Richard Wagner, sa vie et ses œuvres/Appendice/Liste des écrits de Richard Wagner

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Traduction par Alfred Dufour.
Perrin et Cie, libraires-éditeurs (p. 379-384).


APPENDICE


I

LISTE DES ÉCRITS DE RICHARD WAGNER


Les écrits, et les œuvres poétiques de Wagner ont été publiés en dix volumes [1]. Après sa mort parurent encore un volume de Projets, Pensées et Fragments [2], et aussi le plan poétique complet du drame Jésus de Nazareth [3]. En outre, les Bayreuther Blätter ont donné le projet de la Sarrazine et quelques articles et fragments écrits à des époques antérieures de la vie du maître [4].

Si l’on retranche, de cette volumineuse matière, les vingt-cinq poèmes (poèmes dramatiques et autres, et projets poétiques de divers drames), il reste cent-neuf écrits en prose.

À titre de documents sur les vues philosophiques générales de Wagner, on fera bien de consulter les nombreuses pensées consignées dans le volume susmentionné de Projets, etc., et aussi les quelques cinq cents lettres qui ont été publiées, et parmi lesquelles il faut mentionner tout spécialement : les deux cents lettres à Liszt [5], les cent soixante-quinze lettres à Uhlig, à Fischer, et à Heine [6], et les douze lettres à Rœckel [7].

Il reste encore à publier : une autobiographie détaillée et plusieurs centaines de lettres [8].

Nous avons compté en tout cent neuf écrits divers. Il en faut cependant déduire vingt-trois, qui, simples introductions à des volumes isolés des œuvres complètes, communications sur diverses affaires, etc., ont à peine la valeur d’écrits indépendants, ou, comme les critiques sur W.-H. Richl, sur Ferdinant Hiller, sur Edouard Devrient, ont une portée si directement personnelle et polémique qu’ils ne sauraient guère s’harmoniser avec l’ensemble de l’œuvre. Les quatre-vingt-six qui restent peuvent être classés en deux groupes principaux :

I. — Dix-neuf traitent de la Vie dans ses diverses manifestations.

II. — Soixante-seize ont plus spécialement l’Art pour objet.

Les dix-neuf premiers écrits relatifs à la Vie sont les suivants :

1° Les Wibelungen (L’Histoire universelle tirée de la Légende), 1848.

2° Le Judaïsme dans la Musique, 1850.

L’État et la Religion, 1850.

L’Art allemand et la Politique allemande, 1865.

Éclaircissements sur le Judaïsme dans la musique, 1809.

Lettre à Frédéric Nietzsche (sur la culture allemande), 1872.

Qu’est-ce qui est Allemand ? 1878.

Moderne, 1878.

Le Public et la Popularité, 1878.

10° Le Public dans le Temps et dans l’Espace, 1878.

11° Pouvons-nous espérer ? 1879.

12° Lettre ouverte à M. Ernst de Weber (contre la vivisection), 1879.

13° Religion et Art, 1880.

14° A quoi sert cette connaissance ? 1880.

15° Connais-toi toi-même, 1881.

16° Introduction à l’opuscule du comte de Gobineau : Jugement sur l’état actuel du monde, 1881.

17° Héroïsme et Christianisme, 1881.

18° Lettre à Heinrich von Stein, 1883.

19° Sur le féminin dans l’homme, 1883 (Fragment).

Quant aux soixante-seize écrits artistiques proprement dits, on peut, pour plus de commodité, les ranger en plusieurs groupes :

a) 21 se rapportent à l’idéal dramatique nouveau ;

b) 6 à la réforme scénique et à la technique de la scène ;

c) 5 à la carrière artistique personnelle du maître ;

d) 11 à l’explication de ses propres œuvres ;

e) 8 à celle d’oeuvres d’autres maîtres ;

f) 5 à l’histoire de la vie d’autres artistes ;

g) enfin, onze morceaux écrits à Paris en 1840 et 1841.

L’Art et la Révolution, 1849.

L’Artiste de l’Avenir, 1849.

L’Œuvre d’Art de l’Avenir, 1849.

L’Art et le Climat, 1850.

Opéra et Drame, 1851.

Sur la fondation Goethe (Goethestiftung), 1851.

Sur la critique musicale, 1852.

Lettre à Hector Berlioz, 1860.

La Musique de l’Avenir, 1860.

10° Dédicace de la seconde édition d’Opéra et Drame, 1863.

11° De la Direction, 1869.

12° Beethoven, 1870.

13° Sur la Destination de l’Opéra, 1871.

14° Acteurs et Chanteurs, 1872.

15° Lettre sur la profession théâtrale, 1872.

16° Sur l’inconvénient du terme : Drame musical, 1872.

17° Introduction à une lecture publique du Crépuscule des dieux, 1874.

18° Coup d’œil sur l’économie opératique allemande actuelle, 1873.

19° Sur la Poésie et la Composition, 1879.

20° Sur la Composition du texte et de la musique d’opéra, 1879.

21° Sur l’Application de la musique au Drame, 1879.

Aux écrits ci-dessus se rattachent étroitement ceux qui ont trait à la réforme scénique et à l’éducation technique des diverses catégories d’acteurs :

Projet d’organisation d’un théâtre national allemand pour le royaume de Saxe, 1848.

Un théâtre à Zurich, 1851.

