Une introduction philosophique au Copyleft/1

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Chapitre 1

Aux origines historiques du copyleft

Durant les trois dernières décennies, le monde a connu un bouleversement. Bien sûr, les changements ne sont pas tous flagrants. La secrétaire prend toujours des rendez-vous, rédige le courrier, classe les dossiers. La différence ? Cela lui prend quelques minutes au lieu de plusieurs heures. La microinformatique lui permettant de visualiser en un « clique » l’ensemble de l’agenda de son patron, et les communications n’étant plus dépendantes de la poste, mais d’internet. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication modifient parfois radicalement notre rapport au travail, à la communication ou au loisir. Pas un jour sans qu’il ne soit évoqué dans les journaux une nouvelle avancée technique, un nouvel appareil sensé métamorphoser notre façon de faire des courses ou un cas de « piratage informatique ».

L’intérêt que suscite l’informatique est remarquable, et visiblement, nous avons bien intégré ces nouveautés. Néanmoins, un passé récent nous prouve que « la Révolution Numérique » n’est pas encore pleinement comprise. L’éclatement de la « bulle spéculative », le crash boursier qui a touché les investissements dans la « nouvelle économie », en est un bon exemple. L’expansion rapide et illimitée d’internet se révélant être un miroir aux alouettes. Une autre tendance récente est le partage de musique et de vidéo sur l’Internet. Vivement critiquée par les sociétés de gestion de droit d’auteur et les maisons de disques, cette pratique est en constante augmentation.

Des chercheurs de toutes les disciplines se penchent sur les changements apportés par l’informatique. Les politiciens tentent de modifier ou de créer des lois qui encadrent ces nouvelles façons de vivre. Des divers mouvements se sont emparés de ce nouveau médium pour diffuser à moindre coût leurs opinions. Les sociétés l’utilisent pour leur publicité ou pour entretenir le contact avec leurs clients. Il existe aussi des groupes qui, depuis le début de la micro-informatique et d’internet essayent de défendre certaines valeurs qui leurs sont chères. Ces lobbies n’ont bien évidemment pas ni les mêmes attentes, ni les mêmes objectifs.

Le paradigme a changé, c’est-à-dire que notre rapport au monde n’est plus le même, qu’on le veuille ou non. Il est devenu très difficile, voire impossible, de faire fi des nouvelles technologies qui se sont répandues. Thomas Khun dans sa théorie des « révolutions scientifiques »[1] explique qu’il existe des basculements irréversibles dans la conception des théories scientifiques. Par exemple le passage de la physique newtonienne à la théorie de la relativité d’Einstein. Il n’est pas douteux de penser que la « révolution numérique » ait touché notre société occidentale de plein fouet, mais de manière technique.

Le changement de paradigme a fait émerger une série de réactions, parfois très tôt dans l’histoire du basculement. Ceux qui l’ont provoqué, étant bien entendu, aux premières loges pour se manifester en faveur ou en défaveur de celui-ci.

Au laboratoire d’intelligence artificielle de l’Institut de Technologie du Massachussets[2] (MIT), l’anecdote historique indique que le laboratoire possédait une imprimante qui tombait souvent en panne. Mais comme les chercheurs disposaient du code source[3] du pilote, ils avaient modifié le programme pour que l’imprimante leur envoie un signal à chaque panne. Entre-temps, l’équipe du laboratoire avait écrit et utilisait un système d’exploitation informatique à temps partagé. Ils autorisaient l’utilisation de ces logiciels par d’autres universitaires ou ingénieurs et laissaient à la libre disposition le code source afin de lire et modifier ce logiciel.

Un jour, le laboratoire achète une nouvelle imprimante, de marque Xerox, considérée comme plus fiable. Mais le pilote[4] de l’imprimante n’est pas fourni. Il n’y a donc plus aucune possibilité d’agir en cas de panne. Richard Stallman, qui travaille dans ce laboratoire depuis 1971, entend parler d’un autre laboratoire qui possède les sources du fameux pilote, et les demande. On lui répond que le laboratoire s’est engagé à ne pas diffuser les sources du pilote. Particulièrement frustré, il décide de réagir en développant un système d’exploitation libre, autrement dit un système qui lui permettrait d’effectuer librement les modifications qu’il désire et éventuellement les communiquer à ceux qui en émettraient le souhait, comme il pouvait le faire auparavant. Stallman va envisager diverses formules pour son projet, il va finalement, et afin de garantir le succès de ces logiciels, choisir un système compatible avec Unix.[5] Son projet est nommé GNU selon une mode de l’époque, GNU étant un acronyme récursif qui signifie « GNU’s Not Unix ». C’est de l’humour d’informaticiens. Afin de susciter de l’intérêt pour son projet, Stallman écrit un manifeste, The GNU Manifesto[6], dans lequel il explique ses motivations, ses objectifs. Compréhensible et direct, le style du manifeste parle aux développeurs qui adhèrent rapidement à son projet.

