SECTION CINQUIÈME.
Des Formes, et des Équations indéterminées du second degré.
153. Nous parlerons surtout dans cette section des fonctions de deux indéterminées de la forme , où , , sont des nombres entiers donné, fonctions que nous appellerons formes du second degré, ou simplement formes. Ces recherches nous conduiront à trouver toutes les solutions d’une équation indéterminée quelconque du second degré à deux inconnues, soit qu’on puisse en obtenir la solution en nombres entiers, ou seulement en nombres rationnels. Quoique ce problème ait déjà été résolu dans
toute sa généralité par Lagrange, et qu’il ait trouvé plusieurs propriétés des formes, auxquelles il faut encore joindre celles découvertes par Euler, ou démontrées par lui et annoncées par Fermat :
cependant un examen plus approfondi des formes nous a fait voir
tant de choses nouvelles, que nous avons cru utile de reprendre
ce sujet en entier, avec d’autant plus de raison que nous avons
remarqué que les découvertes de ces hommes illustres, répandues
dans divers ouvrages, étaient connues de peu de personnes.
D’ailleurs la méthode que nous avons employée nous appartient
presque en entier, et les choses que nous pouvions ajouter n’auraient pas été entendues sans une nouvelle exposition. Au reste
nous placerons en temps et lieu ce qui a rapport à l’histoire des
vérités remarquables.
Nous représenterons la forme par le symbole
, quand il ne s’agira pas des indéterminées et . Ainsi
cette expression désignera d’une manière indéfinie la somme de
trois parties, dont la première est le produit d’un nombre donné
par le quarré d’une indéterminée quelconque, la seconde le double
du produit de et de cette indéterminée multipliée par une autre,
et la troisième le produit de par le quarré de cette seconde
indéterminée. Par exemple, exprimera la somme d’un
quarré et du double d’un quarré. Au reste, quoique les formes
et soient les mêmes, quant à leurs parties,
elles diffèrent cependant si l’on fait attention à l’ordre de ces parties ; aussi nous les distinguerons avec soin, et la suite fera voir
l’avantage qui en résultera.
154. Nous dirons qu’un nombre donné est représenté par une
forme donnée, si l’on peut trouver pour les indéterminées de cette
forme des valeurs qui la rendent égale au nombre donné.
Théorème. Si un nombre peut être représenté par la forme de manière que les valeurs des indéterminées soient premières entre elles ; sera résidu quadratique de
Soit et les valeurs des indéterminées, et qu’on ait
, et prenons les nombres et tels qu’on
ait (no 40). On prouvera facilement par la multiplication, que
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ou
donc
c’est-à-dire que est résidu quadratique de .
Nous appellerons par la suite déterminant de la forme
le nombre , dont nous verrons que dépendent en grande
partie les propriétés de cette forme.
155. Il suit de ce qu’on vient de voir que
est la valeur de l’expression . Or et
peuvent être déterminés d’une infinité de manières pour satisfaire à l’équation il en résultera donc différentes valeurs pour cette expression ; examinons quelles relations elles ont
entre elles.
Soient
,
;
,
.
Si l’on multiplie la première équation par , la seconde par , et qu’on
retranche l’un des résultats de l’autre, il vient ;
en multipliant par et , on tirera de même . Mais les deux dernières donnent alors
et substituant pour , leurs valeurs
Ainsi, de quelque manière que et soient déterminés, la formule ne peut donner des valeurs différentes, c’est-à-dire incongrues, de l’expression . Si donc est une valeur quelconque de cette formule, nous dirons que la représentation du nombre par la forme , dans laquelle et , appartient à la valeur de l’expression . Au
reste on peut faire voir facilement que si est une valeur de
cette formule, et que , on pourra prendre à la place de et d’autres nombres , et qui donnent . Il
suffit de faire , et l’on aura
; mais la valeur de la formule résultante de et surpassera celle qui résulte de et de la quantité qui devient ; donc cette valeur sera .
156. Si l’on a deux représentations du même nombre par la
même forme , et que les valeurs des indéterminées soient premières entre elles, elles peuvent appartenir à la même valeur de l’expression , ou à des valeurs différentes.
Soit
, et
,
il est clair que si l’on a
la congruence aura toujours lieu quelques valeurs convenables que l’on prenne pour et , et , auquel cas nous dirons que la
représentation du nombre appartient à la même valeur de l’expression .
Mais si pour quelques valeurs de , et , et , cette congruence n’a pas lieu, elle n’aura lieu pour aucune, et les représentations appartiendront à des valeurs différentes. Et, si l’on
avait
nous dirions que les représentations appartiennent à des valeurs
opposées. Nous nous servirons de toutes ces dénominations
lorsqu’il s’agit de plusieurs représentations du même nombre par
des formes différentes, mais qui ont le même déterminant.
Exemple. Soit la forme proposée dont le déterminant . Elle donne pour le nombre les représentations suivantes : ; . Pour la
première on peut prendre , , d’où résulte la valeur
de , à laquelle la représentation appartient
. De la même manière,
en faisant , , on trouve que la seconde représentation appartient à la valeur . Donc les deux représentations
appartiennent à des valeurs opposées.
Avant d’aller plus loin, nous observerons que les formes dont
le déterminant est zéro doivent être exclues des considérations suivantes, parcequ’elles nuiraient à l’élégance des théorèmes, et
qu’elles exigent qu’on les traite en particulier.
157. Si la forme , dont les indéterminées sont , , peut
être changée en une autre , dont les indéterminées soient ,
, en y substituant , , , , ,
étant des nombres entiers, nous dirons que la première renferme
la seconde, ou que la seconde est contenue dans la première.
Soient , .
On aura les trois équations suivantes :
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,
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|
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Multipliant la seconde par elle-même, la première par la troisième, et retranchant, il vient
d’où il suit que le déterminant de la forme est divisible par
celui de la forme et que le quotient est un quarré ; ainsi ces
déterminans seront de même signe. Si, de plus, la forme pouvait être changée en la forme par une transformation semblable,
c’est-à-dire, si était contenue sous et sous , les déterminans seraient égaux et . Dans ce cas, nous
les appellerons formes équivalentes. L’égalité des déterminans est
une condition nécessaire pour l’équivalence des formes, mais il
s’en faut bien qu’elle soit suffisante.
L’analyse précédente fait voir clairement que la même chose
aura lieu pour les formes dont le déterminant est ; mais l’équation
ne peut pas s’étendre à ce cas-là.
Nous nommerons la substitution transformation propre, quand
, et transformation impropre, quand , et
la forme sera dite contenue proprement ou improprement dans
la forme selon que pourra être transformée en par une transformation propre ou impropre. Si donc et sont équivalentes, la
transformation sera propre ou impropre, suivant que .
Si plusieurs transformations sont toutes propres ou toutes impropres,
elles seront semblables ; mais une transformation propre et une transformation
impropre seront dissemblables.
158. Si les déterminans de deux formes et sont égaux, et que soit contenue sous sera aussi contenue sous et le sera proprement ou improprement, suivant que sera contenue sous proprement ou improprement.
Supposons que devienne en posant ,
deviendra en posant ,
. Car on déduira par là de le même résultat
qu’en substituant dans , à la place de et de , et , qui reviennent
à et . Or ce résultat serait évidemment
, puisque par hypothèse . Or il
est aisé de voir que la seconde transformation est propre ou impropre en même temps que la première.
Si est contenu proprement dans , et proprement dans ,
nous dirons que ces formes sont proprement équivalentes ; et si elles
se contiennent improprement, nous dirons qu’elles sont improprement équivalentes. On verra bientôt l’utilité de ces distinctions.
Exemple. Par la substitution , , la
forme devient ; et celle-ci se
change en la première, par la substitution , .
Donc les formes et sont proprement équivalentes.
Nous allons maintenant nous occuper des problèmes suivans :
1o. Étant données deux formes quelconques qui ont le même
déterminant, chercher si elles sont équivalentes ou non, si elles
le sont proprement ou improprement, ou des deux manières à-la-fois, ce qui est possible. Quand elles ont des déterminans inégaux,
chercher si l’une ne renferme pas l’autre, proprement, improprement, ou des deux manières. Enfin trouver toutes les transformations tant propres qu’impropres de l’une dans l’autre.
2o. Étant donnée une forme quelconque, trouver si un nombre
donné peut être représenté par elle, et assigner toutes les représentations.
Mais comme les formes dont le déterminant est négatif exigent
une autre méthode que celles dont le déterminant est positif, nous
présenterons d’abord ce qu’il y a de commun aux deux cas, que
nous considérerons ensuite séparément.
159. Si la forme renferme la forme , et que la forme renferme la forme , renfermera
Soient , ; , ; , , les indéterminées des formes , , respectivement, que devienne en posant
,
et que devienne en posant
,
Il est clair que se changera en , en faisant
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et
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:
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Comme
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,
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qui sera positif si les deux facteurs sont de même signe, et négatif dans le cas contraire, la forme
renfermera donc proprement, si F renferme , et , de la
même manière, soit proprement ou non, et la forme renfermera
improprement, dans le cas contraire.
Il suit de là que si l’on a tant de formes , , , , etc.
qu’on voudra, telles que chacune renferme la suivante, la première renfermera la dernière, et la renfermera proprement ou
improprement, suivant que le nombre des formes qui renferment
la suivante improprement sera pair ou impair.
Si la forme est équivalente à la forme et la forme à la forme la forme sera équivalente à la forme et le sera proprement ou improprement, suivant que et , et seront équivalentes de la même manière ou d’une manière différente.
En effet, puisque , sont équivalentes aux formes
respectivement, les premières renferment les dernières, et partant
renferme , mais les dernières renferment aussi les premières,
donc et sont équivalentes. Or, de ce que nous avons vu
tout-à-l’heure, il suit que renferme proprement ou improprement, suivant que et , et sont équivalentes de
même ou de différente manière, et il en est de même de
et ; donc, dans le premier cas, et sont proprement équivalentes, et dans le second, improprement.
Les formes sont équivalentes à la forme savoir, les deux premières improprement et la dernière proprement.
En effet se change en ,
en faisant et ce qui donne
et partant, la transformation est impropre ; elle se change en
par la transformation impropre ,
, et en par la transformation
propre , .
Il suit de là qu’une forme quelconque équivalente à
est proprement équivalente à cette forme ou à la forme .
De même, si une certaine forme renferme la forme , où
est contenue, elle renferme proprement l’une des deux formes
ou bien elle est renfermée proprement
dans l’une des deux. Les formes s’appelleront formes opposées.
160. Si les formes ont le même déterminant, et qu’on ait et , nous dirons
qu’elles sont contiguës, et quand une désignation plus exacte sera
nécessaire, nous dirons que la première est contiguë à la seconde
par la première partie, et que la seconde est contiguë à la première
par la dernière partie.
Ainsi la forme est contiguë à la forme par
la dernière partie, la forme est contiguë par les deux
parties à son opposée .
Les formes contiguës sont toujours proprement équivalentes.
Car la forme se change en la forme contiguë en faisant et
(où, par hypothèse, est un entier), comme on s’en assurera
par le développement. Or ; donc la transformation est propre. Au reste, ces définitions et ces conclusions n’auraient plus lieu si ; mais ce cas n’arrive que lorsque
le déterminant des formes est un quarré.
Il suit de là que les formes , sont proprement équivalentes, si et , car la première est proprement équivalente à (no précéd.) ; or
celle-ci est contiguë par la première partie à la forme .
161. Si la forme renferme la forme tout diviseur commun des nombres le sera aussi des nombres et tout diviseur commun de le sera aussi de
L’inspection des trois équations du no 157 suffit pour le démontrer, en ayant soin de multiplier la seconde par pour la
seconde partie de la proposition.
Il suit de là que le plus grand commun diviseur des nombres
, , , doit diviser celui des nombres , , , .
Si donc les formes sont équivalentes, ces deux plus grands communs diviseurs sont égaux, puisqu’ils doivent se diviser mutuellement, et si dans ce cas l’un des deux groupes n’a pas de commun
diviseur, l’autre n’en aura pas non plus.
162. Problème. Si la forme renferme la forme et qu’on connaisse une quelconque des transformations, déduire de celle-là toutes les transformations qui lui sont semblables.
Soit la transformation donnée, , ;
Supposons d’abord qu’on en connaisse encore une autre semblable,
, , et examinons ce qui doit en résulter. Nommons , les determinans des formes , , faisons
, , on aura (no 157) , et
partant , puisque et sont de même signe par hypothèse.
