'alcool, la pellicule superficielle demeure rétractile et le cylindre circulaire.
On a cherché à modifier ces procédés en dissolvant le pyroxyle dans l'acide acétique pour y incorporer de la gélatine ; mais le fil devient fragile et perd toute valeur pratique.
Le fil grège formé de deux brins de fibroïne reliés par le grès, servait selon M. de Chardonnet le produit de deux sécrétions différentes : la fibroïne pré-existerait dans les organes de la soie, le grès serait émis par les lèvres des filières : le contact des deux liquides amènerait leur coagulation.
C'est au laboratoire des Gobelins qui sont dus les procédés pratiques de teinture de la soie artificielle actuellement en cours dans l'industrie.
Teinture en rouge . Pupurine Delalande.
Bain de teinture à 35 degrés au plus contenant traces de chlorure d'aluminium. La soie sera mordantée à froid 2 heures dans chlorure d'aluminium 1/2 %.
Cochenilles.
Bain de teinture à 35° degrés contenant traces de dissolution d'étain.
La soie sera mordantée à froid 2 heures dans bain contenant des solutions d'étain 1/2 %.

Orangé. Orangé 11. Extra . Manufacture lyonnaise. Bain de teinture à 35 degrés contenant traces d'acide O...[234]. La soie sera mordantée à froid dans bain d'acide acétique 2% 1/2 heures.

Jaune. Jaune de Quinoléine.
Bain de teinture à 35° degrés contenant traces d'acide. La soie sera mordantée à froid dans bain d'acide acétique 2% 1/2 heure.

Jaune vert. Bleu de cuve (hydrosulfite ...[235] au Jaune de Quinoléine).
La soie préalablement passé dans bain d'hydro...[236] 2% à tiède est maniée légèrement dans la cuve à Indigo réduit chauffé à 35°. La teinture s'opère même à froid. Après déverdissage et lavage on teint à 35° avec Jaune de Quinoléine sur bain d'acide acétique 2 1/2.

Vert. Bleu de cuve ...[237] au Jaune de Quinoléine.
Bleu. Soie teinte à la cuve (indigo pur)
La soie préalablement passée dans bain d'hydro...[238] 2% à tiède est maniée[239] légèrement dans la cuve à indigo réduit chauffée à 35° ; abandonnée au déverdissage puis lavée à grande eau. Le bleu ainsi appliqué est admirable de fraicheur et peut ressaturé[240] le carmin d'indigo comme éclat.

Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 22 janvier...[241]
L’administrateur de la manufacture des Gobelins
J. J. Guiffrey
==Teinture de la laine avec la Galleïne SW en poudre. Brun d'anthracène SW en poudre et l'orangé d'alizarine SW en poudre.==
Le mordançage se fait comme d'ordinaire en bouillant la laine pendant 2 heures avec 3% de bichromate de potasse et 2 1/2 % de tartre.

On dissout le colorant dans 50 fois son poids d'eau chaude et l'on ajoute lentement cette solution au bain de teinture en la faisant passer par un tamis très fin.

La marchandise à teindre est entrée dans le bain et l'on monte lentement (en 1/2 heure) la température jusqu'à 60°C.

On ajoute ensuite par petites portions (en 1/2 heure) 1 l. d'acide acétique à 6°Be. (30%) par kg de matière colorante.

Le colorant se précipite peu à peu et se fixe lentement sur la fibre.

On monte la température (en 1/2 heure) jusqu'à l'ébullition et l'on ajoute encore suivant le degré de dureté de l'eau 1 ou 2 l. d'acide acétique à 6° Bé (30%) par 1000 litres de bain et l'on fait bouillir 2 heures.

Moyen de reconnaitre le jute seul ou mélangé avec le chanvre et le lin[modifier]


Il faut se munir :

  • 1° d'une solution aqueuse de chlorure de chaux (saturée)
  • 2° d'acide chlorhydrique (esprit de sel)
  • 3° d'ammoniaque liquide (alcali volatil)

Ces trois produits se trouvent dans toutes les pharmacies.

On commence par défiler le tissu à examiner puis on détord les fils de façon à ce que les fibres formant un faisceau bien ouvert soient parfaitement dégagées les unes des autres. On place les matières dans une soucoupe et on les arrose avec l'eau chlorurée on les presse dans le bain jusqu'à ce qu'elle soient
complétement imbibées. On ajoute ensuite quelques gouttes d'acide chlorhydrique ; un bouillonnement se produit, le liquide se colore en jaune verdâtre et les fibres blanchissent presque instantanément. Ce résultat obtenu et sans prolonger davantage l'action de l'acide qui détruirait la matière, on retire celle-ci de la soucoupe, on lave à grande eau puis on essuie avec soin.

Les fibres ainsi desséchées par pression on les place dans une soucoupe propre puis on ajoute quelques gouttes d'ammoniaque.

Aussitôt apparait :

  • une coloration rouge sang de bœuf, s'il y a du jute dans le tissu ;
  • une teinte jaune à peine rosée s'il y a du

chanvre ou du lin.

S'il y a mélange et si l'on a soin de bien ouvrir le faisceau de fibres comme il a été dit plus haut l’œil peut distinguer à la couleur les filaments du jute de ceux du chanvre ; ceux-ci sont jaunes les premières rouges.

C'est aussitôt après l'addition de l'ammoniaque qu'il faut faire ces constatations. Ces colorations ne sont pas très persistantes et tournent l'un et l'autre au bout de quelques temps vers une teinte rougeâtre gris foncé.
==Brun d'anthracène== L'anthragallol auquel on donne le nom de brun d'anthracène (produit dérivé de l'anthracène) se produit par concentration de l'antrydride phtalique et du pyrogallol. On le prépare également en traitant en mélange de une partie d'acide gallique et deux parties d'acide benzoïque avec vingt parties d'acide sulfurique. On chauffe pendant deux heures en élevant la température à 125°.
On laisse refroidir et on verse dans l'eau froide qui précipite des flocons abondants. On fait bouillir le précipité avec de l'eau puis on épuise par l'alcool bouillant acidifié. Celui-ci dépose des cristaux par le refroidissement.
(formule chimique à copier correctement)
C14H8O5
C6H4/CO\C6H ou(OH)3,
représenté par le schéma suivant.
(formule chimique à copier correctement)

L'anthragallol est peu solvable dans l'eau, le sulfure de carbone ; il est soluble dans l'alcool, l'éther, l'acide acétique, la coloration est brune ; l'acide sulfurique le dissout également au jaune brun.
L'anthragallol commercial est une pâte brune contenant 20% de colorant. On l'emploie exactement comme l'alizarine
==Essais de teintures en couleurs absolument résistante à la lumière pour la Compagnie des chemins de fer de l’État==
(Matériel et traction)
Service central de l'ingénieur en chef
168, rue Lafayette

Drap (teinte mastic) n°24
Les quantités indiquées sont calculées pour 100 fh[242] de fils de laine peignée.
Mordant.....1fh[243] bichromate de potasse
............1 id. tartre
Teintures
Brun d'anthracène W.........0,400
Bleu.............SW.........0,100

Échantillon teinte brune mordancé (N°11)
Les quantités indiquées sont calculées pour 100 fh[244] de fils de laine peignée
Teintures
Mordant.........1 fh[245] bichromate de potasse
................1 id. tartre

Orangé d'alizarine...W ....1,600 th[246]
Galloflavine..........2,000
Brun d'anthracène ......4,000
Jaune foulon.....0,800
[échantillons textiles sur la manuscrit, à insérer]

  • Galon (type) G

(1ere classe)

  • Galon (type) G.

(1ere classe) =Sur la flavo-purpurine=

La flavopurpurine est une matière colorante artificielle obtenue en fondant l'acide et anthraquinone disulfonique avec la soude caustique.

  • C14H5O2(OH)3 - α1 - β1 = β2

Elle forme des aiguilles jaunes solubles à l'alcool et à l'acide acétique bouillant.

Les nuances qu'elle donne sont plus jaunes que celles fournies par l'isopurpurine.

Réactions. A peine soluble dans l'eau soluble en rouge brun dans l'ammoniaque et dans l'acide sulfurique concentré en rouge violacé.

Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 2 mai 1895
l'administrateur de la manufacture des Gobelins
J. J. Guiffrey

Teinture du coton oxydé obtenu par impression à l'acide chlorique[modifier]

d'après M. Georges Witz de Rouen du coton oxydé obtenu par impression à l'acide chlorique avec séchage et lavages prolongés, a produit les échantillons suivantes par teinture à froid en solutions de matières colorantes artificielles à 1/2000 ou 1/1000 pendant dix à 20 minutes.

Echantillon teint en bleu méthylène à 1/2000
[échantillon de tissus à insérer]

  • (n° 1). Coton oxydé obtenu par impression à l'acide chlorique. Bleu méthylène à 1/2000

Le même teint en brun d'aniline à 1/1000. [échantillons de tissus à insérer

  • (N° 2) Coton oxydé obtenu par impression à l'acide chlorique. Brun d'aniline à 1/1000


Le même teint en Vert Lumière

  • (N° 3) Coton oxydé obtenu par impression à l'action chlorique. Vert Lumière à 1/1000


Le même teint en Safranine

  • (N° 4) Coton oxydé obtenue par impression à l'acide chlorique. Safranine 1/1000
    ==Le Même teint en bleu de Diphénylamine à 1/1000==

N°5
...oxydé[247] obtenu par ...a[248] à l'acide chlorique
(échantillon de tissu)
Bleu de diphénylamine à 1/1000.

La fuchsine, les violets de Paris teignent[modifier]

avec autant d'intensité que la safranine... etc...
L'acide sulfo-indigotique, l'acide purique, les ponceaux de xylidine et autres matières acides sulfo-conjugués dont au contraire repoussées par le coton oxydé comme l'est le bleu de duphénylamine.(N°5)
(échantillon de tissu dans la marge)
Telles sont les principales propriétés tinctoriales à l'oxycellulose découverte par M. George Witz de Rouen, ses propriétés chimiques sont de décomposer toutes les solutions métalliques en fixant un sel basique que l'on peut ensuite par ses réaction colorées ; les acides métalliques sont repoussés comme le sont les matières colorantes Acades[249].
Toutes les actions oxydantes, l'acide hypochloreux, les réactifs oxydants acides ou neutres convenablement employés ; l'oxygène naissant[250] ; l'ozone, la lumière solaire elle même[251] toute ces actions modifient la cellulose et les matières organicés[252] végétales, les fécules, de... en les oxydant et leur donnant les
Propriétés des Acides insolubles.
Ces propriétés sont désormais inaltérables où indélébiles aux lavages, à l'eau bouillante, l'alcool, l'éther... Les acides faibles ou concentrés, les agents réducteurs ; les alcalis enlèvent une substance étrangère et en même temps affaiblissent les fibres oxydés - mais même après cette action l'oxyde cellulose restée insoluble possède encore des propriétés caractéristiques.

La substance étrangère réduit le tartrate de cuivre en solution alcaline à l'ébullition et fixe sur la fibre du protoxyde de cuivre.

Après avoir généralisé l'emploi des oxydants sur les matières végétales organisées M. Georges Witz l'a étendue aux matières animales et aux nitro celluloses elle-mêmes ; les résultats ont été très analogues.

Enfin beaucoup de faits accessoires, la teinture de certaines substances minérales notamment, ont permis de conclure en ramenant la théorie de la teinture au grand principe de l'affinité chimique, l'étoffe représentant naturellement la substance insoluble plus où moins acide.
Oxycellusole

  • C24H20O21 = Oxyxellulose
  • {C24H22 = Hydrocellulose
  • {C24H18O20 = Hydrocellulose

signature
==Bleu dramine.== Le bleu Dramine[253] est obtenue par l'action du trétrazo oxy di phéuyle ethylé[254] sur l'acide anaphlol-a monosulfonique[255].
Sa solidité à la lumière et aux autres agents n'est guère plus grande, que celle des couleurs similaires.
Il s'applique sur coton, sur soie et sur laine. Pour la laine elle se teint dans un bain contenant 10% de sulfate de soude.
Le tissu mélangé soie et coton peut se teindre avec phosphate de soude et savon.
(1)Le bleu Dranine[256] projeté dans l'acide sulfurique concentré donne une coloration (bleu indigo).
(2)Par la soude caustique, coloration rouge, cette solution sodique traitée par l'éther reste incolore.
(3)La liqueur d'étain attaque peu à froid, à chaud décolore.

Action de l'air lumineux[modifier]

sur du bleu Dramine appliqué sur soie[modifier]


(échantillon de soie)
A Partie exposée du 14 de Février 1895 au 16 de Février 1895.
(entièrement décoloré)
B Partie préservée

==Action de l'air lumineux sur un fragment de drapeau (soie teintée en bleu) provenant du ministère de la guerre.== (échantillon de tissu)
Partie préservée
Partie exposée du 1er décembre 1894 au 15 juillet 1895
Signature ED.[257]

Service de la photographie[modifier]

14 juin 1895
Trois épreuves de la tapisserie
24 la cérémonie
6 de juillet 1895
1° Cinq tapisseries prêtes par M. Cléry
Deux épreuves pour chaque tapisserie......dix épreuves
2° La maquette de M. G. Claude
44 le mariage civil en 1792......deux épreuves
3° Trois modules de tapisseries
destinées à la cour d'appel de Rennes.
Deux épreuves pour chaque modèle......six épreuves

Pour le directeur des teintures en congé
Le sous-directeur
E. David
Signature ED.[258]
Vu le 18 juillet 1895
L'administrateur de la manufacture des gobelins
J.J. Guiffrey
==Sur les mordants de chrôme== Bichromate de potassium Cr O7K2. _ C'est le plus employé des mordants de chrome. Il est en gros cristaux orangé et se trouve généralement assez pur dans le commerce , il peut toutefois contenir un peu de sulfate de potasse ou de chlorure de potassium.
Il sert à produire directement sur tissu les jaunes et les oranges de chrome ainsi que les bruns au cachou, les noirs d'aniline.
On le remplace souvent par le bichromate de soude qui est meilleur marché et plus facilement soluble mais dont la composition est aussi moins constant. Par un simple passage en bain bouillant de bichromate ) 2 ou 4% pendant une heure la laine se mordance. Si l'on ajoute un acide minéral le mordançage est bien plus énergique avec un acide organique ou un sel organique acide (crème de tartre) il se dépose de l'oxyde de chrome vert.
Autres chromate._ Les chromates de baryte , de destrontiane de chaux sont peu ou pas employés. Le chromate de cuivre obtenu en précipitant le sulfate de cuivre par du chromate neutre de potasse puis redissolvant le précipité dans l'ammoniaque est un excellent mordant pour la laine.
Alun de chrome. N'a d'emploi direct que sur laine il sert à préparer d'autres sels de chrome.
Acétate de chrome. Il est fort employé , on le prépare en mélangeant
9 kg alun de chrome
15 lit. d'eau
9 kg acétate de plomb
4 lit. d'eau
On le trouve aussi à l'état sec dans le commerce. on emploie encore le sulfate de chrome, le sulfocyanate, l'acétonitrate ; le chlorate et le fluorure indiqués plus récemment donnent de fort bons résultats.
Th. Valette
==Gobelins==
M.
G. N°1._ En deux bains.
1er bain. Mordance avec 4% fluorure de chrome 2% acide oxalique _ 1 heure 1/2 au bouillon, rincer.
2e bain._ Teindre avec 4% jaune d'alizarine GGW de la compagnie parisienne est acide acétique. _Monter de 30 à 100° en 1/2 heure et maintenir bouillon 1 heure _ Rincer.
M.
G. N°2._ En deux bains.
1er bain. Mordance avec 4% fluorure de chrome 2% d'acide oxalique. 1 1/2 heure au bouillon. Rincer
2e bain._ Teindre avec 4% d'acide oxalique Jaune d'anthracène G de la Manufacture lyonnaise et acide acétique. Monter de 30 à 100° en 1/2 heure et maintenir le bouillon 1 heure._ Rincer.
M.
G. N°3._ En deux bains.
1er bain. Mordance avec 4% fluorure de chrome 2% d'acide oxalique. 1. 1/2 heure au bouillon _ Rincer
2e bain._ Teindre avec 20% de galloflavine n pâte[259] de la badische et acide acétique. monter de 30 à 100° en 1/2 heure et maintenir le bouillon 1 heure. Rincer.
P.
G. N°4._ En deux bains.
1er bain. Mordance avec 4% fluorure de chrome et 2% acide oxalique 1 1/2 heure au bouillon. Rincer
2e bain._ teindre avec 4% céruléine S en poudre de la Badische et acide acétique, monter de 30° en 1/2 heure et maintenir le bouillon 1 heure. Rincer.
M.
G. N°5. _ En deux bains.
1er bain. Mordance avec 4% fluorure de chrome et 2% acide oxalique. 1 heure 1/2 au bouillon. Rincer
2° bain._ Teindre avec 4% de rouge d'anthr...[260] de Bayer, sulfate de soude et acide acétique. Monter de 30à 100° en 1/2 heure. Maintenir le bouillon 1 heure. Rincer[261].
M.
G. N°6. _ En deux bains.
1er bain. Mordance avec 4% fluorure de chaux et 2% d'acide oxalique. 1 heure 1/2 au bouillon. Rincer.
2° bain. _ Teindre avec 4% Rouge d'alizarine S et[262] de la Badische et acide acétique. Monter de 30° à
en 1/2 heure et maintenir au bouillon 1 heure. Rincer.
M.
G. N°7. _ En deux bains._
1er bain. Mordance avec 4% fluorure de chrôme et 2% acide oxalique. _ 1 heur 1/2 au bouillon _ Rincer.
2 bain - Teindre avec 4% induline NN et acide acétique. Monter de 30 à 100° en 1/2 heure. Maintenir au bouillon 1 heure. Rincer.
M.
G. N°8. _ En 1 bain._
Teindre avec 4% fluorure de chrome, sulfate de soude et acide sulfurique comme à l'ordinaire, emplouer 4% de bleu GBBG de Aimé Georges. Monter de 30 à 100° en 1/2 heure et maintenir le bouillon 1 heure. Rincer.
M.
G. N°9. _ En deux bains._
1er bain. Mordancer avec 4% fluorure de chrome et 2% acide oxalique 1 heure 1/2 au bouillon et rincer.
2e bain - Teindre avec 4% bleu d'alizarine S en poudre de la Badische et acide acétique. Monter de 30 à 100° en 1/2 heure. Maintenir la bouillon 1 heure. Rincer.

Roubaix[modifier]


M.
R. N°1. _ En deux bains
1er bain. Mordancer avec 4% fluorure de chrome et 2% acide oxalique. 1 heure 1/2 au bouillon. Rincer.
2e bain. _ Teindre avec 4% Jaune d'alizarine GGW de la compagnie parisienne et acide acétique. _ Monter de 30 à 100° en 1/2 heure, maintenir au bouillon 1 heure. Rincer.
M.
R. N°2. _ En deux bains
1er bain. Mordancer avec 4% fluorure de chrome et 2% d'acide oxalique. d'acide acétique 1heure 1/2 au bouillon. Rincer.
2e bain. _ Teindre avec 4% Jaune d'anthracène C de la Manufacture lyonnaise avec acide acétique. Monter de 30 à 100° en 1/2 heure et maintenir le bouillon 1 heure. Rincer.
M.
R. N°3. _ En deux bains
1er bain. Mordancer avec 4% fluorure de chrome et 2% d'acide oxalique. 1 heure 1/2 au bouillon. Rincer.
2e bain. _ Teindre avec 20% de galloflavine en pâte de Badische et acide acétique. Monter de 30° à 100° en 1/2 heure et maintenir le bouillon 1 heure. Rincer.
P
R _ N°4. _ En deux bains.
1er bain. _ Mordance avec 4% fluorure de chrome 20 acide oxalique 1 heure 1/2 au bouillon. Rincer.
2° bain. _ Teindre avec 4% céruléine S en pâte[263] de la Badische et acide acétique. Monter de 30 à 100° en 1/2 heure et maintenir le bouillon 1 heure. Rincer.
M
R _ N°5. _ En deux bains.
1er bain. _ Mordance avec 4% fluorure de chrome et 2% acide oxalique 1 heure 1/2 au bouillon. Rincer.
2e bain. _ Teindre avec 4% rouge d'anth...[264] F Bayer sulfate de soude et acide sulfurique acétique. Monter de 30 à 100° en 1/2 heure à maintenir le bouillon 1 heure. Rincer.
M
R _ N°6. _ En deux bains.
1er bain. _ Mordance avec 4% fluorure de chrome 2% acide oxalique 1 h 1/2 du bouillon. Rincer.
2e bain. _ Teindre avec 4% rouge d'alizarine en poudre de la Badische et acide acétique. Monter de 30 à 100° en 1/2. Maintenir le bouillon 1 heure. Rincer.
P
R _ N°7. _ En deux bains.
1er bain. _ Mordance avec 4% fluorure de chaux 2% acide oxalique. 1 heure 1/2 au bouillon. Rincer
2e bain. _ Teindre avec 4% induline NN et acide acétique Mener 1/2 heure. Rincer.
M
R _ N°8. _ En 1 bain.
Teindre avec 4% fluorure de chrome, sulfate de soude et acide sulfurique comme d'ordinaire et comme couleur bleu GBBG de Aimé Georges. Monter de 30 à 100° en 1/2 heure et maintenir le bouillon 1 heure puis rincer.
M
R _ N°9. _ En 2 bains.
R _ N°9. _ En 2 bains.
1er bain. _ Mordancer avec 4% fluorure de chrome 2% d'acide oxalique 1 heure 1/2 au bouillon. _ Rincer
2e bain. _ Teindre avec 4% bleu d'alizarine S en poudre de la Badische et acide acétique. Monter de 30 à 100° et maintenir le bouillon 1 heure. Rincer.

Essai du bois de Campêche[modifier]


Réaction de la décoction.
Acides faibles....font passer au jaune
Acides concentrés.......font passer au rouge
Acides sulfhydrique...la décolore après l'avoir rendue jaune
Alcalis solubles......en rouge pourpre, puis en violet ou moins bleu.

Eau de chaux}
Oxydes métalliques}Précipité bleu
Sels basiques......comme les alcalis
Sels acides.......comme les acides
Les neutres de magnésie, de chaux, de baryte}...colorent la liqueur en pourpre ou en violet.
Alun.....jaunit d'abord puis précipité pourpre
Aluminate de soude....Précipité violacé.
Sels de plomb.... précipité violet très foncé.
Chlorure d'étain....Précipité violet ou bleu.
Sels de fer...Noir bleuâtre.
Sels de cuivre.....Bleu ou lie de vin foncé.
Sels de zinc... Pourpre foncé
Sels d'or....Orangé
Perchlorure de mercure ....Orangé rouge
Chlorure d'antimoine.... Cramoisi
Azotate de bismuth....Violet très beau
Gélatine.....Rouge
La teinture alcoolique de bois de campêche est employée pour déceler dans une eau la présence du bicarbonate de chaux. Il se produit dans ce cas une coloration violette.
Les teintures au campêche sont peu solides sauf le noir au chrome qui l'est assez et ne décharge pas.
==Essai du bois de Santal==
Actions des réactifs sur la teinture alcoolique.
Eau distillée en grande quantité...Trouble jaune
Chlore...décoloration.... Précipité jaune brunâtre
Gélatine ...Précipité floconneux jaune
Alcalis solubles...Cramoisi
Eau de chaux....Précipité brun rougeâtre
Acide sulfurique....fonce la couleur
Acide sulfurique...comme l'eau
Chlorure d'étain.... précipité rouge de sang
Bichlorure d'étain...Précipité rouge brique
Sels ferreux...Coloration et précipité violet
Sels ferriques-}
Sels cuivriques-}coloration et précipité rouge brun
Sels d'alumine - Troublent la liqueur
Sels de plomb - précipité violet foncé
Azotate d'argent - Précipité écarlate
Sulfate de zinc - Précipité rouge vif
Émétique - Précipité cerise foncé
Sels de bismuth - Rouge cramoisi (coloration)

Manufacture lyonnaise de matières colorantes[modifier]

Échantillon exposé pendant 1 an à l'air lumineux[modifier]

(échantillon de tissu)
Du 29 de juin 1894 au 29 de juin 1895. ED.
Le directeur des teintures
Guignet
L'administrateur de la manufacture des Gobelins
J.J. Guiffrey
==Hydrotimétrie==
Pour la teneur des eaux en chaux, on (ce qu'on appelle leur dureté) on se sert d'une solution titrés de savon. le savon ne donne une mousse persistante dans une eau que tant que la chaux est entièrement précipitée.
On prépare dans la méthode de Clark, une solution de savon titrée et étendue d'alcool à 56° de façon que 45cc. soient nécessaires pour précipiter 100cc. de chlorure de baryum, ces 45cc. correspondent alors à 12 mgr. de chaux. Pour déterminer la dureté d'une eau, on en emploie 100cc. et on ajoute peu à peu la solution de savon jusqu'à ce qu'en agitant on obtienne une mousse persistante. Quant le titre est supérieur à 12° on étend 10cc. d'eau par 100cc. d'eau distillée parce que la réaction serait incertaine.
La méthode hydrotimétrique de Boutron et Boudet est fondée sur le même principe que celle de Clark. Ces méthodes donnent des résultats assez inexactes, on l'avait imaginé dans le but de mettre l'essai de l'eau à portée de tous, le savon étant un produit usuel mais comme le titrage de la solution ne peut guère être fait que par un chimiste de profession et avec des instruments de laboratoire, ces méthodes ne se sont pas très répandues dans la pratique. Dans les laboratoires, on préfère précipiter la chaux par l'oxalate d'ammonium. On mesure 290 à 300 cmc d'eau, on ajoute de l'oxalate d'ammoniaque et un peu d'ammoniaque, on porte à l'ébullition on laisse déposer le précipité, on le filtre et on le lave sur le filtre à l'eau distillée. On calcine pour avoir la chaux.
Th. Valette

Sur la matière colorante de la Gomme-laque[modifier]

La matière première comme sous le nom de stick-lac. contient une résine particulière contenant une
La matière première comme sous le nom de stick-lac. contient une résine particulière contenant une matière colorante spéciale de la nature de la cochenille. Cette matière colorante est soluble dans l'eau pure qui l'enlève à la résine. L'eau alcaline ou acide enlève à la résine bien plus de matière colorante que l'eau pure. L'eau acidulée par 1/100 dissout dix fois plus de matière colorante que l'eau pure. Cette matière colorante est due non au végétal mais à l'insecte qui se trouve enfermé dans la résine.
On trouve dans le commerce une matière colorante comme sous le nom de lac-dye et de lac-lac, sous forme de pains parallélépipédiques. Ces pains ont en général la composition suivante.
Matières colorantes.......50
Résine....................40
Alumine...................9
Matières étrangères.......1
Le lac-dye fournit une assez bonne couleur écarlate sur laine plus solide que la cochenille et s'obtenant à peu de frais.

(échantillon de fils)
Échantillons teints au bouillon 1/2 heure sur bain légèrement acidulé à l'acide acétique.
E.D.
==Teintures à bases métalliques absolument résistantes à la lumière.==

  • (A.) N° 23 Azote de cobalt pur au bouillon

[2 échantillons de tissus sur le manuscrit, à insérer]

  • (D. 35) Azotite de potasse et acétate de cuivre.