Une des premières préoccupations de Richard M. Stallman et des autres participants au projet GNU est de créer une association, la Free Software Foundation, dont l’objet est le développement de logiciels libres. Elle permet notamment de structurer le mouvement naissant et d’accueillir les fonds. Notons que Free de Free Software Foundation doit être traduit par libre et non par gratuit. Ces logiciels peuvent tout à fait être vendus, mais il existe toujours un moyen légal de se les procurer gratuitement.

L’autre préoccupation de Richard Stallman a été d’instituer des conditions de distribution qui empêcheraient de transformer le logiciel GNU en logiciel propriétaire, puisque ce projet a comme volonté de construire un système informatique global, complet et libre, développé par un groupe social dont les membres ont partagé librement leurs travaux. Le moyen utilisé pour défendre ces principes est la GNU General Public License[7]. Il s’agit d’un contrat qui lie le programmeur et l’utilisateur. Ce dernier reçoit l’autorisation de copier, modifier, étudier, distribuer le programme, il a également accès au code source de celui-ci. En contrepartie, et il s’engage à transmettre le programme, y compris les travaux dérivés ou si le programme est incorporé dans un autre, selon

les mêmes termes et à garantir un accès au code source.

« In the GNU project, our aim is to give all users the freedom to redistribute and change GNU software. If middlemen could strip off the freedom, we might have many users, but those users would not have freedom. So instead of putting GNU software in the public domain, we « copyleft »it. Copyleft says that anyone who redistributes the software, with or without changes, must pass along the freedom to further copy and change it. Copyleft guarantees that every user has freedom.[8] »

Le principe de copyleft, traduit parfois en français par « gauche d’auteur », vient donc directement de la sphère informatique. Et plus précisément de la Free Software Foundation. La création de la GPL est associée au jeu de mot sur le copyright « copyleft-all rights reversed ». Cette anecdote nous informe de deux choses : premièrement, les hackers[9] qui ont conçu la GPL ont de l’humour, deuxièmement la licence se base sur le copyright.

Richard Stallman inventa l’idée du copyleft en 1983, quand il démarra le projet GNU. Les premières ébauches de la GPL sont rudimentaires[10]. Elles ne couvrent pas l’ensemble des besoins et ne protègent pas des utilisations illégitimes possibles. La version numérotée 1.0 apparaît en 1989. Il aura donc fallu plusieurs années à Richard Stallman et à la Free Software Foundation (FSF) pour concevoir une version satisfaisante. La GPL a su évoluer et mûrir ; Richard Stallman en est le « créateur » mais de nombreux contributeurs, Elben Molgen[11] en tête, sont intervenus pour l’amender à l’image des logiciels que la licence recouvre. L’actuelle version, la numéro 2, est datée de juin 1991. N’ayant pas changé depuis douze ans, on peut dire qu’elle est arrivée à maturité. La version 3 est en cours de développement, mais gageons que « l’esprit » en sera le même. La Free Software Foundation souhaite que la stabilité de la GPL soit garantie, et il semblerait que tout soit mis en œuvre pour cela.

En 1990, le système GNU de Richard Stallman est presque terminé. Le seul composant qui manque est le noyau[12]. Or, en 1991, Linus Torvalds développe un noyau compatible avec Unix, qui fut par la suite appelé Linux en honneur à son créateur, et il décide de le mettre sous les termes de la GPL après quelques mois.