Or on aura les six équations suivantes :
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………………
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(1)
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………………
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(2)
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………………
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(3)
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………………
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(4)
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………………
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(5)
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………………
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(6)
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Si l’on multiplie la première par la seconde, on en déduira
ou si l’on fait
…… (7)
Si l’on multiplie la première par la quatrième, et la seconde
par la troisième, et qu’on ajoute, on trouvera
{
ou en représentant
par ,
…… (8)
Si l’on multiplie la première par la sixième, la seconde par
la cinquième, la troisième par la quatrième, et qu’on ajoute
les deux premiers produits et le double du troisième, on trouve
ou bien comme ,
……(9)
Si l’on multiplie la troisième par la quatrième, il vient
et comme
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si l’on fait d’ailleurs , on aura
…… (10) ;
en ajoutant le produit de la troisième par la sixième à celui de la quatrième et de la cinquième, on aura
…… (11) ;
en multipliant la cinquième par la sixième, on trouvera
…… (12).
Supposons maintenant que soit le plus grand commun diviseur des nombres , , , et que les nombres , , soient
déterminés, de manière qu’on ait (no 40).
Multiplions les équations (7), (8), (9), (10), (11), (12), respectivement par , , , , , , et ajoutons les produits, en faisant pour abréger,
…… (13)
et
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,…… (14), |
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on trouve , et étant manifestement entiers.
Nous sommes donc conduits à cette conclusion élégante, que la solution de l’équation indéterminée en nombres entiers dépend de deux transformations quelconques semblables de la forme en la forme en prenant , . Au
reste, comme dans nos raisonnemens nous n’avons pas supposé
que les transformations fussent différentes, une seule transformation prise deux fois doit donner une solution ; mais alors ,
, etc., , , etc., et partant et ,
solution qui se présentait d’elle-même.
Considérons maintenant comme connue la première transformation, et la solution de liquation indéterminée, et cherchons
comment on peut en déduire l’autre transformation, ou comment
, , , dépendent de , , , , et .
Pour y parvenir, multiplions d’abord l’équation (1) par ,
l’équation (2) par , l’équation (3) par , et l’équation (4) par , et ajoutons les produits, il en résultera
…… (15).
De même si nous multiplions (1) (2) par , (3) (4)
par et (5) (6) par , nous
aurons en ajoutant,
…… (16).
Enfin si nous multiplions (3) (4) par , (5) par ,
et (6) par , on aura en ajoutant les produits,
…… (17).
Substituant ces valeurs de , , dans l’équation (13), il
vient
ou
…… (18) ;
d’où l’on peut tirer la valeur de plus facilement que de l’équation (13).
Combinant cette équation avec les équations (15), (16), (17),
on en tire
Ces valeurs substituées dans les équations (7), etc. (12), en y mettant d’ailleurs pour , elles deviennent
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De là, à l’aide de l’équation (14) et de celle-ci , on déduit facilement, en multipliant la 1ère, la 2e et la 4e ; la 2e, la 3e
et la 5e ; la 4e, 5e et la 6e par , , respectivement, et
en ajoutant les produits
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,
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,
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,
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équations qui, divisées par [1], deviennent
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…… (19) |
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…… (20) |
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…… (21) |
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dont une quelconque peut donner la valeur de plus facilement
que l’équation (14). Il suit aussi de là que de quelque manière qu’on
détermine , , , et ces quantités peuvent être déterminées par
plusieurs méthodes différentes, on aura toujours les mêmes valeurs,
pour et pour .
Or en combinant l’équation (18) avec l’équation (20), on en
tire par soustraction et par addition les deux suivantes
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…… (22) |
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…… (23), |
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et à l’aide des quatre équations (19), (21), (22), (23), qui ne sont
que du premier degré, on obtiendra sans peine les valeurs de
, , , , au moyen des équations suivantes qui en dérivent,
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,
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,
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,
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, |
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ou, en y substituant les valeurs de , , , tirées des équations (1), (3), (5),
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,
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,
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,
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. |
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Il suit de l’analyse précédente, qu’il n’y a pas de transformation de en , semblable à la proposée, qui ne soit contenue
dans les formules
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...... (I),
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et désignant indéfiniment tous les nombres qui satisfont à
l’équation . Nous ne pouvons pas encore conclure
que toutes les valeurs de et de qui satisfont à cette équation donnent des transformations convenables, lorsqu’on les substitue dans les formules (I). Mais ,
1o. On s’assurera par le développement, que la substitution de
valeurs quelconques de et de change en , au moyen des
équations (1), (3), (5) et . Nous omettons, ce
calcul plus long que difficile.
2o. Toute transformation déduite des formules sera semblable
à la proposée ; car
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3o. Si les formes et ont des déterminans inégaux, il peut
se faire que les formules (I) renferment des fractions, par la
substitution de certaines valeurs de et de , et que partant il
faille les rejeter ; mais toutes les autres seront des transformations
convenables, et seront les seules.
4o. Si les formes et ont des déterminans égaux, et que
parconséquent elles soient équivalentes, les formules (I) ne pourront jamais donner de transformations qui renferment des fractions, et parconséquent elles donnent la solution complète du
problème.
En effet, par le théorème du no précédent, on sait que dans ce
cas sera aussi diviseur commun de , , ; or puisque
, on a ; donc sera
divisible par , et partant, , ou, puisque est divisible par , sera divisible par ou par . Donc
et seront entiers, et partant, comme la différence de ces deux quantités est paire, elles seront ou toutes
deux impaires, ou toutes deux paires ; si elles étaient impaires,
leur produit le serait aussi ; mais puisque
est divisible par , ce produit est nécessairement pair ; donc
cette supposition ne peut subsister, et les deux quantités sont
paires, donc leurs moitiés , sont des entiers, et parconséquent et . Il suit de là, sans difficulté,
que les quatre coefficiens des formules (I) sont toujours entiers.
Concluons de ce qui précède, que si l’on connaît toutes les
solutions de l’équation , on en déduira toutes les
transformations de la forme en , semblables
à une transformation proposée. Nous donnerons plus loin le moyen
de trouver les solutions de cette équation ; observons seulement
ici que leur nombre est fini quand est négatif, ou positif et en
même temps un quarré ; mais qu’il est infini, si est positif et
non un quarré. Quand ce cas a lieu, et qu’on n’a pas
(Voyez 3o.), il faudrait encore chercher comment on peut, a priori, distinguer les valeurs de et de qui donnent des transformations entières, et celles qui n’en donnent pas. Mais nous donnerons plus bas, pour ce cas-là, une autre méthode qui n’aura pas
le même inconvénient (no 214).
Exemple. La forme se change par la transformation
propre , en . On demande
toutes les transformations propres de en . Ici
, ; ainsi l’équation à résoudre est . On
peut y satisfaire de six manières : , ,
, , , .
La 3e et la 6e donnent des résultats fractionnaires et sont parconséquent à rejeter des autres. Résultent les quatre substitutions :
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______ |
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——— |
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dont la première est la solution proposée.
163. Nous avons dit plus haut, en passant, qu’il pouvait arriver
qu’une forme en renfermât une autre , tant proprement qu’improprement. On voit que cela aura lieu, si l’on peut interposer
une autre forme , telle que renferme , et que renferme ,
et que la forme soit de nature à être proprement équivalente à
elle-même. Car si l’on suppose que renferme proprement ou
improprement, comme se renferme lui-même improprement,
renfermera improprement ou proprement, selon la supposition primitive, et partant le renfermera dans les deux cas, proprement ou improprement (no 159). On trouvera de même que
de quelque manière que renferme , doit toujours renfermer des deux manières. Or on reconnaît qu’il existe des formes
improprement équivalentes à elles-mêmes par un cas très-évident,
celui de la forme , qui se change en en faisant et . Plus généralement, toute
forme jouit de cette propriété lorsque est divisible
par ; en effet la forme est contiguë à par
la première partie (no 160), et partant lui est proprement équivalente, mais (no 159) équivaut improprement à ;
donc équivaut improprement à elle-même. Nous nommerons formes ambiguës les formes dans lesquelles
est divisible par . Nous avons donc le théorème suivant :
La forme renfermera la forme proprement et improprement, si on peut trouver une forme ambiguë que renferme et qui renferme
La réciproque est également vraie, et c’est l’objet du numéro suivant.
164. Théorème. Si la forme renferme tant proprement qu’improprement la forme on pourra trouver une forme ambiguë que renfermera et qui renfermera
Supposons que devienne par la substitution ,
, et par la substitution dissemblable ,
. Soit , , on aura
; donc , et comme
et sont de signe contraire ou ; or il est clair
qu’on arrivera à la même forme en substituant dans , pour ,
, pour , , qu’en substituant dans
ou bien |
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pour x… |
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pour y… |
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ou bien |
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pour x… |
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pour y… |
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Ainsi en faisant
la forme se changera en une même forme par les substitutions , et , , ce qui donne les trois équations suivantes :
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……… (1)
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……… (2)
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……… (3)
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mais des valeurs de , , , , on tire
…………… (4)
Si l’on multiplie l’équation (I) par , l’équation (2) par , et qu’on retranche, on trouve , et partant .
En multipliant l’équation (2) par et en retranchant le produit de l’équation (I) par et de l’équation (3) par , on trouve , d’où .
Enfin en retranchant du produit de l’équation (3) par celui de l’équation (2) par , on trouve ,
d’où . Or comme , , ne peuvent dans aucun
cas être nuls en même temps, il s’ensuit que
……………………………… (5)
Si l’on multiplie l’équation (2) par et qu’on en retranche l’équation (I) multipliée par , il vient , d’où
…………………… (6)
Des équations : , ou et , on déduit ,
ou . Représentons par
ce rapport, réduit à sa plus simple expression, de manière que
et soient premiers entre eux[2], et soient pris , desorte
qu’on ait . Soit d’ailleurs le plus grand commun
diviseur de , , , son quarré divisera ;
donc divisera . Cela posé, si la forme , par la transformation , , se change en ……(G), cette forme sera ambiguë et renfermera .
Démonstration. I. Pour faire voir que la forme est ambiguë, nous démontrerons que ; car alors
divisant , sera entier, et partant
un multiple de .
Or
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,
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; |
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d’ailleurs il est facile de s’assurer que l’on a
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, |
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et comme , , il en résulte , ou
……… (7)
De même
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, |
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d’où … ou … (8).
Maintenant si l’on ajoute à la fonction
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qui se réduit à zéro, puisque ,
, , et qu’on effectue les produits en effaçant les termes qui se détruisent, on trouvera
; donc
…… (9)
De même, si l’on ajoute à la fonction
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on trouve
………(10).
Enfin si l’on ajoute à la fonction
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,
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on trouve
……… (11)
Donc si l’on multiplie l’équation (9) par , (10) par et (11) par , il vient
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,
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ou à cause de l’équation (6),
II. Pour prouver que la forme renferme la forme nous
démontrerons
1o. Que devient en posant
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…… (S).
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2o. Que et sont entiers.
1o. Puisque devient en posant , , la forme se changera par la transformation (S) en la même
forme que celle en laquelle se changerait en posant
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Mais par cette substitution, se change en ; donc par la
substitution (S) la forme se change en .
2o. On déduit facilement des valeurs de , , l’équation
ou comme , éliminant
au moyen de l’équation (7), il vient
…… (12) ;
or on a , ; donc
…… (13) ;
enfin on trouvera , éliminant au moyen de
l’équation (8), il vient
…… (14) ;
On trouve de même , ou ;
éliminant au moyen de l’équation (7), il vient
…… (15) ;
or on a , ; donc
…… (16) ;
enfin on trouve , et en éliminant au moyen
de l’équation (8), on a
…… (17).
Le plus grand commun diviseur des nombres , , étant , si l’on détermine , , de manière qu’on ait , on trouvera au moyen des équations (12)…(17),
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et partant, et sont entiers.
165. Exemple. La forme se change en la forme
, proprement en faisant ,
, improprement en faisant ,
. On a donc , , ,
; et . Faisons donc , .
Comme on doit avoir , on satisfera évidemment à
cette équation en faisant et ; d’ailleurs on trouve
, , , ; leur plus grand commun
diviseur : ce qui donne pour la transformation qui change
en , et . La forme ambiguë est elle-même .