[6 échantillons de tissus sur le manuscrit, à insérer]

  • (I 36.)
    I. 56

(échantillon à insérer)
Tissus mordance en bichromate de potasse et alun de chrome au bouillon réduit ensuite par le bisulfite de soude donne beau vert émeraude
PMA152
Mordançage au bouillon en molybdate d'ammoniaque et phospho-molybdate d'ammoniaque. Un échantillon passé ensuite en bisulfite de soude.
CRR153(1)
Laine chromuguée[265] au bouillon par bichromate de potasse alun de chrome.
Réduction de chrome par bisulfite de soude donnant nuance vert émeraude.
Teinture sur chrome réduit par alizarine 2 tons
Un ton violet
Un ton grenat foncé
par brun d’anthracène donne un ton noir.
M.P.(18)
(échantillon à insérer)
Tissu mordancé et teint en molybdate d'ammoniaque sur bain acidulé légèrement à l'étude chlorhydrique additionné de zinc en poudre
M.R. PP(32)
(3 échantillons à insérer)
M.n A(241)
Tissu mordancé en chlorure de manganèse au bouillon 1/2 heure.
Le chlorure seul donne un ton crème passé en permaganèse de potasse additionnée de sulfate de magnésie il présente trois nuances de brun
Tissu mordancé en chlorure de manganèse puis teint en alizarine (Sx badische andon et sodase[266] donne un beau grenat.
Mn Bi (242.
Tissu mordancé en chlorure de manganèse puis passé en bichromate de potasse de ton orangé.
Le molybdène forme avec l'oxigène [sic] un composé bleu, véritable acide contenant les éléments de l'acide molybdique et de bioxyde de molybdène. Cet oxide se précipite dès qu'un mélange du molybdate acide d’ammoniaque avec du chlorhydrate de bioxyde de molybdène ; il prend aussi naissance par la réduction de l'acide molybdique ; pour fixer le bleu de molybdène sur fibres textiles on mordra le tissu en acide phospho-molybdène et on passe ensuite en solution de protochlorure d'étain.

Influence de la qualité des eaux sur les nuances obtenues en teintures.

[échantillons de fils]

  • Eau[267] de Seine (filtrée) Gobelins
  • Eau[268] distillée. Laboratoire Gobelins
  • Eau[269] de source (Gobelins)
    ==Sur les rayons cathodiques==

On avait déjà remarqué depuis quelques temps que les rayons ultra-violets invisibles pour l’œil traversaient les corps opaques mais ce n'est que tout récemment que le professeur Roentgen[270] est parvenu à obtenir des épreuves photographiques à travers certains corps absolument opaques pour notre œil. Il se sert pour cela d'un tube de Crookes[271]

[schéma à insérer]
Ce tube de forme allongée porte deux électrodes situées dans deux plans perpendiculaires et terminées par deux disques d'aluminium. Le vide a été po[272] dans ce tube jusqu'à quelques millionièmes d'atmosphère. Dans ces conditions la décharge électrique, au lieu de prendre la forme d'une bande lumineuses violacée allant du pole + au pole - comme dans les tubes où le vide n'a été poussé qu'à quelques millimètres, reste invisible mais la paroi de verre opposée au pole négatif manifeste une phosphorescence verdâtre.
Ces rayons obscurs qui partent du pole négatif
sont appelés rayons cathodiques. ils ont la propriété de traverser certains corps opaques comme l'aluminium, le cuir, le papier noir, la chair des animaux, tandis que d'autres comme le verre, les os, le platine, le cuivre, l'argent les arrêtent.

Un porte-monnaie contenant des pièces de monnaie placé sur une plaque au gélétino-bromure enveloppée de papier noir et soumis aux rayons cathodiques pendant 20 minutes laisse voir sur la plaque au développement l'empreinte des pièces et de la monture métalliques qu'ont fait réserve tandis que les 5 ou 6 épaisseurs de cuir ont été traversées.
[photographie à inclure]

De même une main placée sur une plaque photographique laissera sur la plaque l'empreinte du squelette, les parties molles ayant été traversées.

Le courant de la pile peut être remplacé par le courant d'une dynamo. Dans ce cas, il est préférable de prendre une dynamo à courants alternatifs ce qui permet de supprimer l'interrupteur de la bobine d'induction.

On est parvenu, à l'aide de ces rayons, à retrouver des projectiles perdus dans les chairs mais la pose prolongée (une demi-heure et plus) exigée pour ces opérations rendent ces recherches assez difficiles. On est cependant parvenu parait-il à réduire considérablement le temps d'exposition par l'emploi d'une machine à courants alternatifs et d'un transformateur, seulement, les tubes s'échauffent alors fortement et sont vite mis hors de service.

Le tube de Crookes n'est pas la seule source donnant des rayons ayant la propriété de traverser les corps opaques, la lampe à pétrole a une flamme très riche en ces sortes de rayons. Chose curieuses, l'arc voltaïque dont la lumière est si intense n'en contient que fort peu. Enfin on est arrivé à obtenir des épreuves
rien qu'à la lueur d'une aigrette électrique, lueur à peine visible à l’œil.

[photographie de main à inclure]
==Étude sur la conduite et le montage de la cuve de fermentation.(Indigo)==

L'eau de la cuve sera portée à 70 ou 80 degrés. Cette opération a pour but l'épuration soit du matériel ancien employé soit de l'eau, la température de 70-80 degrés détruisent la majeure partie des ferments étrangers à la réduction.

Lorsque l'eau sera descendue à 50 degrés, on ajoutera :

  • Farine cuite... 15 kil.
  • Farine crue... 5.
  • Glucose... 8.
  • Urine fraiche... 10 id.
  • Indigo... 5.
  • Ferment pur... 100 id.


L'urine ne joue là qu'un rôle secondaire, elle développe l'odeur ammoniacale qui, en même temps que la théorie servira de guide à l'opérateur.

La théorie demande, pour la saturation de chaque kilogramme de ces substances Ok,666 de NaOH (soude) et par kilogramme d'indigotine Ok,230 NaOH (soude), en prenant de l'indigo moyen litre soit à 60 pour 100 indigotine ; il faudra donc 25,k,998 de NaOH ou, on chiffre rond, 46 kil. de sel solvay à 57 pour 100 de NaOH (soude). Cette somme d'alcali ne devra jamais être mise en une seule fois, mais par fractions dans les trois ou cinq premiers jours de la fermentation.

Dès le début la cuve possède une odeur fade douceâtre, peu à peu après un laps de temps variant entre 24, 48 ou 72 heures, elle se recouvre de mousse légèrement bleue, premier indice de la fermentation, on essaie au doigt si le bain a un toucher gras signe caractéristique de la présence de la soude ; de ce signe fait défaut, ajouter de la soude, jusqu'à ce qu'il réapparaisse, mais sans excès, et aller aussi par fractions jusqu'au chiffre theorique absolu 0,k,666 de NaOH (soude) par kilogramme de substances si la fermentation l'exige. Plus tard une légère odeur ammoniacale arrivera sous l'influence des
additions d'alcali ; cette odeur jointe au toucher pourra guider l'opérateur pour l'application de la charge théorique absolue la charge pratique ne suffit pas.

Si l'on s’aperçoit le troisième ou quatrième jour que la fermentation n'a pas assez d'énergie pour réduire son indigo on recharge en glucose, farine crue et farine cuite, soit par exemple 3 kilogrammes glucose, 3 kilogrammes farine crue, 3 kilogrammes farine cuite, en tenant toujours compte de la somme de soude exigée par chaque kilogramme de ces substances c'est à dire 0k,666 de NaOH par kilogramme soit de glucose soit de farine.

En pleine fermentation, la cuve se couvre d'une mousse bleutée, sous l'influence des additions successives d'alcali elle prend une teinte plus claire, devient peu à peu verdâtre et se recouvre de plaques cuivrées, d'indigotine oxydée, elle porte des fleurés et possède une odeur légèrement ammoniacale ; en prenant un échantillon du liquide et en le laissant retomber en nappe, il doit avoir par transparence une couleur jaune verdâtre tirant sur le vert olive clair.

Dans cet état, la cuve est prête à fonctionner ; la laine qu'on y immerge prend une teinte verte intense et exige de six huit minutes d'exposition à l'air pour déverdir.

La cuve demande environ six à sept jours pour sa mise en marche, au maximum et pendant cet espace de temps elle doit être polluée matin et soir une fois, et la température maintenue entre 48 et 52 degrés.

Par la suite il ne suffit plus que d'entretenir la fermentation par des additions convenables d'amyles[273] crus et cuits (farine bien inférieure de féverolles etc) de glucose et de soude ; ici on place du chiffre théorique[274] 0k[275], 666 (NaOH) on ne mettra que 0...[276],451 de NaOH ou 800 gr. sel solvay en chiffre rond par kilogramme soit de glucose soit d'amyles et coté de ce chiffre pratique, on peut toujours s'assurer au toucher et à l'odeur si la cuve a besoin d'alcali et dans ce cas aller jusqu'au chiffre théorique de NaOH.
S'il a porté[277] pour le montage une forte dose d'aliments
il en faut peu en revanche pour l'entretien journalier la nourriture doit être proportionnée au travail effectué et au colorant à réduire

Théorie[modifier]

La cuve de fermentation est composée de matière sucrée protéiques, de cellulose et de traces d'albumine végétale. La cellulose et les substances protéiques ou amylacés se transforment en glucose ; ce mode de décomposition a lieu à 50 et 52 degrés de température sous l'influence d'organismes qui jouent le rôle d'agents chimiques puissants.

Comme sous l'action de l'acide sulfurique l'amidon la fécule se transforment en dextrine, en glucose ; le glucose ainsi obtenu est à son tour sous l'effet du ferment, décomposé en acide butyrique avec dégagement d'hydrogène et d'acide carbonique.

Cette réaction est exactement représentée par la formule

  • C6H12O6 = 64H8O2 + 2 CO2 + 4H.

En examinant cette formule on voit que 180 grammes de glucose produisent 88 gr. d'acide butyrique et 88 gr. d'acide carbonique de là on peut déduire que 1000 gr. de glucose produisent :

  • 1000 X 88/ 180 = 488gr,8 d'acide butyrique.

Connaissant la formule de butyrique qui est C4H7O2Na, nous en tirons que 488 gr. d'acide butyrique exigeant pour la saturation :

  • 488 x 40/80 = 222,2 gr. de NaOH.

Il faudra donc ajouter dans la cuve de fermentation par kilogramme de glucose ou farine 0kl,222,2 de soude. L'indigo pour se transformer à l'état indigotine soluble, exige 230 grammes NaOH par kilogramme d'indogotine.

Nous serions donc en présence d'une saturation exacte, mais ici l'état carbonique dégage, 488 gr. par kilogramme de glucose vient jouer un rôle important ; il fait passer la soude introduite dans la cuve sous forme de carbonate à l'état de bicarbonate. On se trouve donc obligé de fournir à l'acide carbonique la soude nécessaire à la bicarburation pour se placer dans des conditions de saturations rigoureuses.
La formule du bicarbonate dont
NaHCO3
Nous avons cette proposition

  • 44-40 soit...488 X 40/44 = 444,3 NaOH
  • 488 - x
    Par chaque kilogramme de glucose, on ajoute donc
  • 1° 0,k222,2 NaOH pour la saturation de l'acide butyrique
  • 2° 0,k444,3 NaOH pour la saturation de l'acide carbonique
  • Total 0,6665 NaOH


Couleurs exposées à l'air lumineux et non directement au soleil du 11 décembre 1894 au 20 décembre 1895.[modifier]


(Partie préservée) / (partie exposée)

[échantillon de fils à insérer avec leur légende : indogo, bleu, carmin, jaune, etc.]
Bleu de Prusse (pur)
[échantillon à inclure]

Indigo pur (Cuve de Mr Schutzenberger)
[échantillon à inclure]

Bleu de France et écarlate palatin
[échantillon à inclure]

Le directeur des teintures
Guignet

Vu le 20 avril 1869
L'administrateur de la manufacture des Gobelins
J.J. Guiffrey
[formule au crayon à papier]

  • {sulfite de soude 60 gr.
  • {Carbonate 120 faire ...............bouillir
  • Hydroquinone 10 gr
    ==Développateur à l'hydroquinone==


Instantanés

  • Eau... 1000gr
  • Carbonate de soude ... 150 id.
  • Sulfite de soude... 80 id.
  • Hydroquinone... 10 id.


Faire bouillir sulfite et carbonate et y incorporer Hyd.

  • Eau... 1000gr
  • Sulfite de soude... 60 id.
  • Carbonate de soude... 120 id.
  • Hydroquinone... 10 id.

Diluer avec 50 à 100 pour 100 d'eau pour clichés posés

2e formule

  • Eau distillée... 1000 gr.
  • Sulfite de soude... 100 id.
  • Hydroquinone... 10 id.
  • Carbonate de soude... 150 id.


3e formule (Effleuré)

  • Hydroquinone... 12 gr. 3
  • Sulfite de soude... 150 gr 1
  • Carbonate de soude... 0 gr 2.
  • Eau... 1000 gr.


Ajouter à ce bain au moment de développer pour 100 centimètres cubes de la préparation ci dessus
6 à 8 centimètres cube de solution de bromure de potassium.

Sur la paraphénylène diamine[modifier]


[insérer l'échantillon de la marge]
[formule à retranscrire correctement]
La paraphénylène diamine C6H4/AzH2

                                                  \AH2

s'obtient en réduisant la dinitrobenzine correspondante ou bien par la réduction du nitroacétanilide et en saponifiant l'amidoacétanilide formé.

Elle cristallise en lamelles incolores fusibles à 102°

en un liquide bouillant à 252° et se sublimant dès 150°. 

Elle est assez soluble dans l'eau bouillante. Sa solution aqueuse brunit assez rapidement à l'air. Elle est très soluble dans l'alcool.

Elle teint la laine en brun violacé. Sur laine chromée elle donne un noir. Sur oxyde de chrome elle donne également un noir mais moins beau. Il existe deux autres phénylènes-diamines isonères la méta et l'ortho. Elles s'obtiennent comme la para en partant de la dinitrobenzine correspondante ou du nitroacétamilide correspondant et présentent des propriétés analogues.
==Procédé de teinture au noir d'alizarine en un seul bain sur mordant d'acétate de chrome==
sur laine en bourre (1)
sur laine en pièce (2)
sur fil de faine peignée (3)

La couleur d'alizarine la mieux appropriée à teinture en un seul bain à l'acétate de chrome, est le noir d'alizarine, pour dégrader on peut cependant employer toutes les autres couleurs d'alizarine.


[échantillon de laine à insérer]
25 kil. Noir d'alizarine en pâte pour 100 kil. de laine

Après avoir ajouté au bain, dont la température ne doit pas dépasser 50C
6 kil. d'acétate de chrome à 20° Be par 100 kil. de laine.
On y entre la laine bien dégraissée et fait bouillir pendant une heure.

Ensuite on fait descendre la température à environ 70°C par une addition d'eau froide, on donne le colorant à travers un tamis fin après l'avoir délayé dans environ 10 fois sa quantité d'eau froide et on continue à faire bouillir pendant une heure.


[échantillon de laine à insérer]
25 kil. Noir d'alizarine WR en pâte pour 100 kil. de laine

Finalement on additionne au bain de teinture 3-4 kil d'ammoniaque à 20% de Be par 100 kil. de laine et fait bouillir encore une demi-heure.

La teinture terminée il faut rincer la laine avec le plus grand soin.
(échantillon de laine à insérer)
==Bleu de France avec superposition de Rosolane== Gamme exposée du 27 de février 1896 au 27 de juillet 1896
(excellent résultat)

(échantillon de soie à inclure)
Les soies après avoir été émulsionnées sur un bain de carbonate de soude, recoivent un fond de rosolane sur un arosage[278] bouillant (acide sulfurique). Cette opération qui esquisse les différents tons de la gamme à exécuter est suivie par le passage en rouille (acétate ferrique) sur un bain très léger puis on presente[279] également en solution très faible sur une eau, il est absolument indispensable de laisser revenir à l'air avant lavage et de battre à l'eau courante sur chaque bain principalement sur celui d'acétate ferrique.

Les bains d'acétate ferrique et prussiate jaune devront être additionnés d'environ 10% du poids de la soie de sel d'étain, cette opération est essentielle pour obtenir le maximum de beauté de la nuance, une fois la gamme obtenue on laissera revenir à l'air avant le lavage et bassage[280] définitifs.

Nuances claires sur tissu de laine avec fond d'indigo de cuve (procédé de Mr. Schutzenberger) et superposition de jaune de quinoléine.

Bleu et vert tendre
ED.
==Sur l'acétylène== L'acétylène [formule à revoir] CH CH se produit dans une foule de réactions. On l'obtient par combinaison directe du carbone et de l'hydrogène sous l'influence de l'ace voltaïque. Il se produit dans les combustions incomplètes.

L’acétylène forme avec l'oxyde de cuivre une combinaison rouge C2H2 Cu2O2 qui est explosible. Il brule avec une flamme éclairante. Jusque dans ces derniers temps ce gaz n'était qu'un produit de laboratoire lorsque M. Noissau obtint en faisant passer un courant électrique très puissant dans un mélange de chaux et de charbon un produit nouveau, le carbure de calcium. Ce carbure mis en contact avec l'eau donne immédiatement de acétylène et de la chaux.

L'acétylène brulant avec une flamme extrêmement brillante, il est possible que son emploi fasse une concurrence sérieuse au gaz ordinaire et à l'électricité quand on sera parvenu à produire le carbure de calcium à bas prix.

[croquis à insérer]

Un kilogramme de carbure de calcium donne de 250 à 300 litres de gaz. Un bec donnant 1 bec Carcel de 10 bougies consomme 7 litres 5 de gaz à l'heure et le prix actuel du carbure de calcium est d'environ 0,f 80 à 1f. le kilog.
Th. V.
==Couleurs très résistantes à la lumière à base d’oxydes métalliques.==

Cachou. S. sur acétate de chrome 20° Be[modifier]

[échantillon de tissu à insérer]

  • Cachou S.
  • Naphtaline à l'acétate de Nickel

Naphtine à l'acétate de Nickel[modifier]

[échantillon de tissu à insérer]

  • Ep.....1 litre.
  • 1/4 Naphtine
  • 1/4 Acide acétique.
  • 80 gr. Acétate de nickel
  • 1/16 litre acétate de chaux 18°
    ===Noir sur sulfure de sodium===

[échantillon de tissu à insérer]

  • Noir Vidot[281] S.....150 gr.
  • Eau .....1000
  • Sulfure de sodium....50 gr.


Thiocatéchine sur sulfure de sodium[modifier]

[échantillon de tissu à insérer]

  • Thiocatéchine....10 gr.
  • Eau.....1000
  • Sulfure de sodium....50 gr.
    ===Noir sur acétate de chrôme===

[échantillon de tissu à insérer]

  • Noir V. S.....225 gr.
  • Eau........1000.
  • Acétate de chrôme 20°Be 30 gr.

Cachou sur sulfure de sodium[modifier]

[échantillon de tissu à insérer]

  • Cachou.....10 gr.
  • Eau....1000
  • Sulfure de sodium....30


===Thiocatéchine sur acétate de chrome 20Be===
[échantillon de tissu à insérer]

  • Eau........1000 g.
  • Thiocatéchine S....75.
  • Eau /..........100 cc
  • Acétate de chrome......20 Be


Naphtine sur acétate de zinc[modifier]


[échantillon de tissu à insérer]

  • Eau.......1000
  • 1/4......Acide acétique
  • 1/4.........Naphtine S
  • 50 gr.......Acétate de zinc
    ==Procédé pour teindre la laine en jaune lumière couleur solide adoptée par le ministère de la Guerre. ==

Épaulettes de l'infanterie de Marine[modifier]

La laine bien dégraissée par les moyens ordinaires, est teinte au bouillon dans un bain monté avec du jaune de Tartrazine, mêlé de Jaune de Quinoléine.

La tartrazine seule donne un Jaune faiblement orangé.

La quinoléine seule produit un jaune très vif tirant sur le verdâtre.

Avec un mélange des deux matières (également résistante à la lumière) on obtient le jaune jonquille prescrit pour les épaulettes.

Le bain de teinture doit être acide, on peut employer l'acide sulfurique ou le bisulfate de sodium, comme pour les couleurs qui montent à l'acide.

Il faut laver minutieusement pour enlever les dernières traces d'acide, afin d'obtenir surement ce résultat on peut ajouter un peu d’acétate de soude à l'eau, après les premiers lavages.

Si l'eau de lavage est calcaire, on doit y ajouter un peu d'acide acétique afin de conserver à la couleur tout son éclat.

Comme la teinture en jaune Lumière n'exige aucun mordançage préalable et que les matières colorantes sont très riches, quoique d'un prix relativement modéré, le prix de teinture n'est pas plus élevé que celui de l'ancienne teinture à la gaude.

Le jaune Lumière résiste parfaitement au soleil, tandis que le jaune de gaude brunit d'abord et se décolore ensuite. Mais le jaune Lumière ne résiste pas au savon ce qui est sans inconvénient pour le cas dont il s'agit.


Le directeur des teintures
Guignet

Vu le 7 aout 1896
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J.J. Guiffrey
==Sur la cuve à l'hydrosulfite.==

L'hydrosulfite de sodium découvert par M. Schützenberger[282] possède la propriété de réduire l'indigo bleu en indigo bl...[283]. de là son emploi pour monter la cuve d'indigo dite à l'hydrosulfite.

On connaît l'hydrosulfite acide et l'hydrosulfite neutre. Le premier est très instable et n'a pas d'emploi. On l'obtient en réduisant le bisulfite de soude par le zinc.

Dans un bocal on place des copeaux de zinc puis on le remplit exactement de bisulfite de soude très concentré et récemment préparé. On ferme le flacon avec un bon bouchon et on le place dans l'eau froide. Au bout d'une demi-heure la réaction est terminée, l'odeur d'acide sulfureux a disparu et il s'est précipité des cristaux d'un hydrosulfite double.

Pour obtenir le sel neutre on ajoute, par litre de la solution acide 100 g. de chaux dans 500 g. d'eau. On laisse déposer et l'on décante.

L'hydrosulfite de soude se décompose rapidement en solution acide. En solution alcaline, il est assez stable.

On peut obtenir l'hydrosulfite pur et cristallin en précipitant sa solution aqueuse par l'alcool. Les cristaux secs se conservent très bien.

Pour monter une cuve à l'indigo, on se sert d'une solution concentrée d'indigo réduit préparée de la façon suivante :

On prend 1 kg. d'indigo, 1 kg à 1 kg 300 d'un lait de chaux contenant 200 g. de chaux vive par litre et la quantité d'hydrosulfite neutre obtenue avec 8 à 10 kg. de bisulfite.

On ajoute à de l'eau tiède la solution ci-dessus dans les proportions voulues pour obtenir la teinte désirée.

La nuance se développe par exposition à l'air.
On peut monter des cuves semblables avec la galléïne le bleu d'alizarine, l'indophénol, la céruléine et l'on obtient ainsi des nuances très solides. Le bleu d'alizarine surtout offre des analogies frappantes au point de vue chimique avec l'indigotine.

Le principe colorant essentiel de l'indigo est l'indigotine C8H5AzO que l'on obtient facilement en aiguilles bleu foncé à reflets cuivrés en sublimant avec précaution l'indigo du commerce. On peut l'obtenir amorphe en épuisant celui-ci par l'eau, l'alcool, l'éther, les acides et les alcalis.

L'indigotine se sublime vers 290° en se décomposant partiellement et en produisant des vapeurs violettes analogues à celles de l'iode. Elle est insoluble dans l'eau, l'alcool, l'éther, les huiles essentielles, un peu soluble dans l'acide phénique. L'acide acétique anhydre additionnée d'une goutte d'acide sulfurique la dissout également.

Chauffée au dessus de 300° l'indigotine se décompose en donnant une foule de produits parmi lesquels l'aniline, le carbonate et le cyanhydrate d'ammoniaque et un résidu volumineux de charbon.

Les oxydants donnent d'abord avec l'indigotine de l'isatine puis de l'acide picrique. Le chlore donne la chlorisatine, bichlorisatine acide trichorophénique, chloranile, etc. Le brome se comporte de même et l'iode est sans action.

La potasse concentrée et bouillante donne de l'isolate de potasse et de l'indigo blanc.

L'acide sulfurique concentrée donne divers produits sulfoconjugués qui constituent le carmin d'indigo commercial.

La synthèse de l'indigotine peut être réalisée de plusieurs façons.

Le chlorure d'isatine traité par la poudre de zinc et le sulfhydrate d'ammoniaque donne de l'indigotine

[formule-schéma ne pouvant être retranscrite correctement sur Wikisource, se reporter au visuel sur le manuscrit]

  • 2C6H4 {CO / A2} Ccl + H2O + Zn = ZnCl +ZnO + C16H10A22O2 indigotine.
    On monte la cuve en ajoutant à de l'eau tiède, la

solution d'indigo réduit, en quantité proportionnée à la nuance à obtenir.

Plusieurs autres colorants, la céruléïne, l'indophénol, la céruléine gallocyanine, le bleu d'alizarine sont également réduits par l'hydro-sulfite et peuvent se teindre par la même méthode soit seuls soit mélangés à l'indigo.

Les nuances très solides, obtenues par ce procédé, se développent par oxydation à l'air.

Dosage de l'indigo(Muller)

On dose l'indigotine au moyen de l'hydrosulfite neutre[284] ; ce corps étant très altérable doit être conservé et même[285]dans une atmosphère privée d'oxygène, soit dans le gaz carbonique soit dans le gaz d'éclairage.

Le dosage s'effectue dans un flacon à trois tubulures le gaz inerte amené autour, s'échappe par un tube à dégagement plongeant de Oin,01 dans l'eau, à la tubulure centrale, est adaptée une burette de Mohr, bouchée à la partie supérieure et contenant de l'hydro-sulfite neutre.

On sait d'après les équations

  • 2(SO4Cu) + H2O = Cu2O + 2SO4H2.
  • C16H10Az2O2 + H2 = C16H12Az2O2

qu'il faut le même volume d'hydrosulfite pour décolorer deux molécules en sulfate de cuivre (SO4.Cu) ou une molécule d'indigotine (C16H10Az2O2) ; d'après cela on titre d'abord l'hydrosulfite au moyen d'une solution de 1 gr. 904 de SO4Cu + 5 H2O additionnée d'ammoniaque (AzH3) et complétée à 1 litre avec de l'eau.

On verse 50 cc de cette solution dans le flacon et on ajoute ensuite de l'hydrosulfite , jusqu'à décoloration.
Soit R centimètres 4 cubes.

D'autre part, on pèse 1 gr. de l'indigo à ensoyer desséché à 100° et pulvérisé ; on le mélange dans une capsule avec 10 cc d'acide sulfurique de Mordhaney[286].
ou d'acide ordinaire (SO4H2) débarrassé des vapeurs nitreuses ; on abandonne le tout 24 heures, sous un cloche ; cette solution est étendue, filtrée et complétée à 1 litre avec de l'eau.

Pour doser l'indigotine, on opère, comme précédemment sur 50cc de solution, mais préalablement bouillie ; on verse l'hydro-sulfite jusqu'à obtention de la teinte jaune clair, soit M centimètres cubes. La proportion % d'indigotine est x = 100 X M/12.


  • (1)Résistance comparative de Rouge solide A près 1 an d'exposition.
  • (2) Écarlate palatin
  • (3) Rhodamine
  • (4) Alizarine

[échantillon de 4 fils exposés à moitiés à la lumière d'une année conservés sur le manuscrits]

  • 4. Alizanne
  • 3. Rhodamine
  • 2. Ecarlate Palatin
  • 1. Rouge solide A.


4 tons d'une gamme Indigo (cuve à l'hydrosulfite)
[échantillon de 4 fils conservés sur le manuscrit]
5 années d'exposition à l'air lumineux

[Les échantillons peuvent être vus sur la page 155 du manuscrit] ==Préparation de l'eau oxygénée==

H2O2 = 34[modifier]

Dans un verre cylindrique entouré de glace et contenant 200 gr. d'eau et 40 cc d’acide chlorhydrique on verse par petite quantité, en ajoutant, une bouillie faite avec 10 gr. bioxyd de barium (BaO2) et un peu d'eau, puis de l'acide sulfurique (SO4H2) goutte à goutte jusqu'à ce que la baryte soit entièrement précipitée.

On filtre, puis on recommence une 2e et une 3e fois à introduire dans la liqueur, successivement du bioxyde de baryum et de l'acide sulfurique.