« À l’origine, Linux était simplement quelque chose que j’avais fait, et le rendre disponible relevait

plus d’un « regardez ce que j’ai fait » en espérant que quelqu’un le trouverait utile. Le rendre libre a permis à un plus grand nombre de développeurs d’y travailler et de l’étendre. Encore plus important a été le fait qu’un d’un seul coup, le système a pu bénéficier des utilisateurs qui en testaient à la fois les bogues (erreurs) et l’utilisabilité. Aujourd’hui, il est évident que je profite de la renommée de

Linux pour travailler, et je marchande donc ma réputation plus que Linux.[13] »

C’est de cette manière qu’en 1992, la jonction de Linux et du système GNU fournit un système d’exploitation libre et complet, évitant l’utilisation du logiciel propriétaire d’Unix. Stallman était au M.I.T. à l’époque de la création du projet GNU et Linus Torvalds terminait ses études lorsqu’il a choisi de diffuser ce qui était son mémoire de fin d’études. Soulignons que le copyleft vient du milieu de la recherche fondamentale en informatique, lorsqu’une invention était naturellement disponible et partagée avec d’autres informaticiens afin que la recherche se poursuive. Cette attitude se situe dans la tradition du travail scientifique où la communauté scientifique a comme objet l’avancée de son domaine, sans avoir de compte à rendre à une application directe, et en particulier à une application mercantile.

Le phénomène du logiciel libre et du copyleft a pu réellement prendre son envol avec l’apport de Linus Torvalds. GNU/Linux a également beaucoup profité d’internet balbutiant au début des années 90 et puis de sa massification au cours de la décennie. Les logiciels libres sont maintenant développés par des milliers d’individus qui, pour diverses raisons, écrivent des programmes et choisissent de les diffuser en se conformant à la General Public License. La multiplication des projets sous copyleft s’est accompagnée d’une diversification. Outre GNU/Linux, des centaines de logiciels sont quotidiennement développés et maintenus. Ils sont conçus pour des applications de calcul, de traitement de texte, de courriel, de gestion de rendez-vous, de jeu et probablement tout ce qui peut être utile aux développeurs ou à leurs employeurs. La facilité d’acquisition et de modification est un des facteurs essentiels à la propagation des logiciels libres. Sa disponibilité en ligne permet de télécharger de n’importe quel point du globe les mises à jour ou les nouveautés. Par exemple, la technique des miroirs consistant à proposer des réplications des programmes à des endroits stratégiques d’internet permet de diminuer les temps de connexion et donc le coût.

Depuis plusieurs années, on trouve sur l’Internet des « distributions ». Ce sont des regroupements de logiciels qui forment au minimum un système d’exploitation complet. La plupart des distributions, il en existe des dizaines, proposent en plus des utilitaires, des jeux, de la documentation, et certains des services après-vente. Ce sont de véritables systèmes « clé en main » comme Microsoft peut en proposer par ailleurs.

Les corollaires à cette grande disponibilité et cette connaissance des réseaux d’internet sont la création de véritables communautés de développeurs. Ceux-ci ayant rapidement inventé des outils leur facilitant la tâche. Nous pouvons citer : la création de listes de diffusion, envoi simultané d’un même message à un groupe d’utilisateurs, et des forums de discussion ont également participé à la mise en place de véritables communautés. L’invention de systèmes de suivi des versions des programmes ou de « bugs » sont autant de signes du dynamisme et du sérieux de l’entreprise du logiciel libre.

La qualité, la fréquence et surtout la dispersion géographique des relations entre développeurs sont très particulières. Cela fait émerger un modèle de développement original qui a été étudié notamment par Eric Raymond dans son essai intitulé The Cathedrale and the Bazaar[14]. Il y compare les caractéristiques du développement du logiciel libre avec celles du modèle traditionnel du développement de logiciel. À partir d’un test qu’il a effectué, il énumère plusieurs principes qui s’appliquent selon lui à l’élaboration d’un logiciel. Il les étudie ensuite selon la perspective traditionnelle (Cathedral) et la perspective « libre » (Bazaar). À l’inverse de la construction de cathédrales, silencieuse et ordonnée, la communauté « libre » paraissait plutôt ressembler à un bazar, grouillant de rituels et d’approches différentes à partir duquel un système stable et cohérent ne pourrait apparemment émerger que par une succession de miracles.