Si les formes et sont équivalentes, la forme sera aussi
renfermée dans puisqu’elle l’est dans ; mais comme elle renferme cette même forme, elle lui sera équivalente, et partant
à la forme ; ainsi dans ce cas le théorème s’énoncera ainsi :
Si et sont équivalentes tant proprement qu’improprement, on pourra trouver une forme ambiguë équivalente à chacune d’elles. Au reste, dans ce cas , et partant qui
divise doit être aussi .
Ce que nous avons dit suffit pour la transformation des formes
en général ; passons à la représentation des nombres.
166. Si la forme renferme la forme tout nombre qui pourra être représenté par pourra l’être aussi par
Soient , ; , les indéterminées des formes et respectivement, et supposons que le nombre puisse être représenté
par en faisant et , et que la forme se change
en par la transformation , , il est
évident que deviendra en faisant , .
Si peut être représenté de plusieurs manières par , savoir,
en faisant encore , , il pourra l’être aussi de plusieurs
manières par : en effet, si l’on avait à-la-fois ,
et , il s’ensuivrait
et , ce qui exige que , et
partant, que le déterminant de la forme soit , contre
l’hypothèse, ou que et , il suit de là qu’il y a au
moins autant de manières de représenter par que par .
Si donc et sont équivalentes, tout nombre qui pourra
être représenté par l’une pourra l’être par l’autre et d’autant de
manières.
Observons enfin que dans ce cas le plus grand diviseur commun des nombres et est égal au plus grand diviseur commun des nombres , . Soit en effet ce diviseur,
prenons les nombres et tels qu’on ait , on aura
|
|
|
|
|
|
Donc le plus grand diviseur commun des nombres ,
divisera ; mais le divise, puisqu’il divise évidemment , donc ce plus grand commun diviseur
est égal à . Il suit de là que si et sont premiers entre eux,
et le seront aussi.
167. Théorème. Si les formes sont équivalentes, que leur déterminant soit que la dernière se change en la première en faisant que d'ailleurs le nombre soit représenté par la forme en faisant et partant, par la forme en faisant et et parconséquent et étant premiers entre eux, les deux représentations appartiendront à la même valeur de l’expression ou à des valeurs opposées, suivant que la transformation de en sera propre ou impropre.
Soient déterminés les nombres , de manière qu’on ait
, et soient faits , [3]. On aura
(no précéd.) . Soit d’ailleurs
|
|
|
|
|
|
et sont les valeurs de l’expression auxquelles
appartiennent la première et la seconde représentation. Cela
posé, si dans on met pour , , , leurs valeurs, et dans
pour … , pour …
pour … , on trouve, toutes réductions faites,
, et partant ou , suivant que
sera ou . Donc, etc.
Si donc on a plusieurs représentations d’un nombre par la
forme au moyen des valeurs de , premières entre
elles et qui appartiennent à des valeurs différentes de
l’expression ; les représentations par la forme
appartiendront aux mêmes valeurs, et s’il n’y a aucune représentation du nombre par une certaine forme, qui appartienne
à une certaine valeur donnée, il n’y en aura aucune non plus
qui appartienne à cette valeur pour une forme équivalente.
168. Théorème. Si le nombre peut être représenté par la forme en donnant à et des valeurs et premières entre elles, et que soit la valeur de l’expression à laquelle cette représentation appartienne, les formes et seront proprement équivalentes.
Il suit du no 155 qu’on peut trouver des nombres entiers
et qui satisfassent aux équations
|
|
,
|
|
|
|
Cela fait, la forme se change, au moyen de la substitution en une forme dont le déterminant , c’est-à-dire en une forme équivalente. Si on suppose cette forme on aura
d’ailleurs
|
|
|
|
|
|
; |
|
donc la forme revient à .
Au reste, des équations
|
|
,
|
|
|
|
on déduit
|
|
,
|
|
|
|
qui seront ainsi des nombres entiers.
Il faut observer que cette proposition n’a pas lieu quand
car dans ce cas on doit avoir d’où il suit que
est indéterminé.
169. Si l’on a plusieurs représentations du nombre par la
forme qui appartiennent à la même valeur de l’expression , en supposant toujours les valeurs de
premières entre elles, on en déduira plusieurs transformations propres
de la forme …(F) en … (G) ; savoir,
si une de ces représentations provient des valeurs , ,
se changera en par la substitution
……
Réciproquement, une transformation propre de en étant
donnée, on en déduira une représentation de par la forme ,
qui appartiendra à la valeur Si se change en en posant
et , on représentera par la forme
en posant , et comme , la valeur de
l’expression à laquelle appartient la représentation
sera . En outre de plusieurs trans
formations propres différentes, on déduirait autant de représentations diverses appartenantes à la valeur ; car si l’on supposait que la même représentation pût dériver de deux transformations propres différentes, ces deux transformations étant
et , , ; des
deux équations
|
|
|
|
|
|
, |
|
on déduit sans peine qu’il faudrait qu’on eût , ou bien
, ; or la première condition est déjà exclue, et nous
avons supposé et différens de et . Il résulte de là que
si on avait toutes les transformations propres de en , elles
donneraient toutes les représentations de par , qui appartiennent à la valeur . La recherche des représentations d’un
nombre donné par une forme donnée, dans lesquelles les valeurs
des indéterminées sont premières entre elles, se réduit donc à
trouver toutes les transformations propres de cette forme en une
autre forme équivalente donnée.
En appliquant ici ce que nous avons dit no 162, on conclut
facilement que si une représentation du nombre par la forme
appartenante à la valeur , est donnée par les valeurs ,
, la formule générale qui comprend toutes les représentations
du même nombre par la forme , sera
étant le plus grand commun diviseur des nombres , , ,
et , tous les nombres entiers qui satisfont indéfiniment à
l’équation
.
170. Si la forme est équivalente à une certaine forme
ambiguë, elle sera équivalente, tant proprement qu’improprement,
à la forme , ou encore elle sera proprement
équivalente tant à la forme , qu’à la forme
(no 159) ; on aura donc les représentations
du nombre par appartenantes soit à la valeur soit
à la valeur . Et réciproquement, si on connaît plusieurs représentations du nombre par la même forme , et que ces représentations appartiennent à des valeurs opposées de l’expression
, la forme sera équivalente à la forme
tant proprement qu’improprement, et l’on pourra assigner une forme
ambiguë équivalente à .
Ces principes généraux sur la représentation des nombres nous
suffisent pour ce que nous avons à dire à présent. Nous parlerons
plus bas des représentations où les indéterminées ne doivent pas
avoir de valeurs premières entre elles. Quant aux autres propriétés,
les formes dont le déterminant est négatif, demandent à être traitées
d’une manière tout-à-fait différente que celles dont le déterminant
est positif. Aussi nous allons maintenant considérer séparément
chacun de ces cas : nous commencerons par le premier comme
étant le plus facile.
171. Problème. Étant proposée une forme quelconque
dont le déterminant est négatif, et , trouver une forme
qui lui soit proprement équivalente, et dans laquelle
soit non , non , non .
Nous supposons que ces trois conditions ne soient pas réunies
dans la forme proposée, autrement il serait inutile de chercher
la seconde forme. Soit le résidu minimum absolu du nombre
suivant le module [4] et , qui sera entier, puisque
d’où Maintenant,
si soit encore résidu minimum de , suivant le
module et Si , soit de même résidu
absolu minimum de suivant le module , et ;
en continuant cette opération jusqu’à ce que l’on parvienne à un
terme de cette progression qui ne soit pas plus petit que le
terme précédent ; ce qui arrivera nécessairement, sans quoi
on aurait une suite de nombres entiers plus grands que zéro
et décroissans à l’infini. Alors la forme satisfera à
toutes les conditions.
En effet, 1o. dans la suite de formes , ,
, etc., une quelconque est contiguë à celle qui la précède ; donc la dernière est proprement équivalente à la première
(nos 159 et 160).
2o. Comme est le résidu minimum absolu de suivant
le module , il ne sera pas plus grand que (no 4.).
3o. Puisque , et que non ,
ne sera ; et comme est non ,
ne sera pas , ou ne sera pas plus grand que ;
donc enfin non .
Exemple. Soit la forme dont le déterminant
, on trouve la suite de formes : ,
, , , ; et la
dernière est la forme cherchée. De même, pour la forme
dont le déterminant est , on trouve les formes équivalentes :
, , ; donc est la
forme cherchée.
Nous appellerons formes réduites les formes , qui sont
telles que, le déterminant étant négatif on ait non ,
non , et non ; ainsi on peut trouver une forme
réduite proprement équivalente à une forme donnée quelle qu’elle
soit.
172. Problème. Trouver les conditions nécessaires pour que deux formes réduites non identiques et de même déterminant négatif, soient proprement équivalentes.
Soient les formes , dont le déterminant est
; supposons, ce qui est permis, que ne soit pas , et
que la forme se change en ,
par la substitution propre , . On aura
les équations
|
|
……(1) |
|
|
|
……(2) |
|
|
|
……(3) |
|
L’équation (1) peut se mettre sous la forme ,
donc est positif ; et comme on a d’ailleurs ,
, il s’ensuit que , , sont positifs, et partant que
, , , sont tous de même signe. Mais et sont non
donc , et à plus forte raison ne sera pas ; mais
doit être entier, il sera donc ou .
I. Si , l’équation (3) donne , et partant ,
et : dans les deux cas, il résulte de l’équation (1), ,
et de l’équation (2) ; mais est non , non
, et partant non ; donc l’équation ne
peut avoir lieu si est de même signe que , à moins qu’on
n’ait , d’où s’ensuivrait , et partant, à moins que les formes , ne soient identiques, ce
qui est contre l’hypothèse. Si et sont de signe contraire, cette
équation n’aura lieu non plus qu’en supposant , ce
qui donne de même ; la forme sera donc ,
c’est-à-dire opposée à la forme . On voit d’ailleurs
que ces formes sont ambiguës, puisque (no 163).
II. Si , l’équation (1) devient ; mais
n’est pas , et parconséquent pas ; donc n’est certainement pas ainsi n’étant pas , ne sera pas
, ce qui exige qu’on ait , ou .
1o. Si , l’équation (1) donne , et comme on a à-la-fois non et non , il s’ensuit que : or
l’équation (3) donne , et partant l’équation (2) devient
. On pourra supposer seulement ici, comme
dans le cas précédent, , ou . Par la première supposition, les formes (a', b’, c') seraient identiques, par
la seconde elles seront opposées.
2o. Si , l’équation (1) donne ;
mais et sont tous deux non , donc sera non
et non ; d’ailleurs on a non et non ; donc nécessairement . L’équation donne
alors , ainsi l’équation (2) devient
ou comme ,
ce qui exige, comme ci-dessus, que , ou que .
Or, dans le premier cas, les formes seraient identiques contre
l’hypothèse ; dans le second, elles sont opposées et ambiguës.
Il résulte de cette analyse que les formes ,
ne peuvent être équivalentes, à moins qu’elles ne soient opposées
et en même temps ambiguës, ou telles que . Il
était évident, a priori, que dans ce cas les formes sont proprement équivalentes ; car, comme opposées, elles sont improprement
équivalentes, et comme ambiguës, elles le sont aussi proprement.
Mais si , la forme, sera contiguë,
et partant équivalente à ; mais comme ,
on a , et la forme est
ambiguë ; donc sera aussi proprement équivalente à son
opposée.
On juge facilement par là si deux formes réduites ,
non opposées, peuvent être improprement équivalentes. En
effet, elles le seront, si et qui ne sont pas
identiques, sont proprement équivalentes ; sinon elles ne le seront pas.
Il suit de là que les formes proposées, pour être improprement équivalentes, doivent être identiques, et en outre ambiguës, ou telles
qu’on ait . Mais les formes qui ne sont ni identiques, ni
opposées, ne peuvent être équivalentes ni proprement ni improprement.
173. Problème. Étant données deux formes et de même déterminant négatif, chercher si elles sont équivalentes.
Cherchons deux formes réduites et proprement équivalentes
aux formes , respectivement. Si les formes , sont équivalentes proprement ou improprement, ou des deux manières,
et le seront aussi ; mais si et ne sont équivalentes d’aucune
manière, et ne le seront pas non plus.
Par le no précédent, il peut arriver quatre cas :
1o. Si et ne sont ni identiques ni opposées, et ne seront
équivalentes d’aucune manière.