  • Ba2O2 + 2 CH = CI2 Ba + H2O2 ;
  • CI2Ba + SO4H2 = SO4Ba + 2CIH

L'eau oxygénée transforme en sulfates incolores ou peu colorés les sulfures noirs de plomb, de cuivre et de fer surtout lorsqu'ils sont récemment précipités et humides. On s'en sert pour restaurer les vieux tableaux noircis par l'acide sulfhydrique , pour blanchir la soie sauvage et les plumes d'autruche.

C'est le meilleur agent de blanchiment pour la laine : on la trempe, quelques heures, dans une solution diluée légèrement alcaline, d'eau oxygénée, ensuite on la lave avec soin, d'abord à l'eau acidulée à l'acide sulfurique puis à l'eau pure.

Analyse de la bauxite[modifier]

On trouve dans la nature formé {sic'] d'hydrate d'alumine et de fer (contenant environ (60% d'alumine) un minéral désigné sous le nom de bauxite.

La bauxite analysée par Berthier a donné

  • Alumine 52 %
  • Oxyde de fer 27,6%
  • Eau 20,4%
  • Oxyde de chrome traces
    La bauxite sert à fabriquer l'alun et le sulfate

d'alumine on désagrège la bauxite en la chauffant avec du carbonate de soude ou un mèlange de sulfate de soude et de charbon.

On lave la masse désagrégée pour enlever l'aluminate de sodium que l'on transforme en sulfate d'alumine.
Th. V.

Préparation de l'alun[modifier]

1° Par l'argile[modifier]

On emploie pour cela du kaolin exempt de fer et de carbonate de chaux autant que possible. On le calcine au contact de l'air pour peroxyder le fer et éliminer l'eau afin de rendre l'alumine soluble. On introduit l'argile dans de l'acide sulfurique à 50° be (1,52) et on porte à une température voisine de l'ébullition. La masse s’épaissit, on la laisse se solidifier dans une caisse en tôle, on lave la masse à l'eau on fait bouillir avec du bisulfate de potassium et on laisse cristalliser.

L'alun brut ainsi obtenu est lavé à l'eau froide et la dissolution chaude versée dans une chaudière et agitée pendant le refroidissement, on obtient ainsi l'alun en farine que l'on fait recristalliser.

2° Par la cryolithe[modifier]

On prépare depuis 1857, l'alun et le sulfate d'alumine avec la cryolithe ou spath du Groënland (fluorure double d'aluminium et de sodium)

  • Al2 Fl6,6 Na Fl ou Al Fl3,3 Na Fl).

On décompose la cryolithe par le carbonate de calcium. Il se dégage de l'acide carbonique et il se forme de l'aluminate de soude et du fluorure de calcium.
(Al2Fl6,6NA Fl) + 6 Ca CO3 = Al2O3 3Na2O + 6CaFl2 + 6 CO2.
En faisant passer un courant d'acide carbonique dans l'aluminate de sodium il se dépose de l'alumine. Cette alumine dissoute dans l'acide sulfurique et additionnée de sulfate de potasse donne de l'alun ou bien on l'évapore telle quelle et l'on obtient l'alun concentré au sulfate employé en teinture.
50 kg de cryolithe donnent 16 kg 500 d'alumine qui, saturés par 45 kg d'acide sulfurique donnent du sulfate d'alumine commercial lequel produit 152 kg d'alun. On peut aussi faire bouillir de la cryolithe finement pulvérisée avec de la chaux, il se forme de l'aluminate de soude et du fluorure de calcium.

  • (Al2Fl6, 6Na Fl) + 6 CaO = Al2O3Na2O2 + 6 Na Fl[287]


Le directeur des teintures
Guignet

Vu le 16 Janvier 1897
L'administrateur de la Manufacture des Gobelins
J.J. Guiffrey
[mention en marge par l'administrateur :] Ne serait-il pas utile de dater chaque expérience ?

Analyse d'un échantillon d'argile smectique (terre à foulon)[modifier]


  • Acide silicique.....48,36
  • Alumine........38,28
  • Traces de matières organiques
    ==Échantillons de drap teint en indigo==


[8 échantillons de tissu à insérer]

  • N° 1
  • N° 2
  • N° 3

Mêmes échantillons passés en écarlate Palatin

  • N° 1
  • N° 2
  • N° 3

Mêmes échantillons passés en anthrapurpurine

  • N° 1
  • N° 2
  • N° 3
    ==Liquide à base de jaune d’œuf servant pour la peinture==

50cc. coagulés par une température de 80° puis desséchés à 100 degrés ont laissé 11 gr. 6 de résidu. (non complètement desséché)

Bichromates de soude et de potasse[modifier]

Le bichromate de potasse vaut environ actuellement 105 fr. les 100 kg. , celui de soude vaut....
Le bichromate de potasse Cr2 O7 K2 est andrydre. Celui de soude contient 2 molécules d'eau C2O7 Na2 2H2O.

  • Cr2O7 K2 (295) construit 100,5 de CrO3
  • Cr2O7 Na2 H2O (299) construit 100,5 de CrO3

Le brichromate de potasse Cr2O7K2 (100 parties) exige 0,95 parties de carbonate de soude hydraté CO3Na2 10H2O pour fournir du chromate Cr 04 K2. le bichromate de soude hydraté Cr2O7 Na2 10H2O (100 parties) exige 90 parties 3 de carbonate de soude hydraté Co3 Na2 10H2O pour se transformer en carbonate chromate neutre Cr O4 Na2.10H2O.

Le bichromate de potasse vaut actuellement dans l'industrie 100 f. les 100 kg.
Le bichromate de soude vaut 98f.

L'avantage qu'il y a à employer le bichromate de soude à celui de préférence à celui de potasse est évident puisqu'ils contiennent sensiblement la même quantité d'acide chronique.

  • 100 kg d'acide chronique du bichromate de potasse

reviennent à 324f,50

  • 100 kg d'acide chronique du bichromate de

soude reviennent à 293f,02.
==De l'influence de la chaux sur la laine au point de vue de l'intensité spécifique des nuances et de leur beauté en teinture==
Laine traitée par la chaux / Laine traitée par le carbonate de soude
[échantillons de laines à insérer]
A. / A'
dans le même bain de teinture.

  • A. Écarlate palatin sur bain de teinture légèrement acidifié à l'acide acétique. chaux
  • A'. Écarlate palatin sur bain de teinture légèrement acidifiée à l'acide acétique. Carbonate de soude

Laine traitée par la chaux / Laine traitée par le carbonate de soude.
[échantillons de laine à insérer]

  • B. Cochenille sur mordant (dissolution d'étain.)
  • B'. Cochenille sur mordant (dissolution d'étain)

(dans le même bain de teinture)
Laine traitée par la chaux / Laine traitée par le carbonate de soude
[échantillons de laine à insérer]
C / C'
dans le même bain de teinture

  • C Alizarine sur mordant d'alun et tartre chaux.
  • C' Alizarine sur mordant d'alun et tartre Carbonate de soude.


Laine traitée par le chaux / Laine traitée par le carbonate de soude
[échantillons de laine à insérer]
D / D'

  • D. Alizarine orange sur mordant d'alun et tartre (chaux)
  • D'. Alizarine orange sur mordant d'alun et tartre (carbonate de soude)

(dans le même bain de teinture)
Laine traitée par la chaux. / Laine traitée par le carbonate de soude.
[échantillons de laines à insérer]
E / E'

dans le même bain de teinture

  • E. Orangé sur bain légèrement acidifié à l'acide acétique (chaux)
  • E'. Orangé sur bain légèrement acidifié à l'acide acétique (carbonate de soude)

Laine traitée par la chaux
[échantillons de laine à insérer]
F / F'

  • F. Tartrazine sur bain légèrement acidifié à l'acide acétique (chaux)
  • F'. Tartrazine sur bain légèrement acidifié à l'acide acétique (carbonnate)

dans le même bain de teinture.
Laine traitée par la chaux / Laine traitée par le carbonate de soude
[échantillons de laines à insérer]
G / G'
dans le même bain de teinture

  • G.' Jaune de quinoléine sur bain légèrement acidifié à l'acide acétique (chaux)
  • G'. Jaune de quinoléine sur bain légèrement acidifié à l'acide acétique (carbonate de soude)


Laine traitée par la chaux / Laine traitée par le carbonate de Soude
[échantillons de laine à insérer]
H /H'

  • H. Gaude sur mordant d'alun à tartre(chaux).
  • H' Gaude sur mordant d'alun à tartre (carbonate de soude).

(dans le même bain de teinture)
Laine traitée par la chaux / Laine traitée par le carbonate de soude
[échantillons de laines à insérer]
I / I'

dans le même bain de teinture

  • I. Azo. carmin sur bain légèrement acidifié à l’acide acétique
  • I'. Azo. carmin sur bain légèrement acidifié à l’acide acétique


Laine traitée par la chaux / Laine traitée par le carbonate de soude
[échantillons de laines à insérer]
J / J'

  • J. Cochenille ammoniacale sur mordant d’alun et Carty (chaux)
  • J' Cochenille ammoniacale sur mordant d’alun et tartre (carbonate de soude)

dans le même bain de teinture
Laine traitée par la chaux / Laine traitée par le carbonate de soude
L./ L'
[échantillons de laine à insérer]

dans le même bain de teinture

L [traitée par la chaux]
Cochenille brute sur mordant d'alun et tartre

L' [traitée par le carbonate de soude]
Cochenille brute sur mordant d'alun et tartre
NB.
{cette laine teintée par le carbonate de soude, et teinte dans le même bain de teinture que celle traitée par la chaux fut mise sur un bain neuf sans pouvoir monter de ton (résultat remarquable)
E.D.
==Résistance comparative (après une année d'exposition à l'air lumineux)==

  • (1°) d'une laine teinte avec Oxide [sic] de chrome pur
  • (2°) d'une laine teinte à l'oxide [sic] de chrome pur et superposition de bleu cyanol 5 h au bouillon
  • 3° de laine teinte avec bleu de cyanol (pur)


[échantillons de laine à insérer]

  • (1) oxide [sic]de chrome (pur)
  • (2) Oxide [sic] de chrome pur avec superposition de bleu cyanol
  • (3) Bleu Cyanol (pur) ==Erioglaucine sur laine (G)==

[échantillon de tissu à insérer]

L'érioglaucine G est une couleur du triphénylméthane qui résiste de la condensation sur l’aldéhyde benzoïque -O- de sulfonique de 2 molécules d'éthylbenzylaniline sulfonique.

[formule chimique à retranscrire correctement]

  • C
  • H5C2
  • Az
  • H3AzHO3S.H4C6H2C. [...]
  • SO3
  • Az(C2H5)
  • [Az](CH2.C6SO3H.Az3.[288]


Le poids considérable de cette molécule explique le bon marché de cette couleur dont le type commercial varié de 6 à 7 f. le kil. Elle teint la laine sur bain de bisulfate de soude sa nuance est très pure et résiste aux acides.
Un échantillon est soumis à l'action de l'air lumineux.

Le directeur des teintures
Guignet

Vu le 12 avril 1897
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J.J. Guiffrey
==Falsifications de la cochenille==

La valeur d'une cochenille commerciale dépend de sa richesse en matière colorante. Quelquefois la cochenille avant d’être livrée au consommateur a subi des lavages préalables dans le but d'enlever une partie de cette matière colorante. Les eaux de lavages sont employées pour la fabrication des laques de cochenille.

La cochenille qui a été lavée ne possède plus le duvet blanc qui la recouvre naturellement. On le remplace alors par du sulfate de baryte dans lequel on fait rouler les insectes. Cette falsification se découvre aisément par l'analyse. De plus la cochenille ainsi traitée est vidée, et se gonfle difficilement dans l'eau.

Pour se rendre compte de la valeur d'une cochenille il est donc bon de pouvoir doser la matière colorante.

Le procédé le plus commode est celui de Penny basé sur l'oxydation de l'acide carmine par le cyanure rouge alcalin.

On dissout 1 gr. de cochenille dans 36 gr. d'une solution faible de potasse, on ajoute 24 gr. d'eau, puis on verse goutte à goutte une solution de cyanure rouge préparée avec 5 g. de sel dans 1 l. d'eau jusqu'à ce que la solution pourpre soit passée au jaune.

En général les teinturiers se bornent à faire l'essai comparatif avec une bonne cochenille connue, en teignant un échantillon mordancé dans un bain monté avec 1 gr. de cochenille. Ce moyen est bon à condition que la cochenille ne soit pas mélangée à la matière colorante du bois de Brésil ce qui est facile à reconnaitre. Un lait de chaux décolore complétement la solution de cochenille pure.
La liqueur reste violette s'il y a du bois du Brésil. On a également ajouté dans ces derniers temps à la cochenille des grains moulés avec une pâte colorée. Ces grains se désagrègent complétement dans l'eau.
Th. V.

Résistance comparative (à l'action de l'air lumineuse) du rouge d'alizarine (S Badische et de la garance sur mordant d'alun et tartre (Gobelins, atelier) du 17 de mars au 17 de juin 1897.[modifier]


[Échantillon de laine à insérer]

  • Partie préservée / Partie exposée
    .

Rouge d'alizarine Badische anilin et soda fabrik (n'a pas fléchi)

  • Partie préservée / Partie exposée

Garance sur mordant d'alun et tartre (atelier de Gobelins) a fléchi légèrement.
E. D.
==Liquide provenant des tapisseries de Malte==

Liquide jaune brun, trouble, légèrement acide. Traces d'acide acétique, cet acide en trop faible quantité pour avoir causé l'altération du tissu. Pas d'acide citrique ou tartrique libre. Pas de saponine.
[dans la marge : ] Il réduit le tartrate de cuivre et de soude]

Le liquide contient de l'amidon et de la dextrose[289] produits inoffensifs et des produits bruns mal définis. Il ne contient pas d'albumine bien que donnant un trouble léger par la chaleur. Il est possible que ces tapisseries aient été lavées avec des liquides acides citriques,tartrique, etc.) d'origine végétale qui auront altéré la fibre puis qui auront disparu, altéré par sous l'influence de la chaleur, la lumière et l'humidité.
Le liquide primitif conservé quelques jours devient alcalin.

Sur la matière colorante de la gomme-laque[modifier]

La gomme-laque est une résine qui se produit, sous l'influence de la piqure d'un insecte, le coccus lacca, sur les rameaux de certains végétaux de l'Inde, notamment, le ficus religiosa, le croton lacciferum, le rhamnus jujuba.

Le coccus lacca ressemble beaucoup au coccus caeti de la cochenille. Comme lui il contient une matière colorante rouge.

En janvier, les insectes se fixent sur les branches et s'ensevelissent dans une couche de résine qui atteigne[290] 4 à 5 mm d'épaisseur. Cette résine est employée sous le nom de gomme-laque à la préparation des vernis à l'alcool.

Les résidus de la fabrication de la gomme-laque ont été employée, aux Indes, à la préparation de deux matières colorantes, le lac-lac et le lac-dye
que l'on ne trouve plus guère dans le commerce. Ces deux matières colorantes qui ne différent pas sensiblement l'une de l'autre étaient obtenues en précipitant par l'alun les eaux de lavage alcaline provenant du traitement de la résine. On obtient ainsi une pâte contenant une laque colorée à base d'alumine et environ 40 à 50 % de résine. On moule cette pâte en pains d'environ 4 cm sur 4 cm et de 1 cm d'épaisseur que l'on laisse sécher. C'est ce produit que l'on trouve dans le commerce.

Pour l'emploi on dissout ces pains dans de l'eau acidulée par un peu d'acide sulfurique ou nitrique.

Les maroquins du Levant étaient teints à la laque et avivés à l'acide et à l'alun.

Les produits connus sur le nom de lac-lac ou de lac-dye ne donnent guère de bons résultats en teinture parce que la matière colorante y est souillée par des matières étrangères.
Purifiée cette matière colorante quoique donnant des tons un peu différents peut-être mélangée à la cochenille dont elle possède largement la solidité.
Le meilleur moyen d'extraire la couleur pure est de traiter la matière première pulvérisée

[échantillon de laine à insérer]
par de l'acide sulfurique à 1 %. Si l'on fait l'épuisement à chaud une partie de la couleur se reprécipite par le refroidissement.

L'échantillon ci-joint a été teint avec la matière colorante ainsi obtenue dissoute dans de l'eau acidulée très légèrement par l'acide sulfurique et addition d'un peu d'alun. La teinture à la dissolution d'étain comme pour la cochenille n'a pas donné de bons résultats.
Th. V.
==Notes sur les chlorures décolorants== L’usage des chlorures décolorants est aujourd’hui très étendu car ils ne remplacent pas seulement le chlore dans les cas de désinfection et dans tous ses emplois en médecine, ils lui sont aussi substitués pour le blanchiment des tissus. L’époque précise de leur découverte est incertaine. En 1789, le chlorure de potasse était déjà sous le nom d’eau de Javel du nom d’un petit village près de Paris, ou il paraît qu’on le fabriqua d’abord. C’est ce chlorure qu’on emploie de préférence dans les ménages pour blanchir le linge.

Les chlorures de potasse et de soude ne peuvent être amenés à leur état solide comme le chlorure de chaux, car ils perdent toutes leurs propriétés dès qu’on évapore les dissolutions.

On les prépare actuellement d’une manière très commode à l’aide du chlorure de chaux solide que le commerce fournit à bas prix, on le dissout dans l’eau et on verse dans la liqueur claire une solution de carbonate de potasse ou de soude jusqu’à cessation du précipité. Il en résulte du carbonate de chaux qui se dépose à l’état de poudre blanche et du chlorure de potasse ou de soude liquide.

Voici les meilleures préparations à employer

  • Chlorure de chaux à 100o……1 kg.
  • Carbonate de soude cristallisé......2 id.

ou

  • Carbonate de potasse (potasse)….1,k2
  • Eau ordinaire.......1 litre

On délaye peu à peu le chlorure de chaux dans 20 litres d’eau. Après un repos de deux ou trois heures, on filtre, soit sur une passoire quand on opère en petit, soit sur une toile serrée, tendue sur une bâte, quand on opère plus ou grand. On jette le résidu sur le même filtre ; on le lave avec 10 litres d’eau ajoutés à plusieurs reprises.

D’un autre côté, on fait dissoudre les carbonates de soude à chaud, le carbonate de potasse à froid dans 15 litres d’eau, ce qui complète 45 litres ; on filtre puis on mêle la solution froide à celle du chlorure de chaux, en agitant avec une baguette en verre. On laisse reposer, on tire à clair. Le litre de ces chlorures ou hydrochlorate d’où la chaux est complètement éliminée, ne revient pas à plus de 5 à 6 centimes.
E. D.
==Caractères distinctifs de bleu de Prusse (avec échantillons)== E. D.

Bleu de Prusse[modifier]


[5 échantillons de laine à insérer]
Le bleu de Prusse fournit de l'oxyde de fer par l'incinération.

  • Potasse D. =4. Décoloration, le bleu passe au jaune-vert rabattu puis au gris - (Caractéristique). La laine prend un ton orangé après disparition complète du bleu. En reprenant la liqueur potassique par l'acide chl[oridrique] on reconstitue le bleu de Prusse sur la fibre.
  • Ammoniaque. Rien.
  • Acide azotique. Le bleu prend du [....] au noir
  • Acide chlorhydrique. Légère modification, la teinte prend du brun verdâtre qui disparaît par addition d'eau même après 12 heures.
  • Acide azotique. Verdit.
  • Eau de chlore. Rien la couleur est plutôt embellie. ==Caractères distinctifs du carmin d'indigo (avec échantillons)==


E. D.
[5 échantillons de laine à insérer]

(sur laine) Carmin d'indigo (Matière colorante végétale)[modifier]

Carmin + solution de potasse. après 12 h de contact

Mauvaise substance à bannir rigoureusement de l'atelier de teinture, car elle ne présente aucune solidité dans les bleus, les verts et les violets.

  • Potasse. Passe au jaune-vert. La solution potassique se teinte en jaune clair. La solution concentrée de carmin d'indigo donne avec la potasse un liquide jaune terne.
  • Ammoniaque. L'action d'ammoniaque est moins rapide que celle de potasse. La couleur bleue passe lentement au vert en teintant le liquide ammoniacal au jaune clair, d'abord puis au jaune vert passant au vert clair[291]
  • Acide azotique. Décoloration immédiate. La laine est fortement teintée en jaune
  • Acide sulfurique étendue. Rien
  • P(concentré). Le ton de bleu tend à s'éclaircir. Le liquide clair teintref>Lecture impossible. écriture cachée par l'échantillon</ref> en violet.
  • Acide acétique. Rien
    ==Analyse d'un mélange de chlorure de sodium et de chlorure de Potassium==

Ce procédé, qui est fondé sur l’abaissement très inégal de température que chacun des deux chlorures produit en se dissolvant dans l'eau, exige à peine dix minutes pour son exécution, il est surtout avantageux dans la fabrication du salpêtre et dans celle de l'alun.

50 grammes de chlorure de potassium, au moment où ils se dissolvent dans 200 grammes d'eau, contenus dans un récipient de verre de la capacité d'environ 320 centimètres cubes produisent en abaissement de température de 11,4° centigrades. La même quantité de chlorure de sodium (sel marin pur) donne seulement dans les mêmes circonstances un abaissement de 1,9°.

Si l'on fait un mélange des deux chlorures, et qu'on en dissolve 50 grammes dans 200 gr. d'eau le froid produit sera relatif à la quantité de chacun d'eux. Il sera facile, connaissant l'abaissement produit par un mélange, de connaître les propositions respectives des deux chlorures.

Dosage électrolytique du fer[modifier]

La solution contenant le fer est additionnée de citrate de soude, avec un excès de ce dernier sel, ainsi on dissoudra 1 gr. de citrate desséché à l'air dans 10 centimètres cubes d'eau pour 15 milligrammes de fer et on ajoutera quelques gouttes d'acide citrique

Le mélange est ensuite électrolysé dans une capsule de platine avec un courant capable de dégager par
minutes de 6° à 15 centimètres cubes de gaz oxygène ou hydrogène.

Le volume du liquide (de 40° à 150 centimètres cubes), la quantité de citrate[292] et l'intensité du courant peuvent varier dans d'assez larges limites sans que les résultats soient actées. Le dépôt de fer, pour être complet, demande de 4 à 8 heures.

Au cours des essais, on a constaté qu'il ne restait pas de fer dans le liquide après l'électrolyse. Le métal déposé était compacte ; il avait l'aspect de l'acier et pourrait rester exposé plusieurs jours à l'air sans subir d'altération.

Tissu (Laine) teint à l'éosine[modifier]

Ayant donné une image très nette après 20 jours d'exposition sous cliché négatif. [échantillon de tissu à insérer]

L'éosine (εωS) aurore est de la fluorescéine tetra bromée. La fluorescéine, destinée de la fabrication de l’éosine est obtenue par la réaction de l'anhydride phtalique sur la résorcine.
[formule chimique à retranscrire correctement]

  • C6H4/OH\OH (deux molécules de résorcine)

qui pour entrer en combinaison perdent H2O et se transforment en un anhydride
[formule chimique à retranscrire correctement]

  • C6H4/OH\O
  • C6H4/O\OH
    La formule de constitution de la fluorescéine se

trouve ainsi déduite de l'équation suivante.
[formule chimique à retranscrire correctement]

  • C6H4/CO\O + 2(C6H4/OH)=C6H4/C(C6H3/OH)O + 2H
  • Anhydride phtalique
  • Résorcine
  • Fluorescéine

Formule à laquelle on donne la formule générale. [formule chimique à retranscrire correctement]

  • OH\C6H3\C/C6H4_CO
  • O/

OH/C6H3/O

Vu le 26 juillet 1897
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J.J. Guiffrey

Le directeur des teintures
Guignet

Vu le 21 octobre 1897
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J.J. Guiffrey

Le directeur des teintures
Guignet
==Reconstitution de l'ancienne cuve pour teindre avec l'indigo== document Le teinturier parfait. page 412 par Demoulinet. M.DCC.XVI[293]

Pour asseoir une cuve de bleu pour teindre avec l'indigo.
Il faut prendre de l'eau de rivière ou de pluye et une chaudière qui tienne un muid (268l,22) environ ; mettez dedans cinq livres de bonne potasse et laissez bouillir cela ensuite ajoutez y pour un sol de son de froment, ou plein un chapeau, et une livre 1/2 de bonne garance défaite menu avec la main , après cela vous ferez un feu clair sous la chaudière pour faire bouillir toutes ces drogues à haut bouillon pendant l'espace de deux Pater[294].

Cela fait versez le en votre cuve de bleu clair, et après mettez encore de l'eau claire en votre chaudière jusqu'à ce que votre cuve de bleu soit pleine, puis mêlez-y votre indigo, remuant votre cuve 1/4 d'heure durant avec la lessive, couvrez le bien chaudement et la laissez ainsi reposer afin qu'elle s'éclaircisse. Il faut pour cela huit ou dix heures puis on la remüe avec une livre de potasse, après quoi on la laisse reposer la remuant après trois heures en trois heures une fois, il faut la remuer jusqu'à quatre fois, et mettre à chaque fois une livre de potasse.

Il faut au second palliment mettre une écuelée de chaux pour l'entretenir et faire ensuite que la cuve soit toujours chaude passablement, elle s'en éclaircit mieux, cette cuve ne doit être point trop grasse ni trop maigre.
Tout ce que dessus observé on peut travailler au quatrième ou cinquième palliement, mais il ne faut pas la surcharger trop de travail à la fois, il y a certain temps ?... qu'il est bon d'obtenir pour cela, sans quoi souvent on risque de perdre la cuve.

Lorsque la cuve devient noire, c'est un inconvénient qui vaut rien, parce que tout ce qu'on y teint ne prend point la teinture.

S'il assure que votre cuve soit trop garnie laissez la reposer longtemps, entretenez la toujours chaudement et si vous voyez qu'elle ait besoin d'un chaudeau faits celui qui suit

Chaudeau[modifier]

Prenez plein un chaudron d'eau qui soit clair mettez y cinq ou six poignées de son de froment et une demie livre de garance, laissez bouillir cela et le versez en votre cuve que vous remurez bien après quoi vous la laisserez reposer trois ou quatre heures durant pour la remuer après, et ainsi jusqu'à ce qu'elle soit claire. Voilà le tenir dont on se sert pour l'obliger encore à teindre.

Si la cuve est trop forte on peut lui aider en l'adoucissent, mais lorsqu'elle est trop douce il n'y a point de remède, c'est une cuve perdue, ainsi on doit prendre garde de la tenir toujours en bon état.

Remarque[modifier]

Il faut sur toutes choses prendre garde que la chaudière soit bien nette, qu'il n'y ait point de graisse, il ne faudrait que cela pour gâter une cuve. L'indigo doit tremper en eau chaude et être dissous de manière qu'il n'en reste pas si gros que la tête d'une épingle, avant que de le mettre dans la cuve.
Lorsqu'on a assis une fois il faut garder la vieille lessive et verser la clair en l'autre cuve, et lorsqu'on asseoit pour la seconde fois on en remplit la cuve, c'est le plus sur expédient d'autant qu'elle en vaut bien souvent mieux.

Cuve à l'indigo (David Rotin)[modifier]


  • Eau... 100 litres
  • Son moyen... 0k,800gr.
  • Indigo finement pulvérisé... 0,200 id.
  • Potasse pertaise[295]... 0,300 id.
  • Chaux... 0,050 id.
  • Garance... 0,700 id.


Quatre tons obtenus à la cuve à l'indigo (D.R.) sur ancienne laine tapis provenant de la collection Chevreul. Laine souple, brillante prenant admirablement la teinture.
[échantillon de laine disparus]

Quatre tons obtenus à la cuve à l'indigo (R. D.) sur ancienne laine tapisserie provenant de l'atelier de teinture. Laine souple brillante prenant admirablement la teinture.
[échantillons de laines à insérer]

Quatre tons obtenues à la cuve à l'indigo. D.R. sur laine tapisserie (Rambouillet). Laine moins souple. moins brillante.
[échantillons de laines à insérer]
[légende]

Douze tons obtenus sur soie (cuve à l'indigo par fermentation. D.R.)

