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Page:Anonyme - Macaire, chanson de geste.djvu/545

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Notes.

P. 35, v. 18 :

Vers la roïne que furent tant embronc.

Enpron, du texte italien, m’a paru le même qu’enbron, qui se lit au vers 18 de la page suivante, où il est employé au propre, tandis qu’ici il aurait, selon moi, un sens figuré. Il peut se faire cependant qu’enpron signifie ici empressé. En ce cas, je propose de lire :

Vers la roïne qu’ont tant aïrison
Que de l’ocirre.


On pourrait même se servir ici de l’adjectif :

Vers la roïne que sont tant aïrouz
Que....


Aïrouz, dans Gaydon p.17, et ailleurs, se trouve à la rime dans une tirade en on.

P. 35, v. 19 : Sans point de raençon.

De même Gaydon, p. 301 : Sans point d’arrestison.

P. 35, v. 22 : n’est mie as autres bon.

Gaydon, p. 88 :

Voit le Auloris, ne li fu mie bon.

Auberi le Bourguignon, ms.fr. 860, fol. 245 v°, col. 1 :

François le voient, ne lor fu mie bon.

P. 36, v. 8 et 27, et p. 38, v. 4. Je n’ai pas cru pouvoir conserver le mot çuçeson du texte italien, qui serait sans doute jugeoison ou jugison en français. Mais je n’en connais pas d’exemple, et il me semble que çuçeson est encore ici une de ces simplifications d’expression si familières à notre compilateur.

P. 37, v. 7 : murent noise et tenson.

Gaydon, p. 93 :

Qui son seignor muet noise ne tenson.

P. 37, v. 13 : vos en menés si lonc.
Ou mieux peut-être : vos traiés si en lonc.