2o. Si et sont d’abord identiques ou opposées, et ensuite
ambiguës, ou telles que leurs termes extrêmes soient égaux, et seront équivalentes proprement et improprement.
3o. Si et sont identiques, mais qu’elles ne soient pas ambiguës, ou qu’elles n’aient pas leurs termes extrêmes égaux, et ne seront que proprement équivalentes.
4o. Si et sont opposées, mais qu’elles ne soient point ambiguës, ou qu’elles n’aient point leurs termes extrêmes égaux, les
formes et seront seulement improprement équivalentes.
Exemple. On trouve pour les formes ,
dont le déterminant est , les réduites ,
qui leur sont respectivement équivalentes ; donc les formes proposées ne sont équivalentes en aucune manière. Mais les formes
, ont la même réduite , et
comme elle est en même temps ambiguë, les formes proposées
seront équivalentes proprement et improprement. Les formes
, ont pour réduites et
; comme elles sont opposées et que leurs termes
extrêmes sont égaux, les formes proposées sont équivalentes tant
proprement qu’improprement.
174. Le nombre des formes réduites qui ont un déterminant
donné , est toujours fini, et même assez petit par rapport
au nombre , et il y a deux manières de trouver ces formes
elles-mêmes ; désignons indéfiniment par les formes réduites dont le déterminant est , il s’agit de déterminer toutes
les valeurs de , , et .
Première Méthode. On prendra pour tous les nombres tant
positifs que négatifs qui ne sont pas plus grands que , et
dont est résidu quadratique ; et pour chaque valeur de ,
en prendra successivement égal à toutes les valeurs de l’expression , qui ne sont pas , en les prenant tant
positiveraient que négativement. Quant à , on le fera .
S’il résulte de là quelques formes dans lesquelles , elles
seront à rejeter, et les autres seront évidemment des fondes réduites.
Deuxième Méthode. Soient pris pour tous les nombres positifs ou
négatifs qui ne surpassent pas pour chaque valeur de , on
décomposera de toutes les manières possibles, en deux
facteurs pris positivement ou négativement, et non plus petits
que , en prenant l’un des deux, le plus petit s’ils sont inégaux,
pour la valeur de , et l’autre pour la valeur de . S’il en résulte
quelques formes daüs lesquelles elles seront à rejeter ; les autres seront visiblement des formes réduites. Il est
d’ailleurs évident qu’il n’y a pas une forme réduite qui ne puisse
se trouver par chacune des deux méthodes.
Exemple. Soit . Par la première méthode, la limite
des valeurs de est qui tombe entre et . Or les
nombres compris entre et , et dont le résidu est , sont :
, , , , d’où résultent les douze formes suivantes :
, ; , , ,
; , ; ,
, , .
Par la seconde méthode, la limite des valeurs de est
qui tombe entre et . En supposant , on trouve les formes :
, , , ; pour
: , . Il n’y en a aucune pour
, parceque n’est pas décomposable en deux facteurs dont
chacun soit non . La même chose a eu lieu pour et .
Enfin, pour , il vient , .
175. Si parmi toutes les formes déduites d’un déterminant donné,
on supprime une des deux qui sans être identiques sont proprement
équivalentes, celles qui resteront jouiront de cette propriété remarquable, qu’une forme quelconque de même déterminant sera proprement équivalente à quelqu’une d’entre elles, et à une seule ;
car, sans cela, il resterait encore des formes réduites proprement
équivalentes entre elles. D’où il suit que toutes les formes de même déterminant peuvent se distribuer en autant de classes qu’il sera resté de formes réduites, en comprenant dans la même classe les formes qui sont proprement équivalentes à la même réduite.
Ainsi, pour , il reste les huit formes réduites,
, |
, |
,
|
, |
, |
,
|
, |
, |
,
|
, |
, |
, |
|
, |
, |
,
|
, |
, |
,
|
, |
, |
,
|
, |
, |
. |
|
Donc toutes les formes dont le déterminant est , peuvent se
distribuer en huit classes, suivant qu’elles sont proprement équivalentes à la première, à la deuxième, etc. ; et il est clair que
les formes d’une même classe sont proprement équivalentes, tandis
que deux formes prises dans deux classes différentes ne sauraient
être proprement équivalentes. Mais nous traiterons ci-après, avec
plus de détail, le sujet de la classification des formes ; nous n’ajoutons ici qu’une observation. Nous avons déjà fait voir que si le
déterminant de la forme est négatif, et sont de même
signe, et on s’assurera, comme nous l’avons fait pour les formes
réduites, que si , sont deux formes équivalentes , , , seront de même signe[5]. Il suit de là que
les formes dont les termes extrêmes sont positifs, sont absolument
distinctes de celles dont les termes extrêmes sont négatifs, et qu’il
suffit dans les formes réduites, de considérer celles qui ont leurs
termes extrêmes positifs, car les autres sont en même nombre, et
elles naissent des premières, en changeant les signes des termes
extrêmes. La même chose a lieu pour les formes réduites à rejeter
et à retenir.
176. Voici en conséquence une table qui contient, pour quelques
déterminans négatifs, les formes suivant lesquelles toutes celles du
même déterminant peuvent se distribuer en classes ; mais, suivant
la remarque du no précédent, nous n’en avons mis que la moitié,
c’est-à-dire celles dont les termes extrêmes sont positifs.
… |
|
… |
|
… |
|
|
… |
|
|
… |
|
|
… |
|
|
… |
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
… |
|
|
|
|
… |
|
|
|
|
Il serait superflu de continuer plus loin cette table, puisque nous
donnerons plus bas une bien meilleure manière de la disposer.
Il résulte de cette table que toute forme dont le déterminant
est -1, équivaut proprement à la forme , si les termes
extrêmes sont positifs, et à la forme , s’ils sont négatifs ; que toute forme dont le déterminant est et dont les
termes extrêmes sont positifs, équivaut à la forme etc. ;
que toute forme dont le déterminant est , et dont les termes
extrêmes sont positifs, équivaut à l’une des quatre : ,
, , , etc.
177. Problème. Étant donnée une suite de formes telle que chacune soit contiguë à celle qui la précède par la dernière partie, trouver une transformation propre de la première en une quelconque de la suite.
Soient les formes , , , … etc.
Faisons , , , etc.
nommons , ,…, …,, etc. les indéterminées des
formes , , , etc. et supposons que se change
en |
par la substitution |
, |
|
|
|
|
………………… |
, |
… |
|
|
|
………………… |
, |
… |
. |
|
Cela posé, comme se change en en faisant et , en en faisant …,
en en faisant et , etc. on trouvera
facilement les équations suivantes :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
|
|
etc. |
|
|
|
etc. |
|
|
|
etc. |
|
|
|
etc.
|
d’où l’on tire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
… |
|
|
|
|
|
etc. |
|
|
|
etc. |
|
|
|
etc. |
|
|
|
etc.
|
il suit du no 159, et de la formation de ces quantités, que les
différentes transformations sont propres.
Cet algorithme très-simple, et auquel on applique facilement
le calcul, est analogue à celui du no 27[6], auquel même il
est facile de le ramener. Au reste, cette solution n’est pas restreinte au cas des formes de déterminant négatif ; elle convient à
tous les cas, pourvu qu’aucun des nombres , , , etc. ne soit
égal à zéro.
178. Problème. Étant données deux formes et de même déterminant négatif et proprement équivalentes, trouver une transformation propre de l’une en l’autre.
Supposons que soit la forme ; par la méthode
du no 171, on cherchera la suite des formes
etc. jusqu’à la réduite Soit
l’autre forme on cherchera de même la suite
etc. jusqu’à qui est la réduite. Alors
il peut se présenter deux cas :
1o. Si les formes , sont identiques, ou à-la-fois opposées et ambiguës, les formes
, seront contigues,
désignant l’avant-dernier terme de la suite , , , etc. (il
en est de même de , , ; car, ,
d’où mais si les formes réduites
sont identiques, ; si elles sont opposées et ambiguës,
; donc dans les deux cas . Il
suit de là que dans la suite de formes :
,
…
,
Une quelconque est contiguë à celle qui la précède, et parconséquent
(no précéd.) on pourra trouver une transformation propre de en .
2o. Si les formes , n’étant pas
identiques, sont opposées et que leurs termes extrêmes soient
égaux, on aura , d’où , et
, et partant divisible par ; donc la
forme est contiguë à la forme ,
et la suite :
,
…
,
jouit de la même propriété que la précédente. On pourra donc
trouver une transformation propre de en .
Exemple. Soient les deux formes , ;
On trouvera
pour |
|
la 1ère… |
|
|
|
|
.
|
la 2e… |
|
|
|
Les deux réduites sont opposées et ambiguës ; les deux formes proposées se rapportent parconséquent au premier cas. La suite de formes contiguës sera donc
, |
, |
, |
,
|
, |
, |
. |
|
Il en résulte , , ,
, , , d’où l’on déduit , , ,
. Donc en faisant et , la
forme se change en .
De la solution du problème précédent on déduit facilement la solution de celui-ci : et étant deux formes improprement équivalentes, trouver une transformation impropre de en Soit en effet
, la forme , qui est opposée à sera proprement équivalente à . On n’a donc qu’à chercher une transformation propre de en ; soit ,
cette transformation ; il est clair (nos 158 et 159) que
deviendra par la transformation ,
qui sera impropre.
Si donc les formes , sont équivalentes tant proprement
qu’improprement, on pourra trouver une transformation propre
et une transformation impropre.
179. Problème. Étant données deux formes équivalentes trouver toutes les transformations de en
Si les formes et ne sont équivalentes que d’une manière,
c’est-à-dire, proprement ou improprement, on cherchera par
le no précédent une transformation de en , et il est clair
qu’il ne peut y en avoir d’autres que celles qui sont semblables
à celle-là. Si les formes , sont équivalentes des deux manières, on cherchera deux transformations, l’une propre, l’autre
impropre. Soit , et le plus
grand commun diviseur des nombres , , . Alors, par le
no 162 il est constant que toutes les transformations de en
se déduiront d’une seule dans le premier cas, et que dans le
second toutes les transformations propres se déduiront d’une transformation propre, et toutes les transformations impropres, d’une
transformation impropre, pourvu qu’on ait toutes les solutions de
l’équation . Dès qu’elles seront trouvées, le problème sera résolu.
Or comme on a , il s’ensuit que ,
ou ; donc est un nombre entier. Cela posé,
1o. Si , on aura , et partant, dans l’équation
, on a nécessairement et . Donc si
et ne sont équivalentes que d’une manière, et qu’on ait une
transformation , , on n’en trouvera pas
d’autres que celle-là même qui résulte de la supposition
(no 162), et la transformation , ;
mais si et sont équivalentes des deux manières, et qu’on
ait une transformation propre , , et
une impropre , , on n’en trouvera
pas d’autres que ces deux, qui naissent de la supposition ,
et les deux , , …,
, que fournit la valeur .
2o. Si ou , l’équation admettra quatre
solutions : , ; , ; , ; ,
. Donc si , sont équivalentes d’une seule manière,
et qu’on ait la transformation , , on
en tirera en tout les quatre suivantes :
, |
——— |
, |
|
, |
|
; |
|
mais si et sont équivalentes des deux manières ; c’est-à-dire
si, outre la transformation donnée, il y en a encore une qui soit
dissemblable, cette dernière en fournira encore quatre, desorte
qu’il y aura huit transformations. Au reste il est aisé de démontrer que si , et sont toujours équivalentes des deux
manières. En effet, comme on a alors , lui-même sera divisible par , et si l’on considère la forme
, son déterminant sera , et partant elle sera équivalente à l’une des formes , . Or on voit
facilement que la même transformation qui change en
, changera la forme en ,
qui est ambiguë ; donc la forme étant équivalente à
une forme ambiguë, sera équivalente des deux manières, à la
forme (nos 163 et suiv.).
3o. Si ou , sera nécessairement pair, et
comme dans l’équation , il faut que , on aura
six solutions : , ; , ; , ;
, ; , ; , . Si donc
on connaît deux transformations dissemblables,
, |
——— |
; |
|
, |
——— |
|
|
on en déduira douze autres, savoir, six semblables à la première, et
qui sont :
|
|
; |
|
|
|
|
|
|
|
, |
|
|
|
|
|
|
|
, |
|
et six semblables à la seconde, qu’on obtiendra en mettant dans celles-ci pour . Mais on peut faire voir que dans
ce cas et sont équivalentes des deux manières ; car la forme
aura pour déterminant, et sera
par-conséquent équivalente à la forme ou à celle-ci
(no 176), d’où l’on voit facilement que la forme
équivaut à l’une des formes , ,
qui sont toutes deux ambiguës. Donc, etc.