[échantillons à insérer] [texte sur une double page]

Indigo de [cuve ancienne à fermentation] associé [à][modifier]

pour constituer

  • Cochenilles (Cochenilles)
  • Violet (Cochenille + indigo de cuve)
  • Gaude et garance (Gaude et garance indigo de C.)

[échantillons de laines à insérer] [suite du texte sur une double page, retranscrit page précédente pour la compréhension]

  • Vert rabattu (Gaude et garance + indigo de cuve)
  • Gaude (Gaude)
  • Vert (Gaude + indigo de cuve)

[échantillons de laines à insérer] ==Essais sur diverses matières colorantes du commerce== Laques jaunes nos 1-2-3. Combinaisons de nitralizarine et d'alumine. Se dissolvent en violet dans l'ammoniaque, en jaune dans l'acide sulfurique concentré.

La nitralizarine du commerce C14H5(AzO2)(H2O)O2 ou alizarine orange est obtenue en exposant l'alizarine pour violet à l'action des vapeurs nitreuses.
[formule chimique à retranscrire correctement]

  • C6H4/CO\\CO/C6H2/OH\OH + 2 AzO2

donne C6H4/CO\\CO/C6H(OH)2(AzO2) + 2 AzO2H

Le produit est purifié par de l'eau alcaline à l'ébullition puis passé au filtre presse. La pâte commerciale est à 20%.

C'est une bonne couleur solide et résistant bien au chlorure de chaux.
Jaune péruvien. C'est également une laque

de nitro-alizarine et d'alumine.

Rouge grenat. C'est une laque de ponceau et d'alumine qui se dissout dans l'acide sulfurique concentré en rouge avec fluorescence verte et précipite par l'alun pour redonner la laque primitive.

Couleurs de primuline[modifier]

La primuline est le sel de sodium de l'acide thioparatolnidine sulfonique.
C'est une poudre jaune soluble dans l'eau chaude. Elle est solide au lavage et aux alcalis, moins à l'action de la lumière.

Elle vire au jaune d'or par les acides minéraux. L'hypochlorite de soude la transforme en un jaune solide à tous les agents.
Pour la teinture sur coton on prend

  • 5% primuline
  • 10% phosphate de soude
  • 2% savon

ou bien

  • 5% primunine
  • 20% sel marin

pour 100 kg de coton

Ce bain donne une teinte jaune clair qui vire au jaune orange par les acides.

Pour produire du rouge, on diazote dans le bain suivant :

  • 1 000 litres d'eau froide
  • 3 kg nitrite de soude
  • 2 K.1.[296] acide sulfurique à 66°

On y plonge le tissu teint en primuline qui devient jaune d'or puis on plonge dans le bain suivant :

  • 1 kg. Résorcine
  • 2 kg 5 soude à 40°
  • 800 litres eau froide

La nuance obtenue est rouge orange.
Pour le rouge vif on emploie :

  • 2 kgr. β. naphtol
  • 2 kg. soude à 40°
  • 800 l. eau froide

On obtient un brun avec le chlorhydrate d'ά nathtylamine et un violet avec la β. naphtylamine. Le dérivé diazoïque de la primuline est assez sensible à la lumière, il faut donc avoir soin de faire le passage en nitrite de soude dans un endroit peu éclairé.
Le directeur des teintures
David

On peut encore employer comme développateur l'acide phénique ou l'hydroquinone, le premier donne un jaune intense, l'autre un violet noir. Les teintes obtenues par développement sont solides.
Th. V.
Le 25 Janvier 1898
L'administrateur de la manufacture des Gobelins
J. J. Guiffrey

Pour la soie on teint sur bain legérement acide (acétique). Pour le coton et la laine on teint en bain alcalin avec addition de sel de cuisine
Th. V.

Essai des résidus d'une cuve d'indigo au son[modifier]

La cuve d'indigo au son laisse après emploi un dépôt pâteux brunâtre.

Ce pot traité par l'hydrosulfite de soude afin de voir s'il contenait encore de l'indigotine utilisable n'a absolument rien donné sur un écheveau de laine.

Un essai comparatif a été fait avec le même hydrosulfite et de l'indigo commercial.

[2 échantillons de laine à insérer]
L'ancienne cuve à l'indigo (cuve à fermentation) ayant été heureusement reconstituée à l'atelier de teintures aux Gobelins, a permis de faire des études comparatives sur la beauté et la solidité des nuances obtenues soit par l'ancien procédé de la cuve dite à fermentation obtenue au moyen d'un mélange en justes proportions de son-indigo finement pulvérisé, potasse perlasse. chaux et garance et la cuve nouvelle de Mrs. Schutzenberger et de Lalande qui les premiers ont proposé l'emploi de l'hydrosulfite de sodium en liqueur alcaline pour transformer l'indigo en indigo blanc pour la teinture et l'impression.

Le principal avantage de ce procédé est que la réduction se fait immédiatement et à une température très peu élevée, de plus les nuances obtenues sont plus délicates, plus franches, les tons obtenus par l'ancienne cuve contenant plus ou moins de rabat. Il suffira d’étudier comparativement les trois cartes A. B. C. dont la première A contient quatre tons obtenus à la cuve à l'indigo (DR) sur ancienne laine tapis (provenant de la collection Chevreul).

La seconde B qui contient également quatre tons obtenus à la cuve à l'indigo (D.R.) sur ancienne laine tapisserie provenant de l'atelier de teinture la traceine[297] C contenant enfin quatre tons obtenus à la cuve d'indigo (D. R.) sur de la laine Tapisserie (Rambouillet) avec l'échantillon ci-dessous.
[échantillons de laine à insérer]
Laine peignée (teinture en cuve à l'hydrosulfite)
==L'indigo artificiel== L'indigotine C16H10Az2O2 sous l'action des agents oxydants (acide nitrique, acide chromique etc.) en acide nitro-salycitique et acide purique par une action lente et prolongée il se forme un composé l'isatine dont la formule = C16H10Az2O4.

L'isatine en fixant de l'hydrogène, donne le dioxynadol[298] C16H14Az2O2 et l'oxyndol C16H14Az2O2, lequel distillé avec de la poudre de zinc fournit l'indol, 16H14Az2O2.

Ce dernier corps a été obtenu synthétiquement par Baeyer et Emmerling en 1869, mais la nombreuse série intermédiaire qu'il fallait préparer fit renoncer à cette voie et Baeger tourne son attention sur les dérivés de l'acide cinnamique dont beaucoup se transforment par élimination de l'acide carbonique en termes de la série indigotique.

L'indigotine étant un ortho dérivé, les premiers en fais portèrent sur l'acide ortho nitro cinnamique ; seulement le corps obtenue, tout en étant bleu différait entièrement de l'indigo ; mais est partant d'un autre dérivé de l'acide ortho-nitro-cinnamique, l'acide ortho-nitro phénol-propiolique ou de l'acide ortho-nitro-phényl-oxyacrilique on obtient facilement l'indigotine.

L'acide ortho-nitro-phényl-propolique chauffé en solution alcaline, en présence d'un réducteur, dont le plus approprié est le xanshate de sodium, donne de l'indigotine pure.

Une autre synthèse due également à Baeyer est celle qui a pour point de départ le dyphénol-diacétylène. L'acide ortho-nitro-phényl propiolique donne par ébullition avec de l'eau, le phényl-acétylique ortho-nitre. Traité par une solution ammoniacale de son chlorure de cuivre on obtient un corps.
[transcription de la formule chimique à revoir]

  • C6H4\AzO2/C-C-Cu-Cu-C-C\C/AzO C6H4

qui par oxydation, donne le dinitro-diphényl diacétylène que l'acide sulfurique transforme en disatogène[299] le dernier corps, traité à poids par le sulfhydrate d'ammoniaque
dans l'indigo.
On a encore réalisé d'autres synthèses, notamment en partant de l'aldéhyde benzoïque.
L'aldehyde ortho nitro benzoïque donna, par condensation avec l’aldéhyde est solution alcaline, l'aldéhyde ortho-nitro phényl-cinnamylique qui, traité par la soude caustique, donne l'indigotine. Malheureusement tous ces procédés ne permettent pas encore de voir l'indigo artificiel remplacer bientôt l'indigo naturel dans le procédé le plus économique, qui est celui de Baeyer rendu pratique par Caro et qui part de l'acide ammoniaque on n'obtient que 40% du rendement théorique d'acide projulique[300] qui est le seul produit réellement commercial et qui ne peut être ancienne façon recourir à l'indigo.
Récemment la puissante société de Badische anolin et soda fabrick vient de réaliser la production de l'indigo pur synthétique dans des conditions permettant l'exploitation industrielle ; ci-joint quelques échantillons teints avec l'indigo pur BASP.
1°Sur laine peignée teinte avec cuve à l'hydrosulfite.
[échantillons à insérer]
Fil de laine peignée teint sur cuve à l'hydrosulfite indigo pur (artificiel)
Les nuances sont très fraiches et d'un bleu bien moins rabattu qu'une ancienne cuve par fermentation.
2° Passe en cuve à l'hydrosulfite de tissu[301]
(Indigo pur artificiel) B.A.S.P.
[échantillon à insérer]
3° 2e Passe en cuve à l'hydrosulfite de tissu[302]
(Indigo pur artificiel)B.A.S.P.
[échantillon à insérer]
==Cuve à fermentation par laine. (Fabrication industrielle)==

pour une cuve de 6000 litres prendre : 40[modifier]

33..kgs de son de bonne qualité (moyen)
24..kgs de cristaux de soude
6..kgs de garance en poudre
6..kgs Indigo pur BASF 20%
4 ..kgs mélasse
2..kgs chaux en poudre
Chauffer la cuve à 70 Cde
Laisser reposer
Maintenir à 45° jusqu'à fermentation
Eau = 150 litres
Son 825 gr.
Cristaux de soude 600
Garance en poudre 150
Indigo pur 150
Mélasse 100
Chaux en poudre 50

Préparation de l'hydrosulfite de soude[modifier]


N°1._ Mélanger 65 à 70 l. d'eau à 15° avec 48 à 50 L. de bisulfite de soude à 30° 32°, le mémange doit avoir 15 à 18°
N°2._ Faire une pate avec :
3 k 500 poudre de zinc (non oxydée)
5 l. d'eau
Ajouter ce mélange au mélange N°1 en remuant doucement. La température ne doit pas monter à plus de 35° autrement ralentir l'addition.
Remuer 20 minutes._ Laisser reposer une heure
N°3._ Faire un lait de chaux avec 4 K 500 bonne chaux vive
20 lit. d'eau
pour éteindre la chaux, employer de préférence de l'eau chauffée à 50°. Laisser refroidir à 30°.
Ajouter le lait de chaux au mélange obtenu par le mélange des N° 1 et 2, remuer 20 minutes. Laisser reposer la nuit.
Décanter, filtrer rapidement sur une toile ou mieux passer au filtre-presse. L'hydrosulfite ainsi obtenu doit marquer 13° Be.

Cuve à l'hydrosulfite pour laine[modifier]

(nuances foncées)[modifier]

Solution mère pour une cuve de 1200 l.[modifier]

Prendre 5 kg Indigo pur BASF 20%
1 l. 200 soude caustique à 28° Bé
Chauffer à 45°
Laisser reposer un quart d'heure puis ajouter 35l. d'hydrosulfite à 13° Bé
Chauffer à 45°-50° pendant, laisser reposer à cette température pendant 3/4 d'heure.
Si la réduction n'est pas complète ajouter un peu d'hydrosulfite.
Cette solution doit-être claire, d'un beau jaune couleur de bière.

A 1200 l. d'eau bouillie la veille et réchauffée à 50° ajouter 5 à 10 l. d'hydrosulfite 13°._ Puis, la solution mère préparée comme ci-dessus, on peut commencer de travailler au bout de 1 h 1/2 à 2 heures.

Pour nourrir la cuve, on prépare une nouvelle solution mère, mais en diminuant un peu la quantité de soude caustique.
(0,l 900 au lieu de 1 l 200 par exemple)
==Indigos bruts et indigo pur== L'emploi en teinture de l'indigo brut, c'est à dire de l'indigo tel que le produisent les "factories" de Java, du Bengale ou d'Amérique remonte à plusieurs siècles. La beauté et l’extrême résistance de cet antique et utile colorant, son emploi facile ont fait oublier la forme bien imparfaite sous laquelle il se présentait au consommateur.
Les containers de marques diverses d'indigo brut varient de teneur et de prix selon les récoltes et selon la situation du marché des substances étrangères très diverses s'y trouvent renfermées une quantité variable, de plus, les avantages ou les désavantages relatifs qu'offrent les divers indigo, soit comme prix soit comme nuance, soit encore comme facilité d'emploi, en font un article dont il est extrêmement difficile d'apprécier dans chaque cas particulier la juste valeur.
Il en résulte que malgré tous les soins et toutes son expérience, l'acheteur d'indigo brut n'est jamais à l'abri d'une méprise, qui passent sur un article de grand prix pour lui causer de grandes pertes.
De cet état de choses éminemment préjudiciable à la sécurité des transactions devait forcément naitre le besoin de déposer d'un produit toujours égal à lui-même, aussi pur que possible et dont le prix fut réellement proportionné à sa valeur intrinsèque. Guidés par ces considérations les producteurs se sont efforcés de perfectionner sur les heures de production même la préparation de l'indigo, tandis que d'autre part s'élaboraient des procédés analytiques tendent à une détermination rigoureuse, rapide et sur de la valeur effective de l'indigo commercial et qu'ailleurs encore, dans les laboratoires scientifiques, tous les renforts de la chimie moderne étaient mis en jeu en vue de la préparation artificielle du colorant pur renfermé dans l'indigo brut, c'est à dire de l'indigotine.
Les essais tendent à des perfectionnements sur place du mode de production de l'indigo naturel paraissant ne pas avoir en tout le succès espéré, car les indigos bruts sont restés sensiblement ce qu'ils étaient, en revanche l'indigotine fournit depuis quelques années des indigos raffinées qui répondent à toutes les exigences ; non seulement au point de vue de la contenance de leurs propriétés ; mais encore sous le rapport de leur mode d'emploi. mais le progrès le plus récent
de l'industrie chimique dans ce domaine est représenté par l'Indigo synthétique.
Aux bonnes qualités de l'indigo raffiné vient s'ajouter dans l'indigo synthétique la régularité du colorant, avantage particulièrement important pour le teinturier ; sous ce rapport également l'indigo synthétique de par sa composition même à droit à la préférence sur le produit raffinée végétal.
L'emploi d'indigo pur supprime d'emblée un choix souvent difficile et peu sur, entre les différentes sortes et les différents lots d'indigo bruts. Il supprime les pertes de temps qu'entrainent nécessairement leur examen et leurs comparaisons. Les risques que font courir les différentes sortes d'indigo font place à la certitude de posséder une marchandise toujours égale à elle même et parfaitement conforme à un type déterminé.
Le directeur des teintures
Guignet

Vu le 4 mai 1898
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins

Analyse de l'indigo[modifier]

L’extrême variabilité de la richesse en indigotine des diverses marques d'indigo du commerce est un fait trop connu des praticiens pour qu'il soit nécessaire de s'y arrêter longuement. Ainsi certaines marques particulièrement fines de Java renferment 80% d'indigotine et les marques inférieures de Manille n'en possèdent que 15%. Les indigo qui se rapprochent le plus des Java sont les Bengale avec 60 à 70% d'indigotine
viennent ensuite les Guatemala, puis les nombreuses marques des Indes orientales : Tirhoot, Oude, Bimlipatan, Kurpah etc... dont la teneur va en s'abaissant de 50 à 30% et même au dessous.
Étant donné que la valeur d'un indigo brut dépend de sa teneur en indigotine, on conçoit quelle importance il y a pour les acheteurs à posséder une méthode d'analyse susceptible de les renseigner rapidement et surement.
Parmi toutes les méthodes proposées il n'en est malheureusement aucune qui donne satisfaction sous tous les rapports. Pour des indigos raffinés et de qualités semblables la teinture sur laine fournit des indicateurs très utiles ; mais pour peu que l'on ait recours à cette méthode pour comparer des provenances différentes, par exemple du Java avec du Kurpah, il arrive que les nuances obtenues s'écartent beaucoup trop pour qu'il soit possible de formuler au jugement tout à fait sûr.
Une méthode d'analyse fréquemment employée est barrée sur l'emploi du permanganate de potasse. Elle consiste à dissoudre l'indigo dans de l'acide sulfurique et à introduire dans cette solution préalablement entendue d'eau une solution de permanganate de potasse de titre connu, est quantité juste suffisante pour obtenir la décoloration de la liqueur.
Cette méthode fort simple a cependant un défaut capital provenant de ce que le permanganate agit et se décolore non seulement au contour de l'indigotine, mais encore en présence de beaucoup d'autres substances organiques renfermées en plus ou moins forte proportion dans les indigos bruts. Il est facile de voir que dans ces conditions l'analyse des indigos au moyen de permanganate a toute chance d'indiquer un titre fort supérieur au titre réel.
De nombreux procédés d'analyse ont pour base la réduction de l'indigo (cuve). Ils consistent à transformer l'indigotine et indigo blanc, soluble avec régénération de l'indigotine par insufflation d'air et à déterminer par peser l'indigo pur formée.
Parmi toutes les méthodes fondées sur ce principe celle de Rawin, qui doit être considéré comme étant de beaucoup la meilleure permet une détermination sûr de la valeur d'un indigo en vue de la teinture à la cuve.
Rawin réduit l'indigo brut par l'hydrosulfite de soude et filtre la solution obtenue.
En insufflation d'air dans le liquide filtre l'indigotine se précipite, on la filtre, on la lave à l'acide chlorhydrique chaud et on la pèse. Cette méthode a pourtant encore l'inconvénient et exige certaines précautions et peut paraitre parfois trop compliqué et trop longue pour les besoins courants des teinturiers aussi malgré toutes les analyses, tous les essais et toutes les évaluations est il encore actuellement fort difficile à l'acheteur d'établir rapidement et surement la valeur effective des nombreuses sortes d'indigo qui peuvent lui être présentées.
Les indigos raffinés du commerce sont le plus souvent indiqués comme tirant 95%.
Pour tous les indigos raffinés la dissolution à l'acide sulfurique avec teinture sur laine est un moyen d’estimation fidèle et tout à fait suffisant.
L'essai se fait de la manière suivante :
Après avoir pesé des quantités égales (1 à 2 grammes) de l'indigo à analyser et d'un autre indigo reconnue bon et servant de type, on les délaie séparément dans 4 à 5 fois leur poids d'acide sulfurique légèrement fumant ou d'acide sulfurique monohydraté puis on fait digérer pendant 12 heures à une température modérée (40 à 50C) = 32 à 40° R).
On verse le produit dans environ 1/2 litre d'eau froide on filtre et l'on met exactement à un litre. Il ne doit rester sur le filtre aucun résidu insoluble, ou s'il en reste la quantité doit être très faible.
Sur les deux solutions obtenues on prélève des volumes de liquide dont on se sert pour teindre des poids égaux de laine tissée ou en fil.
La nuance obtenue et la hauteur de la teinte indiquent surement la valeur réaliste des deux indigos examinés.
==Procédé de dosage du à M. H. Schlumberger== On pèse exactement 1 gramme de chacun des indigos à essayer, desséchés à 100° et réduits en poudre et 1 gramme d'indigotine pure obtenue en recueillant avec soin la fleurée des cuves qu'on lave à l'eau acidulée, puis à l'eau pure.
La substance est mélangée dans une petite capsule, avec 12 grammes d'acide sulfurique fumant ; on recouvre d'une plaque en verre, et on abandonne le tout, pendant vingt quatre heures, à la température de 20 à 22°.
Le produit est alors étendu d'eau, de manière à former 1 litre. On mesure 50 centimètres cubes de cette solution, au moyen d'une pipette jaugée, et on les met dans un verre à pied ; puis au moyen d'une pipette convenablement disposée, on laisse couler dans le liquide bleu, par portions successives de 2, 5 centimètres cubes à la fois, une solution de chlorure de chaux à 1° Baumé, en s’arrêtant lorsque la dernière addition a produit la destruction totale de l'acide sulfindigotique.
Pour apprécier l’excès de chlore ajouté, on verse avec une burette goutte à goutte, la solution sulfurique d'indigo, jusqu'à apparition d'une teinte verdâtre.
Supposons que 5cc de chlore aient décolorée ainsi exactement 59cc de sulfate d'indigo (50cc prématurément employé plus 9cc ajouté avec la burette, pour restituer le jaune verdâtre ; il convient de vérifier ce résultat par un essai nouveau fait dans les rapports trouvés. D'un autre coté, on détermine le volume de sulfate d'indigo préparé avec l'indigotine, correspondant au même volume 5 de chlore ; soit par exemple, 46cc.
Une simple préparation donnera alors le poids d'indigotine. On a en effet :
46cc Indigotine sulfurique = 59cc indigo sulfurique.
59cc contiennent donc 0, gr 046 indigotine ; combien 1000cc ou 1 gramme indigo contiennent ils x2.

  • X = 46/59 = le poids d'indigotine renfermée dans un gramme Indigo. ==Gamme de six tons sur laine obtenus à l'ancienne cuve à l'indigo (cuve à fermentation) reconstituée aux Gobelins==

Octobre 1897
[échantillon de laine à insérer]
Eau.....100 litres
Son (moyen)....0,800 gr.
Indigo finement pulvérisé....0,200.
Potasse perfase[303].....0.300.
Chaux....0,090.
Garance.....0.700.
Commande faite à l'atelier de teinture à la date du 17 juin 1898.
Les produits que l'on ajoute frauduleusement à l'indigo sont très nombreux.
1° La fécule, les résines, la campêche, le bleu de Prusse, ou des terres colorées artificiellement en bleu.
On découvre facilement ces mélanges, en
tenant compte des caractères de chacun des corps précédents.
La fécule se change, en sucre par l'ébullition avec l'acide sulfurique étendu ; la résine est soluble dans l'alcool, le campêche se dissout dans l'eau en rouge, sous l'influence de l'acide oxalique et le liquide précipite, par l'aluminate de soude en bleu.
Le bleu de Prusse donne du cyanure jaune avec les alcalis. Les substances minérales se reconnaissant à l'incinération.

Composition chimique[modifier]

L'indigo du commerce renferme plusieurs principes organiques et un grand nombre de sels de chaux, de potasse et de magnésie avec de l'oxyde de fer.
Voici, l'analyse exacte d'un indigo bengale cuivré (bon ordinaire)

Eau.....5,7
Matière azotée analogue en gluten....1,5
Matières bruns dite brun d'indigo.....4.6
Matières rouge dite résine rouge d'indigo.....7.2
Indigotine.....61,4
Matières minérales.....19,6
100,0

Indigotine blanche
Carbone....73,0
Hydrogène....4,5
Azote.....10,6
Oxygène....11,9
100,0
Formule C16H6AzO2

Indigotine bleue
Carbone....73,1
Hydrogène....4,0
Azote.....10,8
Oxygène....12,1
100,0
Formule C16H5AzO2

En comparant ces deux formules on voit que l'indigotine blanche serait de l'indigotine bleue plus un équivalent d'hydrogène ; c'est à dire un hydrazine d'indigotine bleue.
Résistance comparative (à l'action de l'air lumineux) de l'indigo synthétique (B.A.S.F.) appliqué directement sur laine et de Carmin d'indigo ordinaire des Gobelins appliqué sur laine mordancée à l'alun.
[échantillon à insérer]
Étoffes exposée le 26 avril 1898, 2 heures au 26 de juillet 1898
Partie préservé Partie exposée
ton foncé A
Indigo synthétique (B.A.S.F)
Carmin

ton foncé A'
Carmin d'indigo(Gobelins)

ton clair B
Indigo synthétique (B.A.S.F) carmin

ton clair B'
Carmin d'indigo(Gobelins) ==Sur le sel d'Indigo de Kalle== Le sel d'indigo de Kalle est l'ortho-nitro-phényl-lactul-méthyl-cetone C6H4(NO2) CH.OH.CH2; *CO CH3 qui est emplyé pour l'impression en bleu des tissus de coton.
On emploie :

  • 1/10 litre eau de gomme
  • 1 gr carbonate de sodium
  • 4 cc. eau
  • 1/40 litre d'eau
  • 7 gr. 5 sel d'indigo de Kalle
  • 1/100 litre bisulfite de soude à 40°

Il se forme une combinaison bisulfitique de l'acétone O. nitrophényllactique qui donne après passage en soude de l'indigo. On emploie de la soude caustique à 15° Bé. et 62° centigrade au foulard. Laver, savonner et sécher.
La lumière altère la combinaison bisulfitique et empêche la formation d'indigotine. Les rayons jaunes n'ont aucune action.
Le sel d'indigo était livré autrefois sous forme de combinaison bisulfitique, laquelle s'altérait assez promptement à la lumière et des produits ayant séjourné quelques temps à la en magasin ne donnaient plus trace d'indigo. On livre maintenant la cétone pure et l'imprimeur ajoute lui même le bisulfite dans la couleur.
Dans la décomposition spontanée du sel d'indigo, il se forme de la quinaldine reconnaissable à son odeur ainsi que des produits dérivés mal définis.
Th. V.
==Dosage de l'Indigotine==

dans les indigos commeciaux[modifier]

On a proposé récemment pour doser l'indigotine dans les indigos du commerce. L'emploi de l'am[304]. On plaçait 1 gr. d'indigo dans un filtre et on l'exposait pendant 5 à 6 heures aux vapeurs d'aniline. L'indigotine se dissolvait dans l'aniline. On sature celle-ci par Hcl, on étendait d'eau et l'on recueillait l'indigotine précipitée sur un filtre pesé.
On a reconnu que cette méthode n'était pas absolument exacte. Si l'opération n'était pas poussée assez loin on ne dissolvait pas toute l'indigotine. Si l'on chauffait trop longtemps, l'indigotine était partiellement réduite.
On emploie maintenant l'acide acétique cristallisable avec le même appareil que plus haut.
[croquis à insérer]
On pèse 1 gramme de l'indigo à essayer, on le place dans un petit filtre à plis sur le support à entonnoir d'un tube de Sonhlet. Le récipient inférieur contient 100 cc. d'acide acétique cristallisable que l'on porte à l'ébullition. Les vapeurs montent par le tube de droite et dissolvent l'indigotine. La dissolution s'accumule dans la partie inférieure du tube et s'échappe par le siphon de gaude quand le niveau voulu
est atteint. On arrête l'opération, qui dure de 4 à 5 heures quand la dissolution coule liqueur condensée est incolore.
On laisse alors refroidir l'acide, on l'étend de deux fois son volume d'eau qui précipite l'indigotine. On filtre celle-ci et on la lave à l'alcool puis à l'éther pour enlever une acétylcellulose formée aux dépends du premier filtre puis on sèche à l'étude et on pèse.
Th. V.