Ces communautés ne sont pas homogènes, les participants sont versatiles et viennent d’horizons très différents : universitaires, bien sûr, mais aussi des professionnels et des amateurs qui profitent de leur temps libre pour donner un petit coup de pouce à leur projet favori. Les relations humaines ne sont pas absentes et il arrive régulièrement qu’un projet s’éteigne ou se divise pour des questions d’affinité ou de point de vue qui ne sont pas très « scientifiques ». Les différences peuvent également être idéologiques. Si le logiciel libre est né avec la Free Software Foundation, d’autres personnes ou organisations ont créé des licences d’exploitation distinctes. Ces licences sont plus ou moins proches dans l’esprit et dans la lettre de la GPL. Donc de ces communautés de plus en plus nombreuses, des dissidences à la Free Software Foundation sont apparues. Les vues radicales de Stallman et de ses compagnons concernant les logiciels libres ne se sont pas montrées suffisamment fédératrices pour certains.

Eric Raymond est programmeur « hacker » depuis plus de trente ans. Il a contribué au projet GNU, mais est également l’auteur d’ouvrages marquants : le dictionnaire The New Hackers Dictionary[15], et le plus connu, l’essai La Cathédrale et le Bazar qui a contribué à populariser le mouvement des logiciels libres. Plusieurs articles ont suivi La Cathédrale et le Bazar, formant un ensemble qui se veut une étude de « l’intérieur » du mouvement des logiciels libres. Il est généralement considéré comme le spécialiste de la sociologie du mouvement du logiciel libre.

À la fin des années 90, le modèle du logiciel libre est reconnu, mais peu utilisé au sein des entreprises. L’argument est le suivant : le mot « free » semble avoir causé beaucoup de dommages dans l’esprit des gens, et des industriels, qui traduisent ce mot par « gratuit » plutôt que par « libre ». En français, l’erreur semble évidente, mais chez les anglo-saxons, il existe une ambiguïté entre « free-speech/free-beer » car le même terme est utilisé pour parler « d’expression libre » et de « bière gratuite ». D’où le terme Open Source, que les premiers participants à ce qui deviendrait plus tard la campagne de l’Open Source (et, finalement, l’organisation de l’« Initiative de l’Open Source ») ont inventé lors d’une réunion en février 1998.

Eric Raymond a créé l’Open Source Initiative avec Bruce Perens[16]. Ce dernier jouit d’une grande notoriété dans la communauté du logiciel libre car il est un des fondateurs du projet Debian.[17] Remarquons au passage que les leaders du logiciel libre sont pour la plupart des développeurs ayant fait leurs preuves. Stallman avec le logiciel Emacs[18], Torvalds et Linux, Raymond et fetchmail[19] et Bruce Perens et le projet Debian.

Le point-clef de cette approche réside dans : « Oublions la tactique de la conquête par le bas ; il faut convaincre la tête ». Car selon eux, la stratégie reposant sur les ingénieurs, dominante dans le projet GNU, qui allaient convaincre leurs patrons à l’aide d’arguments rationnels, s’avère être un relatif échec. De plus, la percée de la société Netscape ne provenait pas d’un ingénieur, mais d’un décideur stratégique (Jim Barksdale) qui avait compris tout cela et avait imposé sa vision des choses à ses subalternes.

Bruce Perens avait enregistré le domaine « opensource.org » et avait mis en ligne la première version du site web de l’Open Source[20]. Il a commencé à enregistrer le terme Open Source en tant que marque de certification de telle sorte qu’on puisse légalement exiger des gens qu’ils utilisent le terme Open Source dans le cadre de produits conformes à cette définition. À l’inverse, Stallman ne s’est jamais prononcé pour un dépôt de marque, et au contraire s’est ouvertement défendu de soutenir le projet Open Source, le considérant comme immoral. Parallèlement à l’Open Source, Eric Raymond a aussi développé l’idée de l’Open Hardware[21], concept similaire, mais traitant des périphériques matériels et de leurs interfaces plutôt que de programmes et de logiciels. L’Open Hardware n’a pas rencontré à ce jour le même succès que l’Open Source, mais il suit son bonhomme de chemin.

L’Open Source Initiative (initiative de l’Open Source), est donc une organisation dont le seul but est de gérer la campagne de l’Open Source et sa marque de certification. Lors de son lancement, la campagne de l’Open Source a suscité de nombreuses critiques, même au sein du contingent de Linux, qui avait déjà accepté le concept du logiciel libre.