4o. Si , on a , et partant . Mais comme aucun quarré ne peut être
(no 103), cette hypothèse est inadmissible.
5o. Si , on a , ce qui
est impossible ; donc cette hypothèse est encore inadmissible.
Comme d’ailleurs ne peut être ni , ni , il n’y a
pas d’autres cas que ceux que nous venons de parcourir.
180. Problème. Trouver toutes les représentations d’un nombre donné par la forme …F, dont le déterminant est négatif, les valeurs de et de étant premières
entre elles.
On a vu (no 154) que l’on ne pouvait résoudre ce problème que
dans le cas où est résidu quadratique de on cherchera
donc d’abord toutes les valeurs différentes, c’est-à-dire, incongrues de l’expression soient ces valeurs
, etc. Pour rendre le calcul plus simple, on
peut prendre toutes ces valeurs telles qu’elles ne soient pas
Cela posé, comme une quelconque des représentations appartient à
quelqu’une de ces valeurs, nous considérerons chacune en particulier.
Si les formes , ne sont pas proprement équivalentes, il n’y aura aucune représentation de qui appartienne
à la valeur (no 168) ; mais si elles le sont, on n’a qu’à chercher une transformation propre de en , qui
soit , , et l’on aura , pour
la représentation du nombre par la forme , qui appartient
à la valeur . Soit le plus grand diviseur commun des nombres
, , , et nous pourrons distinguer trois cas :
1o. Si , il n’y aura pas d’autres représentations que ces
deux-ci : , ; , (nos 169, 180).
2o. Si , il y aura quatre représentations : , ,
, .
3o. Si , il y aura six représentations :
, |
—— |
; |
|
, |
|
; |
|
, |
|
. |
|
On cherchera de la même manière les représentations que donnent
les valeurs etc.
181. La recherche des représentations du nombre par la
forme , dans laquelle et ont des valeurs quelconques, peut
se ramener au premier cas. Supposons que cette représentation ait
lieu en faisant , , ensorte que soit le plus grand
diviseur commun des nombres , , ou que et soient premiers entre eux ; on aura , et parconséquent est divisible par ; et la substitution , fournira une représentation du nombre par la forme , dans laquelle et ont des valeurs premières entre elles. Si donc n’est divisible par aucun quarré, il n’y aura pas de telles représentations ;
mais s’il renferme des diviseurs quarrés, que nous appellerons
, , , etc ; On cherchera d’abord toutes les représentations du
nombre par la forme , dans lesquelles les valeurs
de , sont premières entre elles ; ces valeurs multipliées par ,
donneront toutes les représentations de , dans lesquelles est
le plus grand commun diviseur de et de ; de la même manière on trouvera toutes les représentations dans lesquelles est
le plus grand commun diviseur de et de , etc.
On peut donc, par les méthodes que nous venons d’exposer,
trouver toutes les représentations d’un nombre donné, par une
forme donnée de déterminant négatif.
182. Descendons maintenant à quelques cas particuliers remarquables autant à cause de leur élégance, que par l’assiduité avec
laquelle Euler s’en est occupé.
1o. Aucun nombre, à moins que son résidu quadratique ne soit
, ne peut être représenté par la forme , dans laquelle
et sont premiers entre eux, ou sont décomposables en
deux nombres quarrés premiers entre eux ; mais tous les nombres
qui jouiront de cette propriété pourront se décomposer en deux
quarrés. Soit un de ces nombres, et , , , etc.
les valeurs de l’expression ; alors par le no 176
la forme sera proprement équivalente à la forme
; soit , une transformation
propre de la forme en la forme ; on
aura les quatre représentations suivantes du nombre par la forme
, savoir, , ; , . 2o.— no 180).
Comme la forme est ambiguë, il est évident que la
forme lui est aussi proprement équivalente,
et que la première se change en la seconde par la transformation propre , , d’où naissent quatre
représentations de appartenantes à , , ; , . Il suit de là qu’il y a huit représentations
du nombre , dont quatre appartiennent à la valeur , et quatre
à la valeur . Mais toutes ces représentations donnent la même
décomposition du nombre en deux quarrés, , tant
qu’on ne considère que les quarrés, et non l’ordre et les signes
des racines.
Si donc il n’y a pas d’autres valeurs que et pour l’expression , ce qui arrive, par exemple, toutes les fois
que est un nombre premier, ne pourra être décomposé que
d’une manière en deux quarrés. Or comme est résidu de tous
les nombres premiers de la forme (no 108), et qu’un nombre
premier ne peut évidemment se partager en deux quarrés non
premiers entre eux, nous aurons le théorème suivant.
Tout nombre premier de la forme peut être décomposé en deux quarrés, et ne peut l’être que d’une seule manière.
Ainsi :
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, |
— |
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, |
— |
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, |
— |
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— |
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,
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etc.
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Ce théorème élégant a été donné par Fermat, mais Euler est le
premier qui l’ait démontré, Comm, nov. Petr. T. V. ann. 1754 et 1755. p. 3. Dans le T. IV, il existe une dissertation sur le même
sujet, p. 8 ; mais alors il n’était pas parvenu à son but.
Si donc un nombre de la forme ne peut pas être décomposé en deux quarrés, ou peut l’être de plusieurs manières,
on sera sûr que ce n’est pas un nombre premier.
Mais réciproquement, si l’expression a encore
d’autres valeurs que et , il y aura d’autres représentations
de . Ainsi, dans ce cas, peut se décomposer en deux quarrés
de plusieurs manières ; par exemple :
Les autres représentations dans lesquelles et prennent des
valeurs non premières entre elles, se trouvent facilement par notre
méthode. Observons seulement que si le nombre renferme des
facteurs de la forme , dont on ne puisse pas le délivrer en
le divisant par un quarré, ce qui arrivera toutes les fois que le
nombre renfermera des puissances impaires de ces facteurs, il
ne pourra en aucune manière être décomposé en deux quarrés[7].
2o. Pour qu’un nombre puisse être représenté par la forme
et étant premiers entre eux, il faut que ce nombre
ait pour résidu. Soit donc un nombre qui ait pour résidu,
et soit une valeur de alors (no 176) les formes
seront proprement équivalentes. Supposons que la première se change en la seconde par la transformation propre on aura deux
représentations du nombre appartenantes
à la valeur et il n’y en aura pas d’autres (no 180 — 1o.) D’ailleurs
on voit, comme ci-dessus, que les représentations qui appartiennent
à sont Mais ces quatre représentations ne
donnent qu’une seule décomposition du nombre en un quarré
et le double d’un quarré, et si l’expression n’a
pas d’autres valeurs que et il n’y aura pas d’autre décomposition, De là, à l’aide des propositions du no 116, on déduit
facilement le théorème suivant :
Tout nombre premier de la forme ou peut être décomposé en un quarré et le double d’un quarré, et cela d’une seule manière ; ainsi,
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, |
— |
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, |
— |
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, |
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, |
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— |
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, |
— |
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,
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, |
— |
etc.
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Ce théorème, ainsi que plusieurs autres semblables, était connu
de Fermat ; mais Lagrange l’a démontré le premier (Suite des Recherches Arithmétiques. Nouv. Mém. de l’Ac. de Berlin, 1775, p. 323). Euler avait déjà trouvé beaucoup de choses qui appartenaient à ce sujet (Specimen de usu observationum in mathesi purâ. Com. nov. Petr. T. V. ) ; mais la démonstration, complète lui a toujours échappé, p. 220. On peut voir aussi, T. VIII,
la dissertation intitulée : Supplementum quorumdam theorematum arithmeticorum.
3o. Par la même méthode on démontrera que tout nombre dont
est résidu quad., peut être représenté par la forme ,
ou par la forme de manière que et soient
premiers entre eux. Donc, comme est résidu de tous les nombres
de la forme (no 119), et qu’il n’y a que des nombres pairs
qui peuvent être représentés par la forme , on
aura, comme plus haut, le théorème suivant :
Tout nombre premier de la forme peut se décomposer en un quarré et le triple d’un quarré, et cela d’une seule manière,
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, |
— |
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, |
— |
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, |
— |
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,
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, |
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, |
— |
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, |
— |
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,
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|
, |
— |
|
|
|
|
, |
— |
etc.
|
Euler a donné le premier la démonstration de ce théorème
dans le mémoire déjà cité (Comm. nov. T. VIII.). Nous pourrions continuer de la même manière, et démontrer, par exemple,
que tout nombre premier de la forme , , ,
(ceux dont est résidu) peuvent être représentés par
l’une ou l’autre des formes et ; savoir,
les nombres de la forme , , par la première ; ceux
de la forme , , par seconde ; tandis que les
nombres doubles de ceux de la forme , seraient
représentés par la forme , et que les nombres
doubles de ceux de la forme , , le seraient par
la forme : mais chacun, déduis facilement cette proposition, et une infinité d’autres particulières, tant de ce qui précède
que de ce que nous allons exposer.
Nous passerons donc aux formes de déterminant positif, et comme
leur nature diffère quand le déterminant est quarré, et quand il
ne l’est pas, nous commencerons par exclure ici le premier cas, que
nous considérerons ensuite à part.
183. Problème. Étant donnée une forme quelconque dont le déterminant soit un nombre positif et non quarré, trouver une forme qui lui soit proprement équivalente, et dans laquelle soit positif et , et dans laquelle s’il est positif ou si est négatif, soit compris entre et
Nous supposons que les deux conditions ne se trouvent pas réunies
dans la forme proposée, autrement il serait inutile d’en chercher
une autre ; et nous observerons qu’aucun des termes extrêmes ne peut
être nul, car, sans cela, le déterminant serait un quarré (no 171).
Cela posé, soit et compris entre et
(en prenant le signe supérieur quand est positif, et
le signe inférieur quand il est négatif) ; il est aisé de démontrer
que l’opération est possible, par un raisonnement semblable à
celui du no 5. Soit ensuite , sera un nombre entier, parceque . Si ,
on prendra encore , et compris entre et
(suivant que sera positif ou négatif), et ;
si l’on a on prendra encore et
compris entre et , et , etc. On continuera ainsi jusqu’à ce que l’on parvienne à un terme qui
ne soit pas plus petit que le précédent , ce qui doit arriver
nécessairement, car autrement une progression de nombres entiers
pourrait décroître à l’infini. Alors en faisant , ,
, la forme satisfera à toutes les conditions.
En effet :
1o. Puisque dans la suite de formes , , , etc.
une quelconque est contiguë à celle qui la précède ; la dernière
sera proprement équivalente à la première.
2o. Comme est compris entre et , en prenant
toujours le signe supérieur quand est positif, et le signe inférieur quand il est négatif, il est clair que si l’on fait
et , et seront des nombres positifs,
quel que puisse être le signe de . Or on s’assurera aisément que ; or le premier
membre est essentiellement positif, donc le second l’est aussi ; et
comme , il s’ensuit que ; mais
n’est pas plus grand que , donc nécessairement et sont de
signe contraire ; donc aussi, puisque , on a
et .
3o. Puisque et que , on a
(abstraction faite du signe) ; et comme est non , on a
aussi ; donc sera positif, et partant, qui
est compris entre et .
4o. Donc, à plus forte raison, ; et comme
, sera compris entre les limites
et.
Exemple. Soit la forme dont le déterminant est
; on trouvera la suite des formes : ,
, , . La dernière est la
forme cherchée.
Nous appellerons formes réduites les formes , dans
lesquelles pris positivement, est compris entre et
étant positif et et le déterminant étant
positif et non quarré. Ces formes réduites diffèrent un peu de
celles dont le déterminant est négatif ; mais à cause de leur grande
analogie, nous n’avons pas voulu introduire des dénominations
différentes.
184. Si l’on pouvait reconnaître l’équivalence de deux formes
réduites de déterminant positif, aussi facilement que nous l’avons
fait pour celles de déterminant négatif (no 172), on reconnaîtrait
sans peine l’équivalence de deux formes quelconques de déterminant
négatif : mais ici la chose est bien différente, et il peut arriver
qu’un grand nombre de formes réduites soient équivalentes entre
elles. Ainsi, avant d’entreprendre cette recherche, il est nécessaire d’examiner plus à fond la nature des formes réduites (de
déterminant positif non quarré, ce qu’on doit toujours sous-entendre
dans ce que nous aurons à dire).