Nouvelles couleurs de F. Bayer & Cie[modifier]

Alizarine saphirol B. _ vert d'alizarine cyanine E en pâte.
[échantillon de laine à insérer] Alizarine saphirol B {

A
Laine passée au carbonate (même bain que B)

B
Laine passée à la chaux (même bain que A)

Laine mordancée alun & tartre

Laine mordancée au chrome (bichromate et sulfite)

Vert d'alizarine cyanine E {

Laine mordancée alun & tartre

Laine passée à la chaux
[échantillon à insérer]
}Partie non exposée{
}Partie exposée{
Alizarine saphirol
Carmin d'indigo
Échantillons exposés du 20 juillet au 20 aout 1898
Le carmin d'indigo se décolore complètement tandis que l'alizarine saphirol devient simplement un peu plus grise.
Le directeur des teintures
Guignet
Vu le 4 novembre 1898
L’administration de la manufacture nationale des Gobelins
J.-J. Guiffrey
==Cuve d'indigo au zinc==

et à la chaux[modifier]

Ce procédé a l'avantage d’être très simple, de donner peu de dépôt et de très bien rendre en teinture. Il commence à etre très emploué et bien conduit peut donner d'excellents résultats.
La réaction est la suivante :

  • Zn +2 H2O = Zn (OH)2 + H2

L'hydrogène naissant réduit l'indigotine à l'état d'indigogène qui se dissout dans l'alcali en excès.
Pour les dosages on prend :

  • 1 partie de zinc en poudre
  • 1 partie d'indigo bien broyé
  • 4 à 500 parties d'eau

Pour la cuve à la trempe on prend :

  • 10 . d'indigo broyé
  • 4 à 5 p. de zinc
  • 10 à 50 p. de chaux
  • 4 à 5000 p. d'eau

Pour la cuve continue on met plus de zinc et moins de chaux.
La réaction dure de 2 à 3 jours en été et de 4 à 5 jours en hiver.
Une bonne cuve au zinc est jaune citron. Si la cuve est trop jaune on doit ajouter de l'indigo, si elle est verdâtre il faut ajouter un mélange de chaux et de zinc.
Quand la cuve est trop forte en zinc elle peut se troubler il faut alors ajouter de l'indigo. La cuve au zinc présentant peu de dépôt s'éclaircit très vite et est très vite prête à la teinture.
Une cuve montée peut durer de 3 à 4 mois. On peut régénérer l'indigo contenu dans le bain en le précipitant par l'acide sulfurique ou chlorhydrique et en faisant passer un courant d'air dans le bain.
==Préparation de l'hydrosulfite de soude par l'électricité== On peut opérer de deux façons, avec ou sans courant extérieur.
1° Avec un courant provenant d'une source extérieure on prend deux électrodes de charbon. L'électrode positionnée plonge dans de l'eau acidulée par SO4 H2 , l'électrode négative plonge dans une solution concentrée de bisulfite de soude placé dans un vase poreux, celui-ci plongeant dans l'eau acidulée. On arrête l'opération lorsque l'odeur d'acide sulfureux a disparu.
2° Sans courant extérieur, on monte un élément de pile Bunsen en remplaçant l'acide nitrique par du bisulfite de soude. On arrête l'opération comme précédemment.
La réduction de bisulfite est produite dans ces deux cas par l'hydrogène naissant qui se dégage au pole négatif.
Th. V.
[croquis à insérer]
==Cinq tons de bleu de France sur soie== [échantillons à insérer]
Cette couleur résulte de l'application du ferré-cyanide de fer sur soie ou laine ; la condition essentielle est que le montage de la couleur soit lent pour donner au ferro-cyanure de potassium ou au ferri-cyanure de la même base le temps de se transformer en bleu de France sur la fibre.
Lorsqu'au contraire (et c'est le cas de tous les insuccès) on chauffe trop vivement un bain bleu de France, le mélange se décompose avant se fixer à la fibre et il se forme dans ce bain au bleu insoluble. Il faut donc obtenir la décomposition du ferro-cyanure de potassium lentement, par l'élévation modérée et graduelle de la chaleur et n'achève l'opération que lorsque la fixation est complète
Le bleu de Prusse se trouve sur les fibres textiles dans un très grand état de division moléculaire, s'y fixe intiment et fournit ainsi une couleur résistante à l'air, à la lumière et aux acides, mais qui malheureusement ne résiste pas au savon ce dernier inconvénient n'a qu'une importance secondaire au point de vue de la teinture de nos laine et soies est vue des tapisseries et tapis de la manufacture.
En somme le bleu de Prusse et l'indigo de cuve les deux seules matières tinctoriales bleues qui devaient être employées à la manufacture à l'exclusion du carmin d'indigo qui jusqu'au huit..ption[305] de la gamme n'a aucune résistance à la lumière ont l'un et l'autre des avantages et des inconvénients qu'il est bon de signaler.
Pour les étoffes qui doivent être souvent lavées au savon l'indigo est préférable au bleu de Prusse. le contraire a lieu pour la soie qui doit conserver le brillant qui est propre à sa matière constituante et dans ce cas le bleu de Prusse est non seulement plus brillant que l'indigo mais il est aussi plus solide.
Il est encore préférable à l'indigo pour des bleus légers et des bleus de ciel sur laine à cause de l'état et de la pureté de la teinte.
Gamme bleu de Prusse arrosée 1/2 heure dans
[échantillon de laine à insérer]
sous carbonate d'ammoniaque à 0,005 du poids de l'eau.
==Étude sur l'alizarine saphirol B.== L'alizarine saphirol B est un véritable dérivé d'alizarine d'une solidité extraordinaire à la lumière et se prêtant à merveille aux mélanges de matières colorantes.
En combinaison avec des couleurs solides à la lumière on peut obtenir en un seul bain toute une gamme de couleurs se prêtant admirablement à la décoration de nos tapisseries et tapis.
L'alizarine saphirol B tranche et ménage bien la fibre, elle se teint en peu de temps d'une façon très simple.
Ce sont des avantages remarquables sur l'emploi des anciennes couleurs d'alizarine que l'on a employés jusqu'à présent pour obtenir des teintes solides à la lumière.
Même en nuance très foncées d'alizarine saphirol ne décharge pas du tout au frottement.
Résistance comparable (à l'air lumineux) de l'alizarine saphirol B et du carmin d'Indigo.
(Six mois d'exposition)
[échantillons à insérer]
Partie préservée
Partie exposée
Six mois d'exposition}
Bleu d'alizarine saphirol sur laine traitée par carbonate de soude.

Bleu d'alizarine saphirol sur laine mordancée à l'alun et au tartre.

Carmin d'Indigo sur laine mordancée à l'alun et au tartre.

[à droite de l'échantillon]
à peine modifié

à peine modifié

complétement détruit
==Couleurs en un seul bain solides à la lumière sur laine pour tapis à base d'alizarine saphirol B.== [échantillon de laine à insérer]
A.
B.
C.
Ces trois tons sont incomparablement plus solides à la lumière que le carmin s'indigo.
[échantillon de laine à insérer]

Procédé de teinture[modifier]

Teindre pendant 1 heure avec addition de

  • 10% sulfate de soude cristaline
  • 3-5% acide sulfurique 60° B.
    [échantillon de laine à insérer]

exposé au soleil le 14 avril retiré le 26 août
A. Gamme (10 tons) d'alizarine saphirol B.
sur laine dégraissée au carbonate de soude exposée à la lumière du 14 avril 1899 au 26 d'août 1899 (excellent résultat).
[échantillon de laine à insérer]
B. Gamme (10 tons) d'alizarine saphirol B.
sur laine dégraissée au carbonate de soude (gamme norme)
C. R. 1899, 1er semestre (T. CXXVII, N°11) 90
Chimie appliquée. _ Emploi de la chaux pour préparer les laine destinées à la teinture. Note de MM. Ch. Er. Guignet et Em. David.
" Au cours de ses longs travaux sur la teinture, notre illustre maitre Chevreul constata que la laine épuisée par l'action successive de tous les dissolvants qui peuvent lui enlever quelque chose, sans en altérer la structure, ne se tient pas mieux que la laine simplement dégraissé au carbonate de soude, comme on l'emploie dans la plupart des ateliers.
"Mais il constata en même temps un résultat fort inattendu : soumise à l'action de l'eau de chaux, à froid et à l'abri de l'air, la laine prend une aptitude extraordinaire pour la teinture. Nous avons étudié en détail ce procédé, qui est entré dans la pratique des Gobelins et qui peut passer aisément dans l'industrie, car les couleurs artificielles teignant directement la laine dans un bain acide ou, comme l'on dit dans l'industrie, les couleurs qui montent à l'acide, teignent beaucoup mieux la laine passée à la chaux que la laine ordinaire.
"C'est donc un procédé tout à fait général, comme le prouvent les écheveaux comparatifs accompagnant la présente Note.
"Voici d'ailleurs la manière d'opérer :
"Nous employons (au plus) 5 pour 100 du poids de la laine, sous forme de chaux vive, blanchie et pure, soit 500 de chaux pour 10 kg de laine en écheveaux.
"La chaux est éteinte avec les précautions avec les précautions ordinaires, puis délayée dans 2hlit d'eau, contenus dans une cuve profonde.
"On laisse déposer les impuretés contenues dans la chaux et l'on introduit les écheveaux suspendus à des bâtons par des cordes, de façon que la laine soit bien plongée, à l'abri de l'air. On remue de temps en temps, en changeant les points de contact avec les cordes.
"Au bout de quarante-huit heures, on retire et on lave à grande eau.
"Les mordants s'emploient comme d'ordinaire : l'acide du mordant suffit pour neutraliser les minimes quantités de chaux que la laine peut retenir malgré les lavages. Mais, quand il s'agit des couleurs directes, on passe la laine dans l'eau acidulée par l'acide chlorhydrique et on lave à grande eau.
"Ce procédé n'offre qu'un inconvénient : c'est de donner à la laine une légère teinte orangée, équivalant à celle que prend à la longue la laine la mieux blanchie, par l'exposition à l'air et à la lumière." ==Sur les dérivés sulfuriques de l'Indigo== L'indigo traité par l'acide sulfurique donne suivant la concentration de l'acide sulfurique donne suivant la concentration de l'acide, la température, les proportions employées, trois dérivés sulfuriques différents. Le premier acide sulfopurpurique ou pourpre d'in[306] se forme par l'action de l'acide sulfurique ordinaire sur l'indigotine.
Si l'on prolonge l'action ou si l'on emploie à l'acide sulfurique fumant on obtient l'acide sulfurique indigotique dont le sel de sodium constitue le carmin d'indigo du commerce.
Pour préparer celui-ci, on commence par broyer parfaitement du bon indigo du commerce puis on le traite à douce température par de l'acide sulfurique fumant.
On emploie

  • 1 p. d'indigo
  • 6 à 8 p. d'acide sulfurique fumant

Quand la dissolution est terminée on jette le tout dans 60 à 80 fois son poids d'eau, puis on sature par des gr. cristaux de soude en gros morceaux afin d'éviter une mousse abondante. Il se forme du sulfate de soude avec l’excès d'acide sulfurique et du sulfindigotate de so[307] qui se précipite en flocons à cause de son in[308]bilité dans les solutions salines. On jette le b[309] sur une toile et on lave jusqu'à ce que le carmin commence à se dissoudre. On obtient ainsi carmin du commerce en pâte.
Ce carmin contient quelquefois une matière verte nuisible en teinture. Cette matière verte est une résine qui provient de l'action de l'acide sulfurique sur les impuretés de l'indigo employé.
Th. V.
==Cuve au zinc== ==Cuve au zinc et à l'ammoniaque== Les cuves d'indigo ordinaire ne peuvent et ne sont guère employées pour la soie, la chaux qu'elle contiennent ayant une influence considérable sur le brillant de celle-ci.
On peut remplacer la chaux et les autre alcalis par l'ammoniaque qui n'a aucune action sur le brillant de la soie.
On eo peut monter la cuve avec les quantités suivantes :

  • Eau 1000 litres
  • Indigo 4 kg.
  • Zinc pulvérisé 5 kgs.
  • Ammoniaque liquide 6 litres

A froid la réduction est très faible mais elle se fait très bien vers 50°. Il ne faut pas chauffer trop fort pour éviter le départ de l'ammoniaque. Au bout de 3 à 4 heures de chauffage la cuve est prête à employer. On la manœuvre d'ailleurs exactement comme la cuve au zinc et à la chaux.
Th. V.
==Cuve à l'hydrosulfite d’ammoniaque== On peut monter une cuve à l'hydrosulfite sans chaux soit en saturant l'hydrosulfite de soude préparé par la méthode ordinaire et en le saturant par l'ammoniaque au lieu de la saturer par la chaux soit en employant l'hydrosulfite d'ammoniaque que l'on obtient aisément en réduisant le bisulfite d’ammoniaque par la poudre de zinc.
L'hydrosulfite d'ammoniaque réduit très bien l'indigo quant on l'a additionné d'une très petite quantité de soude. Seul il est peu énergique mais il est cependant possible de monter une cuve.
Th. V.

Essais sur le rouge sulfone brillant B.[modifier]

Violet sulfone solide 4 R.[modifier]

Violet sulfone solide 5 BS.[modifier]

Ces produits se distinguent par leur remarquable qualité d'imusose[310] et de résistance aux alcalis-au foulon, aux acides et à la lumière. Ces propriétés leur vaudront certainement un grand succès dans la teinture de la Laine.
-Le procédé de teinture est des plus simples. On teint la laine au bain bouillant avec addition de :
1 _ 2% acide sulfurique concentré 66" Baumé ou de
2_ 4% acide acétique 40%
Les bains s'épurent en une demi-heure pour les nuances claires, en 1 heure pour les nuances foncées.
Sous les nuances très claires il est préférable de n'ajouter l'acide que peu à peu, afin d'entrer un épuisement trop rapide de bain.
Solidité. Le rouge sulfone brillant B et le violet sulfone solide 4 R donnent des nuances absolument solides aux alcalis et aux acides.
Le violet sulfone solide 5BS vise par contre un peu au rouge sous l’influence d’acides minéraux très concentrés et d’alcalis fixes, mais la nuance primitive revient complètement au lavage à l’eau.
La solidité de ces produits à la lumière et au frottement est très bonne.
En raison de leur qualité bien de parfaite unifond[311], ces produits se prêtent partiellement bien à la teinture en pièces pour l’obtention de nuances modes en combinaison avec d’autres colorants acides.
Ces produits ont en outre l’avantage de ne pas être altérés par les métaux, de sorte qu’ils peuvent etre teints sans inconvénient en barques de cuivre ou de fer ce que les distingue de beaucoup de produits concurrents.
Soie{Ces trois colorants teignent la soie en suivant le même procédé que pour la laine.
Sur soie chargée on obtient des nuances vives et pures aussi solides à l'eau que celles fournies par toutes les couleurs acides, mais beaucoup plus solides à la lumière.

Rouge sulfone brillant[modifier]

2%
[échantillon à insérer]
4%
[échantillon à insérer]

Violet sulfone solide 4 R.[modifier]

2%
[échantillon à insérer]
4%
[échantillon à insérer]
==Violet sulfone solide 5BS.==
2%
[échantillon à insérer]
4%
[échantillon à insérer]
Produits offerts par M. H. Reslov
169, bd Malherbes
Paris
Agent général
(Bale) Suisse
Le chef du laboratoire et de l'atelier de teinture
E. David

Vu le 25 janvier 1900
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J.J. Guiffrey

Sur la lutéoline matière colorante de la gaude[modifier]

Les décoctions de Gaude récemment préparées donnent les réactions suivantes :
Leur couleur primitive est jaune verdâtre avec les alcalis, elles précip virent au jaune d'or avec des acides, la couleur fonce. Le sulfate de fer les colore en vert olive.
Les sels métalliques donnent des précipités jaunes, la gélatine donne un léger trouble. On peut isoler la matière colorante de la gaude de la matière suivante.
On épuise la plante par l'alcool bouillant, on précipite par l'eau et on met ce précipité avec de l'eau dons un cylindre de verre renfermé dans un
tube en acier. On chauffe pendant 20 minutes à 250°. Après refroidissement, on trouve les parois recouvertes de longues aiguilles jaune d'or qui constituent la lutéoline pure.
Elle fond vers 320° elle est soluble dans l'eau chaude dans l'alcool et l'ether, peu soluble dans l'eau froide soluble dans l'ammoniaque avec une dissolut couleur violette.
Elle se dissout en rouge orangé dans l'acide sulfurique concentré, l'acide azotique la transforme en acide oxalique.
Les nuances obtenues en teinture se rapprochent du quercitron mais elles sont plus solides.

Caractères distinctifs de la matière colorante de l'Orcanette[modifier]

Le principe immédiat de la racine d'orcanette (Anchusa tinctoria) a été isolé par Pelletier qui lui donna le nom d'anchusine ou acide anchusique.
Pour l'obtenir, on épuise la résine par l'eau, le résidu desséché est traité par l'alcool. L'extrait est acidulé par HCl et sèche. On le reprend par l'éther qui dissout le colorant. On agite l'éther avec l'eau, on décante et on évapore l'éther.
La matière colorante se présente sous la forme d'une résine rouge insoluble dans l'eau, soluble dans l'alcool et l'éther en violet.
En solution alcoolique chaude elle teint le coton mordancé en alumine en violet, en gris le mordant de fer.
La matière colorante de l'orcanette est soluble dans le benzène.
==Teintures à base métalliques absolument résistants à la lumière== Trois tons sur laine (appartenant à la gamme orangé rabattu) obtenus avec le chlorure de Manganèse.
CI2Mn + 4H2 O
[échantillon de laine à insérer]
La solution de bioxyde de Manganèse (MnO2) dans l'acide Chlorhydrique (CIH) seul, est évaporée à suscité ; le résidu est chauffé au rouge dans un creuset ; le perchlorure de fer (CI6 Fe2) qu'il contient se décompose et donne du sesquioxyde de Fe2O3.
On laisse refroidir et on reprend par l'eau. On filtre et on évapore jusqu'à 1,48 (47Be)
_ Le chlorure de Manganèse que l'on remonte dans le commerce et qui s'obtient en saturant par la chaux de la préparation de chlore est très impur. On s'assure qu'il contient de l'hydrochlorate de chaux en versant dans la dissolution un léger excès de sulfate de soude, ce qui détermine bientôt un précipité de sulfate de chaux.

Acétate de Manganèse[modifier]

[échantillon à insérer]
==Chlorure de Nickel (NiCl2) sur laine==
[échantillon à insérer]
Le nickel chauffé dans un courant de chlore sec, Sy combiné[312] avec incandescence donnant naissance à un sublime de lamelles cristalline jaunes, onctueuse de chlorure de Nickel anhydre. Le chlorure de nickel desséché attire l'humidité de l'air en devenant d'abord Jaune citron puis vert.
On obtient la même solution en traitant le nickel par l'eau régale ou bien l’oxyde où le carbonate par l'acide chlorhydrique. En concentrant cette solution, on obtient des cristaux d'un beau vert paraissant être de courts prismes quadrangulaires.

(Arsenite basique de chrome)[modifier]


[échantillon à insérer]
==Caractères distinctifs des principales fibres textiles==
1° Une solution alcaline de potasse ou de soude caustique.
(KHO) ou (NaHO)
Une solution de 8% ( d=1,05) dissout la laine et la soie à l'ébullition et altère à peine les fibres végétales en les jaunissant légèrement.
2° Après une immersion de quelques minutes dans une solution alcaline de densité 1,25, la fibre de coton prend une légère teinte d'un blanc sale ou grise ; elle se contracte, devient plus dense ; ses dimensions diminuent dans le rapport de 3 à 2 ; sa section devient presque circulaire ; son affinité pour les matières colorantes est beaucoup plus grande qu'auparavant, de sorte que dans les mêmes conditions, ils se teint en nuances beaucoup plus foncées(coton mercerisé).
Ce procédé n'est guère employé en pratique à cause de la contraction considérable qu'il fait éprouver antes 5 u[313], contraction qui s'élève à 1/15e tant en longueur qu'en largeur. Dans les mêmes conditions, la fibre de lin prend une couleur jaune ou orangée caractéristique et éprouve également une forte contraction.
Acides
Les acides froids, en solution étendue, n'ont guère d'action sur la fibre de coton, mais à température élevé, ils l'affaiblissent d'autant plus qu'ils sont plus concentrés. Le coton débarrassé de l’apprêt par ébullition dans l'eau et immergé pendant quelques minutes dans l'acide sulfurique concentré devient transparent puis se dissout ; dans les mêmes conditions le lin reste opaque et ne se dissout pas.
L'acide azotique concentré ne colore pas les fibres végétales mais les transforme en nitro-cellulose.
La soie se dissout dans l'acide sulfurique concentré et dans l'acide chlorhydrique bouillant.
La laine est insoluble dans ces acides.

Ammoniaque de cuivre (réactif de Schweitzer)[modifier]

(CuO . 4 AzH3)[modifier]

La solution d'oxyde de cuivre dans l'ammoniaque gonfle
légèrement les fibres animales, dissout lentement le coton le lin - le chanvre et la soie après quelques heures.

Ammoniures à nickel ou solution d'oxyde de nickel dans l'ammoniaque[modifier]

Le réactif dissout la soie et n'attaque par la cellulose.
Tétrachlorure d'étain (CT4 Sn)
Le réactif en solution bouillante colore en noir le coton et le lin et n'a pas d'action sur la fibre animale.

Azotate de mercure[modifier]

La laine et la soie non teinte bouillies 1/2 heure dans une solution de ce sel se colorent en rouge amarante, le coton et le lin ne changent pas de teinte.

Chlorure de zinc[modifier]

Une solution de chlorure de zinc (d=1,71) à 100° dissout la soie, l'eau la précipite de cette solution.
La laine et les fibres végétales ne sont pas attaquées.
Ma solution de chlorure de zinc iodé colore en bleu la cellulose préalablement immergée ; quelques secondes, dans une solution de soude caustique et lavée.

Plombate et nitro-prussiates de soude[modifier]

Une solution de soude caustique (d=1,04) bouillie avec un excès de litharge et filtrée, colore en brun la laine et les poids et ne donne aucune coloration ni avec la soie, ni avec les fibres végétales. La laine prend une coloration violette avec le nitro-prussiate de soude, les autres fils ne changent pas.

Teinture[modifier]

La laine a plus d'affinités que les fibres végétales pour les matières colorantes, et ces fibres en ont plus que la laine pour les oxydes métalliques ou mordant.
En immergeant quelques instants le tissu dont on recherche la composition, dans une solution alcaline de fuchsine et lavant ensuite, les fibres animales se colorent en rouge, tandis que les fibres végétales restent incolores.

Combustion[modifier]

Les fibres animales se recourbent et dégagent l'odeur de la corne brûlée (dégagement de vapeurs ammoniacales réagissent au papier de tournesol). Les fibres végétale brûlent rapidement en laissant peu de cendres et présentent l'odeur de papier brulé.
L'examen microscopique est le procédé le plus sur pour reconnaitre et distinguer les différentes fibres.

Nitrate de cobalt sur laine 1/2 heure au bouillon puis passage en solution ammoniacale[modifier]


[échantillon à insérer]
Nitrate de cobalt. Co"(AzO3)2 + 6H2O
-Le nitrate de cobalt cristalline facilement soit par l'évaporation dans le vide soit par le refroidissement d'une dissolution concentrée ; le plus souvent, au lieu de cristaux isolés, on n'obtient qu'une masse de cristaux irrégulièrement groupés. On obtient ce sel en dissolvant le métal, son protoxyde anhydre ou hydraté ou son carbonate dans l'acide nitrique, sa dissolution et ses cristaux sont d'un beau rouge cramoisi, il est déliquescent à l'air humide, mais non pas quand le temps est sec ; il faut déjà au dessous de 100° dans son eau puis il prend celle-ci, tandis que la masse fondue de violette qu'elle était devient verte ; à une température plus élevée, il se décompose en oxyde noir avec bouillonnement et dégagement d'acide hypoazotique. ==Chromates de plomb sur laine== Chromate neutre - La laine bien passée à la chaux est plongée alternativement dans une solution d'acétate neutre de plomb à 10p.% chaude et solution de chromate neutre de potassium à 10p.%. On lave ensuite à grande eau. La teinte obtenue est jaune franc. Cette couleur résiste bien à la lumière mais noircit par les vapeurs sulfureuses.
Chromate basique de plomb. _ On emploie les mêmes solutions que précédemment, plus une solution de soude caustique à 2° Bé. _ On passe d'abord en acétate de plomb tiède, puis en chrome neutre, et enfin en soude. On recommence autant de fois que cela est nécessaire, puis on lave. La teinte obtenue est rouge orange. La résistance est à peu près semblable à celle du chromate neutre. _
Th. V.

Chromate neutre de plomb sur laine[modifier]


[échantillon à insérer]
Chromate basique de plomb (laine)
[échantillon à insérer]
==Réactions de l'indigo sur fibre== Un tissu teint à l'indigo de cuve n'est pas sensiblement altéré par l'ammoniaque la potasse l'acide chlorhydrique et l'acide sulfurique, cependant celui-ci peut le verdir légèrement.
Les cendres contiennent généralement du fer ou du zinc suivant le mode de cuve employé.
Le tissu est décoloré par le mélange de poudre de zinc et de chaux, de sulfate de fer et de chaux, par l'hydrosulfite de sodium.
Avec l'hydrosulfite surtout il est possible de dissoudre l'indigo fixé sur fibre et de le go régénéré par insufflation d'air. Il est alors facile de régéner caractériser l'indigotine.

Réactions du carmin d'indigo sur fibre[modifier]


Ammoniaque - Pas d'action
Potasse concentrée - Teinte brune
Acide chlorhydrique - Pas d'action
Acide sulfurique - Vire au violet légèrement
Le tissu ne donne pas de sublimé d'indigotine quand on le chauffe.
Les réducteurs décolorent le tissu. Le chlore et les hypochlorites le blanchissent. La lumière du soleil le décolore assez rapidement.
Th. V.
==Mordants de chrome== Les mordants de chrome peuvent se diviser en deux catégories.
1° Les sels formés avec l'acide chromique (chromate et bi-chrome).
2° Les composés obtenues avec le sesquioxyde de chrome (Cr2O3)
Bichromate de potassium (K2Cr2O7)
On le prépare en grand dans l'industrie et on le trouve généralement assez pur dans le commerce sous forme de beaux cristaux pris matiq[314] d'une belle couleur orangée. Le bichromate de Potassium est très employé en teinture et en impression pour deux usages spéciaux : 1° pour la production de chromate insolubles, principalement les jaunes et les orangers de chrome, et 2° comme oxydant pour fixer certaines couleurs telle que le cachou, les noirs, les bleus et les verts au campêche, etc...On fait aussi une grande consommation dans l'industrie chimique pour la fabrication des matières colorantes et à cause de son grand pouvoir oxydant ; il est également utilisé pour la fabrication de l'alizarine artificielle.
-La teinture au moyen des couleurs d'alizarine étant basée sur les propriétés que ces couleurs possèdent de se combiner avec les oxydes métalliques pour former des (laques colorées), celles constitués par l’oxyde de chrome sont de la plus grande importance dans la teinture sur laine.
Elles se caractérisent en effet par leur solidité à l'air et à la lumière leur insolubilité à l'eau et aux liquides alcalins (Lavage et foulon);
pour mordancer la laine au chrome, on procède de la manière suivante :
On fait bouillir de 1h 1/2 à 2 heures dans une solution de 30% de bichromate de potasse et de 2 1/2 de tartre.

Laine chromiquée (bichromate de potasse et acide acétique)[modifier]

La laine maintenue au bouillon 1/2 heure dans un bain de bichromate de potasse additionnée à tartre puis abandonnée 5 à 6 heures en sulfite neutre de soude étendu il se forme sur la fibre de l'oxyde de chrome.
d'une nuance vert-bleu très agréables, d'une résistance presque illimitée à la lumière.

Laine chromiquée passée en sulfite neutre de soude[modifier]


[échantillon à insérer]
Oxyde de chrome sur laine
[échantillon à insérer]
Vert de chrome ou vert Guignet
Sesquioxyde de chrome hydraté (Cr2O3, 2H2O)
Ce produit a une très grande importance, on peut l'obtenir par plusieurs méthodes dans l'une consiste à traiter de bichromate de potassium par l'acide borique. Trois parties d'acide borique et une partie de bichromate de potassium sont mises en pâte épaisse avec de l'eau ; cette pâte est ensuite placée dans un verre et portée au rouge sombre. On obtient un borate de chrome et de potassium dont la masse traitée par l'eau après refroidissement se désagrège et se décompose en donnant du borate acide de potassium qui se dissout et de l'oxyde de chrome hydraté qui se dépose en fine poudre verte.
Vert de chrome. (sesquioxyde de chrome hydraté)(Cr2O3,2H2O) d'une résistance absolue à la lumière
[échantillon à insérer]
Partie exposée 3 années
Partie préservéee
==Ferri-cyanide de fer sur soie== Cinq tons présentant une solidité à la lumière bien supérieure au carmin d'indigo.
[échantillon à insérer]
Il faut que le développement de cette couleur sur soie ou sur laine soit très lent pour donner au ferro-cyanure de potassium ou au ferri-cyanure de la même base le temps de se transformer en bleu de Prusse sur les étoffes ce qui exige une température élevée en
présence d'agents auxiliaires. En résumé, il faut pour la bonne réussite de cette teinture que le bleu qui se fixe à la fibre soit transformé entièrement en bleu de Prusse avant celui qui pourrait se former dans le bain.
Toutes nos gammes de bleu devraient avoir pour base le ferri-cyanide de fer ou l'indigo de cuve à l'exclusion du carmin d'indigo qui ne vaut rien.
E. D.

