Rudiments de la langue hindi/Rudiments de la langue hindoui

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ALPHABET DÉVANAGARI.


VOYELLES.


a,  â,  i,  î,  u,  û, ŗi,  ŗî, ļi ou ļŗi,  ļî ou ļŗî, é,  aî, o,  au, अं an, अः ah.


CONSONNES.


Gutturales …...........… ka, kha, ga, gha, nga.

Palatales ..............….. cha, chha, ja, jha, ña ou nya.

Cérébrales ….........… ta, tha, da, dha, na.

Dentales ….........… ta, tha, da, dha, na.   

Labiales ...............… pa, pha, ba, bha, ma.

Demi-voyelles ........… ya, ra, la, wa.

Sifflantes ..........… ṣa, scha, sa.

Aspirée ............… ha ; composée, क्ष kscha.


OBSERVATIONS SUR CET ALPHABET.


Ces caractères s’écrivent de gauche à droite, comme les nôtres ; les voyelles sont employées telles qu’elles ont été indiquées plus haut, lorsqu’elles sont seules ou au commencement d’une syllabe. La voyelle a n’est écrite qu’au commencement de la syllabe. Après les consonnes, elle n’est représentée par aucun signe ; mais il est essentiel de faire remarquer, à ce sujet, qu’il n’en est pas en hindoui comme en sanscrit, où on doit faire suivre de la voyelle a toutes les consonnes qui terminent une syllabe, à moins qu'elles ne soient accompagnées d’une autre voyelle ou marquées du signe nommé viram, qui est ainsi formé , et qui équivaut au jazma arabe et à notre e muet.

1° Il ne faut pas prononcer cet a bref à la fin des mots ; ainsi, par exemple, on ne doit pas dire शुभ subha, mais subh. Cette règle est tellement générale que, lorsqu’on veut prononcer l’a final, on écrit un â long, comme en urdû. Ainsi on trouve dans le Prem-Sâgar दावा अगनि, pour दाव अगनि (ou दावागनि) « incendie de forêt. »

2° Il ne faut pas le prononcer avant les désinences ni avant ce qui est ajouté à la racine du mot, ni entre les mots composés. Ainsi अपनौ, गरजतु, मनमानता, डगमगानौ, ne doivent pas être prononcés apanau, garajatu, manamânatâ, ḍagamagânau, mais apnau, garajtu, manmântâ, ḍagmagânau.

Les autres voyelles sont ainsi formées après les consonnes :

â, ि i,  î,  u,  û, ŗi,  ŗî, ļi ou ļŗi,  ļî ou ļŗî, é,  aî, o,  au.

Le caractère ि qui représente l’i bref, se place toujours avant la consonne, quoiqu’il ne se prononce qu’après, ainsi que les autres voyelles. L’u bref groupé avec le ra, se forme ainsi : रु, et le long : रू.

Le signe , qui indique une nasale qu’on distingue à peine dans la prononciation, se nomme anuswara. En hindoui, il remplace les cinq nasales muettes , , , et  ; on le met ou on l’ôte presque ad libitum, et il est souvent ainsi figuré surtout quand on ne doit pas le faire sentir. Quant au signe qui marque le h final, également imperceptible, il se nomme viçarga.

En hindoui, le ra remplace souvent le la dans les mots où, en hindi, cette dernière lettre est employée. Exemple : बैठारनौ (en hindi बैठालना) « faire asseoir. »

La prononciation des consonnes est telle qu’on l’indique ici, si ce n’est que et , et doivent se prononcer tcha et tchha, dja et djha. Les lettres ḍa et ḍha, qu’on nomme cérébrales ou linguales, prennent, dans certaines occasions, le son de ṛa et de ṛha. Dans ce cas, on les marque quelquefois d’un point mis au-dessous de la lettre, de cette façon ड़, ढ़ et c’est l’orthographe régulière. D’autres fois, on les trouve écrites par le ra demi-voyelle : c’est ainsi qu’on écrit généralement le dans les ouvrages hindouis anciens, quand il doit se prononcer r. Ainsi on trouve dans le Prem-Sâgar लरनौ, pour लड़नौ « combattre ; » खरा, pour खड़ा « debout ; » बारा pour बाड़ा « enclos, » etc. Il est bon d’observer, en passant, que cette prononciation du ḍa cérébral est bien ancienne dans l’Inde, puisqu’on en voit des exemples dans les Védas ; ainsi, मूर pour मूढ « fou. »

On prononce les lettres ṭa, , ṭha, ḍa et ड़ ṛa, ḍha et ढ़ ṛha en appuyant l’extrémité de la langue contre le palais.