1o. Si est une forme réduite, et seront de signe
contraire ; car en nommant le déterminant, on aura
et partant négatif, puisque .
2o. Le nombre pris positivement, est, ainsi que , compris
entre et ; car ; donc, abstraction
faite du signe, sera compris entre et
3o. Il suit de là que est aussi une forme réduite.
4o. et seront ; car chacun d’eux est , et
à plus forte raison .
5o. est compris entre et (en prenant le signe
supérieur lorsque est positif, et le signe inférieur quand il est
négatif). En effet, comme est compris entre et
, on aura , ou : d’ailleurs
, donc est compris entre et . On démontrerait absolument de la même manière que est compris entre
et (suivant que est positif ou négatif).
6o. Pour toute forme réduite , on peut en trouver une également réduite qui lui soit contiguë par l’une ou l’autre partie ; mais on n’en pourra trouver qu’une.
Soit , , et compris entre et
, ; la forme sera contiguë par la
dernière partie, à la forme ; et il est clair que s’il
existe une forme réduite contiguë à la forme par la
dernière partie, elle ne peut être autre que ; il reste
à faire voir que cette forme est effectivement réduite.
(A). Soit fait ; ,
il suit de la définition des formes réduites, et de (2o),
que , , sont positifs ; et si l’on fait encore
,
, et seront positifs, puisque tombe entre
et ; soit enfin , sera entier. Or il est
clair que , d’où il suit que , et
partant , et non ; et comme on a encore
, d’où l’on tire ,
il s’ensuit que est nécessairement positif, et comme ,
que .
(B). Or on a , d’où donc d’ailleurs
donc donc enfin est compris entre
et
La forme est donc une forme réduite.
On démontrera de la même manière, que si l’on fait
, et compris entre et ,
, sera une forme réduite. Il est manifeste d’ailleurs
qu’elle est contiguë par la première partie à la forme ,
et que nulle autre forme réduite ne peut jouir de la même propriété.
Exemple. Soit la forme réduite dont le déterminant est , on trouvera les réduites ,
dont la première est contiguë à par la dernière
partie, et la seconde par la première partie.
7o. Si la forme réduite est contiguë par la dernière partie à la forme , la réduite sera contiguë par la
première partie à la réduite et si la réduite
est contiguë par la première partie à la réduite , la réduite sera contiguë par la dernière partie à la réduite
. Or les formes , ,
seront des réduites, et la seconde sera contiguë à la première,
la troisième à la seconde, par la dernière partie ; ou bien, la
première sera contiguë à la seconde, la seconde à la troisième,
par la première partie. Il en est de même des formes ,
, , Ces vérités sont si évidentes,
qu’elles n’ont pas besoin d’explication.
185. Le nombre des formes réduites d’un déterminant donné
est toujours fini, et elles peuvent se trouver de deux manières.
Représentons indéfiniment par toutes les formes réduites
dont le déterminant est , ensorte qu’il s’agisse de trouver toutes
les valeurs de , , .
Première méthode. On prendra pour tous les nombres plus
petits que soit positivement, soit négativement, dont
est résidu quadratique ; et pour chaque valeur de , on fera
égal aux différentes valeurs de l’expression comprises
entre et , et . S’il en résulte quelques
formes dans lesquelles sorte des limites et,
il faudra les rejeter.
Deuxième méthode. On prendra pour tous les nombres positifs
pour chaque valeur de , on décomposera de
toutes les manières possibles en deux facteurs qui soient compris
entre et , abstraction faite du signe, et l’on
fera l’un d’eux et l’autre . Il est évident que chaque
décomposition en facteurs donnera deux formes, car l’un quelconque des deux facteurs peut être pris pour , et l’autre pour .
Exemple. Soit ; par la première méthode, on trouve
pour vingt-deux valeurs : , , , , , , , , , , ,
d’où résultent les 19 formes suivantes :
, |
, |
, |
, |
,
|
, |
, |
, |
, |
,
|
, |
, |
, |
, |
,
|
, |
, |
, |
.
|
On en trouvera encore autant en changeant les signes des fermes
extrêmes, par exemple : , , etc., ensorte qu’on en aura trente-huit en tout. Mais comme doit
être compris entre les limites et , il faut rejeter
les six formes : , , ;
et les trente-deux qui restent, forment toutes les formes réduites.
Par la seconde méthode, on déduit les mêmes formes dans
l’ordre suivant :
, |
, |
, |
,
|
, |
, |
, |
,
|
, |
, |
, |
,
|
, |
, |
, |
.
|
186. Soit une forme réduite de déterminant D, et la forme
réduite contiguë à par la dernière partie ; soit de même la
réduite contiguë à , à , etc., il est clair que toutes les
formes , , , etc. sont absolument déterminées, et qu’elles
sont proprement équivalentes entre elles et à la forme . Mais
comme le nombre des formes réduites de déterminant donné est
toujours fini, il est manifeste que toutes les formes , , , etc.
ne peuvent pas être différentes. Supposons que et soient
identiques, et sont réduites et contiguës par la
première partie à la même forme réduite ; et partant identiques,
on a de même , etc., et enfin . Ainsi
dans la progression , , , etc., pourvu qu’on la continue assez
loin, on retrouvera enfin la forme ; et si nous supposons que soit la première identique avec , c’est-à-dire que toutes les
formes , ,… soient différentes de , il est aisé de voir
que toutes les formes , ,… seront différentes entre elles. Nous appellerons l’ensemble de toutes ces formes la période de la forme ; si donc on continue la suite après la dernière forme de la période, les formes , , etc. reparaîtront de nouveau, et la suite entière sera composée de cette période répétée à l’infini.
La progression , , , etc. peut aussi être continuée en sens inverse, en plaçant avant la forme une forme qui lui soit contiguë par la première partie, avant celle-ci une forme
, etc. On aura de cette manière une suite de formes infinie dans les deux sens,
et l’on verra facilement que est identique avec , avec
, etc. et que parconséquent la suite est aussi formée, vers la gauche, de la période de la forme répétée à l’infini.
Si l’on attribue aux formes , , , etc. , , etc. les indices , , , etc. , , etc., et généralement à la forme
l’indice , à la forme l’indice , il est clair que des formes quelconques de la suite seront identiques ou différentes, selon que leurs indices sont congrus ou incongrus, suivant le module . Il ne faut pas confondre les indices dont il est question ici, avec ceux du no 57. Les premiers ne sont que des accens, et les derniers de véritables exposans.
Exemple. La période de la forme , dont le déterminant est , se trouve ainsi être :
après la dernière, la première reparaît, et l’on a ici .
187. Voici encore quelques observations générales sur ces périodes.
1o. Si les formes , , , etc. , , etc. sont présentées
comme il suit : , , , etc.
, , , etc. tous les nombres
, , , , etc. , , , etc. auront le même signe (no 184 —1o.),
et les nombres , , , , etc. , , etc. seront nécessairement positifs.
2o. Il suit de là que le nombre des formes de la période est
toujours pair ; car le premier terme d’une forme quelconque
de cette période, aura évidemment le même signe que le premier
terme de la forme si est pair, et le signe contraire si
est impair ; or et sont identiques, donc est un nombre
pair.
3o. Dans le calcul indiqué (no 184—6o.), pour trouver les
différentes formes , , etc., au lieu des expressions
|
,
|
|
,
|
|
,
|
etc. |
|
on peut substituer les suivantes, qui sont plus commodes, lorsque est un grand nombre, et qui s’en déduisent facilement :
|
|
|
,
|
|
|
|
,
|
|
|
|
,
|
etc. |
|
4o. Une forme quelconque contenue dans la période de conduit à la même période qu’elle ; ensorte que la période de cette forme sera , …, , , … , dans laquelle les mêmes formes reviennent dans le même ordre, et qui ne diffère de la première que par le commencement et la fin.
5o. Il suit de là que toutes les formes réduites de même déterminant peuvent être distribuées en périodes. On prendra une quelconque de ces formes, et l’on cherchera sa période que nous désignerons par . Si ne renferme pas toutes les formes réduites dont le déterminant est , soit une des formes
qui n’y est pas contenue, et sa période, il est clair que et n’ont aucune forme commune, car autrement serait contenue
dans et les périodes coïncideraient. Si et n’épuisent pas encore toutes les formes réduites, une de celles qui y manquent fournira une troisième période , qui n’aura aucune forme commune avec et , et ainsi de suite, jusqu’à ce que toutes les formes réduites soient épuisées. Ainsi, par exemple, les formes
réduites dont le déterminant est se distribuent en six périodes,
1… |
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2… |
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3… |
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4… |
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5… |
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6… |
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6o. Nous nommerons formes associées, celles qui sont composées des mêmes termes, mais placés dans un ordre inverse,
comme , . On voit alors facilement
(no 184, 7o.) que si la période de la forme réduite est , ,
etc., que soit associée à , à , à etc.
à , à , la période de sera , , , …,
et contiendra, partant, le même nombre de formes que la période de . Nous nommerons périodes associées celles qui sont
ainsi composées de formes associées. Les périodes 3 et 6, 4 et 5
de l’exemple précédent sont dans ce cas-là.
7o. Mais il peut arriver aussi que la forme se trouve elle-même
dans la période de son associée, comme aux périodes 1 et 2 de
notre exemple, et que parconséquent la période de la forme
coïncide avec celle de la forme , c’est-à-dire que la période de la forme soit elle-même son associée. Toutes les fois que cette
circonstance a lieu, la période renferme deux formes ambiguës. Supposons en effet que la période de la forme contienne formes,
ou que . Soit l’indice de la forme dans la période de (car et ont leurs premiers termes de signe contraire, (2o.), c’est-à-dire que et soient associées ; il est
évident qu’alors et seront aussi associées, de même et
etc., et partant et . Soit ,
; on aura ; mais par la définition des formes associées .
donc c’est-à-dire que la forme
est ambiguë. De même, les formes et sont associées,
donc aussi et , et , etc. et enfin
et dont la dernière sera ambiguë, comme on
le prouvera par un raisonnement semblable. Mais comme
et sont incongrus suivant le module , les formes
et ne seront pas identiques (no 186, où représente
ce que représente ici ), Dans la période 1, les formes ,
; dans la période 2, les formes ,
sont ambiguës.
8o. Réciproquement, toute période qui renferme une forme ambiguë sera elle-même son associée. En effet, on voit aisément que si est une forme réduite ambiguë, sa forme associée, qui est aussi réduite, lui sera en même temps contiguë
par la première partie, c’est-à-dire que et sont associées. Mais alors toute la période sera elle-même son associée.
Il suit de là que dans une période, il faut nécessairement qu’il
y ait plus d’une forme ambiguë ; mais il ne peut y en avoir
plus de deux.
En effet, supposons que dans la période de la forme , il se
trouve trois formes ambiguës , , , , , étant ,
et inégaux. Alors les formes et seront associées ; de
même et , etc. et enfin et ; par la même
raison, et , et , seront associées. Donc les
formes , , seront identiques, et partant
leurs indices seront congrus suivant le module ; donc aussi
, ce qui est absurde, puisqu’il est évident
qu’il n’y a pas trois nombres différens congrus suivant le module , et plus petits que lui.
188. Comme toutes les formes de la même période sont proprement équivalentes, on est porté naturellement à chercher si deux
formes prises dans des périodes différentes peuvent être équivalentes. Mais avant de prouver que la chose est impossible, il
est nécessaire que nous nous occupions de la transformation des
formes réduites.
Comme dans ce qui va suivre il sera souvent question de la
transformation des formes, et afin d’éviter autant qu’il est possible
la prolixité, nous nous servirons dorénavant de la manière suivante d’écrire. Si une forme se change
en la forme par la substitution ,
, nous dirons plus simplement que se
change en par la substitution , , , . De cette
manière il ne sera pas nécessaire de représenter par des caractères particuliers les indéterminées des formes dont il sera question ; mais il est clair qu’il faut bien distinguer dans toutes les
formes la première et la seconde indéterminée.
Soit proposée la forme réduite et dont le déterminant est ; on formera comme au no 186 une suite de formes
réduites qui s’étende indéfiniment dans les deux sens,… , ,
, , … ensorte que l’on ait
|
, |
— |
|
|
|
|
, |
— |
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|
Faisons
,__ |
__,__ |
__, |
|
,__ |
__,__ |
__, |
|
Il est clair que si l’on calcule les nombres , , etc., , , etc. par le moyen des relations suivantes (comme au no 177).
|
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…
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…
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|
…
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…
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…
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…
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…
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…
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…
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…
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…
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…
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se changera en par la substitution et toutes ces transformations seront propres.