Fabrication des bisulfites en vue de la préparation des hydrosulfites[modifier]

Les bisulfites de soude et de chaux que l'on trouve dans le commerce sont souvent altérés. En effet, ces produits absorbent assez rapidement l'oxygène de l'air et se transforment en bisulfates.
Pour la préparation de l'hydrosulfite nécessaire au montage des cuves d'indigo il est indispensable d'employer des bisulfites très concentrés et de préparation récente.
Le bisulfite de soude est généralement employé. On l'obtient en faisant passer un courant d'acide sulfureux dans une solution de soude caustique, de carbonate de sodium cristallisé ou de soude Solway.
L'acide sulfureux peut se préparer par l'action du soufre sur l'acide sulfurique.

  • 2 SO4 H4 + S = 3 SO2 + 2 H2O

ou du charbon sur l'acide sulfurique

  • 2 SO4 H4 + C = 2 SO2 + CO2 + 2H2O

ou du cuivre sur l'acide sulfurique

  • 2 SO4 H4 + Cu = SO4 Cu + SO2 + 2H2O

Le cuivre peut être remplacé par le mercure.
Les quantités respectives sont 25 gr. de charbons, 15 gr. de soufre, 50 gr. de cuivre ou 8cc de mercure pour 90cc d'acide sulfurique.
Cependant les procédés les plus pratiques consistent à
griller les pyrites de der naturelles.

  • 3 Fe S2 + 2 O2 = Fe3 S4 + 2 SO2.

ou en brûlant du soufre à l'air.

  • S + O2 = 2 SO2.

16 grammes de soufre donnent ainsi 32 gr. d'acide sulfureux.
On peut opérer de deux façons.
[croquis à insérer]
1° On brûle du soufre dans une coupelle en terre placé dans un cylindre de tôle. On entretient la combustion par un courant d'air provenant d'un soufflet de forge. Cet air chargé d'acide sulfureux passe dans un flacon laveur contenant de l'eau puis dans des flacons successifs contenant du carbonate de soude. Enfin un verre contenant de la soude caustique retient les dernières traces d'acide.
Le carbonate de soude se transforme d'abord en sulfite neutre puis en bisulfite avec dégagement d'acide carbonique.
On reconnait que la solution est saturée quand elle a une forte odeur d'acide sulfureux et quand, agitée dans un tube à essais elle dégage de l'acide sulfureux libre.
2° Au lieu d'envoyer de l'air sous pressoir on peut se servir d'une aspirateur ou d'une pompe pour faire passer le gaz à travers les différents liquides. Dans ce cas, le cylindre de tôle est ouvert à l'air libre mais le premier procédé est préférable.
Le bisulfite du commerce à 32° Bé a donné à l'analyse 31 1g. 75 de soude NaO sur 10 cc. de liquide.
Th. Valette
==Dosage de l'indigotine==

dans les indigos commerciaux par l'hydrosulfite de soude[modifier]

Le dosage exact de l'indigotine dans les indigos du commerce présente d'assez grandes difficultés. Les procédés à l'aniline à l'acide acétique cristallisable sont assez longs et d'une exactitude relative.
On peut doser dans les indigos, l'indigotine d'une manière pratique en se servant de l'hydrosulfite de soude.
On prépare de l'hydrosulfite de soude par la méthode ordinaire. On en prend 100cc. par exemple et l'on y ajoute de l' 1 gr. de l'indigo à essayer. On chauffe vers 60° et l'on ajoute petit à petit 2 ou 3cc de lessive de soude à 36° jusqu'à ce que la liqueur ait pris une belle teinte jaune verdâtre avec une pellicule cuivrée à la surface. On laisse déposer les impuretés, on siphonne exactement la moitié du liquide que l'on oxyde par agitation à l'air, on recueille l'indigotine sur une filtre et on la pèse comme dans les procédés ordinaires. On multiplie le résultat par 2.
Th. Valette

Dosage de l'indigotine (suite)[modifier]

[croquis à insérer]
Au sujet du dosage de l'indigotine par la méthode précédente, il est préférable d'opérer comme suit :
Dans un tube gradué de 50cc. on met 40cc d'hydrosulfite de soude additionné de 2cc. de soude caustique. On ajoute 2 dgr. de l'indigo à analyser. On complète à 50cc. et on porte à l'ébullition quelques instants pour réduire l'indigo en faisant passer dans le tube un courant de gaz d'éclairage. Le tube B débouche dans l'eau. Lorsque la réduction est opérée on fait descendre le tube B qui au début ne doit pas plonger dans l'hydrosulfite. Le siphon s'ouvre par la pressoir du gaz d'éclairage. On décante ainsi 25cc.
de la solution contenant la moitié de l'indigotine. Les matières étrangères restant dans les 25 autres cc. On agite le liquide décanté qui a été recueilli dans le c[315] du verre. l’indigotine se précipite, on la lave et on la sèche comme il a déjà été indiqué. On multiplie le résultat par 2.
Th. Valette

Essais sur l'indigotine de la Maison A. Gueugnier[modifier]

Les indigos commerciaux ont comme principaux inconvénients la présence de matières étrangères, jaunes rouges et brunes qui altèrent la nuance sur fibre et leur teneur variable en principe colorant pur (indigotine) teneur qu'il est toujours difficile d'apprécier exactement. Le produit préparé par la maison A. Gueugnier, sous le nom d'indigotine pure de l'Indo-Chine française est fabriqué principalement avec l'Isatis indigotica par des procédés spéciaux permettent d’arriver à un produit contenant plus de 95% de produit colorant pur, exempt de matières étrangères colorantes. Les 5% restant étant constitué par des traces de matières minérales dans aucun inconvénient.
Le produit est livré en pâte, chaque kilogramme de pâte contenant 200 gr. d'indigotine pure.
[échantillon à insérer]
Vu l'absence de matières étrangères ce produit donne sur laine des nuances plus pures que les bons indigos commerciaux. De plus, on connait la teneur exacte en colorant ce qui permet de monter les cuves sur des bases certaines.
Th. V.

Rouge d'anthracène[modifier]

Bayez & Cie - à Flers[modifier]


[échantillons à insérer]
N°1
N°2
Cette couleur est très solide à la lumière.
Le N°1 est teint avec
3 p % rouge d'anthracène
2 p % acide sulfurique
10 p % sulfate de soude
Le N°2 est teint avec
3 p % rouge anthracène
2 p % acide acétique 8° Bé.
10 p % sulfate de soude
Cette couleur acquiert ancore plus de solidité par un mordançage préalable avec
3 p % bichromate de potasse
1 1/2 % acide oxalique
ou bien
2 p % fluorure de chrome
mais les nuances obtenues sont moins vives.
Th. Valette
Le chef du laboratoire et de l'atelier de teinture
E. David
Vu le 5 novembre 1900
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J. J. Guiffrey
Meister Lucius et Bruning

Grenat d'alizarine à l'étude R[modifier]

Le grenat d'alizanne à l'acide R fait partie du groupe des colorants à développement au chrome, on peut même le considérer comme précieux complétement de ce groupe à cause de sa nuance relativement vive, secondée par une solidité remarquable.
Il s'approprie à la teinture de laine en bourre et d'article de tous genres en laine s'appliquant en un seul bain.

Teinture[modifier]

Pour 100 k. de marchandise on garnit le bain de teinture avec 10k. sulfate de soude, 4 k. acide sulfurique et le colorant nécessaire, entre 40 à 50°C monte dans l'espace d'une 1/2 heure au bouillon et continue à teindre encore 1 heure.
Si la nuance est trop claire on peut encore ajouter du colorant au bain après le chromatage.
En établissant des teintures solides au foulon, il faut veiller à ce que le bain de teinture soit suffisamment acide ; on garnira donc le bain en présence d'eau calcaire ou s'il est trop volumineux par rapport à la quantité de marchandise, avec 5 à 6 kilo. acide sulfurique dans ce dernier cas l'addition de bichromate devra également être augmentée en rapport.
Le grenat d'alizarine à l'acide R peut-être combiné avec toutes les couleurs à développement au chrome et s'applique aussi d'après le procédé à l'acide lactique il s'approprie surtout à la production de beaux vifs, bordeaux et couleurs mode brunâtre.
Appareils à teinture. le cuivre et le plomb n’exerçant pas d'influence fâcheuse, sur étain on obtient des nuances un peu plus claires tandis que le fer jaunit et ternit sensiblement les teintures.
L'unisson et la solidité au frottement sont bons. La solidité à la lumière est très bonne. La solidité
à l'eau est également très bonne, un débrouillage[316] d'une heure dans de l'eau nécessaire pas de dégorgeage sur laine ou coton blancs. La solidité au lavage et au foulon satisfait avec plus hautes exigences ; si le fixage a été bien effectué il n'y aura ni dégorge ni vraiment de nuance.
La solidité avec alcalis est bonne ; une solution de sel de soude à 1:10 rend la nuance très légèrement plus bleuâtre.
La solidité avec acides, à la sueur et au soufre est très bonne, le grenat d'alizarine à l'acide R supporte remarquablement bien la carbonisation à l'acide sulfurique ainsi que le foulon acide. La solidité au décatissage et au repassage et remarquablement bonne.
[échantillons à insérer]
Teint avec
3 k. grenat d'alizarine à l'acide R.
10 k. sulfate de soude.
4, k... acide sulfurique.
2, k 500 bichromate de potasse

Synthèse de la lutéoline[modifier]

Matière colorante de la gaude[modifier]

La matière colorante de la gaude a été isolée par Chevreul en 1832 qui lui donna le nom de "lutéoline"
M. de Kostanecki vient de réaliser la synthèse de cet intéressant matière colorante qui n'avait pu jusqu'ici être obtenue artificiellement.
Ce chimiste a montré qu'on pouvait considérer divers colorants naturels "lutéoline" fisétine, quercitrine, rhamnétine comme des dérivés de la flavone, laquelle est obtenue synthétiquement.
La flavone est le chromogène de ces colorants comme l'anthraquinine est celui des colorants d'alizarine.
[schéma de la formule chimique à retranscrire]
On fond 6 gr. d’éther éthylique de l'acide vératrique avec 9 gr. d'éther brométhylique de la phloracétophénone on y introduit 0 gr. 3 de sodium. On chauffe 12 heures à 120°. _ On ajoute de l'eau froide, acidule par l'acide acétique et on épuise par l'éther, la B dicétone se dissout, on épuise l'éther par la soude et on précipite par l'acide carbonique. On obtient ainsi des flocons blancs de pentaméthoxybenzoylacétophénone. On introduit cette dicétone en poudre dans de l'acide iodhydrique chaud, il se forme une huile qui se solidifie. On introduit le produit dans du bisulfite de soude, on recueille le précipité et on le fait cristalliser dans l'alcool étendu. Il se forme des aiguilles de lutéoline.
Pour purifier le produit, on le traite par l'anhy[317] acétique. Il se forme de la tétracétyllutéoline.
C15H10O2(OCOCH3)4
qui cristalline en belles aiguilles blanches.
On saponifie le dérivé acétyle par l'acide iodhydrique. On obtient ainsi la lutéoline pure semblable à la matière colorante de la gaude et teignant le mordant d'alumine en jaune pur.
Th. Valette

Rouge de paranitraniline[modifier]

Le rouge de paranitrainline est très solide à la lumière.
Pour obtenir le rouge précipité :
on prend :
9 kg. paranitraniline
16 kg. eau froide
18 k. acide chlorhydrique 20° 18°
On remise 15 minutes
On ajoute :
64 litres d'eau bien froide, puis en une seule fois 48 k. azotite de soude dissous dans 30 litres d'eau. On amène la solution à 180 litres. On dissout 10kg. B. naphtol dans 35 k. soude caustique à 38° Bé. On y jette la solution dizoïque en remuant. La couleur se forme aussitôt. On obtient le rouge de paranitraliniline sur tissu en l’imprégnant d'abord de la solution de paranitraniline puis en diazotant sur fibre et ensuite en passant en naphtol. La nuance obtenue est très belle et très solide.
Th. Valette
[échantillon à insérer]
Partie exposée à l'air lumineux
Partie préservée

Jaune de Quinoléine[modifier]

Le jaune est extrait de la quinaldine renfermée dans la quinoléine du goudron de houille ; on l'obtient en chauffant la quinaldine avec l'anhydrique phtalique et le chrome de zinc ; le corps employé en teinture et le dérivé monosulfoné.
Sur laine
[échantillon à insérer]
Sur soie
[échantillon à insérer]
c'est une poudre jaune clair facilement soluble dans l'eau la solution est jaune léger. La couleur fixée sur la fibre est d'un beau jaune verdâtre très vif.
==Réactions==
1° Le jaune de quinoléine projeté dans l'acide sulfurique concentré donne une couleur orange.
2° Traité au bouillon par la liqueur rédactrice de sel d'étain reste Jaune interne.
3° La solution aqueuse précipité par le chlorure de Baryum
4° Ne résiste pas nullement au foulon

Couleurs d'anthracène[modifier]

L'alizarine est le principal représentant de ce groupe. On la prépare de la façon suivante : l'anthracène obtenue par la distillation du goudron est purifié et transformé en anthraquinone par oxydation, au moyen du bichromate de potasse et de l'acide sulfurique étendu, et celle-ci en acide sulfuranthraquinone par oxydation au moyen de l'acide sulfurique fumant.
Le dernier produit est chauffé avec de la soude caustique concentrée et une petite quantité de chlorate de potasse, à la température de 180° à 200° pendant un temps assez long et sous pression ; il fournit ainsi l'alizarine.
Afin de purifier l'alizarine, la masse alcaline est dissoute dans une grande quantité d'eau, on neutralise par l'acide chlorhydrique et toute l'alizarine se précipite en flocons jaunes ; puis elle est passée au filtre pressé, bien lavée et le tourteau de couleur est broyé avec de l'eau pour en faire une pâte à un titre déterminé.
En dehors de l'alizarine ordinaire, on range dans le groupe de couleurs d'anthracène.
La nitro-alizarine
L'alizarine bleue et l'alizarine verte, toutes trois tirées de l'alizarine et aussi[318].
La céruléine, qui bien que n'étant pas un produit de l'anthracène appartient cependant à cette cho[319] par sa constitution. Les couleurs d'anthracène sont difficilement solubles dans l'eau, mais en revanche très solubles dans les alcalis
Les couleurs d'anthracène n'adhèrent à la fibre que par l'intervention de mordants, car elles ne se fixent jamais comme acide colorant isolé ; mais bien comme laques en combinaison avec une intermédiaire. Par l'emploi de différents mordants, on obtient, suivant la nature de ceux-ci, des nuances diverses.
La solidité des couleurs anthracène est parfaite aussi bien sur soie, sur laine que sur coton. Nous donnerons leurs caractères spécifiques, en traitant de chacune d'elles en particulier.

Essais des alizarines[modifier]

L'alizarine se trouve dans le commerce à l'état de mélange et à des dosages très variables, ainsi il y a des alizarines à 10% , 20% 40%, 84%.
Pour connaitre la quantité du produit on évapore à sec un poids donné la différence constitue l'eau, mais il faut aussi s'assurer que la matière à essayer ne contient pas d'autres corps, le sulfate de soude par exemple qui se retrouve quand le lavage est incomplet ; pour obtenir la teneur en matière colorante voici comment on procède :
Dans un récipient en cuivre dont le dessus présente sept ouvertures assez larges pour y placer des bocaux en verre de un litre de capacité, on établit un bain marie à chlorure de sodium. On introduit dans autant de vases qu'il y a d'essais à faire 500 CC d'eau distillée, on ajoute le poids voulu de colorant soit pour une étoffe de 25 centimètre de large sur 10 de haut, 0 gr,20 à 10% ou 0 gr. 10 à 20% puis p, plonge dans chaque vase un échantillon de tissu mordancé. Le tissu que l'on se procure facilement est à quatre ou cinq couleurs savoir :
Noir. Puce[320]. Rouge. Rose. Violet
On chauffe soit à feu nu ou de préférence à la vapeur, et on se guide pour la teinture au moyen de thermomètre placé entre les bocaux. On met dans chaque bocal une baguette de verre et on a soin de remuer fréquemment et également dans les divers bocaux, au bout d'une heure à une heure et demie, on est arrivé au bouillon, en ayant soin d’éviter les alternatives de température. On sort les échantillons préalablement marqués on rince, on sèche et l'on avive pour s'assurer de la solidité. On peut ainsi constituer des différences de 3 à 4 % - par le simple jugé à la vue.
Il n'existe pas de matières colorantes qui puisse donner naissance à des genres aussi variés et aussi nombreux, tout en étant solides que l'alizarine.
Elle peut se fixer, soit sur coton, sur laine, sur soie, sur lin, sur chanvre, sur jute en un mot sur toutes les fibres connues.
Comme elle donne avec les mordants des réactions particulières, on peut produire une infinité de couleurs ainsi, on obtient :
Avec les sels d'alumine, les rouges et les roses avec les sels de fer... les violets et noirs avec le mélange d'alumine et de fer } les pures. grenats, bruns marrons.
avec les sels de chrome... des grenats,
d'édraine[321] des gris
on peut encore associer à l'alizarine d'autres colorants et d'autres mordants, on peut l'appliquer soit seule soit avec les matières colorantes naturelles qui se fixent par les mêmes bases la gaude et les bois en général.
On obtient des genres comparés avec des colorants dont l'emploi parait, de prime abord, incompatible ou impossible comme l'indigo, les bistres, les chromates, les oxydes de fer, etc...

Flavazine S.[modifier]

La flavazine S partage avec le tartrazine la très bonne solidité à la lumière, aux alcalis, au soufre et à l'acide est plutôt un peu plus solide au lavage que cette dernière mais surpasse considérablement son pouvoir d'égalisation. Le grand avantage recommande surtout la Flavazine S à la teinture sur pièce, où l'emploi de la tartrazine présente des difficultés.

Teinture[modifier]

On teint en bain acide avec addition de sulfate de soude et d'acide sulfurique ou de bisulfate de soude.
Les additions peuvent se faire au bouillon. On peut combiner la flavazine S avec tous les colorants acides. Le pouvoir d'égalisation et la pénétration de la Flavazine S sont sensiblement meilleurs que ceux de la Tartrazine.
La solidité à la lumière de la flavazine S est égale à celle de la Tartrazine.
[échantillons à insérer]
Procédés usités à la manufacture nationale des Gobelins pour teindre des nuances d'écarlate (1cc) en laines.
8 d'aout 1779.(M.eillon[322])
La dissolution d'étain vulgairement nommée par les teinturiers comporte d'écarlate est le premier objet qui doit occuper, en vain les proportions : il faut prendre 4 l. d'acide nitreux à 30 à 35 degrés, y faire fondre peu à peu 1 l. de sel ammoniac puis y ajouter ensuite 3 onces de salpêtre de la 3e cuvette, alors on fait fondre grain à grain 1 l. 1/2 d'étain fin grenaille et lorsque le tout est bien dissout, la composition se termine en ajoutant sur le tour 4 l. d'eau de rivière qu'on incorpore bien avec la dissolution d'étain. Pour procéder au bouillon, il faut mettre 4 seaux d'eau sûre sur environ 12 à 14 sceaux d'eau de rivière puis mettre dans le bain 6 onces de cochenille pulvérisée et tamisée avec 1 l. de cristal de tartre aussi pulvérisé et tamisé puis y ajouter 1 l. 2 onces de componction d'écarlate, ce que fait prendre à la cochenille une belle couleur de feu, après avoir laissé bouillir ce bain 1/4 d'heure on prend les laines qui sont divisées sur autant de bâtons qu'on veut faire de couleurs à la nuance et après les avoir mouillées dans l'eau chaude, et en avoir bien exprimé l'eau, on commence par prendre le bâton sur lequel est la laine destinée à être la plus foncée on la remue continuellement de bas en haut pendant cinq minutes, après lesquels on y introduit une 2e couleur qu'on remue également que la première et ainsi de suite jusqu'à la dernière de sorte que la première couleur mise dans le bain y reste tout le temps, lorsqu'elles y sont toutes on les y laisse une heure ou une heure 1/2 après quoi, on les lève pour les ajouter, les mettre éventer, et les laver à la rivière alors leur teinte est d'un demi écarlate, c'est ce qu'on appelle
Bouillon d’écarlate.
Pour le rouge, on recommence la même opération du Bouillon cy dessus on observe toutes les mêmes doses, et la nuance se trouve entièrement finie.
La nuance est de 10 k. de laine.
Le procédé de M. Hellot ne diffère que par ce qu'il ne met point d'eau sure dans le bain, qu'il met dans le bouillon 1 gros 1/2 de cochenille et 2 onces de composition par livre de laine et pour le rouge 6 gros 1/2 de cochenille et 2 onces de composition, de plus il faut commencer par la couleur la plus claire et de suite entre entre jusqu'à la plus brune.
8 août 1779.
- Nuances de carnations. Procédés nouveaux, pratiqués à la manufacture royale des gobelins.
On commence par laver les laines à l'eau bouillante on les rince ensuite avec la couleur extraite du Brou de Mo[323] en commençant par les couleurs les plus foncées et continuent graduellement ) en venir au plus clair, ce qui est déterminé par le nombre de minutes détaillé au Journal des procédés ensuite on leur donne le bouillon de Tartre et d'Alun de Rome à raison de 4 onces d'alun de Rome et de 2 onces de tartre par livre de laine pour recevoir 2 jours après le rouge de cochenille, si ce sont des carnations délicates le rouge de garance si ce sont des carnations plus jaunes et enfin on les termine en les faisant aviver au ton désiré en y ajoutant soit un peu de Bois jaune ou de composition d'écarlate, ou d'acide nitreux tenant en dissolution de l'arsenic et de la terra Merita?... où de bleu ou de la dissolution d'acier selon que l'échantillon le requiert.
Les nuances les plus fortes en rougeur sont faites par les mêmes procédés excepté qu'on augmente la dose de cochenille où de garance selon que le ton est plus ou moins rouge ou jaunâtre. Les nuances les plus faibles ou plus grises qui s’emploient dans les demi-teintes sont passés sur les mêmes procédés excepté qu'après le bouillon du tartre et de l'alun on leur en fait subir un nouveau sur le même bain dans lequel on ajoute 2 onces de vitriol bleu, et 2 onces de vitriol vert par litre de laines, et après ces
différents bouillons qu'on fait reposer deux à trois jours on donne un extrait de cochenille ou de garance plus ou moins fort pour se rapprocher du ton de l'échantillon. Les doses des ingrédients, le degré de chaleur et le temps que la laine doit rester dans le bain sont détaillé au procès verbal de chaque opération, dont on ne peut à donner le détail parce qu'ils varient suivant le degré de rouge de jaune de gris ou de bleu que chacune des nuances semblent demander.
-Nuances de carnations.
Procédés anciens. On lave les laines auxquelles on donne ensuite le bouillon de tartre et de l'alun ensuite un fonds de cochenille dégradé sur lequel on applique du jaune de gaude ou de garance. S'il faut un ton plus rougeâtre quelquefois de la suie, et on les termine toujours avec le noir pour absorber le trop de rouge ou de jaune qui s'y trouve.

Observations sur les deux procédés[modifier]

Pour le procédé ancien on voit que le racinage était toujours un fond très coloré appliqué sur le bouillon qui sont de préparation pour recevoir les atomes colorantes, et que sur ce fond on applique nombres d'autres substances pour mordre la nuance qu'on a à faire au ton demandé de sorte que toutes les substances réappliquées sur le fond rouge qui sert de base ne pouvant plus avoir de ténacité puisque les sels ne peuvent plus avoir leur activité, qui a été naturellement diminuée par le premier ton rouge qu'on a appliqué ce qui fait que presque toutes les anciennes couleurs perdent ce qu'on appelle la bruniture lorsqu'elles sont fréquemment exposées à l'air ou à l'effet des bouillis, et il n'y reste presque jamais que le premier font appliqué d'abord sur le bouillon du tartre et de l'alun ; dans lequel fond il n'y a jamais de brun, ce qui rend toutes les anciennes couleurs claires et monotones et détruit l'effet qu'elles doivent produire pour peu qu'elles soient exposées aux effets de l'air et du soleil.
Pour les procédés des nouveaux au contraire, on voit que la bruniture est d'abord appliquée sur la laine blanche et portée au plus grand brun, sur cette même bruniture on applique le bouillon du tartre et de l'alun dans lequel on la laisse bouillir deux ou trois heures, ce qui produit pour cette première substance un bouilli qui ne lui laisse que la couleur la plus solide et la plus tenace
et imprègne la laine de sels préparatoires prêts à recevoir le nouvel ingrédient colorant qu'on y applique, et le resserre de la manière la plus solide dans les pores de la laine et enfin le ton le plus coloré étant appliqué le dernier sur la laine y donne naturellement une transparence et une fraicheur qui devient nécessaire dans toutes les couleurs qu'on doit produire.
Enfin il résulte de ces deux procédés que par l'ancien absorbant était appliqué sur le rouge qui avait déjà affaibli l'effet des sels préparatoires dont on se sert pour consolider et fixer les couleurs qu'alors ces différents absorbants qu'on multipliait à l'infini ne pourraient point avoir de ténacité, tandis que par le nouveau l'absorbe et d'abord appliqué sur la laine blanche à laquelle on donne ensuite les sels qu'en fixent la première substance appliquée sur la laine se saisissent encore des nouveaux atomes colorants que l'on y réapplique, de manière que l'une et l'autre de ces deux substances doit résister à l'action et des débouillis, ce qui d'ailleurs ont confirmé et constaté dans le détail des expériences faites par Mrs. Soufflot . Macquet . Montaclat et autres. Le nouveau procédé pour l'écarlate ne varie presque point de celui que Monsieur Hellot qui est bon et dont on s'est toujours servi à la manufacture, il n'y a eu de changement dans le procédé que pour les derniers clairs qui étaient ternes en comparaison des demi teintes et qu'on avive aujourd'hui en ajoutant de l'arsenic et de la terre merita en dissolution dans l'étude nitreuse.
Ce qui rend ces derniers clairs (qu'on conduit presqu'au blanc) très vifs et en même temps très solides ; ces mêmes clairs entrent souvent dans les nuances le plus rouge des carnations.

Phloxine à l'acide solide A brevetée[modifier]

Le phloxine à l'acide solide A brev. appartient au meme groupe de colorants que l'éosine à l'acide solide G et se distingue comme celle-ci, par la pureté incomparable de sa nuance le bon uniforme, la grande solidité à la lumière et la résistance remarquable au soufre.
La phloxine à l'acide solide A brev. fournit des teintures essentiellement plus bleues que l'éosine à l'acide solide G et est, par conséquent, un produit complémentaire du plus grand intérêt.
Ce produit se teint en bain acide avec addition de 10% de sulfate de soude et 4% d'acide sulfurique, pour que les nuances jouissent de toute leur beauté, il faut veiller à ce que le bain soit franchement acide, la phloxine monte très uniformément et unit admirablement bien, même à une température au dessous du bouillon, les teintures ne dégorgent pas au frottement et paraissent un peu plus jaunes à la lumière artificielle, la solidité à la lumière est bonne, surpassant comme résistance la phloxine et l'erythroxine, ainsi que la rhodamine.
[échantillons à insérer]
La résistance aux alcalis est bonne également, l'ammoniaque ne change pas la nuance, les alcalis énergiques la ternissent et la font paraitre plus bleue. La solidité aux acides est très bonne.
La phloxine à l'état solide s'égalise parfaitement en imprégnant à la machine ou à la planche et peut-être employé avantageusement comme de fond pour la mode.