pha se prononce ainsi, et non pas fa.

se prononce wa, comme le w anglais. Pour le distinguer du ba, qu’on écrit souvent de la même manière, on marque quelquefois le wa d’un point placé au-dessous. Le et le sont souvent employés à la fin d’un mot, après une voyelle, au lieu de et de . Exemples : विलाव pour विलाऔ « un chat ; » गाय, pour गाए « une vache. »

ṣa est une lettre palatale, et doit proprement être prononcé scha. est le s cérébral, et doit se prononcer scha, en appuyant l’extrémité de la langue contre le palais, comme on le fait pour les lettres cérébrales. On prononce aussi quelquefois cette lettre kha ; et, en effet, on la fait rimer avec le . Ainsi, dans le Râmâyana, देखी rime avec विशेषी, etc.

Le क्ष kscha, dans l’usage, se prononce simplement chha.

La lettre composée ज्ञ jña, qui est formée du ja et du na, se prononce gna, comme dans le mot ignare. En caractères persi-arabes, on la rend souvent par گ ou par گی. Ainsi le mot यज्ञ yajn, « sacrifice » s’écrit جگ, et le mot आज्ञा âjnâ, « ordre » s écrit آگیا.

Lorsqu’on doit écrire quelque mot arabe ou persan en caractère dévanagaris, on rend les lettres ث et ص par , la lettre ح par , la lettre خ par , les lettres ذ, ز, ژ, ض et ظ par  ; le ط par , le ع par la voyelle qui l’accompagne, le غ par گ, le ف par et le ق par  ; et on met souvent un point sous ces lettres.

Le signe indique la fin d’un hémistiche ; ce signe redoublé , la fin d’un vers. On emploie aussi ces mêmes signes dans d’autres cas, et quelquefois des étoiles ou des points pour indiquer la fin d’un vers ou d’un alinéa.

Lorsque deux ou plusieurs consonnes qui se suivent doivent se prononcer sans interposition d’aucune voyelle, on les groupe en sanscrit, et leur forme individuelle en éprouve quelquefois une altération telle qu’on a de la peine à les reconnaître.

Voici le tableau de la plupart de ces groupes : Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/33

Au sujet de ce tableau, je dois faire observer qu’à l’exception des groupes les plus simples, les autres sont à peu près inusités en hindoui. En effet, de même que cette langue est une sorte de simplification de la langue ancienne, la manière de récrire a suivi la même marche ; c’est à tel point, que souvent on écrit séparément les consonnes qui doivent être prononcées ensemble. On n’aime pas surtout les groupes où le ra prend la forme superposée . Dans र्य, par exemple, qui est composé de ra et de ya, on préfère mettre le devant la seconde lettre, de cette façon, , ce qui donne au ra l’apparence du sa. Le groupe composé du ya, ou du va et du ha, étant inconnu en sanscrit, doit être ajouté ici ; il est employé spécialement pour les mots व्हां « là, » et य्हां « ici » ; mais on écrit plus souvent ces mots वहां et यहां, ce qui est beaucoup plus simple, quoique moins régulier pour la prononciation.



NOMS SUBSTANTIFS ET ADJECTIFS.
PARADIGME DE LÀ DÉCLINAISON DES NOMS MASCULINS.
SINGULIER.

Nominatif. बालक bâlak, enfant.

Accusatif et datif. बालक et बालक कौं, कों ou कह, कंह, कहं et हि[1].

Instrumental ou causal. बालक ने, नें, नि et même .

Ablatif. बालक सों, सें, सेन, सन, सेइ et ते ou तें.

Génitif. बालक कौ[2], कै ou के, की[3]. Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/35 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/36 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/37 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/38 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/39 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/40 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/41 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/42 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/43 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/44 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/45 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/46 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/47 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/48 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/49 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/50 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/51 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/52 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/53 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/54 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/55 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/56 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/57 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/58 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/59 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/60 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/61 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/62 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/63 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/64 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/65 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/66 Page:Garcin de Tassy - Rudiments de la langue hindi.djvu/67

  1. On trouve aussi का pour le datif dans une lettre que j’ai publiée dans l’appendice à mes Rudiments de la langue hindoustani, p. 22.
  2. Au lieu de कौ, on voit aussi fréquemment को ; et de même on rencontre souvent la désinence au lieu de dans les noms et les verbes.
  3. Au lieu de ces particules, on trouve, dans des poésies qui se rattachent au dialecte du Panjâb, दौ ou plutôt दा, दे, दी.