Stances à une dame, en lui envoyant les poëmes de Camoëns
Traduction par Benjamin Laroche.
Œuvres complètes, Victor Lecou, 1847 [sixième édition], Première série : Poésies diverses — Childe-Harold (p. 13).
Œuvres complètes, Victor Lecou, 1847 [sixième édition], Première série : Poésies diverses — Childe-Harold (p. 13).
STANCES À UNE DAME, EN LUI ENVOYANT LES POÈMES DU CAMŒNS.
Beauté chérie, peut-être en ma faveur tu priseras ce gage d’une tendre estime ; ce livre parle de l’amour et de ses rêves enchanteurs : c’est un sujet que nous ne pouvons jamais traiter avec dédain.
Qui le blâme, en effet, sinon le sot envieux, la vieille fille désappointée, ou la femme qui, élevée à l’école de la pruderie, est condamnée à languir dans son ennui solitaire ?
Mais toi, femme charmante, toi qui n’appartiens à aucune de ces catégories, lis ces vers, lis-les avec émotion ; je n’aurai pas en vain appelé ta pitié sur les infortunes du poëte.
Car c’était là un vrai poëte ; sa flamme n’était point une flamme factice. Puisse comme lui l’amour te récompenser ; mais que sa destinée ne soit pas la tienne !