Le théâtre impérial de l’Opéra, à Vienne, 1863.

Rapport sur une École allemande de Musique à créer à Munich, 1865.

Le Festspielhaus scénique de Bayreuth, 1873.

Projet (concernant l’école dramatique de Bayreuth), 1877.

Tout aussi étroitement se rattachent au groupe principal les écrits où Wagner parle de sa propre carrière artistique ; spécialement, sa Communication à mes amis doit être considérée comme un ouvrage indispensable pour la connaissance de sa doctrine du drame « purement humain ».

La défense d’aimer : Considérations sur la première représentation d’un opéra, 1836.

Esquisse autobiographique, 1842.

Communication à mes amis, 1851.

Épilogue explicatif (sur l’Anneau du Nibelung), 1863.

Rapport final (sur le même sujet), 1873.

Les écrits suivants donnent des indications de Wagner sur la façon de représenter les œuvres :

Sur la représentation du Tannhäuser, 1852.

Remarques sur la représentation du Vaisseau Fantôme, 1852.

Explications en forme de programme : Ouverture du Vaisseau Fantôme, 1853.

Explications en forme de programme : Ouverture de Tannhäuser, 1853.

Explications en forme de programme : Ouverture de Lohengrin, 1853.

Coup d’œil rétrospectif sur les Festspiele de l’année 1876, 1878.

Le Bühnenfestspiel à Bayreuth, 1882.

Rapport sur la reprise d’une œuvre de jeunesse, (Symphonie en ut mineur), 1882.

Sur le prélude de Tristan et Iseult (dans les fragments posthumes).

10° Sur le prélude du troisième acte des Maîtres Chanteurs, (dans les fragments posthumes).

11° Sur le prélude de Parsifal (dans les fragments posthumes).

L’analyse d’œuvres d’autres maîtres fait le sujet de huit opuscules :

Rapport sur l’exécution de la IXe Symphonie de Beethoven, avec le programme y relatif, 1846 1.

Programme explicatif de la Symphonie héroïque, 1852.

Programme explicatif de l’Ouverture de Coriolan, 4852.

L’ouverture d’Iphigénie en Aulide, par Gluck, 1854.

Sur les créations symphoniques de Franz Liszt, 1857.

Pour l’exécution de la IXe Symphonie de Beethoven, 1873.

Sur une exécution de la Jessonda de Spohr, 1874.

Programme explicatif du Quartette en ut dièze mineur, de Beethoven (dans les fragments).

Cinq écrits rappellent les souvenirs personnels de Wagner sur des artistes éminents :

Souvenirs sur Spontini, 1851.

Adieux à L. Spohr et au directeur des chœurs W. Fischer, 1860.

Mes souvenirs sur Ludwig Schnorr von Carolsfeld, 1868.

Un souvenir de Rossini, 1808.

Souvenir d’Auber, 1871.

Les onze écrits suivants sont datés de Paris, 1840-1841

Un pèlerinage vers Beethaven. Une fin (d’artiste) à Paris.

Un heureux soir.

Sur l’état de la musique en Allemagne.

Virtuose et Artiste.

L’Artiste et la Publicité.

Le Stabat Mater de Rossini [9].

De l’Ouverture.

Der Freischutz : Au public parisien.

10° Der Freischutz : Compte rendu pour l’Allemagne.

11° Compte rendu de la reine de Chypre, d’Halévy.



  1. Chez E.-W. Fritzsch, Leipzig 1871-83 ; édition populaire, 1830.
  2. Breitkopf & Härtel, 1885.
  3. Breitkopf & Härtel, 1887.
  4. En 1895, la librairie Breitkopf a publié un volume qui réunit la Sarrazine, Jésus de Nazareth et les Projets et Fragments. — Récemment, on a tiré de l’oubli, de divers côtés, des correspondances écrites à des journaux allemands, datant des années de misère, à Paris, 1839-1842, et que Wagner, à dessein, avait retranchées de ses œuvres complètes, parce que « faites à la légère », elles n’avaient pour but que de procurer à leur auteur, « de la part d’un journal allemand quelconque, des subsides pécuniaires ». — Le maître a également retranché, de la collection de ses œuvres, plus d’une communication purement occasionnelle faite par lui aux journaux. En pareil cas, on devrait peut-être s’en tenir au jugement de l’auteur, et ne pas augmenter inutilement la masse des documents, en y joignant ceux que lui-même jugeait négligeables.
  5. Correspondance de Wagner et de Liszt, Breitkopf & Härtel, 1887.
  6. Lettres de Richard Wagner à Théodore Uhlig, à Wilhelm Fischer et à Ferdinand Heine, Breitkopf & Härtel, 1888.
  7. Lettres de Richard Wagner à Auguste Roeckel, Breitkopf & Härtel, 1894.
  8. Quatre projets de l’année 1850 demeurèrent inachevés, parce que d’autres écrits les avaient rendus superflus : La Fonction de l’art à venir, La Rédemption du Génie, Le monumental, La Laideur de la civilisation.
  9. Il faut mentionner expressément le fait que Wagner, en 1841, avait formé le projet d’écrire une grande Biographie de Beethoven. De nombreux et riches documents avaient été mis à sa disposition par son ami, le bibliothécaire Anders ; et le projet paraît n’avoir échoué que grâce au manque d’esprit d’entreprise des éditeurs.