Comme se change en par la substitution propre , , ,
(no 161), se changera en par la substitution propre , , , ; par la même raison se changera en par la substitution propre
, , , , en par la substitution propre , , , , etc. ;
de là, et au moyen du no 159, on déduira comme au no 177 les
relations suivantes entre , etc. , , etc.
|
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…
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|
…
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…
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…
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…
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…
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…
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…
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…
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et,
se changera en |
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par la substitution |
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etc. |
etc.
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et toutes ces transformations seront propres.
Si l’on fait ces nombres auront
la même relation avec la forme que avec la forme
avec la forme etc., avec etc.
C’est-à-dire, que par la substitution la forme se
change en mais alors les suites etc. etc.,
par intercalation de se joindront parfaitement, et n’en feront plus qu’une seule allant à l’infini dans les deux sens, et dont
tous les termes suivent la même loi …
La loi de cette suite est celle-ci :
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, |
__
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, |
__
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,
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, |
__
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, |
__
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etc.
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ou généralement, en regardant l’accent négatif écrit à droite
comme l’accent positif écrit à gauche,
De même la suite , , , , , etc, sera continue, et la loi
de ses termes sera ; cette suite est la
même que la précédente, en remplaçant par , par , par , etc.
La loi de la progression etc. sera
et celle de la progression : etc. sera et en outre généralement
Exemple. La forme se changera ainsi
en———— |
——————par la substitution,
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, |
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, |
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etc. |
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189. À l’égard des calculs précédens, nous ferons plusieurs
remarques.
1o. Tous les nombres etc. etc. auront le même
signe, tous les nombres etc. etc. seront positifs, et les nombres … etc. seront alternatifs,
c’est-à-dire, que si etc. sont tous positifs, ou sera
positif quand est pair, et négatif quand est impair ; et le
contraire aura lieu, si etc. sont tous négatifs.
2o. Si est positif et partant etc., on aura
et ou
et puisque et et
puisque et etc. On conclut de là facilement
que les termes de la suite etc. vont toujours en
augmentant, et qu’il y en a toujours deux positifs et deux négatifs
alternativement, et de manière que a le signe
suivant que si est négatif, on trouvera
par un raisonnement semblable que les termes vont en augmentant,
et que le signe du terme est suivant
que
3o. On trouve de même que les quatre suites infinies etc. ;
etc. ; etc. ; etc., vont en augmentant, ainsi que les suivantes, qui leur sont équivalentes,
etc. ; etc. ; etc. ; etc.,
et suivant que le signe de est :
celui de
celui de celui de
celui de celui de
celui de celui de en prenant les
signes supérieurs quand est positif, et les inférieurs quand
est négatif. Il est surtout important de remarquer que indiquant un accent positif quelconque, et auront les mêmes
signes quand est positif, et des signes contraires quand est
négatif ; il en est de même pour et et le contraire a
lieu pour et et .
4o. On peut présenter, d’après la notation du no 32, les valeurs
de etc. En posant etc. ;
etc., de manière que etc.,
etc. soient positifs, on aura
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…… |
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…… |
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…… |
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…… |
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Quant aux signes, ils doivent être déterminés d’après ce qui
vient d’être dit (3o). Au moyen de ces formules, dont nous omettons la démonstration parcequ’elle est très-facile, le calcul devient extrêmement simple.
190. Lemme. Si désignent des nombres entiers quelconques, mais tels qu’aucun des trois derniers ne soit que soit compris entre et et qu’on ait le dénominateur sera plus grand que et
En effet sera compris entre et et partant
différera de chacune de ces limites d’une quantité plus petite que
leur propre différence, ainsi et
; ce qui donne et ,
et comme , ni ne peuvent être égaux à zéro,
car il en résulterait , ou , ce qui est contre l’hypothèse, et qu’ils ne peuvent être plus petits que , il s’ensuit
qu’on a et .
Il est donc clair que l’on ne peut avoir ; c’est-à-dire que
si , aucun nombre entier ne peut être compris
entre les fractions et , et qu’à plus forte raison zéro ne
peut y être compris, ce qui prouve que ces fractions ne peuvent
être de signes contraires.
191. Théorème. Si la forme réduite dont le déterminant est se change en la forme réduite de même déterminant, par la transformation , , , : 1o. tombera entre et , (pourvu que l’on n’ait ni , ni , c’est-à-dire que les deux limites soient finies), en prenant le signe supérieur, quand les deux limites sont de même signe que et le signe inférieur, quand elles sont toutes deux de signe contraire à celui de [8] ; 2o. tombera entre et (pourvu qu’on n’ait ni , ni ), en prenant les signes comme ci-dessus.
On a les équations
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…(1) |
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…(2) |
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d’où l’on tire
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Il faudrait rejeter celle de ces quatre équations dans laquelle le
dénominateur du premier membre serait nul ; mais il faut déterminer ici les signes dont les radicaux doivent être affectés. Or il
est évident que dans les équations (3) et (4), on doit prendre
le signe supérieur quand et sont de même signe que , car
en prenant le signe inférieur et deviendraient négatifs ; mais
comme et sont de même signe, tombe entre
et , et parconséquent, dans ce
cas, entre et .
On voit de même, dans les équations (5) et (6), qu’il faut
prendre nécessairement les signes inférieurs quand et sont tous les deux de signes contraires à ou , puisqu’en prenant le
signe supérieur, les produits , deviendraient positifs d’où
il suit sans difficulté que tombe dans ce cas entre
et . Si l’on pouvait faire voir avec la même facilité, dans
les équations (3) et (4), que l’on doit prendre les signes inférieurs quand et sont de signe contraire à , et dans les
équations (5) et (6), que l’on doit prendre les signes supérieurs
quand et sont de même signe que ou ; il s’ensuivrait
de la même manière, que dans le premier cas tombe
entre et , et que dans le second tombe entre et ,
ce qui compléterait la démonstration du théorème. Mais quoique
cela ne soit pas difficile, comme pour y parvenir on ne pourrait éviter certains embarras, nous préférons la méthode suivante.
Quand aucun des nombres , , , n’est , et ont
les mêmes signes que et , et l’on sait que si ces deux dernières
quantités sont de signes différens à ou , tombe
entre et ; mais alors les deux quantités et seront aussi de
signes contraires à , et tombera entre et . Or comme
on a , il en résulte , qui tombe
parconséquent entre et . Ainsi la première partie du théorème est démontrée pour le second cas, en supposant que l’on
n’ait ni , ni . De la même manière, quand aucun
des nombres , , , n’est , et que et sont de même
signe que ou , tombe entre et , et partant
entre et ; d’ailleurs , donc tombe entre
et ,
qui sont de même signe que . Ainsi la seconde partie
du théorème est démontrée pour le premier cas, en supposant
que l’on n’ait ni , ni .
Il ne reste donc plus qu’à faire voir la vérité de la première
partie pour le second cas, même en supposant ou ,
et celle de la seconde partie pour le premier cas, même en supposant ou ; mais tous ces cas sont impossibles. Supposons en effet, pour la première partie du théorème, qu’on
n’ait ni , ni , que et soient tous deux de
signe contraire à , et qu’on ait en premier lieu . Alors
l’équation donne et ; donc l’équation (1) devient ; ainsi et et partant et
sont de signes contraires, ce qui rend ;
donc dans l’équation (4), il faut nécessairement prendre le signe
inférieur, car en prenant le signe supérieur, il s’ensuivrait que
aurait le même signe que , et l’on a alors (puisque, par la définition de la forme réduite, . Or
ne peut être plus grand que , puisque et que n’est
pas égal à zéro. En second lieu, soit ; l’équation
donne et ; donc l’équation (2)
devient ; ainsi et sont de même signe, ce qui rend
. Donc dans l’équation (3) on doit
prendre le signe inférieur, puisque en prenant le signe supérieur,
il s’ensuivrait que et seraient de même signe ; on a donc
, ce qui est absurde par la même raison que
ci-dessus. Pour la seconde partie du théorème, si nous supposons
qu’on n’ait ni , ni ; que et aient le même signe
que et qu’on ait, en premier lieu, , l’équation
donne , , donc l’équation (1) devient ,
ainsi et sont de même signe, ce qui rend
. Partant, dans l’équation (6), il faut
prendre le signe supérieur, et l’on a , ce qui est
absurde puisque , et que n’est . Enfin, en second lieu, si l’on a , l’équation donne ,
. Donc l’équation (2) devient , ce qui rend
. Ainsi dans l’équation (5), il faut
prendre le signe supérieur, et l’on a ; ce qui est
absurde.
Le théorème est donc maintenant démontré dans toute sa
généralité.
Puisque la différence entre et est , la différence entre
et ou sera . D’ailleurs entre et , ou
entre cette quantité et , il ne pourra tomber aucune fraction
dont le dénominateur ne soit et (lemme précéd.). De
la même manière, la différence entre et ou sera
, et il ne pourra tomber entre cette quantité et l’une
quelconque de ces fractions, aucune fraction dont le dénominateur ne soit plus grand que et .
192, De l’application du théorème précédent à l’algorithme du
no 188, il suit que la quantité , que nous désignerons par ,
tombe entre et , entre et , entre et , etc. : ou
entre , et , entre et etc. ; et l’on déduit sans peine de ce
qui a été dit no 189 (3o. à la fin) qu’aucune de ces limites ne sera
de signe contraire au signe de , et que partant on doit prendre positivement le radical . Ainsi toutes les fractions dont les accens
sont impairs différeront de dans un sens, et toutes celles dont
les accens sont pairs en différeront dans le sens contraire. Mais
comme , tombera hors et , et de même hors
et , hors et , etc. ; ainsi ces quantités se trouveront évidemment placées dans l’ordre suivant :
d’ailleurs la différence entre et sera plus petite que la différence entre et c’est-à-dire, de même la différence
entre et sera etc. Ainsi les fractions etc.
approcheront de plus en plus de la limite et comme
etc. vont toujours en augmentant indéfiniment, la différence
de ces fractions à peut être rendue aussi petite qu’on le voudra.
Il suit du no 189, qu’aucune des quantités , n’aura
le même signe que on déduit de là, par des raisonnemens
absolument semblables aux précédens, que ces fractions et
doivent être placées dans l’ordre suivant :
D’ailleurs la différence entre et est moindre que la
différence entre et est moindre que , etc. Ainsi les fractions , , etc. approchent de de plus en plus et continuellement, et la différence peut être rendue plus petite qu’aucune
quantité donnée.
Dans l’exemple du no 188, on a , et
les fractions convergentes sont : , , , , , , , , etc.
Or cette dernière est égale à . De même
, les fractions convergentes sont :
, , , , , , , , etc., dont la dernière est égale à .
193. Théorème. Si les formes réduites et sont proprement équivalentes, chacune d’elles est contenue dans la période de l’autre.
Soit , , leur déterminant commun, et supposons que la première se change en la deuxième par la substitution propre , , , . Je dis qu’en cherchant la période de la forme , et en calculant dans les deux sens la progression indéfinie des formes réduites et des transformations de en ces différentes formes, comme au no 188, ou bien sera égal à un des termes de la suite … , , , , …, et en le supposant , on aura , , ; ou bien
sera égal à un certain terme , et , , , à , , , respectivement. Dans l’un ou l’autre cas, sera évidemment identique avec .
I. On a quatre équations :
(1)… |
- |
(2)… |
, |
|
(3)… |
- |
(4)… |
|
|
considérons d’abord le cas où quelqu’un des nombres , , ,
est .
1o. Si , l’équation (4) donne , et partant , . Donc l’équation (1) devient ; l’équation (2)
ou. D’où il suit que la forme est contiguë à la forme par
la dernière partie ; mais puisque est une forme réduite, elle
sera nécessairement identique avec (no 184, 6o.). Donc ,
et partant l’équation (2) donne ; et comme d’ailleurs on a , on en tire ; Il suit de là qu’on a
, , , , , , , ou , , , , respectivement.
2o. Si , l’équation (4) donne , ; l’équation (3) l’équation (2) , ou ;
mais comme et sont des formes réduites, et tomberont
entre et , suivant que sera positif ou négatif
(no 184, 5o.) ; ainsi on aura nécessairement et , donc
les formes et sont identiques, et , , , ,
, , , , , respectivement.