En effet, le logiciel libre est clairement sorti de la sphère des « hackers ». Aujourd’hui, ce modèle de développement de logiciels est soutenu et utilisé par des institutions éducatives, industrielles (comme NeXT, Intel, Motorola, certaines écoles en Belgique) et gouvernementales (notamment la NASA et l’U.S. Air Force, mais aussi dans les administrations belges, qui ont pour la plupart installé des serveurs « pare-feu » (fire-wall) sous GNU/Linux). Le modèle de GNU/Linux a connu un tel succès, que des sociétés commerciales ont adopté cette technique de développement. Dans le monde informatique, il est devenu impossible de négliger les logiciels libres.

Le fait remarquable est que le copyleft s’est propagé dans d’autres sphères d’activités que l’informatique. Nous devrions dire, pour être plus juste, que l’informatique s’est propagée en dehors de sa sphère traditionnelle, la recherche scientifique et l’éducation pour ne finalement plus faire de distinction précise entre ce qui relève de l’informatique et ce qui relève de l’art, du commerce ou des loisirs. Si nous en restions là, nous négligerions les aspects économiques, politiques, sociaux et philosophiques qui participent à l’extension du copyleft.

  1. Khun, Thomas. La Structure des révolutions scientifiques. Paris, Flammarion Collection : Champs, 1989
  2. Institution universitaire de très haut niveau ayant une réputation mondiale d'excellence.
  3. Code source : Totalité des lignes de code composant un programme, ainsi que les informations nécessaires à sa maintenance. Il se présente sous forme de texte lisible par un informaticien.
  4. Petit logiciel qui gère la connexion avec les périphériques (imprimante, clavier, etc.).
  5. Unix est un système d’exploitation créé à la fin des années 60 et qui a très bonne réputation.
  6. Stallman, Richard. The GNU Manifesto. 1984, [En ligne] Adresse URL : http ://www.gnu.org/gnu/manifesto. html
  7. Nous reproduisons le texte en annexe. [En ligne] Adresse URL : http ://www.gnu.org/licenses/gpl.html
  8. « Dans le projet GNU, nous voulons garantir à tous les utilisateurs la possibilité de redistribuer et de modifier les logiciels. Si des intermédiaires pouvaient supprimer ces libertés, nous aurions peut-être plus d’utilisateurs mais ces utilisateurs n’auraient pas les libertés que nous voulons leur donner. Alors, au lieu de placer les logiciels GNU dans le domaine public, nous les mettons sous copyleft. Le copyleft énonce que quiconque redistribue le logiciel, avec ou sans modifications, doit transmettre aussi la liberté de copier et de modifier ce logiciel. Le copyleft est une garantie des libertés de tous les utilisateurs ».
  9. La meilleure traduction est « bidouilleur informatique éclairé ». Insistons sur la différence avec « cracker » qui signifie pirate informatique.
  10. Voir le Chapitre 9 de Williams, Sam. Free as in Freedom, Richard Stallman’s Crusade for Free Software. Editions O’Reilly, 2002. [En ligne] Adresse URL : http://www.oreilly.com/openbook/freedom/
  11. Molgen, Eben. « L’anarchisme triomphant, Le logiciel libre et la mort du copyright ». In Multitude N° 5, mai 2001. [En ligne] Adresse URL : http://multitudes.samizdat.net/article.php3 ?id_article=170 Eben Molgen est professeur à la Columbia Law School http://emoglen.law.columbia.edu/
  12. C’est la partie du système d’exploitation qui gère les différents logiciels et leurs interactions.
  13. Interview de L. Torvalds par Rishab Aiyer Ghosh, in First Monday, mars 1998.
  14. Raymond, Eric. La cathédrale et le bazar. 1998 [En ligne] Adresse URL : http://www.linux-france.org/article/these/cathedrale-bazar/cathedrale-bazar.html
  15. Raymond, Eric. The New Hackers Dictionary. MIT Press, 1996.
  16. [En ligne] Adresse URL : http://perens.com/
  17. Debian est un projet de distribution d’un system GNU/Linux complet. Il est considéré comme le plus « pur » car uniquement maintenu par des développeurs bénévoles et entièrement sous licence GNU GPL. [En ligne] Adresse URL : http://www.debian.org/
  18. Sorte de logiciel à tout faire, souple et puissant. Il bénéficie d’une réputation extrêmement élogieuse. [En ligne] Adresse URL : http://www.gnu.org/software/emacs/emacs.html
  19. [En ligne] Adresse URL : http://catb.org/~esr/fetchmail/
  20. [En ligne] Adresse URL : http://www.opensource.org/
  21. Open Hardware : matériel dont les spécifications sont ouvertes.