Tre Fila d’oro (1855)

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Poëmes et PoésiesDentu, libraire-éditeur (p. 197-198).




TRE FILA D’ORO




Là bas, sur la mer, comme l’hirondelle,
Je voudrais m’enfuir, et plus loin encor !
Mais j’ai beau vouloir, puisque la cruelle
A lié mon cœur avec trois fils d’or !



L’un est son regard, l’autre, son sourire,
Le troisième, enfin, est sa lèvre en fleur ;
Mais je l’aime trop, c’est un vrai martyre :
Avec trois fils d’or elle a pris mon cœur !


Oh ! si je pouvais dénouer ma chaîne !
Adieu, pleurs, tourments ; je prendrais l’essor,
Mais non, non ! mieux vaut mourir à la peine
Que de vous briser, ô mes trois fils d’or !