Existence d'un glucoside dans les plantes indogofères (d'après Serullas)[modifier]

Des feuilles fraiches d'indigofera sont traitées par l'eau bouillante puis séparée du liquide. Celui-ci est traité par l'acétate de plomb basique puis par l'hydrogène sulfuré. On concentre dans le vide au dessus de l'acide sulfurique. Cette solution contient pour 50 grammes de feuilles fraiches 0,317 % de sucre libre. Après dédoublement par l'ébullition en présence d'une petite quantité d'acide la solution accuse la présence de 0,837 % de sucre (indiglucine). Il se produit donc un dédoublement glucosique. On peut isoler ce glucoside, bien que très instable et vérifier que c'est bien à lui qu'est dû la production d'indigotine.
A cet effet, on prend une certaine quantité de feuilles d'indigotier que l'on épuise par l'eau bouillante. La solution brune obtenue est portée à l'ébullition pour insolubiliser les matières albuminoïdes filtrée et précipitée exactement par l'acétate triplombique. On filtre, et le liquide clair est de nouveau précipité à chaud pour l'acétate triplombique ammoniacal tant qu'il se forme un précipité. On filtre à nouveau. La solution est débarrassée du plomb en excès par l'hydrogène sulfuré. Elle contient plus de sucre. Au contraire le précipité contient tout le sucre. On le met en suspension dans l'eau et on le traite par l'hydrogène sulfuré. Le glucoside et le sucre entrent en solution aqueuse. Pour les séparer il est préférable de sécher le précipité dans le vide puis de le mettre en suspens dans l'alcool absolu et le traiter par l'hydrogène sulfuré. L'alcool retient le sucre et le glucoside. En ajoutant à l'alcool deux volumes d'éther il se forme un dépôt jaune, volumineux qui constitue le sucre ou indiglucine.
Quant au glucoside il reste dans l'alcool éthéré. L'évaporation de l'alcool éthéré dans un courant d'acide carbonique laisse ce glucoside sous la forme d'un résidu brun. Chauffé avec précaution en présence d'acide chlorhydrique étendu il donne naissance à l'indigotine reconnaissable à sa solubilité dans l'aniline et dans la paraffine. Le dédoublement de ce glucoside ne donne pas seulement naissance à de l'indigotine, mais encore à l'indirubine (indigopurpurine) à des indifulvines à de la leucine et de petites quantités d'acides propioniques acétique fornique, carbonique.
D'après un travail récent de M. Briandat le doublement du glucoside indigofère serait produit par l'action de diastases existant dans la plante et que l'eau ferait entrer en action.
Th. Valette
==Résistance du bleu de Prisse à l'air lumineux après une année d'exposition==
[insérer les échantillons]
Bleu de Prusse sur soie pendant une année.
A.B.C. tons exposés
[insérer les échantillons]
Bleu de Prusse sur soie servant de norme Partie préservée de l'air lumineux
==Résistance du carmin d'Indigo (sulfo-indigote de potasse)==

après une année d'exposition à l'air lumineux[modifier]


[Insérer les échantillons]
Tons préservés 5 normes carmin d'indigo sous mordant
5 vert-bleu 12,5 ton carmin d'indigo +alun+tarte
bleu 15 ton
carmin d'indigo 1 mm<lecture incertaine> mordant
5 vert bleu 11 ton
carmin d'indigo + alun
bleu 11 ton
[Insérer les échantillons]
Tons exposés carmin d'indigo sans mordant
carmin d'indigo + alun+ tarte
carmin d'indigo sans mordant
carmin d'indigo + alun
==Résistance de l'indigo de cuve d'Inde comparativement à celle du bleu de Prusse à l'air lumineux après une année d'exposition==
[insérer échantillons]
Norme 3 tons préservés
Indigo de cuve d'Inde
5 bleu 12,75 ton
Indigo de cuve d'Inde
4 bleu 12 ton
Indigo de cuve d'Inde
3 bleu 10 ton
Bleu de Prusse
3 bleu 17 ton
Bleu de Prusse
4 bleu 11 ton
Bleu de Prusse
3 bleu 10 ton
[insérer échantillons]
Tons exposés
Indigo de cuve d'inde
Indigo de cuve d'inde
Indigo de cuve d'inde
Bleu de Prusse
Bleu de Prusse
Bleu de Prusse
==Étude sur la couleur brune résistant au savons et au chlore comme sous le nom de Kaki (dénomination des tissus de coton dont on se sert pour l'équipement des troupes coloniales et dont l'Angleterre a seul le monopole)==
Pour parvenir à fixer sur coton le suroxyde de manganique ou cet oxide particulier qui prend naissance par l'oxidation à l'air de l'oxide manganeux, il suffit d'imprégner cette première préparation à base d'oxide manganeux (chlorure-sulfate ou acétate).
Il faut avoir aussi neutres que possible, et de les saturer quand ils referment un excès d'acide : autrement comme il est indispensable de dessécher assez fortement les tissus au moment où on les imbibe de sel manganeux, ils seraient inévitablement brulés. Les inconvénients ne sont point à craindre avec l'acétate. Le tissu une fois imprégné de sel manganeux, on fait intervenir l'action déplaçante d'une base salifiable, qui s'empare de l'acide du sel et met l'oxide manganeux en liberté, en sorte qu'il n'y a plus qu'à favoriser l'oxidation de ce dernier, soit par une exposition directe à l'air soit par l'intervention d'une certaine quantité de chlorure de chaux, pour assurer la fixation de cette couleur métallique, qui jusqu'à présent n'a été combiné qu'aux tissus végétaux.
Rien n'est plus facile que de produire un fond bistre uni quand on prend certaines précautions ; on fait choix d'une dissolution à base d'oxide manganeux, qu'on étend à volonté selon la nuance que l'on désire, depuis le brun le plus foncé qui parait noir jusqu'à celle du bois ; elle doit être bien neutre et comme c'est du chlorure, résidu de la préparation de chlore, qu'on se sert le plus communément ne peut pour le purifier complètement y ajouter une certaine quantité d'acétate plombique dans le but de saturer l'excès d'acide ; il se produit alors une certaine quantité de chlorure plombique
peu soluble qui ne porte aucun préjudice au développement de la nuance, et reste mélangé au chlorure manganeux et à l'acétate de la même base qui a pu prendre nuisance, par suite de la double décomposition d'une portion du premier de ces composés salins.
Le degré de concentration de la solution alcaline ne doit être dans aucun cas au dessous de 14° AB on peut l'élever jusqu'à 22° AB ; cette force est nécessaire pour saisir la fibre au moment où le tissu entre dans le bain alcalin, et former par la contraction qui s'opère, l'oxide manganeux a y rester engagé jusqu'à oxidation complète. Il y a sans dire qu'à mesure qu'on passe une certain nombre de pièces dans la liqueur, on y ajoute de la lessive fraiche et concentrée pour l'entretenir au même degré. Durant ce contact prolongé, l'alcali continu à produire son effet pénètre dans le centre du tissu et achève la décomposition des portions de sel manganeux qui auraient pu échapper à l'action de la lessive. Par l'exposition à l'air, l'alcali se carbonate, et s'il est dans le cas de compléter le déplacement, c'est en produisant du carbonate manganeux qui ne s'oxide que très difficilement. Enfin si l'oxidation demande un certain temps d’exposition, elle a besoin d’être complétée par une passage aux chlorures de chaux qui suroxide le manganèse dans toutes ses parties.
Le passage est surtout nécessaire quand on n'a pas eu la précaution d'employer de la soude et de la potasse bien caustiques et qu'il faut détruire le carbonate manganeux formé en même temps que l'hydrate. En résumé pour faire avec succès le ton kaki sur calicot il faut :
1° Employer une préparation à base d'oxide manganeux qui ne soit point acide, afin de pouvoir dessécher promptement le tissu, sans être exposé à le bruler.
(Gobelins)
[insérer l'échantillon]
(Manchester)
[insérer l'échantillon]
2° Déplacer l'oxide manganeux par une solution concentrée et chaude d'oxide potassique ou sorbique exemplte de carbonate. Il faut qu'elle soit concentrée, pour que l'étoffe subisse cette contraction qui doit retenir le suroxide manganeux ; chaude pour prévenir la formation de l'hydrate qui prendrait nuisance si le déplacement avait lieu à une basse température, et dont l'oxidation est infiniment plus difficile,
à compléter l'oxidation par une solution de chlorure de chaux employée à un degré tel que l'étoffe n'ait pas à en souffrir.
Les échantillons ci dessus ont été obtenus ainsi :
On a ajouté à un équivalent de chlorure manganeux un équivalent de chlorure ammoniaque, en rendant la dissolution légèrement alcaline par l’addition d'un peu d'ammoniaque. En foulardant dans cette solution les tissus, on peut sécher à une température quelconque sans crainte de les endommager, alors on les passe dans un lait de chaux pour opérer le déplacement, et de là un bain chargé d'une faible proportion de chlorure de chaux pour suroxider l'oxide manganeux ou directement dans un mélange de ces deux bains.

Indigo artificiel[modifier]

Un mode de production de l'indigotine artificielle a été découvert en 1880 par le professeur Bayer, à cette époque l'indigo artificiel ne se trouvait pas dans le commerce à l'état d'indigotine artificielle mais sous forme de produit pouvant se développer sur la fibre. Le produit n'a jamais été beaucoup utilisé à cause de son prix bien plus élevé que celui de l'indigo naturel.
C'est l'acide orthonitrophénylpropiolique (C9H5(AzO2)O2 qui par réduction se transforme en Ondigotine.

  • 2(C9H5)AzO2) + 2H2 = C16H10 Az2O2 + 2CO2 + 2H2O

Une autre synthèse due également à Bayer est celle qui a pour point de départ le diphénol -diacétylène.
L'acide ortho-nitro phényl propiolique donne par l'ébullition avec l'eau le phényl acétylène ortho-nitré. traité par une solution ammoniacale de sous-chlorure de cuivre on obtient :
[formule chimique à revoir]

  • C6H4/C_ _ _C-Cu-Cu-C_ _ _ C\C6H4
                          \AzO2    AzO/

qui par oxidation donne la dinitro-diphényl-orthocétylène que l'étude sulfurique transforme en disarogène[324]. Le dernier corps traité à froid par le sulfhydrate d'ammoniaque donne l'indigotine. On a encore réalisé d'autres synthèses, notamment en partant de l'aldéhyde benzoïque.
==Xanthate de soude==

Synthèse de l'indigotine[modifier]

[formule chimique à retranscrire correctement]

  • CS/OC2H5 = 144
  • \SNa

On ajoute un excès de sulfure de carboen(CS2) à une solution alcoolique saturée de soude caustique(NaHO) pure.
[formule chimique à retranscrire correctement]

  • CS2 + C2H5NaO = CS/OC2H5
 \SNa

La solution concentrée abandonne des cristaux qu'on purifie par nouvelle cristallisation dans l'eau.

Synthèse de l'indigotine[modifier]

Le sel réducteur énergétique s'emploie pour la synthèse de l'indigotine sur fibre ; on imprime un mélange de 1 KG empois d'amidon, 560 gr. d'acide orthonitrophénylpropolique ; 140 gr. de borax et 210 gr. de Xanthate de soude et on vaporise.
[formule chimique à retranscrire correctement]

  • 2C9H5(AzO2)O2 = 2CO2 + C6H4/(1)._ C:C.AzH-(1)\C6H4 + O2

acide orthonitrophénylpropiolique
[formule chimique à retranscrire correctement]
\(2).AzH indigotine
C:C _ (2)/\/O
Les xanthates de potassium et de baryum se préparent de la même façon. Ceux de calcium, de plomb et d'ammonium peuvent s'obtenir par double décomposition.

(Indigo synthétique)[modifier]


[échantillons de tissus à insérer]

Application sur drap== ==Sur le rouge d'indigo ou Indigopurpurine[modifier]

L'indigo naturel, outre l"indigotine qui est le principal constituant, contient encore d'autres matières colorantes et produits étrangers. Le plus intéressant est le "rouge d'indigo" ou "Indigopurpurine". Cette matière rouge existe dans l'indigo dans les proportions de 1 à 8 p.%. C'est elle qui donne à certaines marques d'indigo ce beau reflet de l'indigotine sur la fibre mais sa solidité est moindre à la lumière que celle de l'Indigotine.
L'indigopurpurine présente la même composition que l'indigotine et se sublime comme elle en aiguilles rouges. Elle se réduit de même dans les cuves et se dissout à peu près dans les mêmes dissolvants.

Notes sur la mercerisation[modifier]

Les solutions alcalines faibles n'ont pas d'action nuisible sur la cellulose et peuvent être employées même à la température de l'ébullition et sous pression ; mais les solutions concentrées de soude caustique, agissent sur la cellulose on la mercerisant.
C'est M. Mercer teinturier anglais qui le premier a utilisé cette propriété de la cellulose pour donner aux tissus de coton une plus grande densité et les rendre plus aptes à prendre les couleurs et cet effet le tissu est plongé dans une lessive concentrée et froide puis lavé à l'eau sans laisser au préalable, après ce lavage on le plonge dans l'acide sulfurique faible et enfin on lave de nouveau le tissu est alors contracté en tous sens et est devenu plus épais, dans cet état il absorbe plus facilement les matières colorantes ainsi les alcalis produisent sur le coton un effet analogue à celui du foulage sur les étoffes de laine. On
On désigne sous le nom de coton mercerisé ; les tissus ainsi modifiés.

Action du savon sur le jaune de Quinoléine[modifier]

Jaune de quinoléine sur laine[modifier]

(Infanterie de marine)[modifier]


[échantillon de laine à insérer]
A.
Jaune de quinoléine sur laine destinée à la fabrication des épaulettes de l'infanterie de marine
B.
Partie prélevée sur l’écheveau A et traitée par bain de savon bouillant, moyennement concentré. (Disparition complète de la couleur)
Conclusion
Le jaune de quinoléine en présente aucune solidité au foulon.

Bleu d'alizarine[modifier]

Le bleu d'alizarine présente présente presque la même solidité que l'indigo.
On l'obtient en traitant la nitroalizarine par la glycérine et l'acide sulfurique concentrée. Il est pour ainsi dire insoluble dans l'eau mais soluble dans le bisulfite de soude. Il se sublime, comme l'indigotine en aiguilles bleues et donne des vapeurs violettes quand on le chauffe.
Il monte principalement sur mordant de chrome notamment le fluorure.
[échantillon de tissu à insérer]
Bleu d'alizarine sur fluorure de chrome
==Manufacture Lyonnaise de Matières colorantes (Lyon)== Violet diamine N. rouge solide Diamine F.
Couleurs dites solides pour coton.
Mode d'emploi pour 100 kos de coton :
On teint au bouillon avec addition de

  • 15 kos de sulfate de soude et 5 Kos de carbonate de soude.

La durée de l'opération varie suivant la nuance à obtenir. Pour les nuances claires il suffit de faire bouillir pendant1/2 heure, pour les nuances moyennes pendant 3/4 d'heure et pour les nuances foncées pendant 1 heure.
Pour les nuances claires et moyennes les bains s'épuisent presque complètement, par contre ils ne s’épuisent pas entièrement pour les nuances foncées.
Couleurs sur coton exposées pendant 2 mois à l'air lumineux
[4 échantillons à insérer]
partie préservée
Parite exposée
==Rouge solide N S.==

Résistance à l'air lumineux[modifier]

[échantillons de tissus à insérer]
Partie exposée deux mois
Partie préservée
Partie exposée 2 mois
Sur 100 kilos de tissu de laine
3 1/2 kilos Rouge solide NS.
10 ..... sulfate de soude
2 .... acide sulfurique 60 Bé.
Teindre pendant 1 heure au bouillon
Le chef du laboratoire et de l'atelier de teinture
E. David
Vu le 12 aout 1901
L’administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J. J. Guiffrey

Purification des Indigos commerciaux en vu d'obtenir l'indigotine[modifier]

Les indigos de commerce sont constitués par de l'indigotine mélangée de matières étrangères. L'indigotine entre pour une proportion qui varie de 30 à 80%. C'est le principe colorant essentiel. Les matières étrangères sont :
1° Le rouge d'indigo ou Indigo purpurine qui est également une matière colorante qui a pour effet de donner aux produits sortant de la cuve d'indigo un reflet rougeâtre. Son rôle dans la cuve
n'est pas bien connu.
2° Le jaune d'indigo susceptible comme l'indigotine de cristalliser en aiguilles. Il existe dans l'indigo en très petite quantité. Son action en teinture est nulle.
3°Le gluten d'indigo ou brun d'indigo, matière de composition complexe et mal définie. Son rôle en teinture consiste à brunir la nuance.
4° Des matières minérales du carbonate et du sulfate de chaux, du sable.
5° Quelquefois, des débris organiques végétaux, des matières extractives, de la chlorophylle.
Toutes ces matières nuisent plus ou moins à la pureté de la nuance obtenue surtout dans les tons clairs. Quand on veut obtenir ceux-ci aussi beaux que possible à la cuve il y a intérêt à dépouiller l'indigotine des matières qui l'accompagnent.
Un procédé, essayé il y a quelques années donnait parait-il de bons résultats. Il consistait à épuiser l'indigo du commerce pulvérisé par l'aniline à froid. Celle-ci dissolvait aisément les matières étrangères nuisibles sans toucher sensiblement à l'indigotine. L'aniline est relativement d'un prix élevé.
Il est préférable de purifier l'indigo en éliminant successivement les matières étrangères ou mieux encore en purifiant l'indigo par l'hydrosulfite de soude.
Pour cela on monte une cuve assez concentrée avec de l'hydrosulfite de soude préparé par la méthode ordinaire.
Avec de l'hydrosulfite marquant 18 Bé, on peut obtenir une cuve contenant 1 kg d'indigo sous un volume de 40 litres environ.
On laisse déposer cette cuve et quand elle est clarifiée, on décante le liquide clair lequel est remplacé par de l'hydrosulfite neuf. On décante celui-ci à nouveau et le liquide est réuni à la première portion.
Ce liquide contient sensiblement toute l'indigotine de l'indigo ainsi que le rouge et le jaune d'indigo. On agite alors fortement le liquide au contact de l'air en le changeant souvent de récipient, ou bien on y injecte de l'air à l'aide d'une soufflerie. Au bout de peu de temps, l'hydrosulfite est complètement oxydé et l’indigotine précipitée. Cette indigotine est recueillie sur des toiles. Elle contient encore des matières étrangères. On la lave alors à l'eau aiguisée d'acide chlorhydrique puis à l'eau bouillante et enfin à l'alcool. Celui-ci entraine le rouge d'indigo, des matières résineuses. l'indigotine qui reste peut-être séchée, elle contient moins de 1 p% d’impuretés et donne à la cuve des bleus clairs plus beaux que l'indigo ordinaire.
Le Carmin d'indigo obtenu avec cette indigotine et l'acide sulfurique fumant est aussi plus pur et exempt de la résine verte qui se forme avec l'indigo ordinaire.
[échantillon à insérer]
Bleu clair obtenu avec l'indigotine purifiée
Th. Valette

Farbenfabriken normals Friedr. Bayer et Co.[modifier]

Résistance à l'air lumineux du produit Coelestin-Blau[modifier]

après six mois d'exposition[modifier]


[échantillon à insérer]
Partie préservée
Partie exposée
E. D.
==Résistance à l'air lumineux du produit Coelestin Blau==

après six mois d’exposition[modifier]

[échantillon à insérer]
Partie non exposée
Partie exposée à l'air lumineux

Manufactures lyonnaise[modifier]

de matières colorantes (Lyon)[modifier]

Résistance de thiocarmin R. Breveté S.G.D.G.[modifier]


après six mois d'exposition à l'air lumineux Thiocarmin R.
[échantillon à insérer]
Partie préservée
1% partie exposée
4%
Carmin d'indigo extra n°30. 4%
==Suite. Résistance du Thiocarmin==

après six mois d'exposition à l'air lumineux[modifier]


[Échantillon à insérer]
Partie préservée
Partie exposée

Carmin d'indigo extra R°30. 0,5%
Azo. Orseille I....0,5%

Thiocarmin R. .....5%
Azo. Orseille I....3%

Carmin d'indigo extra R°30. 0,5%
Azo. Orseille I....3%

Thiocarmin R. .....3.
Azo. Orseille I....8%
Jaune Acétate C. 2

Partie préservée
Partie exposée

Thiocarmin R. .....0,4.
Azo. Orseille I....0,5%
Jaune Acétate C. 0,05

Thiocarmin R. .....0,2.
Azo. Orseille I....6,0%
Jaune Acétate C. 0,2

Thiocarmin R. .....0,5.
Azo. Orseille I....0,5%
Jaune Acétate C. 0,03

Thiocarmin R. .....0,2
Azo. Orseille I....6%
Jaune Acétate C. 0,5

==(Suite) résistance du Thiocarmin==

après six mois d'exposition à l'air lumineux[modifier]


Partie préservée
Partie exposée
Thiocarmin R....0,1
Az. Orseille I....1%
Jaune Acétate C....0,05%

Thiocarmin R....5
Az. Orseille I....1%
Jaune Acétate C....0,25

Thiocarmin R....0,25
Az. Orseille I....1%
Jaune Acétate C....0,25

Thiocarmin R....1,5
Az. Orseille I....4%
Jaune Acétate C....1

Étude sur des matières astringentes provenant[modifier]

de Corse (Lentrique-arbousier)[modifier]


Poudre brun clair provenant d'une pulvérisation grossière des feuilles et des pétioles d'un arbrisseau le Pistacia lenticus.
Cette poudre renferme de 9 à 10 pour % de tanin fixable par la peau. La solution aqueuse est précipitée en vert jaunâtre par la baryte, en noir bleu par la perchlorme de fer en noir par le sulfate de fer, en jaune brun clair par le bichromate et en flocons bruns par l'acide sulfurique. Après action de la peau[325] de perchlorme de fer donne en précipité vert foncé.
E. D.
==Essais comparatifs de Bleu d'indigo sur cuves dosées== De l'hydrosulfite de soude a été préparé par la méthode ordinaire déjà indiquée à l'acide du bisulfite de soude et du zinc en poudre. Cet hydrosulfite pesait 12° Bé.
La cuve a été montée avec 12 litres d'hydrosulfite
..........................2 kilog. chaux éteinte provenant de 1kg de chaux vive.
..........................100 grammes indigotine pure préparée par le procédé indiqué précédemment.
Il a été ajouté 12 litres d'eau, puis le liquide a été séparé en deux cuves de 12 litres chacun. La réduction faite en 1 heure à 50°. Le liquide est resté 2 heures au repos pour permettre à la réduction de se terminer et au dépôt de se faire.
Un échantillon de 120 cc. soit le 1/100 de chaque cuve a été prélevé puis oxydé par l'action de l'air, le précipité d'indigotine recueilli, lavé et séché pesait 4 dgr. 3. Chaque cuve contenait donc sensiblement la mienne quantité d'indigotine, soit 43 grammes. La différence de 7 grammes se trouvait dans le dépôt en combinaison avec la chaux, ou bien passé à un autre degré de réduction.
La température de chaque cuve a alors été maintenu à 60° puis deux écheveaux pesant 21 gr. chaque ont été plongés en même temps pendant 5 minutes puis sortis, tordus rapidement et laissés déverdir à l'air pendant un quart d'heure chaque fois. Cinq passes successives ont été faites, puis les écheveaux ont été lavés et séchés.
La température du laboratoire était de 14°. C. Les deux échantillons ci-contre montrent une différente de teinte bien qu'ils aient été obtenus dans
les mêmes conditions et dans le même temps.
Th. Valette

Indigo de cuve[modifier]

Essai de teinture par dosage[modifier]


[échantillons à insérer]
A. 21 gr.
B. 21 gr.
==Essais tendant à établir 3 couleurs (type)==

Rouge. Jaune et Bleu[modifier]

Au moyen de pesées permettant de se rendre compte du poids de la laine employées des mordants de la matière colorantes, ainsi que de l'eau.
(Rouge de cochenille)
A.
B.
[échantillon à insérer]
A. (premier essai)
Écheveau de laine passé à la chaux et avivé, abandonné 48 heures sur acide sulfurique
Poids de la laine = 31gr,470
Poids de l'alun purifié = 7,750
Poids de tartre = 4,100
Eau distillée = trois litres
Poids de cochenille = 3gr. Dissolution d'étain = 4
Eau distillée = trois litres

B. (deuxième essai)
Écheveau de laine passé à la chaux et avivé, abandonné 48 heures sur acide sulfurique
Poids de la laine = 26gr,250
Poids de l'alun purifié = 7,750
Poids de tartre = 4,100
Eau distillée = trois litres
Poids de cochenille = 3gr. Dissolution d'étain = 4
Eau distillée = trois litres

Dissolution d'étain pour Rouge. Cochenille
1 kilo.... acide nitrique pur
1 kilo.... acide chlorhydrique pur
Grenaille d'étain pur 0,125 gr.
La grenaille d'étain pur est indispensable.
==Régénération de l'indigo==

des dépôts de cuves[modifier]

On perd dans la teinture en indigo de cuve environ 15 à 20 p. % de la matière colorante, et comme cette matière est encore d'un prix assez élevé il peut y avoir intérêt à l'extraire des résidus.
Pour cela, le moyen le plus simple est le suivant :
On laisse déposer les cuves épuisées. On siphonne le liquide clair ainsi que le dépôt dans une grande cuve. On y ajoute 3 p. % environ d'acide chlorhydrique et on agite pendant une heure. On laisse déposer pendant une heure. On laisse déposer 24 heures, et on traite le dépôt par une nouvelle quantité d'acide chlorhydrique. Ce dépôt devient alors d'un beau bleu et l'indigo ainsi régénéré est suffisamment pur pour servir à de nouvelles opérations de teinture. Il est prudent cependant de le mélanger pour cela à une nouvelle quantité d'indigo naturel.
Les cuves à l'hydrosulfite et au zinc se régénèrent plus facilement que les cuves à la couperose car le dépôt de celles-ci contient beaucoup de fer qu'il est difficile d'éliminer. On a même à l'aide de l'hydrosulfite de soude essayé d'extraire et d'utiliser l'indigo existant sur les rognures de tissus teints en bleu et hors d'usage. L'opération réussit aisément.
Th. Valette
==Sur la fermentation des cuves d'indigo== Dans les cuves d'indigo dites de fermentation, la réduction de l'indigotine est du à la présence dans le liquide d'un organisme microscopique anaérobie c'est à dire vivant à l'abri de l'oxygène. C'est ce qui rend ces cuves si difficiles à conduire. Sous l'influence de cette bactérie, le sucre de la mélasse se décompose en acides butyriques et succiniques, avec dégagement d'acide carbonique et d'hydrogène. Celui-ci réduit l'indigo bleu en indigo blanc, lequel se dissout sous l'influence de l'alcali en excès. Quand la cuve est montée avec une quantité insuffisante de matières assimilables, lorsque toute celle-ci est absorbée l'indigo disparait à son tour très rapidement. C'est une des causes fréquentes de perte de la cuve. La bactérie de la cuve peut résister à une température assez élevée, celle de 70° à 80° lui est très favorable. Voici un procédé pour obtenir cette bactérie à l’état de culture suffisamment pure.
On fait chauffer avec de l'eau vers 45° des tranches de pomme de terre. Au bout de quelques temps elles se désagrègent et le liquide surnageant contient une foule de bactéries parmi lesquelles la bactérie de la cuve.
On prépare alors le liquide suivant :
Tartrate d'ammoniaque 3 gr.
Glucose 2 gr.
Feuille soluble 2 gr.
Carbonate de soude 3 gr. 3.
[croquis à insérer] On remplit de ce liquide un ballon dont le col affilé à la lampe se recourbe deux fois et plonge dans une capsule contenant le même liquide. On porte le contenu du ballon et de la capsule à l'ébullition pendant 20 minutes. On détruit ainsi presque toutes les bactéries étrangères à la bactérie de la cuve. On
ensemence alors le liquide avec une dizaine de centimètre cubes de liquide contenant la bactérie de la cuve. On fait plonger le bec du ballon dans du mercure et on maintient le liquide à 40°.
Au bout de 2 à 3 jours, il se produit une vive fermentation et la bactérie se développe. On peut alors ensemencer avec le liquide de la sciure de bois préalablement stérilisée. On obtient ainsi une produit qui se conserve actif assez longtemps et peut servir à monter les cuves de fermentation.
La bactérie se développe au dépend du sucre contenue dans la cuve. Quand on laisse celle-ci à chômer pendant quelques jours le sucre disparait, au bout de quelques temps l'indigo lui-même serait attaqué. La multiplication rapide du ferment dans la liqueur protège celle-ci contre l'envahissement des autres germes.
Th. Valette

Matières astringentes du sumac[modifier]

Dans les solutions aqueuses du sumac, l'eau de baryte produit un précipité vert pur.
Le perchlorme de fer un précipité noir bleu le sulfate de fer un précipité noir. L'eau de chlore et l'acide sulfurique sont sans action. La solution, épuisée par la peau en poudre, se colore en noir par le sulfate de fer.