3o. Si , l’équation (4) donne , ; l’équation (1) l’équation (2) Mais comme et
tombent entre et on aura nécessairement
Ainsi ce cas ne diffère pas du précédent.
4o. Si , l’équation (4) donne , ; l’équation (3) , et l’équation (2) , ou . Ainsi la forme est contiguë à la forme par la première partie, et partant elle sera identique avec la forme :
et comme on a et , on aura . Il suit de là
que , , , , , , , , , respectivement.
Il reste donc le cas où aucun des nombres , , , n’est
. Or par le lemme du no 190, les quantités , , , auront
le même signe, et il en résulte deux cas : celui où leur signe
est le même que celui de et et celui où il est contraire.
II. Si et ont le même signe que , la quantité
tombera entre ces fractions (no 191). Nous allons démontrer que
est égal à quelqu’une des fractions , , , etc., et à
celle qui la suit immédiatement, c’est-à-dire, que si ,
en aura . Nous avons fait voir dans le no précédent que
les quantités , , , etc. (que nous désignerons par , ,
, etc.) et sont placées dans l’ordre suivant:
, ……(I).
La première de ces quantités est (puisque ) ; toutes les
autres ont le même signe que ou ; mais comme par hypothèse et ont le même signe, ils tomberont, par rapport à ,
du même côté que , et comme d’ailleurs tombe entre ces
deux mêmes quantités, elles seront l’une à droite, l’autre à gauche
de . Mais on peut faire voir aisément que ne peut tomber
après , autrement tomberait entre et ; d’où il suivrait, 1o. que tomberait entre et , et que partant le dénominateur de la fraction serait plus grand que (no 190) ; 2o. que
tombe entre et , et que partant est plus grand que le
dénominateur de , ce qui implique contradiction.
Supposons que ne soit égal à aucune des fractions , ,
, etc., et voyons ce qu’il en résulterait. Alors il est évident
que si est situé à gauche de , il tombera entre et , ou
entre et , ou entre et , etc., puisque est irrationnel
et parconséquent différent de , et que les fractions , , etc.
peuvent approcher de de plus près qu’aucune quantité donnée
qui ne serait pas lui-même. De même, si est à droite de ,
il tombera entre deux fractions consécutives de la suite …,
, . Supposons donc que tombe entre et , les fractions , , , se trouveront dans l’ordre suivant :
(II)
[9],
alors sera nécessairement ; car il doit être à droite de ,
et s’il était aussi à droite de , tomberait entre et ,
et l'on aurait ; mais comme tomberait entre et
, il s’ensuivrait qu’on aurait en même temps , ce
qui implique contradiction. Si était à gauche de , il tomberait entre et , et alors on aurait ; mais
comme tombe lui-même entre et , on aurait en même
temps , ce qui implique contradiction. On aura donc
Puisque , et seront premiers entre eux, et par
la même raison et le sont aussi ; d’où l’on voit facilement que l’équation ne peut avoir lieu à moins qu’on n’ait
et , ou et . Or comme la
forme se change par la transformation propre , ,
, en la forme on aura les
équations
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…(5)
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…(6)
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…(7)
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…(8)
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Mais en substituant et pour et dans l’équation (3),
son premier membre devient égal à celui de l’équation (1) ; on
a donc . Or[10] en multipliant l’équation (2)
par , et l’équation (6) par , et retranchant, on voit facilement par le développement qu’on a
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…(9),
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ou comme et ,
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, |
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ou |
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;
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mais et tombent entre et ; on aura donc
nécessairement , partant , ou .
Ainsi, de la supposition que n’est égal à aucune des quantités , , etc., on fait voir qu’il est égal à l’une d’elles. Si
nous avions supposé d’abord , on aurait eu évidemment
, ; dans les deux cas, la comparaison des
équations (1) et (5) donne , et de l’équation (9),
, ou ; on conclut de
là, comme plus haut, que , partant , et comme
et , et sont premiers entre eux, , .
L’équation (7) donne alors, en la comparant à l’équation (3),
, ainsi les formes et sont identiques.
À l’aide de l’équation , on prouve
sans difficulté que si l’on prend et avec le signe ou avec
le signe , il faut prendre et de même.
III. Si le signe des quantités , etc. est opposé à celui de ,
la démonstration est tellement semblable à la précédente, qu’il
suffit d’ajouter seulement les points principaux.
tombera entre et ; sera égal à une des fractions
, , , etc., et en supposant donc , on aura .
La première de ces deux assertions se prouve comme il suit :
si n’est pas égal à une de ces fractions, elle devra tomber
entre deux et . Or on démontre, comme plus haut,
qu’alors sera nécessairement , et partant
et . Mais , par la substitution propre , , ,
, se change en , d’où naissent
trois équations qui, jointes à l’équation ,
et aux équations (1), (2), (3) et (4), prouvent d’abord que le
terme de la forme est égal au premier terme de la forme ,
ensuite que le terme moyen de la première est congru à celui de
la seconde, suivant le module , et que comme les deux formes
sont réduites, chacun d’eux tombe entre et , ces
deux termes moyens sont égaux ; et de là on conclut que .
Ainsi la vérité de cette première assertion est dérivée de la supposition même qu’elle fut fausse.
Or en supposant on démontre absolument de la même
manière et par les mêmes équations, que , et au moyen
de l’équation , on prouve que si l’on
prend pour et , et avec le signe ou le signe , il
faudra pour et prendre et avec le même signe, et partant que les formes et sont identiques.
194. Comme les formes que nous avons appelées associées
(no 187, 6o.), sont toujours improprement équivalentes (no 159, à la fin), il est clair que si les formes réduites et sont improprement équivalentes, et que la forme soit associée à
les formes et seront proprement équivalentes, et partant, la
forme 6 sera contenue dans la période de la forme ; si donc les
formes et sont équivalentes tant proprement qu’improprement,
on devra trouver et dans la période de . Cette période sera
donc elle-même son associée (no 187, 7o.) ; ce qui sert de confirmation au théorème du no 165, par lequel nous nous étions convaincus qu’on pouvait trouver une forme ambigue équivalente à
deux autres et .
195. Problème. Étant données deux formes et dont le déterminant est le même, distinguer si elles sont équivalentes, ou si elles ne le sont pas.
On cherchera deux formes réduites et , respectivement et
proprement équivalentes aux formes et (no 183). Selon que
ces formes réduites seront seulement proprement ou improprement
équivalentes, ou qu’elles le seront des deux manières, ou qu’elles
ne le seront point, les proposées le seront proprement, improprement, ou de deux manières, ou ne le seront d’aucune manière.
On cherchera la période de l’une de ces deux formes réduites,
par exemple de ; et si la forme s’y trouve sans que son associée
y soit, le premier cas aura lieu ; si cette dernière seule s’y trouve,
le second cas aura lieu ; si toutes deux y sont, ce sera le troisième
cas ; et le quatrième, quand il n’y aura ni l’une ni l’autre.
Exemple. Soient les formes dont
le déterminant est ; on trouve pour réduites équivalentes
, La période de la première est
et comme la forme n’y est pas comprise, mais seulement son associée , les formes proposées sont improprement équivalentes.
Si l’on distribue, comme ci-dessus (no 187, 5o.), toutes les
formes réduites d’un déterminant donné en périodes etc.,
et qu’on prenne dans chacune d’elles une forme quelconque,
dans dans dans , etc., il ne pourra y avoir parmi
ces formes deux qui soient proprement équivalentes ; mais toute
autre forme de même déterminant sera proprement équivalente à
une d’elles et à une seule. Il suit évidemment de là, que toutes les formes de même déterminant peuvent se distribuer en autant de classes qu’il y a de périodes, en renfermant dans la première
toutes celles qui sont proprement équivalentes à , dans la seconde,
toutes celles qui sont proprement équivalentes à , etc. Ainsi
toutes les formes renfermées dans la même classe, seraient proprement équivalentes, mais deux formes prises dans des classes
différentes ne le seront pas. Au reste nous n’insisterons pas davantage ici sur ce sujet, que nous expliquerons plus bas avec détail.
196. Problème. Étant données deux formes et proprement équivalentes, trouver une transformation propre qui change l’une en l’autre.
Par la méthode du no 183, on peut trouver deux suites de
, … , , , … , telles que chacune des formes
soit équivalente à celle qui la précède, et que les dernières
et soient des formes réduites ; et comme et sont supposées
équivalentes, doit se trouver dans la période de . Soit
et sa période prolongée jusqu’à la forme : , , , ……, ,
desorte que ; et désignons par , , …
les formes opposées (no 159) aux associées des formes , , …, respectivement ; alors dans la suite chaque forme est contiguë par la
dernière partie à celle qui la précède ; d’où, par le no 177, on
pourra trouver une transformation de la première en la dernière . Cette liaison entre les formes est évidente depuis jusqu’à
, et depuis jusqu’à . Quant aux formes et ,
on la prouvera comme il suit : soit ; , . La forme sera contiguë
par la dernière partie à chacune des formes , ;
ainsi , et ; donc la forme
est contiguë par la dernière partie à la
forme .
Si les formes et sont improprement équivalentes, la forme
sera proprement équivalente à la forme dont est l’opposée ; ainsi
on pourra trouver une transformation de en cette forme ; et si
elle se fait par la substitution , , , , on voit facilement
que se change improprement en par la substitution .
Il suit de là que si et sont équivalentes proprement et improprement, on peut trouver deux transformations, l’une propre
et l’autre impropre.
Exemple. Soit la forme à transformer en la
forme que nous avons trouvé lui être improprement
équivalente (no précéd.) ; il faudra commencer par trouver la
transformation propre de la forme en la forme
. Pour y parvenir, on établira la suite de formes
;
de là on déduit la transformation propre , qui
change en ; donc la transformation
impropre la changera en .
197. Si l’on connaît une transformation d’une forme
en une autre qui lui est équivalente, on pourra déduire de
celle-là toutes les transformations semblables, pourvu qu’on connaisse toutes les solutions de l’équation indéterminée ,
dans laquelle est le déterminant des formes et , et le
plus grand diviseur commun des nombres (no 162).
Nous allons attaquer, en supposant positif, ce problème que
nous avons déjà résolu pour le cas de négatif. Mais comme
il est évident que toute valeur qui satisfera à l’équation, y satisfera aussi avec un signe contraire, il suffira d’assigner les
valeurs positives de et de , et chaque solution en nombres
positifs fournira quatre solutions effectives. Pour y parvenir, nous
chercherons d’abord les plus petites valeurs de et (excepté
, qui se présentent d’elles-mêmes) ; et celles-ci une
fois connues, nous indiquerons le moyen d’en déduire les autres.
198. Problème. Trouver les plus petits nombres qui satisfont à l’équation indéterminée pourvu qu’il existe une forme dont le déterminant soit et que soit le plus grand diviseur commun des nombres
On prendra à volonté une forme réduite dont le
déterminant soit , et telle que soit le plus grand diviseur
commun des nombres , , , ce qui ne peut manquer d’arriver,
puisque l’on peut trouver une forme réduite équivalente à la
forme , et qu’alors (no 161) elle jouira de cette propriété. Mais pour la proposition actuelle, on pourra employer une
forme réduite quelconque, pourvu qu’elle satisfasse à cette condition. On formera la période de , où nous supposerons qu’il y
ait formes ; en reprenant tous les signes dont nous nous sommes
servis au no 188, on aura , parceque est
pair, et deviendra par la substitution propre , , ,
; mais comme et sont identiques, deviendra aussi
par la substitution propre , , , . De ces deux transformations semblables de en , on peut déduire, au moyen du
no 162, une solution en nombres entiers de l’équation ;
savoir, (équation (18), no 162),
(équation (19))[11]. Désignons par et ces valeurs prises positivement, si elles ne se présentent pas telles, et , seront
les plus petites valeurs de , (excepté et , auxquelles
elles ne pourront jamais revenir, parcequ’on ne peut pas avoir
.
Supposons en effet qu’il existe des valeurs et plus petites
que et et parmi lesquelles on n’ait pas . Alors, par
le no 162, la forme se transforme en elle-même par la substitution propre
Or (no 193, II) doit être égal à l’un des nombres
, par exemple.
En effet, comme on aura et partant positif ; donc la fraction qui répond à la