1ère qualité Acide astringent totaux Acide non fixable Acide fixable par la peau
Sumac (Canada) 26,60 5,38 21,22
Autre échantillon 27,60 5,70 21,90
Échantillon inférieur 20,70 4,05 16,05


==Procédés de teinture==

en solution d'indigo réduit I. dans la cuve à l'hydro-sulfite[modifier]

Maison Tarlverke vorm meiter Lucius et Bruning[modifier]

Hochst am Main[modifier]


[échantillon de laine à insérer]

Cuve à l'indigo réduit. (ses avantages)[modifier]

Les laines consommées par l'industrie lainière, ne sont presque jamais parfaitement pures lorsqu'elles parviennent à la teinture ; elles renferment toujours plus au moins de sueur et de graisse. Ceci donne lieu dans la cuve calcaire à fermentation à la
formation d'un savon calcaire sur les fibres de la laine lequel est très gênant dans la teinture subséquente de celle-ci. Cet inconvénient se fait déjà sentir à la filature par le collage de la laine aux rouleaux des machines à filer en gros et en doux, d'autres difficultés se présentent au foulonnage et à l’apprêt de la marchandise qui une fois achevée procède un toucher rude désagréable et un aspect terne et mal propre.
Tous ces inconvénients sont par contre évités par l'application de la cuve à Indigo réduit qui ne contenant pas de chaux écarte absolument la formation de savons calcaire ; elle présente en dehors de ces avantages, celui qu'avec peu d'attention on obtient toujours des teintures uniformes d'une bonne solidité au frottement ce qui dans la cuve à fermentation, ne réussit pas toujours même au teinturier le plus habile.
[échantillon à insérer]
Le chef du laboratoire et de la manufacture
E. David

Vu le 10 mars 1902
L'administrateur de la manufacture nationale des Gobelins
J. J. Guiffrey
==Étude sur les espèces chimiques inorganiques==

permettant d'obtenir des couleurs types, se rapportant aux gammes des cercles chromatiques de M. Chevreul[modifier]

Le jaune pur ton 9 est donné par le chromate de zinc[modifier]


Chromate de zinc = CrO4 Zn = 181
Préparation. On précipite le sulfate de zinc (SO4 Zn)
par le bichromate de potasse (Cr2O7K2)
[échantillon à insérer]
Jaune pur ton 9 obtenu par le chromate de zinc

Bichromate de potasse. 2CrO3,KO = 294
(Préparation) On chauffe au rouge pendant 2 heures dans un creuset un mélange de 50gr. de fer chromé ou mieux de ses quinoxydes de chrome précipité et 30 gr. d'azotate de potasse ; la masse est ensuite traitée par l'eau acidulée, avec un léger excès d'acide acétique qui fait le chromate formé à l'état de bichromate ; on filtre et on concentre à 1,36 bouillant.
Le sel cristallin par refroidissement
(sulfate de zinc : SO4Zn + 7 H2O.
(Préparation) La liqueur provenant du traitement du zinc par l'acide sulfurique (SO4H2) dilué, et additionne de craie (CO3Ca) pulvérisé jusqu'à cessation
d'effervescence. SO4H2 en excès attaque CO3Ca, dégage du gaz carbonique (CO2) et forme du sulfate de chaux (SO4Ca) insoluble. On décante, on porte à l'ébullition et on verse quelques grammes d'hypochlorite de calcium (Cl2O2Ca) délayé dans l'eau. Le sesquioxyde de fer (Fe2O3) est précipité. On filtre, on évapore les liqueurs filtrées jusqu'à la densité de 1,45 (45 Baumé) à l'ébullition.
On abandonne au refroidissement lent pendant 1 à 2 jours. Le sel cristallin. On décante l'eau mère, on égoutte les cristaux déposés et on les sèche à l'air en évitant l’effervescence.

Soufre cristallisé dans le sulfure de carbone[modifier]

donne le 1er jaune. ton 6.
(Préparation) Le soufre dissous dans le sulfure de carbone est abandonnée à l'évaporation spontanée. La liqueur abandonne des cristaux octaédriques (combinaison de octaèdre avec l'octaédrique plus obtus).
[croquis à insérer]
Sulfure de carbone. Liquide incolore, odeur fétide ; très mobile. décomposable par la chaleur et les rayons solaires.
Préparation. Un tube en grès contenant du charbon de bois et chauffé au rouge, est placé dans une position légèrement inclinée par rapport à l'horizontale ; il est relié par l'intermédiaire d'une allonge bien ajustée, à un ballon tubulé muni d'un refroidissement de Liebig.
On introduit, de 2 ou 3 minutes, un morceau de soufre par l’extrémité extérieure du tube, non chauffé sur une longueur de 20 cts, et on rebouche aussitôt.
Le sulfure de carbone peut-être purifié par distillation pour lui enlever son odeur désagréable, on l'additionne d'une petite quantité
de brome, et après quelques heures de contact, on se débarrasse de l'excès de ce réactif par le cuivre.

  • Soufre en canon

{2e Jaune 3,5 ton
{2e Jaune 4 ton
Fleur de soufre lavée. 3e Jaune 3e ton
Azotate d'Urane cristallisé 4e Jaune 7 ton
Préparation. Le pechblende qui renferme de 40 à 80 p. 100 d'azote uranose uranique est traitée par l'acide azotique, après avoir été étamée et pulvérisée. La solution est évaporée à sec et le résidu repris par l'eau, qui laisse du sulfate de plomb, de l'oxyde et de arséniate ferrique. La solution filtrée, qui est d'un jaune verdâtre, fournit par la concentration une masse cristalline confuse, imprégnée d'une eau mère supérieure ; une nouvelle cristallisation fournit des prismes allongés qu'on triate par l'éther après dessication. L'éther dissout l’azotate d'urane et l'abandonne sous forme cristalline par l'évaporation.
Azotate uranique (AzO3) (ŲO2) + 3H2O.
Le produit cristalline en beaux cristaux orthorhombiques, donnant le 4e Jaune ton 7. Solubles dans la moitié de leur poids d'eau froide, solubles aussi dans l'alcool et dans l'éther.
Ils fondent à 59°,5
Oxalate d'urane en poudre.....3e Jaune....5e ton.
Acétate d'urane cristallisée.....4e Jaune ....7e ton.
Chromate de potasse en gros cristaux neutres donne le Jaune pur ton 8.
==Sur le jaune Indien== Cette matière colorante, d'origine animale, nous vient de l'Inde principalement. On l'extrait de l'urine ou des concrétions intestinales des chameaux ou du buffle.
C'est le sel de magnésie de l'acide euxanthique[326]. Il est soluble dans le borax et cette solution tient le coton mordancé à l'alumine en un beau jaune. En décomposant le jaune indien par une quantité suffisante d'acide azotique on obtient une solution teignant les tissus en jaune orangé.
L'acide enxauthique peut-être isolé en décomposant l'euxanthate de magnésie par l'acide chlorhydrique étendu et bouillant. Il cristallise en aiguilles jaunes.
La soie se teint également bien dans une solution de jaune indien dans le boran.
Th. Valette

Sur le cachou[modifier]

Le cachou est un extrait sec provenant de divers végétaux et que l'on trouve dans le commerce sous différentes formes.
1° Le cachou du Bengale en pains cubiques de 3à 4 cm de coté. Il provient de la noix d'arec ou fruit de l'aréca actechu.
2° Le Gambir en brique ou cachou jaune, préparé avec les feuilles de l'uncaria Gambir, arbrisseau de la famille du rubiacées.
3° Le cachou véritable, qui s'extrait de l'écorce de l'acacia catechu (légumineuses) qui croit aux Indes. On le trouve en gros pains d'une trentaine
de kilogs. enveloppés dans des feuilles, ou en pains cubiques. Une autre variété de cachou fournie par le butea frondosa et quelques autres variétés est comme sous le nom de Kino ou gomme Kino.
Les différentes variétés de cachous contiennent un principe cristallisable la catéchine et un tannin, l'acide cachoutannique ainsi que des matières brunes résineuses. L'acide cachoutannique est amorphe, incolore à l'état pur, soluble dans l'eau, l'alcool et l'éther. Il s'oxyde facilement à l'air en brunissant. Il précipite par la gélatine et les sels de fer au maximum. Le cachou se dissout à l'ébullition dans une solution très étendue d'acide acétique ou dans une solution alcaline.
Laine
[échantillon à insérer]
Soie
[échantillon à insérer]
Cachou pur
Cachou sur alun
Cachou sur sulfate de fer et chromate de potasse
Cachou sur sulfate de proxyde de fer
Cachou sur sulfate de cuivreet chromate de potasse

Les teintes obtenues avec le cachou sont très solides aux alcalis, au savon, aux acides et au chlore.

Le bichromate de potasse oxyde le cachou et donne une laque brun foncé.

Th. Valette

Avantages de la solution d’indigo réduit synthétique à l’opposition des cuves à fermentation[modifier]

Les laines destinées à la teinture, ne sont presque jamais parfaitement pures lorsqu’elles parviennent à l’atelier, elles conforment invariablement plus ou moins de sueur et de graisse. Ceci donne lieu dans la cuve calcaire à fermentation à la formation de savon calcaire sur la laine(stéarate oléate de chaux-stéarate de chaux) ces sels sont très gênants dans la manipulation subséquentes de la laine.

Ces inconvénients sont par contre éviter par l’application de la cuve à l’hydrosulfite qui ne contenant pas de chaux, écarté absolument la formation de savons calcaire. Un autre avantage indiscutable de la nouvelle cuve sur l’ancienne cuve à fermentation consiste en ce que les couleurs qu’elle fournit ; se dégradent incomparablement moins au lavage et au foulon, ce qui influe sensiblement sur leur prix de revient ; de plus elle présente, en dehors de cela ; encore l’avantage, qu’avec un peu d’attention on obtient toujours des teintures uniformes d’une bonne solidité au frottement, ce qui dans l’ancienne cuve à fermentation ne réussit pas toujours même au teinturier le plus habile.


On peut se rendre compte en jetant les yeux sur les échantillons qui souvent, de la supériorité des teintes obtenus par la cuve à l’hydrosulfite, sur celles provenant de l’ancienne cuve à ferment. ==Résistance à la lumière de l'indigo synthétique== [échantillon de tissu à insérer]
Partie préservée
Partie exposée pendant six mois n'ayant subi aucune altération
Partie exposée à l'air lumineux
[échantillon de tissu à insérer]
Partie préservée
(suite)
Espèces chimiques Inorganiques permettant d'obtenir des couleurs types, se rapportant aux gammes des cerlce chromatiques de M. Chevreul.
Chromate de potasse en gros cristaux neutres donnant le Jaune pur ton 8.
Préparation
Chromate de potasse
CrO3, K2O = 194
Prismes droits, Jaune pu ton 8
Insoluble dans l'alcool
On sature par le carbonate de potasse (CO3K2) une solution bouillante de 30 gr. de bichromate de potasse (Cr2O7K2) dans 100cc de l'eau.

Farbwersse vorm Meister Lucius et Brüning[modifier]

Bleu cuivre B extra breveté[modifier]

Le bleu cuivre B extra teint le laine en bain légèrement acide, avec addiction de sulfate de cuivre. Il fournit ainsi des nuances bleu foncé très corsées et possèdent un vif reflet.
Les bleus foncés qu'on obtient à l'acide du bleu cuivre B extra sont intermédiaires, au point de vue de la solidité aux couleurs d'alizarine solides et les couleurs développés au chrome, d'une part, et les combinaisons de couleurs à l'acide d'autre part.
La solution au frottement du bleu cuivre B extra est très bonne. La solidité à la lumière est très bonne ; elle n'atteint pas cependant le degré de celle des couleurs bleues solides développées au chrome et d'alizarine, mais elle est meilleure que celle des couleurs à l'acide.
Le bleu cuivre B extra est très résistant à l'influence d'alcalis de tout genre, ammoniaque, boue, urine, chaux.
Le bleu cuivre B extra supporte un foulon énergique et un fort lavage de ménage, sans modifier sa nuance.
Pour 100 K. (laine)
(1)
[échantillon de tissu à insérer]
1.
2 K. Bleu cuivre B extra breveté
20 K. sulfate de soude crist.
Faire bouillir 20 minutes;
1 k,500 gr. acide acétique
Faire bouillir 20 minutes
1 k. 500 gr. acide acétique
Faire bouillir 20 minutes
2 k. sulfate de cuivre
Faire bouillir 1/2 heure
(2)
2.
3 k. bleu cuivre B extra breveté
20 k. sulfate de soude crist.
2 k. acide sulfurique
Faire bouillir 1 heure
3 k. sulfate de cuivre
Faire bouillir 1/2 heure
Exposition à l'air lumineux, à travers une découpure figurent un oiseau, du papier teinté en bleu ayant servi à la confection des bulletins de livraison de l'atelier de teinture.
[extrait du bulletin à insérer]
A. Partie exposée au mois
B. Partie préservée
==Tissus teints aux couleurs minérales==
[échantillon à insérer]
1. Iodure de mercure
[échantillon à insérer]
2. Arsénite de cuivre
[échantillon à insérer]
3. Carbonate de cuivre

Vu le 8 octobre 1902
L'administrateur de la manufacture des Gobelins
J. J. Guiffrey

1er échantillon. _ Le tissu passé dans une solution à 10% de sous azotate de mercure acidulée par l'acide azotique est passé ensuite sans être lavé dans une solution à 10% d'iodure de potassium. La couleur se développe. On lave et on sèche. Cette couleur est assez solide à la lumière.
2e échantillon. _ Le tissu passé en solution d'arsénite de soude est plongé sans le laver dans une solution à 5% de sulfate de cuivre puis lavé et séché. Cette couleur verte est très résistante à la lumière mais, vénéneuse.
3e échantillon. _ Tissu passé au carbonate de soude puis en sulfite de cuivre à 10.
Th. Valette
Le chef du laboratoire et de l'atelier de teinture
E. David
==Procédé de teinture au noir d'alizarine en un seul bain à l'acétate de chrome== La couleur d'alizarine la mieux appliquée à la teinture en un seul bain, à l'acétate de chrome, est le noir d'alizarine ; pour nuancer on peut cependant employer toutes les autres couleurs d'alizarine.
Après avoir ajouté au bain, dont la température ne doit pas dépasser 50° C.
6 kilogr. d'acétate de chrome à 20° Be par 100 kil de laine
On y entre la marchandise bien dégraissée et fait bouillir pendant un heure. Ensuite on fait descendre la température à environ 70° C par une addition d'eau froide, on donne le colorant à travers un tamis fin après l'avoir délayé dans environ 10 fois sa quantité d'eau froide et on continue à faire bouillir pendant une heure.
Finalement on additionne au bain de teinture 3 à 4 kilo. d'ammoniaque à 20% Be, par 100 kil de marchandise et fait bouillir encore une demi-heure.
Rincer soigneusement

Index[modifier]

Les numéros de références sont les pages numérisées

  • Berthier, p. 156
  • Blanchard
  • Chardonnet (M. de), p. 105
  • Gerspach, administrateur de la manufacture des Gobelins, passim
  • Guiffrey, administrateur de la manufacture des Gobelins, passim
  • Guignet (directeur de la teinture), passim
  • Lanthelme (maison), passementerie, p. 102
  • Muller, p. 154
  • Röntgen Wilhelm, p. 134 (indiqué Roentgen dans le manuscrit)
  • Rosenstiehl, p. 100 (pour nitro-alizarine)
  • Saint-Père (maison, à Lyon, 3 rue de Grammont), passementerie, p. 102-103
  • Schützenberger, Paul, p. 141, 152 (pour les indigos)
  • Witz Georges, p. 120
  1. Lecture incertaine
  2. Lecture incertaine
  3. Lecture incertaine
  4. Lecture incertaine
  5. Lecture incertaine
  6. Lecture incertaine
  7. Lecture incertaine
  8. Lecture incertaine
  9. Lecture incertaine
  10. Lecture incertaine
  11. Lecture incertaine
  12. lecture incertaine
  13. lecture incertaine
  14. lecture incertaine
  15. lecture incertaine
  16. Lecture incertaine
  17. Lecture incertaine
  18. Lecture incertaine
  19. Lecture incertaine
  20. Lecture des deux unités de mesure incertaine
  21. Lecture des deux unités de mesure incertaine
  22. Lecture des deux unités de mesure incertaine
  23. Lecture incertaine
  24. Lecture incertaine
  25. lecture incertaine
  26. lecture incertaine
  27. lecture incertaine
  28. lecture incertaine
  29. lecture incertaine
  30. Lecture incertaine
  31. lecture incertaine
  32. lecture incertaine
  33. Un des tissages de la collection actuelle du Mobilier national : https://collection.mobiliernational.culture.gouv.fr/recherche?q=audran%20porti%C3%A8re%20or
  34. Voir les tissages tardif parmi ceux-ci : https://collection.mobiliernational.culture.gouv.fr/recherche?q=audience%20l%C3%A9gat%20or
  35. Lecture incertaine
  36. lecture impossible. Numérisation coupée
  37. lecture incertaine
  38. lecture incertaine
  39. lecture incertaine
  40. lecture incertaine
  41. lecture incertaine
  42. lecture incertaine
  43. lecture incertaine
  44. lecture incertaine
  45. lecture incertaine
  46. lecture incertaine
  47. lecture incertaine
  48. lecture incertaine
  49. lecture incertaine
  50. lecture incertaine
  51. lecture incertaine
  52. lecture incertaine
  53. lecture incertaine
  54. lecture incertaine
  55. lecture incertaine
  56. lecture incertaine
  57. lecture incertaine
  58. lecture incertaine
  59. lecture incertaine
  60. lecture incertaine
  61. lecture incertaine
  62. lecture incertaine
  63. lecture incertaine
  64. lecture incertaine
  65. lecture incertaine
  66. lecture incertaine
  67. lecture incertaine
  68. lecture incertaine
  69. lecture incertaine
  70. Une mot mal numérisé manquant
  71. lecture incertaine
  72. lecture incertaine
  73. lecture incertaine
  74. lecture incertaine
  75. lecture incertaine
  76. lecture incertaine
  77. lecture incertaine
  78. lecture incertaine
  79. lecture incertaine. Numérisation tronquée
  80. lecture incertaine
  81. lecture incertaine
  82. lecture incertaine. Numérisation tronquée
  83. lecture incertaine
  84. lecture incertaine pour Il ?
  85. lecture incertaine, autr hypothèse : au calcium ?
  86. Chiffre coupé dans la marge. Numérisation tronquée
  87. lecture incertaine
  88. lecture incertaine
  89. lecture incertaine
  90. lecture incertaine
  91. lecture incertaine
  92. lecture incertaine
  93. lecture incertaine
  94. lecture incertaine
  95. lecture incertaine
  96. lecture incertaine
  97. lecture incertaine
  98. lecture incertaine
  99. lecture incertaine
  100. lecture incertaine
  101. Lecture incertaine. Numérisation tronquée.
  102. lecture incertaine. Numérisation tronquée.
  103. lecture incertaine. Numérisation tronquée.
  104. lecture incertaine
  105. lecture incertaine
  106. lecture incertaine
  107. lecture incertaine
  108. lecture incertaine
  109. lecture incertaine
  110. lecture incertaine
  111. lecture incertaine;
  112. lecture incertaine. Numérisation tronquée;
  113. lecture incertaine
  114. lecture incertaine. Numérisation tronquée.
  115. lecture incertaine. Numérisation tronquée;
  116. lecture incertaine. Numérisation tronquée.
  117. lecture incertaine
  118. lecture incertaine
  119. lecture incertaine
  120. lecture incertaine
  121. lecture incertaine
  122. lecture incertaine
  123. lecture incertaine
  124. lecture incertaine
  125. lecture incertaine
  126. lecture incertaine
  127. lecture incertaine
  128. lecture incertaine
  129. lecture incertaine
  130. lecture incertaine
  131. lecture incertaine
  132. lecture incertaine
  133. lecture incertaine
  134. lecture incertaine
  135. lecture incertaine
  136. lecture incertaine
  137. lecture incertaine
  138. lecture incertaine
  139. lecture incertaine
  140. lecture incertaine
  141. lecture incertaine
  142. lecture incertaine
  143. lecture incertaine
  144. lecture incertaine
  145. lecture incertaine
  146. lecture incertaine
  147. lecture incertaine
  148. lecture incertaine
  149. lecture incertaine
  150. lecture incertaine
  151. lecture incertaine
  152. lecture incertaine
  153. lecture incertaine. Numérisation tronquée
  154. lecture incertaine. Numérisation tronquée
  155. lecture incertaine. Numérisation tronquée
  156. lecture incertaine
  157. lecture incertaine
  158. lecture incertaine
  159. lecture incertaine
  160. lecture incertaine
  161. lecture incertaine
  162. formule chimique retranscription à revoir
  163. lecture incertaine
  164. lecture incertaine
  165. lecture incertaine
  166. lecture incertaine
  167. lecture impossible. Numérisation coupée
  168. lecture incertaine
  169. lecture incertaine
  170. lecture impossible. Numérisation coupée
  171. revoir le A
  172. revoir le A
  173. lecture impossible.Numérisation coupée
  174. lecture impossible.Numérisation coupée
  175. revoir le A
  176. lecture impossible.Numérisation coupée
  177. revoir le A
  178. revoir le A
  179. lecture impossible. numérisation coupée
  180. lecture incertaine
  181. lecture incertaine
  182. lecture incertaine
  183. lecture incertaine
  184. lecture impossible. Numérisation coupée
  185. lecture impossible. Numérisation coupée
  186. lecture incertaine
  187. lecture incertaine
  188. lecture incertaine
  189. lecture incertaine
  190. lecture impossible. Numérisation coupée
  191. lecture incertaine
  192. lecture incertaine
  193. lecture incertaine
  194. lecture incertaine
  195. lecture incertaine
  196. lecture incertaine
  197. lecture impossible. Numérisation coupée
  198. lecture incertaine
  199. lecture impossible. Numérisation coupée
  200. lecture incertaine. Numérisation coupée
  201. lecture incertaine
  202. lecture impossible.Numérisation coupée
  203. lecture incertaine
  204. lecture incertaine
  205. lecture incertaine
  206. lecture impossible.Numérisation coupée
  207. lecture impossible.Numérisation coupée
  208. lecture impossible.Numérisation coupée
  209. lecture impossible.Numérisation coupée
  210. lecture impossible.Numérisation coupée
  211. lecture incertaine
  212. lecture incertaine
  213. lecture impossible. Numérisation coupée
  214. lecture impossible. Numérisation coupée
  215. lecture impossible. Numérisation coupée
  216. lecture incertaine
  217. lecture impossible. Numérisation coupée
  218. lecture incertaine
  219. lecture incertaine
  220. lecture incertaine.Numérisation coupée
  221. lecture incertaine
  222. lecture incertaine
  223. lecture impossible. Numérisation coupée
  224. lecture impossible.Numérisation coupée
  225. lecture impossible.Numérisation coupée
  226. lecture impossible.Numérisation coupée
  227. lecture impossible.Numérisation coupée
  228. lecture incertaine
  229. lecture impossible
  230. lecture impossible. Numérisation coupée
  231. Lecture incertaine
  232. lecture incertaine
  233. lecture incertaine
  234. lecture impossible. Numérisation coupée
  235. lecture incertaine
  236. lecture impossible. Numérisation coupée
  237. lecture incertaine
  238. lecture impossible. Numérisation coupée
  239. lecture incertaine
  240. lecture impossible. Numérisation coupée
  241. lecture impossible. Numérisation coupée
  242. lecture incertaine
  243. lecture incertaine
  244. lecture incertaine
  245. lecture incertaine
  246. lecture incertaine
  247. lecture impossible.Numérisation coupée
  248. lecture impossible.Numérisation coupée
  249. lecture incertaine
  250. lecture incertaine
  251. lecture incertaine
  252. lecture incertaine
  253. lecture incertaine
  254. lecture incertaine
  255. lecture incertaine
  256. lecture incertaine
  257. lecture incertaine
  258. lecture incertaine
  259. lecture impossible. Numérisation coupée
  260. lecture impossible. Numérisation coupée
  261. lecture impossible. Numérisation coupée
  262. lecture impossible. Numérisation coupée
  263. lecture impossible. Numérisation coupée
  264. lecture impossible. Numérisation coupée
  265. lecture incertaine
  266. lecture incertaine
  267. lecture impossible. Numérisation coupée
  268. lecture impossible. Numérisation coupée
  269. lecture impossible. Numérisation coupée
  270. Wilhelm Röntgen
  271. lecture impossible. Numérisation coupéé
  272. lecture impossible. Numérisation coupée
  273. lecture incertaine
  274. lecture incertaine
  275. lecture incertaine
  276. lecture incertaine
  277. lecture incertaine ?
  278. lecture incertaine
  279. lecture incertaine
  280. lecture incertaine
  281. lecture incertaine
  282. lecture incertaine. Numérisation coupée. voir [Paul Schützenberger]
  283. lecture impossible. Numérisation coupée
  284. lecture incertaine
  285. Lecture incertaine
  286. lecture incertaine, Morhaury ?
  287. lecture impossible. Numérisation coupée
  288. transcription à revoir
  289. lecture impossible. Numérisation coupée
  290. lecture impossible. Numérisation coupée
  291. Lecture impossible. écriture cachée par l'échantillon
  292. lecture incertaine
  293. Livre accessible sur Google Books attribué par certains à Delormois
  294. Comprendre pendant le temps de réciter deux prières du Notre Père
  295. lecture incertaine
  296. Lecture incertaine
  297. lecture incertaine
  298. lecture incertaine
  299. lecture incertaine
  300. lecture incertaine
  301. lecture incertaine
  302. lecture incertaine
  303. lecture incertaine
  304. lecture impossible. Numérisation coupée
  305. lecture incertaine
  306. lecture impossible. Numérisation coupée
  307. lecture impossible. Numérisation coupée
  308. lecture impossible. Numérisation coupée
  309. lecture impossible. Numérisation coupée
  310. lecture incertaine
  311. lecture incertaine
  312. lecture impossible. Numérisation coupée
  313. lecture incertaine
  314. lecture impossible. numérisation coupée
  315. lecture impossible. Numérisation coupée
  316. lecture incertaine
  317. lecture impossible. Numérisation coupée
  318. lecture incertaine
  319. lecture incertaine
  320. lecture incertaine
  321. lecture incertaine
  322. lecture incertaine
  323. lecture impossible. Numérisation coupée
  324. lecture incertaine
  325. lecture incertaine
  326. lecture incertaine